01/03/13/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)
Le bras de fer de deux ailes au sein du M23 continue de faire couler l’encre et la salive. La preuve en est que toutes les péripéties de ce feuilleton sont exploitées à l’unanimité par les quotidiens de Kinshasa parus ce matin.
Situation dans les Kivus
A l’heure actuelle, à la lecture des médias congolais et étrangers, l’on peut considérer comme avérés les faits suivants :
Les combats font rage dans le Nord-Kivu. L’ONU fait état de 36 morts, dont dix civils, dans les affrontements qui ont éclaté entre différentes factions du M23 ce jeudi 28 février après la destitution, la veille, de Jean-Marie Runiga, le président de la branche politique du mouvement du 23 mars. Sur le terrain, la confusion est grande. (RFI)
Trente-six personnes dont 10 civils ont été tuées dans des combats qui opposent depuis deux jours des soldats congolais et un groupe armé au Nord-Kivu (est de la République démocratique du Congo), a indiqué jeudi l’ONU. Trois à quatre mille civils ont trouvé refuge "autour de la base de la Monusco" (Mission de l’ONU en RDC) à Kitchanga, proche des combats, et "la situation reste tendue" dans cette zone, a ajouté Eduardo del Buey, porte-parole adjoint de l’ONU. (L'Avenir)
Trente-sept personnes ont été tuées et plus de soixante-dix autres blessées dans les combats qui ont opposé mercredi 26 février l’armée aux miliciens de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) à Kitshanga, à 80 km de Goma, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Parmi les morts, les sources militaires parlent de dix civils, vingt combattants de l’APCLS et sept militaires des Forces armées de la RDC (FARDC). (Radio Okapi)
La cité de Rutshuru centre serait tombée, ce jeudi 28 février dans la soirée, entre les mains des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR),ont indiqué des sources locales. Au cours de cette même journée, les Maï-Maï Nyatura et Shetani ainsi que des militaires assimilés aux FARDC ont été signalés aux alentours de la cité de Kiwanja. (Radio Okapi)
Depuis la signature de l’accord de paix d’Addis-Abeba, les tensions se sont aiguisées au sein du M23. Elles se traduisent par de violents combats sur le terrain et surtout par une montée en puissance des combattants hutus des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) qui occupent les positions laissées vacantes par les rebelles. (L'Avenir)
La scission enregistrée à la tête de la rébellion du M23 à Rutshuru (Nord-Nord) a créé une confusion au sein de sa délégation aux pourparlers avec le gouvernement congolais à Kampala. Cette situation ne permet plus de poursuivre les discussions. Si la médiation reste jusque-là muette, les délégués de Kinshasa, quant à eux, s’impatientent. (Radio Okapi)
Commentaires de la presse
Les journaux sont partagés entre deux tentations. D’un part, il est toujours réjouissant de voir que l’ennemi a des ennuis. De l’autre, l’on craint de se réjouir trop vite et l’on se demande « si c’est du lard ou du cochon ».
Le Potentiel titre « Implosion du M23 : une stratégie de Kigali ».
Le torchon brûle entre factions au sein du M23, coiffées l’une par Runiga, l’autre par Makenga. Le premier opterait pour une insertion dans la dynamique de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, tandis que le second tiendrait à en découdre sur le plan militaire avec visée de reprendre Goma.
De l’AFDL au M23 en passant par le RCD et le CNDP, cette trajectoire est connue, par cœur. Cette cacophonie du faucon face à la colombe est un stratagème du régime de Kigali qui opère par des excroissances en démultipliant les interlocuteurs de Kinshasa, note ce journal.
La Prospérité écrit : « Divorce consommé : M23 : Makenga chasse Runiga ! »
C’était prévisible et ce n’était plus qu’une question d’heures, souligne la consoeur. Et, finalement, la décision n°013/HCM/M23/2013 du 27 février 2013 est tombée. Elle a été prise par Sultani Makenga qui, carrément, a destitué le Pasteur Jean-Marie Runiga à la tête du M23. Désormais, c’est lui-même qui récupère la direction du Mouvement.
