Quantcast
Channel: Une nouvelle Afrique voit jour
Viewing all articles
Browse latest Browse all 7879

23/01/13/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERC

$
0
0

23/01/13/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (CongoForum)
L’on constate une fois de plus que les pourparlers de Kampala ne vont nulle part parce qu’ils n’ont jamais eu de sens. Ils se dirigent vers une impasse, et la presse en rend compte en usant d’un large choix d’expressions imagées : « Dialogue de sourds », « Ça chauffe », «Ça tourne au vinaigre », « Au pied du mur… ». Dans le domaine économique, on annonce la création d’une Banque de Crédit Agricole.
Kampala
Pour RFI « le dialogue de Kampala tourne au vinaigre pour le M23 ».
Le dialogue de Kampala semble tourner court pour le M23. Le médiateur ougandais a refusé mardi 22 janvier d’élargir la négociation sur des thèmes mettant en cause la légitimité du régime Kabila. Des dissensions apparaissent dans le M23 entre ceux qui veulent bien continuer le dialogue et d’autres qui veulent claquer la porte. La mauvaise humeur commence à gagner une partie de la délégation du M23 qui commençait à envisager mardi 22 janvier ni plus ni moins de récuser le facilitateur et ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, et mettre ainsi fin à cette négociation. 
Ce n’est pas l’avis exprimé par le porte-parole officiel du mouvement. Mais quelques membres de la délégation, jusqu’au sommet d’ailleurs, en ont ras-le-bol et le disent. Selon eux, le ministre ougandais de la Défense prend le parti de Kinshasa. Lundi, lors d’une réunion, le ministre ougandais est effectivement resté ferme dans son refus d’organiser un débat sur la légitimité des institutions congolaises, expliquant que ce n’est pas le mandat qu’il a reçu des chefs d’Etat de la région des Grands Lacs. Tout au plus veut-il bien recevoir un document présentant la vision du M23, mais pas question d’organiser un forum de grandes réformes.         
Du côté de Kinshasa, on se dit satisfait de cette position du médiateur, et l’on espère toujours arriver très vite à une conclusion de cette négociation.
 « Dialogue de sourds à Kampala », constate Le Potentiel au regard de l’impasse, blocage et incertitude qui caractérisent les pourparlers de la capitale ougandaise entre Kinshasa et le M23. L’on ne sait donc plus où on en est exactement. Incapables de parvenir à un compromis autour de la table des négociations, les deux parties recourent à la presse pour étaler leurs divergences. Finalement, l’on assiste à un dialogue des sourds. 
Citant une dépêche de Radio OkapiLe Potentiel rapporte que l’examen du premier point, concernant l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009, débuté depuis le mercredi 16 janvier n’est pas encore épuisé. Jusqu’à ce jour, les deux parties n’ont pas encore trouvé un terrain d’entente sur l’examen de l’accord du 23 mars qui comprend deux volets : l’évaluation de l’accord et le mécanisme pour sa mise en œuvre et les questions connexes.

Pour L’Avenir, « Le M23 est au pied du mur ». Sachant bien que ses jours sont comptés, le M23 se bat comme un diable dans un bénitier pour échapper aux sanctions de la Communauté internationale. Pendant que trois points sur quatre de l’ordre du jour à l’évaluation de Kampala ont déjà été abordés, le M23 accuse le gouvernement de la RDC de jouer un double jeu en acceptant de négocier et de continuer à plaider pour le déploiement rapide de la Force Internationale Neutre. Mais, souligne L’Avenir, le M23 oublie que pour lutter contre les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC, les pays des Grands lacs ont décidé, en juillet 2012, du déploiement d’une Force Internationale Neutre à la frontière entre la RDC et le Rwanda afin de combattre les rébellions du M23 et des FDLR notamment. Donc en dépit de sa participation à l’évaluation de Kampala, le M23 est appelé à disparaître. Les rebelles ne devront pas s’attendre à une quelconque intégration au sein des FARDC, d’autant que pour l’abbé Malu Malu, l’intégration doit répondre aux critères établis par la loi et on ne peut plus accepter qu’il y ait un recyclage automatique des milices dans l’armée congolaise. 

