C’est Le Nouvel Observateur qui raconte cette semaine l’histoire «secrète d’une guerre surprise». L’hebdomadaire rapporte le contenu d’une lettre de Dioncounda Traoré à François Hollande, en date du 9 janvier dernier.
Une «intervention aérienne immédiate s’impose, y aurait écrit le président malien par intérim. Celle-ci consistera à fournir un appui renseignement et un appui feu au profit de nos troupes».
En fait, «c’est Paris qui est à l’origine de ce document», poursuit le journal. Car cette lettre aurait été précédée d’un «premier courrier» de Dioncounda Traoré à François Hollande, une missive «jugée trop imprécise» car se bornant à solliciter une « intervention militaire» de la France.
Puis l’hebdomadaire remonte le temps, affirmant que le «plan» d’intervention au Mali date en fait du «31 mai» 2012, soit deux semaines après l’investiture du président Hollande. Il se serait agit, à l’origine, de «préparer une action armée, menée si possible par les Africains eux-mêmes». Cinq mois passent et, «fin octobre, la France change (…) de stratégie», croit savoir notre confrère. «Lorsque le président de la République déclare, le 13 novembre (…) qu’ «en aucun cas, la France n’interviendra elle-même au Mali», il ne dit pas la vérité, confesse Le Nouvel Obs».
Le journal écrit que la France ira-même jusqu’à solliciter les services secrets britanniques et américains pour surveiller le nord Mali. Le 6 janvier dernier, l’état-major français « dépêche des avions espions» et des «forces spéciales» à Sévaré. Lesquels constatent «qu’à l’évidence», les islamistes ont «décidé d’agir». Après la prise de Konna par ces derniers, François Hollande «décide d’intervenir le 10 janvier».
Le Nouvel Observateur, enfin, affirme que les 8, 9 et 10 janvier, les groupes terroristes sont «en contact permanent avec les leaders des manifestants qui, à Bamako, exigent depuis quelques jours, le départ du président Traoré. L’hebdomadaire ajoute que ces manifestants étaient «de mèche avec les terroristes», qu’ils auraient fait chuter Dioncounda Traoré «dans les quarante-huit heures» et que les «putschistes» se seraient alors opposés à une intervention militaire française. «Toute la stratégie de Paris (se serait alors effondrée), conclut Le Nouvel Obs. Et le Mali (serait devenu), de fait, un sanctuaire pour les djihadistes». Alors ? Réalité ou légende ? Comme disait John Ford, quand la seconde dépasse la première, c’est la seconde qu’on publie…
Mali : pas de sondages à Tombouctou
L’intervention militaire française au Mali provoque, en tout cas, la colère des islamistes. Ce matin dans Le Journal du Dimanche, Mohamed Al-Zawahiri, le frère cadet d’Ayman Al-Zawahiri, arrivé à la tête d'Al-Qaïda après la mort d’Ousama Ben Laden, déclare que « la France s’est rendue coupable d’avoir occupé un pays musulman» et qu’elle a « déclaré la guerre à l’islam».
Mais à la lecture de la presse française, on devine cette semaine que François Hollande n’en n’a cure.
Dans l’hebdomadaire communiste L’Humanité Dimanche, le président français est caricaturé en train de demander qu’on effectue «désormais» les «sondages de popularité» à Tombouctou (et non en France).
Car, comme le remarque Politis, «il y a loin de Tombouctou à Amiens. Loin de la ferveur malienne à l’amertume des Goodyear qui se sentent lâchés par l’homme qui leur avait tant promis», étant rappelé que le fabricant de pneumatiques Goodyear a décidé de fermer son usine d’Amiens, en Picardie - région qui se situe au nord de Paris - au grand dam des ouvriers de cette usine dont la colère ne trouve guère d’écho dans la presse cette semaine, en dehors des journaux d’extrême-gauche, envahie quelle est par les sujets ayant trait qui au Mali, qui au «mariage pour tous» en débat à l’Assemblée nationale.
Affaire Cahuzac : pas de mic-mac au Lac Léman
La presse trouve quand même le temps de parler de ce que l’on appelle les «affaires», avec tout d’abord du nouveau dans «l’affaire Cahuzac», du nom du ministre du Budget, accusé il y a deux mois par le site Médiapart d’avoir eu un compte bancaire secret en Suisse, ce que l’intéressé a toujours nié.
Ce matin Le Journal du Dimanche affirme que les autorités fiscales suisses ont exclu que Jérôme Cahuzac ait eu un compte bancaire à l'UBS à son nom ou à celui d'une société. Ni titulaire, ni « ayant droit économique » depuis 2006, ajoute Le JDD. «Cette réponse (…) dément formellement la possibilité d'un compte», confie au Journal du Dimanche une «source administrative» à Bercy.
Affaire Findus : pas de cheval dans mes lasagnes
De la viande de cheval mêlée à de la viande bovine dans les lasagnes surgelées de la marque Findus et retrouvées au Royaume-Uni.. «Un scandale européen», lance Le Parisien dimanche, qui a interrogé Benoit Hamon.
A la question de savoir si l’on «peut craindre d’autres cas», le ministre français à la consommation répond sobrement «oui», avant de préciser qu’on aura mercredi les premiers résultats de l’enquête diligentée par la France pour vérifier si les industriels de la viande savaient qu’ils utilisaient de la viande de cheval pour produire leurs plats surgelés. «Sil faut engager des sanctions, nous n’hésiterons pas», avertit Benoit Hamon dans Le Parisien Dimanche. En espérant que cette revue de presse ne vous aura pas coupé l’appétit…
Une «intervention aérienne immédiate s’impose, y aurait écrit le président malien par intérim. Celle-ci consistera à fournir un appui renseignement et un appui feu au profit de nos troupes».
