FOSSE COMMUNE DE MALUKU : CES NECROPHILES QUI VEULENT NOUS DIRIGER
Sous Mobutu, les opposants cherchaient des échauffourées avec les
forces de l’ordre pour leurs tournées en Occident. Début 2015, les
mêmes opposants ont exploité les événements de janvier dernier pour
leur périple euro-américain. Cette fois-ci, tels des fétichistes, ils
paraissent chagrinés de ne plus pouvoir trouver les cadavres dans les
morgues pour leurs cérémonies mystiques comme ils le font à chaque
tournant politique…
Ca y est, ils sont dessus ! « Ils », ce sont ces politiciens qui se
font les choux gras avec l’affaire des inhumés du cimetière de Maluku.
Les uns et les autres réclament déjà une enquête indépendante, appuyés
en cela par des ONG étrangères qui, allant plus loin, parlement même
des kulunas qui auraient été soustraits de la circulation lors de
l’opération « likofi » fin décembre 2013 – début janvier 2014, soit
plus de 15 mois.
On est tenté d’en rire, mais le drame est tellement patent qu’on
s’oblige une retenue. La pratique, on le sait, est courante et n’est
pas l’apanage de la seule RDC et, moins encore, de la seule ville de
Kinshasa. Le ministre provincial de Kinshasa chargé du Budget, du
Plan, des Travaux Publics et des Infrastructures, Robert Luzolanu, a
pourtant été clair, hier mardi 7 avril au cours d’une conférence de
presse, en faisant savoir que l’inhumation des indigents et inconnus
dans des fosses communes fait partie d’une « pratique ordinaire » au
niveau de l’administration urbaine.
Pour le démontrer, il a donné quelques statistiques, indiquant, par
exemple, qu’en 2014, l’Hôtel de Ville avait enterré un total de 524
personnes, soit 83 le 02 avril 2014, 343 le 08 juin 2014 et 98 le 21
décembre 2014. Pour le cas sous examen, il a révélé qu’il s’agit de
421 corps constitués de 300 mort-nés et fœtus abandonnés, 23 corps
abandonnés, 64 personnes non identifiées car dépourvues de pièces
d’identité et 34 personnes dont les familles étaient incapables de
supporter les frais funéraires.
Les choses sont claires et les Kinois le savent, eux qui ont
l’habitude d’alerter la croix rouge sur la découverte de corps sans
vie à travers la ville. Il y a quelques temps, par exemple, un cadavre
avait été découvert derrière la tribune du Boulevard Triomphal, là
même où se tiennent des manifestations solennelles au sommet de
l’Etat. De plus, les téléspectateurs kinois sont habitués aux images
de corps sans vie qui sont filmés par les programmes télévisés de
proximité. La plupart ne disposent d’aucune pièce d’identification sur
eux, puisqu’étant, pour certains, des fous.
Puisque ces caméras ne peuvent pas être partout là où se trouvent ces
corps, ne peut-on pas se rendre compte qu’ils finissent dans des
morgues ? Qui ne sait pas que, dans nos hôpitaux, il y a des familles
qui abandonnent leurs malades et disparaissent en laissant des fausses
adresses ? Que peuvent, alors, devenir ces cadavres dans ce genre de
conditions.
Que veulent, finalement, ces nécrophiles qui s’accrochent, tels des
charognards, sur des cadavres qui reposent désormais en paix ? Ce
début d’acharnement rappelle la stratégie du chaos qu’ont toujours
utilisé nos politiciens dans certaines situations. C’est le cas des
manifestations de janvier dernier dont les opposants avaient besoin
pour leur périple américain et européen. Ce fut aussi le cas d’un
meeting interdit de l’UDPS à la FIKIN qui avait provoqué des
échauffourées entre les militants de ce parti et la garde civile de
l’époque. Le jour suivant, Tshisekedi prendra son avion par aller
vendre cette « répression » chez les Occidentaux, mais cela ne lui
rapporta jamais le pouvoir.
Tel des fétichistes donc, les opposants ont besoin des cadavres, à
défaut d’aller eux-mêmes les chercher nuitamment dans des morgues
comme ils en ont l’habitude, pour sonder peut-être les muses sur leur
sort électoral avant de se déterminer. Qui dit mieux ?