La Prospérité, qui titre  «Ca chauffe à Kampala», est d’avis qu’on s’achemine vers l’impasse à Kampala. Selon ce journal, les parties en présence auraient dû déjà se prononcer sur les conclusions, n’eût été une maladresse du secrétariat de la facilitation qui aurait présenté un texte incohérent, falsifiant les termes utilisés.        
Ce quotidien fait savoir qu’on s’achemine vers l’impasse dans ces négociations entre le gouvernement et les rebelles du M23. Le tabloïd indique qu’après l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009, les parties aux pourparlers de Kampala ne semblent pas être prêtes à accorder leurs violons. Pour les rebelles, il faut recomposer «la superstructure politique » à Kinshasa. «Nous disons que nous ne pouvons pas continuer avec un Président qui n’est pas élu dans notre pays…», a déclaré devant la presse le numéro 2 de la délégation rebelle à Kampala, Roger Lumbala, cité par le journal.  
Pour La Prospérité, il y a cacophonie au niveau de l’évolution des pourparlers de Kampala mais également au niveau du débat sur le déploiement de la Force internationale neutre, appelée à sécuriser la frontière entre la RDC et le Rwanda. Ce quotidien indique également que la suite des pourparlers devient risquée puisque la cacophonie s’est également installée dans les déclarations des délégations : un des chefs de la délégation du M23 a ouvertement dit qu’il ne voulait plus de Joseph Kabila à la tête de la RDC. Et la délégation de Kinshasa estime que cette revendication ne peut pas être examinée. Selon La Prospérité, le vrai problème est la suite du débat. Car, dans l’esprit du M23, il faut recomposer la superstructure politique à Kinshasa. Pourtant, le Règlement Intérieur des pourparlers stipule qu’on ne doit pas toucher à la Constitution.
Forum des As titre à sa Une : «Dévaluation du M23, soutien de la communauté internationale. Kabila : des victoires à capitaliser». Le quotidien estime que si Kinshasa a perdu sur le plan militaire, nombre d’observateurs conviennent que le Gouvernement a gagné sur deux fronts importants: politique et diplomatique. Selon lui, plusieurs faits concourent au crédit de cette thèse. Il indique dans ses colonnes que les pourparlers de Kampala passent pour l’un des faits marquants de la victoire diplomatique du Gouvernement de Kinshasa sur la nébuleuse M23. A l’intérieur, Forum des As appelle au renforcement de la cohésion nationale qui, selon le journal, passe pour un impératif sur lequel nul ne saurait transiger. « Voila qui justifie l’initiative louable du dialogue annoncé par le Chef de l’Etat », précise le quotidien.
(Ce « dialogue annoncé», on n’en sait effectivement rien d’autre que le fait que ce serait un dialogue et que JKK l’a annoncé dans son discours du nouvel an. Il faut rappeler que les élections du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. 
Il est bien évident que le pouvoir de fait ne compte pas se remettre en question à l’occasion de ce « dialogue ». Il espère capitaliser à son profit le sentiment d’union nationale provoqué par la guerre et se trouver auréolé par une « victoire diplomatique » à Kampala. Il préfère aussi être seul détenteur de la force et discuter avec des interlocuteurs non armés. D’autre part, ses opposants lui font la partie belle car, au vu de ce qui précède, il est clair que la seule « vérité des urnes », c’est qu’il n’y en n’a pas, que des élections sans recensement préalable ne peuvent pas être crédible et que toute cette pantalonnade a été nulle. Au lieu de quoi, l’on s’obstine à chercher un autre vainqueur d’un scrutin de toute manière non crédible. NdlR)
Est
Les « rébellions de l’Est » suivent un scénario immuable : militairement, on contrôle certains territoires frontaliers avec le Rwanda et l’on s’empare soit de Goma, soit de Bukavu, deux villes collées à la frontière rwandaise. Cela s’accompagne de déclarations fort ambitieuses sur leur « volonté de renverser le pouvoir de Kinshasa ». Mais, dans la pratique, si les déclarations sont à longue portée, les opérations restent étroitement confinées aux zones frontalières. Ces rodomontades s’accompagnent de l’exigence de négociations. Au Congo, la politicaille, les trafics, les trahisons et les mutineries sont des moyens d’avancement plus rapides que le service ou l’héroïsme. Le remède est connu : il faut que tout soldat sache que, s’il se mutine, quelle qu’en soient les raisons, il sera fusillé. Au Congo, au contraire, il sera promu.