A en croire le libellé de la décision ci-devant évoquée, il est reproché, entre autres, à Runiga : ‘‘la malversation financière, les divisions des membres de la rébellion, la haine ethnique, l’escroquerie, le manque de professionnalisme et manque d’éthique politique’’. Jean-Marie Runiga aurait, par ailleurs, laissé beaucoup d’espace au Général déchu des FARDC, Bosco Ntaganda qui en a profité, pour en abuser, en exerçant une influence très négative sur les décisions du Mouvement au plus haut niveau.
Le torchon brûle entre factions au sein du M23, coiffées l’une par Runiga, l’autre par Makenga. Le premier opterait pour une insertion dans la dynamique de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, tandis que le second tiendrait à en découdre sur le plan militaire avec visée de reprendre Goma.
De l’AFDL au M23 en passant par le RCD et le CNDP, cette trajectoire est connue, par cœur. Cette cacophonie du faucon face à la colombe est un stratagème du régime de Kigali qui opère par des excroissances en démultipliant les interlocuteurs de Kinshasa, note ce journal.
La Prospérité écrit : « Divorce consommé : M23 : Makenga chasse Runiga ! »
C’était prévisible et ce n’était plus qu’une question d’heures, souligne la consoeur. Et, finalement, la décision n°013/HCM/M23/2013 du 27 février 2013 est tombée. Elle a été prise par Sultani Makenga qui, carrément, a destitué le Pasteur Jean-Marie Runiga à la tête du M23. Désormais, c’est lui-même qui récupère la direction du Mouvement.
A en croire le libellé de la décision ci-devant évoquée, il est reproché, entre autres, à Runiga : ‘‘la malversation financière, les divisions des membres de la rébellion, la haine ethnique, l’escroquerie, le manque de professionnalisme et manque d’éthique politique’’. Jean-Marie Runiga aurait, par ailleurs, laissé beaucoup d’espace au Général déchu des FARDC, Bosco Ntaganda qui en a profité, pour en abuser, en exerçant une influence très négative sur les décisions du Mouvement au plus haut niveau.
Sur la même question, Forum des As croit savoir que Makenga a limogé Runiga sur instruction de Kigali. Le journal indique que Sultani Makenga s’est autoproclamé coordonnateur intérimaire de la rébellion en attendant la tenue du congrès chargé de désigner le nouveau maître. Forum des As souligne que la composition de la délégation du M23 à Kampala reste inchangée mais le mouvement promet de prendre des mesures afin d’impulser une autre dynamique à ces négociations.
De son côté, Jean-Marie Runiga a encaissé et accepté sans rechigner à devenir un simple militant de base, affirme le porte-parole militaire du mouvement, colonel Vianney Kazarama, repris dans les lignes du quotidien.
D’après Forum des As, la scissiparité du M23 peut continuer jusqu’à l’infini : M23 originel, M23 national, M23 aile Goma, M23 aile Rutshuru… Mais, cela ne dédouanerait aucun de ces récidivistes d’avoir prolongé sciemment le martyr du peuple congolais, commente le journal.
De son côté, Jean-Marie Runiga a encaissé et accepté sans rechigner à devenir un simple militant de base, affirme le porte-parole militaire du mouvement, colonel Vianney Kazarama, repris dans les lignes du quotidien.
D’après Forum des As, la scissiparité du M23 peut continuer jusqu’à l’infini : M23 originel, M23 national, M23 aile Goma, M23 aile Rutshuru… Mais, cela ne dédouanerait aucun de ces récidivistes d’avoir prolongé sciemment le martyr du peuple congolais, commente le journal.
Le journal l’Avenir poursuit sur la même lancée et titre : Divisions au sein du M23, Kagame réédite l’exploit de 1998. Pour lui, c’est une stratégie de diversion savamment orchestrées par Paul Kagame, le président rwandais, qu’il considère comme acteur stratégique de cette nouvelle aventure.
