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Homélie de son Excellence Laurent Monsengwo Stade Tata Raphaël, dimanche 29 mars 2015

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Journée Diocésaine des jeunes

Homélie de son Excellence Laurent Monsengwo

Stade Tata Raphaël, dimanche 29 mars 2015


Chers jeunes,

Cette année, placée sous le signe de la famille et de la vie consacrée, vous avez choisi le thème fort suggestif suivant : «Jeunes d’aujourd’hui, parents de demain. Jeunes d’aujourd’hui, consacrés de demain». Autrement dit : c’est aujourd’hui que jeune homme et jeune fille, vous forgez votre avenir. C’est le présent qui donne forme au futur. C’est du sérieux des années de jeunesse que se construit l’avenir. Une jeunesse réussie est une garantie pour les responsabilités futures dans la famille autant que dans la vie consacrée.

Notre prière est que le Seigneur puisse aider les jeunes à prendre conscience de la tâche qui les attend demain. Les jeunes doivent savoir ce qui suit : pour devenir un bon parent, il faut d’abord être un bon jeune. Il en est de même pour la vie consacrée. L’intériorisation de toute la formation que vous recevez aujourd’hui fera de vous des parents et des consacrés qui porteront très haut l’étendard du Christ. Cette prise de conscience, c’est ce que tout responsable des jeunes doit obligatoirement viser.

Aider les jeunes à prendre conscience de leur lendemain, c’est aider la nation à se mettre debout et l’Eglise à rayonner de la lumière du christ. Tout au long de cette année, les jeunes seront invités à vivre en parfaite relation avec les parents et s’efforceront à participer comme il faut aux réunions des CEVB en vue d’apprendre mais aussi d’apporter leur souffle.

L’image de la « Sainte Famille » sera présentée aux jeunes comme modèle à imiter, surtout celui du Christ, exemple par excellence de l’obéissance. Les jeunes regarderont avec piété et vénération les images de la Bienheureuse Marie Clémentine Anuarite comme modèle d’une vie consacrée entièrement vécue pour le Christ. Ils fixeront aussi le regard sur le Bienheureux Isidore Bakanja comme modèle d’une jeunesse assumée et accomplie au service de l’Evangile.

Lisons ce que le Pape François nous dit dans son message aux jeunes en cette année sur le désir du bonheur.

«Le mot bienheureux ou plutôt heureux apparaît neuf fois dans cette première grande prédication de Jésus (cf.Mt 5, 1-12). Il est  comme un refrain qui nous rappelle l’appel du Seigneur à parcourir avec lui une route qui, malgré tous les défis, est la voie du vrai bonheur.

Oui, chers jeunes, la recherche du bonheur est commune à toutes les personnes, de tous les temps, et de tous les âges. Dieu a déposé dans le cœur de chaque homme et de chaque femme un désir irrépressible de bonheur, de plénitude. Ne sentez-vous pas que vos cœurs sont inquiets et en recherche continuelle d’un bien qui puisse étancher leur soif d’infini.

Les premiers chapitres du livre de la Genèse nous présentent la magnifique béatitude à laquelle nous sommes appelés, et qui consiste en la communion parfaite avec Dieu, avec les autres, avec la nature, avec nous-mêmes. Le libre accès à Dieu, à son intimité et à sa vision était présent dans le projet de Dieu pour l’humanité dès ses origines, et faisait en sorte que la lumière divine imprégnait toutes les relations humaines de vérité et de transparence.

Dans cet état de pureté originelle, les « masques » n’existaient pas, ni les faux fuyants, ni les raisons de se cacher les uns aux autres. Tout était limpide et clair. Quand l’homme et la femme cèdent à la tentation et brisent la relation de communion confiante avec Dieu, le péché entre dans l’histoire humaine (cf. Gn3). Les conséquences se font tout de suite connaître, y compris dans leurs relations avec soi-même, l’un avec l’autre, avec la nature. Et elles sont dramatiques ! La pureté des origines est comme polluée. A partir de ce moment l’accès direct à la présence de Dieu n’est plus possible. Il s’en suit la tendance à se cacher, l’homme et la femme doivent couvrir leur nudité. Privés de la lumière provenant de la vision du Seigneur, ils regardent la réalité qui entoure de manière déformée, myope.
La «boussole» intérieure qui guidait dans la recherche du bonheur perd son point de référence et les appels du pouvoir, de la possession et de l’appétit du plaisir à n’importe quel prix, les entraînent dans le souffle de la tristesse et de l’angoisse ».

Que le regard maternel de la Bienheureuse Vierge Marie accompagne tous les jeunes de notre pays.

L. Cardinal Monsengwo Pasinya
Archevêque de Kinshasa

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