Au cours des négociations, les exigences sont toujours les mêmes : l’impunité, des grades dans les FARDC et ne pas quitter la région. Pourquoi ? Parce que c’est dans cette région qu’il y a des richesses à exploiter ! Beaucoup de commentaires congolais reposent sur le thème célèbre de la « balkanisation ». Il repose sur certains faits, dont le plus évident est la propension avérée du Rwanda à se mêler sans cesse des affaires de son voisin. Toutefois, cela ne répond pas à une question. Pourquoi, alors que cette guerre se prolonge depuis bientôt vingt ans et que les forces armées congolaises n’ont jamais eu le dessus, l’annexion ou la création de l’état fantoche n’ont-ils jamais eu lieu ?      
Au lieu de cela, on assiste au cercle vicieux que l’on connaît : la guerre « tiède » ordinaire (occupation de territoires par des milices et exactions sur les populations) fait soudain place à la guerre « chaude ». On s’affronte entre FARDC et « rebelles », Bukavu ou Goma sont prises ou menacées. Les « bons offices internationaux » interviennent. On pousse les parties à négocier. Divers représentants des puissances, quelques médiateurs et facilitateurs exécutent un petit ballet. Des « accords » semblables aux précédents et identiques à ceux qui suivront sont signés. Embrassades. Vin d’honneur. Galons et décorations pour tout le monde, « rebelles » compris. Retour de la paix, c'est-à-dire de la « guerre tiède ». Elle doit continuer puisque c’est elle qui assure la production du coltan et d’autres minéraux au plus bas prix.
Le titre du Phare, « Le ‘M26’ recrute ! », pourrait bien indiquer que le nécessaire est déjà fait pour que la guerre continue.      
Le Phare fait remarquer que décidément, la RDC est loin de clore la très longue liste de ses groupes armés dans sa partie Est. Citant Radio Okapi, il signale que le dernier-né en date porte le sigle de M26, en référence à sa date de création, à savoir le 26 octobre 2012.
Pendant que le Nord-Kivu était secoué par un nouveau conflit armé créé de toutes pièces par le Rwanda et l’Ouganda à partir de mars-avril 2012, d’anciens combattants du groupe armé dénommé Nyatura se regroupaient sous le label du M26. Les écoles se trouvent particulièrement dans le collimateur du « M26 » qui y opère des rafles pour insérer dans ses rangs tous les hommes valides dont l’âge varie de 17 à 50 ans.
De son côté, Le Potentiel souligne que certains pays africains se sont réunis le week-end dernier à Kampala, en Ouganda, pour soutenir le déploiement autonome de la Force internationale neutre. Le quotidien indique, par ailleurs, que l’Onu et des hauts responsables de l’Union africaine ont déjà donné leur avis favorable sur le déploiement de cette force internationale dans le cadre du mandat de la Monusco.
(Nous avons évoqué, dans la RP d’hier ce point de vue « panafricain ». L’on peut constater que c’est le même  ministre ougandais de la Défense Crispus Kiyonga qui, dans un élan d'autodétermination panafricaniste, a signalé aux chefs d'Etats Majors qu'ils se devaient de rester unis et de s'en tenir au vieux principe selon lequel l'Afrique doit trouver elle-même des solutions à ses problèmes. Dans un élan d'autodétermination panafricaniste, le ministre ougandais de la Défense Crispus Kiyonga a signalé aux chefs d'Etats Majors qu'ils se devaient de rester unis et de s'en tenir au vieux principe selon lequel l'Afrique doit trouver elle-même des solutions à ses problèmes.     
Les forces armées de la région ont déjà mobilisé des troupes, des fonds et du soutien logistique avant même que l'ONU ne s'implique complètement, le gouvernement congolais a déjà financé la FIN à hauteur de 20 millions de dollars. L'Afrique du Sud a promis d'apporter un soutien logistique, et la SADC fournira la majorité des troupes à la FIN. L’Union africaine est favorable au déploiement de la FIN dans le cadre du mandat de la Monusco. Cela faciliterait de finir de la financer et corrigerait certaines carences de la Monusco, qui dépendent bien moins de son mandat que de l’absence de combativité des contingents asiatiques. La FIN pourrait ainsi être déployée rapidement.   
Curieusement, le brusque sursaut de fierté panafricaine de l’Ouganda pourrait provoquer des discussions qui retarderaient son déploiement, alors qu’avec l’échec des négociations la reprise de la guerre chaude est possible … Pousser à l’échec des négociations tout en  retardant le déploiement de la FIN, cela ressemble beaucoup au double jeu de gens qui tiennet à ce que la guerre dure… NdlR)
Banque agicole