Pascal Debré Mpoko
Sous Mobutu, les opposants cherchaient des échauffourées avec les
forces de l’ordre pour leurs tournées en Occident. Début 2015, les
mêmes opposants ont exploité les événements de janvier dernier pour
leur périple euro-américain. Cette fois-ci, tels des fétichistes, ils
paraissent chagrinés de ne plus pouvoir trouver les cadavres dans les
morgues pour leurs cérémonies mystiques comme ils le font à chaque
tournant politique…
Ca y est, ils sont dessus ! « Ils », ce sont ces politiciens qui se
font les choux gras avec l’affaire des inhumés du cimetière de Maluku.
Les uns et les autres réclament déjà une enquête indépendante, appuyés
en cela par des ONG étrangères qui, allant plus loin, parlement même
des kulunas qui auraient été soustraits de la circulation lors de
l’opération « likofi » fin décembre 2013 – début janvier 2014, soit
plus de 15 mois.
On est tenté d’en rire, mais le drame est tellement patent qu’on
s’oblige une retenue. La pratique, on le sait, est courante et n’est
pas l’apanage de la seule RDC et, moins encore, de la seule ville de
Kinshasa. Le ministre provincial de Kinshasa chargé du Budget, du
Plan, des Travaux Publics et des Infrastructures, Robert Luzolanu, a
pourtant été clair, hier mardi 7 avril au cours d’une conférence de
presse, en faisant savoir que l’inhumation des indigents et inconnus
dans des fosses communes fait partie d’une « pratique ordinaire » au
niveau de l’administration urbaine.
Pour le démontrer, il a donné quelques statistiques, indiquant, par
exemple, qu’en 2014, l’Hôtel de Ville avait enterré un total de 524
personnes, soit 83 le 02 avril 2014, 343 le 08 juin 2014 et 98 le 21
décembre 2014. Pour le cas sous examen, il a révélé qu’il s’agit de
421 corps constitués de 300 mort-nés et fœtus abandonnés, 23 corps
abandonnés, 64 personnes non identifiées car dépourvues de pièces
d’identité et 34 personnes dont les familles étaient incapables de
supporter les frais funéraires.
Les choses sont claires et les Kinois le savent, eux qui ont
l’habitude d’alerter la croix rouge sur la découverte de corps sans
vie à travers la ville. Il y a quelques temps, par exemple, un cadavre
avait été découvert derrière la tribune du Boulevard Triomphal, là
même où se tiennent des manifestations solennelles au sommet de
l’Etat. De plus, les téléspectateurs kinois sont habitués aux images
de corps sans vie qui sont filmés par les programmes télévisés de
proximité. La plupart ne disposent d’aucune pièce d’identification sur
eux, puisqu’étant, pour certains, des fous.
Puisque ces caméras ne peuvent pas être partout là où se trouvent ces
corps, ne peut-on pas se rendre compte qu’ils finissent dans des
morgues ? Qui ne sait pas que, dans nos hôpitaux, il y a des familles
qui abandonnent leurs malades et disparaissent en laissant des fausses
adresses ? Que peuvent, alors, devenir ces cadavres dans ce genre de
conditions.
Que veulent, finalement, ces nécrophiles qui s’accrochent, tels des
charognards, sur des cadavres qui reposent désormais en paix ? Ce
début d’acharnement rappelle la stratégie du chaos qu’ont toujours
utilisé nos politiciens dans certaines situations. C’est le cas des
manifestations de janvier dernier dont les opposants avaient besoin
pour leur périple américain et européen. Ce fut aussi le cas d’un
meeting interdit de l’UDPS à la FIKIN qui avait provoqué des
échauffourées entre les militants de ce parti et la garde civile de
l’époque. Le jour suivant, Tshisekedi prendra son avion par aller
vendre cette « répression » chez les Occidentaux, mais cela ne lui
rapporta jamais le pouvoir.
Tel des fétichistes donc, les opposants ont besoin des cadavres, à
défaut d’aller eux-mêmes les chercher nuitamment dans des morgues
comme ils en ont l’habitude, pour sonder peut-être les muses sur leur
sort électoral avant de se déterminer. Qui dit mieux ?
Pascal Debré Mpoko