En fait, «c’est Paris qui est à l’origine de ce document», poursuit le journal. Car cette lettre aurait été précédée d’un «premier courrier» de Dioncounda Traoré à François Hollande, une missive «jugée trop imprécise» car se bornant à solliciter une « intervention militaire» de la France.
Puis l’hebdomadaire remonte le temps, affirmant que le «plan» d’intervention au Mali date en fait du «31 mai» 2012, soit deux semaines après l’investiture du président Hollande. Il se serait agit, à l’origine, de «préparer une action armée, menée si possible par les Africains eux-mêmes». Cinq mois passent et, «fin octobre, la France change (…) de stratégie», croit savoir notre confrère. «Lorsque le président de la République déclare, le 13 novembre (…) qu’ «en aucun cas, la France n’interviendra elle-même au Mali», il ne dit pas la vérité, confesse Le Nouvel Obs».
Le journal écrit que la France ira-même jusqu’à solliciter les services secrets britanniques et américains pour surveiller le nord Mali. Le 6 janvier dernier, l’état-major français « dépêche des avions espions» et des «forces spéciales» à Sévaré. Lesquels constatent «qu’à l’évidence», les islamistes ont «décidé d’agir». Après la prise de Konna par ces derniers, François Hollande «décide d’intervenir le 10 janvier».
Le Nouvel Observateur, enfin, affirme que les 8, 9 et 10 janvier, les groupes terroristes sont «en contact permanent avec les leaders des manifestants qui, à Bamako, exigent depuis quelques jours, le départ du président Traoré. L’hebdomadaire ajoute que ces manifestants étaient «de mèche avec les terroristes», qu’ils auraient fait chuter Dioncounda Traoré «dans les quarante-huit heures» et que les «putschistes» se seraient alors opposés à une intervention militaire française. «Toute la stratégie de Paris (se serait alors effondrée), conclut Le Nouvel Obs. Et le Mali (serait devenu), de fait, un sanctuaire pour les djihadistes». Alors ? Réalité ou légende ? Comme disait John Ford, quand la seconde dépasse la première, c’est la seconde qu’on publie…
Mali : pas de sondages à Tombouctou
L’intervention militaire française au Mali provoque, en tout cas, la colère des islamistes. Ce matin dans Le Journal du Dimanche, Mohamed Al-Zawahiri, le frère cadet d’Ayman Al-Zawahiri, arrivé à la tête d'Al-Qaïda après la mort d’Ousama Ben Laden, déclare que « la France s’est rendue coupable d’avoir occupé un pays musulman» et qu’elle a « déclaré la guerre à l’islam».
Mais à la lecture de la presse française, on devine cette semaine que François Hollande n’en n’a cure.
Dans l’hebdomadaire communiste L’Humanité Dimanche, le président français est caricaturé en train de demander qu’on effectue «désormais» les «sondages de popularité» à Tombouctou (et non en France).
Car, comme le remarque Politis, «il y a loin de Tombouctou à Amiens. Loin de la ferveur malienne à l’amertume des Goodyear qui se sentent lâchés par l’homme qui leur avait tant promis», étant rappelé que le fabricant de pneumatiques Goodyear a décidé de fermer son usine d’Amiens, en Picardie - région qui se situe au nord de Paris - au grand dam des ouvriers de cette usine dont la colère ne trouve guère d’écho dans la presse cette semaine, en dehors des journaux d’extrême-gauche, envahie quelle est par les sujets ayant trait qui au Mali, qui au «mariage pour tous» en débat à l’Assemblée nationale.
Affaire Cahuzac : pas de mic-mac au Lac Léman
La presse trouve quand même le temps de parler de ce que l’on appelle les «affaires», avec tout d’abord du nouveau dans «l’affaire Cahuzac», du nom du ministre du Budget, accusé il y a deux mois par le site Médiapart d’avoir eu un compte bancaire secret en Suisse, ce que l’intéressé a toujours nié.
Ce matin Le Journal du Dimanche affirme que les autorités fiscales suisses ont exclu que Jérôme Cahuzac ait eu un compte bancaire à l'UBS à son nom ou à celui d'une société. Ni titulaire, ni « ayant droit économique » depuis 2006, ajoute Le JDD. «Cette réponse (…) dément formellement la possibilité d'un compte», confie au Journal du Dimanche une «source administrative» à Bercy.
Affaire Findus : pas de cheval dans mes lasagnes
De la viande de cheval mêlée à de la viande bovine dans les lasagnes surgelées de la marque Findus et retrouvées au Royaume-Uni.. «Un scandale européen», lance Le Parisien dimanche, qui a interrogé Benoit Hamon.
A la question de savoir si l’on «peut craindre d’autres cas», le ministre français à la consommation répond sobrement «oui», avant de préciser qu’on aura mercredi les premiers résultats de l’enquête diligentée par la France pour vérifier si les industriels de la viande savaient qu’ils utilisaient de la viande de cheval pour produire leurs plats surgelés. «Sil faut engager des sanctions, nous n’hésiterons pas», avertit Benoit Hamon dans Le Parisien Dimanche. En espérant que cette revue de presse ne vous aura pas coupé l’appétit…