L’agence Belga, relayant l’Ambassade de RDC en Belgique, annonce que « Le gouvernement décide de créer une banque pour financer l'agriculture »/
« Le gouvernement congolais a décidé de créer une nouvelle banque de crédit agricole pour financer l'agriculture dans un pays où elle pourrait nourrir des centaines de millions de personnes si les conditions étaient remplies, a rapporté lundi la presse kinoise. "Le grand défi, comme nous l'avons dit au début de cette année, 2013, c'est la production agricole. Il est donc évident qu'on ne peut pas avoir un secteur agricole florissant sans une structure de crédit agricole. Raison pour laquelle il a été décidé aujourd'hui que la Banque centrale du Congo (BCC) et le ministère des Finances puissent procéder, le plus rapidement possible, au recrutement d'une institution qui aura pour mission, de faire naître, une banque de crédit agricole", a affirmé le vice-Premier ministre et ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, à l'issue d'une réunion lundi du gouvernement congolais présidée par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon.
Cette institution sera différente de la Banque de crédit agricole (BCA), "morte", a souligné M. Mukoko.
L'agriculture reste le principal secteur de l'économie congolaise, représentant 57,9% du Produit intérieur brut (PIB).
Selon des experts, la RDC pourrait nourrir deux milliards de personnes si l'agriculture était un tant soit peu mécanisée et si l'état des routes permettait d'acheminer la production vers les consommateurs dans les grandes villes.
Devant la presse, le Vice-premier Ministre et ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, a révélé que le ministère des Finances et la Banque centrale du Congo viennent d'être enjoints  de procéder, le " plus rapidement ", au recrutement d'une institution qui aura pour mission, de faire naître, dans le meilleur délai, une banque de crédit agricole. "Le grand défi, comme nous l'avons dit au début de cette année, 2013, c'est la production agricole. Il est donc évident qu'on ne peut pas avoir un secteur agricole florissant sans une structure de crédit agricole. Raison pour laquelle il a été décidé aujourd'hui que la Banque centrale du Congo et le ministère des Finances puissent procéder, le plus rapidement possible, au recrutement d'une Institution qui aura pour mission, de faire naître, une banque de crédit agricole", a souligné Daniel Mukoko. Pour lever toute équivoque, le Vice-premier ministre et ministre du Budget a insisté que cette Institution sera différente de la Banque de crédit agricole (BCA), "morte".  Ainsi, le gouvernement va procéder à la création d'une autre institution, une autre banque de crédit agricole dont la mission sera de financer l'agriculture.
  (Excellente initiative… mais la mise en oeuvre ? NdlR)






© CongoForum, le mercredi 23 janvier 2013

Viewing all articles
Browse latest Browse all 7879

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>