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Élections en RDC: l'ONU appelle à garantir les libertés publiques.

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20/04/15

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Les Nations unies ont appelé dimanche les autorités de la République démocratique du Congo à "garantir" les libertés publiques alors que le climat politique dans le pays se tend à l’approche d’échéances électorales importantes. "Il faut garantir l’espace politique, l’espace pour l’opposition, l’espace pour la société civile, pour les défenseurs des droits de l'Homme, c’est très important et on est en contact avec le gouvernement", sur ces sujets, a déclaré le chef de la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco), Martin Kobler, dans un entretien à l'AFP. "Le mandat [de la Monusco], c'est [aussi] de défendre les droits de l'Homme", a ajouté M. Kobler, pour qui "ce n'est pas [une] interférence dans les affaires domestiques [que] de demander le respect pour les droits de l’Homme".
 
Depuis plusieurs mois, le climat se crispe en RDC autour de la question des élections, l'opposition soupçonnant le pouvoir de chercher à reporter la présidentielle afin de permettre au président Joseph Kabila de se maintenir à son poste au-delà du terme de son mandat.
 
Le gouvernement assure que la présidentielle aura lieu comme prévu le 27 novembre 2016 et que ces allégations sont un "procès d'intention". Selon la Constitution, M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, n'a pas le droit de se présenter à cette élection, qui doit être couplée avec les législatives et précédée par une série de scrutins directs et indirects, censés commencer en octobre par les élections locales et provinciales.
 
La RDC traverse une crise politique depuis la réélection de M. Kabila en 2011, à l'issue d'un scrutin marqué par des irrégularités massives. Aucune élection n'a eu lieu depuis lors. En janvier, plusieurs dizaines de personnes ont été tuées lors de troubles provoqués par la nouvelle loi électorale.  Depuis lors, plusieurs ONG et partis d'opposition ont dénoncé la coupure du signal de certains médias audiovisuels, la traduction en justice d'opposants, défenseurs des droits de l'Homme ou militants de la société civile, ou leur détention prolongée sans déferrement devant la justice. Le gouvernement reproche de son côté à l'opposition de se croire au-dessus des lois. Les violences survenues en janvier montrent que le climat "n'est pas paisible", estime M. Kobler.

- Élections crédibles -
 
Présente en RDC depuis quinze ans, la Mission de l’ONU a vu son mandat renouvelé pour un an fin mars par le Conseil de sécurité des Nations unies. Celui-ci a exhorté par la même occasion le gouvernement de Kinshasa "et toutes les parties concernées à créer les conditions nécessaires pour que le processus électoral soit libre, juste, crédible, ouvert, transparent, pacifique et conforme à la Constitution congolaise".
 
La Monusco, qui entretient une force de 20.000 Casques bleus, a notamment pour mission de protéger les civils et d’aider à la stabilisation de l’est du pays, déchiré par les conflits armés depuis plus de vingt ans et d'y "neutraliser" les quelques dizaines de groupes armés qui continuent de faire barrage au déploiement de l'autorité de l’État et maintiennent sous leur coupe des populations civiles "terrorisées", selon le mot de M. Kobler.
 
Cette tâche est rendue difficile du fait que la Monusco et les Forces armées de la RDC (FARDC) ne coopèrent plus à la suite d'un désaccord survenu en janvier sur la façon de mener à bien l'offensive réclamée avec insistance par la communauté internationale contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
 
Plusieurs chefs et combattants les plus anciens de cette milice hutu rwandaise - qui compterait environ 1.500 combattants - sont recherchés par la justice internationale pour leur participation présumée au génocide des Tustsi de 1994 au Rwanda.
 
"On est en contact quotidien [avec les autorités] pour reprendre la coopération parce que la situation est très difficile à l’est", déclare M. Kobler.  La Monusco peut apporter un "soutien logistique" et des "hélicoptères d'attaque" pour aider l'armée, dit-il, alors que celle-ci mène une opération contre les FDLR au Nord et au Sud-Kivu.
 
Les FARDC affirment que cette opération a permis de tuer, capturer ou contraindre à se rendre "660 FDLR". Mais la Monusco "n’a pas vu" ces "ex-combattants des FDLR", dit M. Kobler, "on ne peut pas confirmer [ce chiffre] parce qu’on n’a pas [de] coopération" actuellement avec les FARDC.

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