Pour Le Soir, La guerre des chefs au sein du M23 ouvre la voie aux FDLR
C. Braeckman écrit « Depuis la signature de l’accord de paix d’Addis Abeba, les tensions se sont aiguisées au sein du M23. Elles se traduisent par de violents combats sur le terrain et surtout par une montée en puissance des combattants hutus des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) qui occupent les positions laissées vacantes par les rebelles.
Un communiqué signé par le général Sultani Makenga, chef de l’aile militaire du M23 et destituant son porte parole politique Jean-Marie Runiga éclaire quelque peu les dissensions internes au mouvement. Plusieurs chefs d’accusation pèsent sur le « Bishop » Runiga : « malversations financières, divisions, haine ethnique, escroquerie, manque de professionnalisme et d’éthique politique ». Mais surtout, l’ancien chef politique du mouvement est accusé de « haute trahison ». Il se voit reprocher d’avoir « détourné des ressources financières du Mouvement pour appuyer des activités légitimes et prohibées, dont le recrutement de cadres politiques et militaires pour le compte du général Bosco Ntaganda ».
Un communiqué signé par le général Sultani Makenga, chef de l’aile militaire du M23 et destituant son porte parole politique Jean-Marie Runiga éclaire quelque peu les dissensions internes au mouvement. Plusieurs chefs d’accusation pèsent sur le « Bishop » Runiga : « malversations financières, divisions, haine ethnique, escroquerie, manque de professionnalisme et d’éthique politique ». Mais surtout, l’ancien chef politique du mouvement est accusé de « haute trahison ». Il se voit reprocher d’avoir « détourné des ressources financières du Mouvement pour appuyer des activités légitimes et prohibées, dont le recrutement de cadres politiques et militaires pour le compte du général Bosco Ntaganda ».
Makenga contre Bosco
Au delà de la personne de Runiga, une opposition latente entre les chefs du mouvement apparaît ainsi au grand jour. D’une part, le général Bosco Ntaganda, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, sait que la disparition du M23 le laisserait dans un état de vulnérabilité extrême et qu’il pourrait faire les frais d’un éventuel accord entre Kinshasa et ses anciens compagnons d’armes. Début 2012 déjà, Kinshasa et Kigali avaient envisagé l’éventualité de son arrestation et un accord se dessinait, prévoyant de le faire juger devant des juridictions congolaises et d’éviter son transfert à La Haye. Ces négociations délicates auraient été torpillées par l’apparition du M23 et le début des hostilités. Les premiers combats auraient été provoqués par une tentative d’assassinat du général Makenga ou, tout au moins, par l’interception de son escorte sur la route de Bukavu à Goma.
Considéré comme un opportuniste et un affairiste, Bosco, qui s’était illustré dans l’Ituri (aux côtés de Thomas Lubanga, condamné à la Haye pour recrutement d’enfants soldats) avait rejoint sur le tard le général Laurent Nkunda. Rappelons que ce dernier, très populaire au sein de ses troupes et de la communauté des Tutsis du Congo, avait été « sacrifié » lors des accords de paix de 2009, amené en résidence surveillée au Rwanda et remplacé par Bosco Ntaganda, qui fut qualifié de « traître » par les lieutenants de Nkunda, dont Sultani Makenga.
Les généraux alliés de Bosco, Innocent Zimurinda, (qui fait l’objet d’un mandat international), Innocent Kaina et Baudouin Ngaruye avaient repris de l’autorité lors de la prise de Goma et bénéficiaient de l’appui politique de Runiga.
Quant à Sultani Makenga, ancien homme de confiance de Nkunda et qui avait été intégré dans les FARDC, il entretenait de bonnes relations avec le président Kabila, avec lequel il parlait régulièrement au téléphone.
La scission actuelle au sein du mouvement rebelle, venant après l’accord de paix d’Addis Abeba par lequel les « parrains » des groupes armés se sont engagés à cesser tout appui, pourrait contribuer à la fois à isoler Bosco Ntaganda et à relancer les contacts avec Makenga. A condition que soient abordées des revendications « de fond » de ce dernier, comme le retour des réfugiés tutsis congolais vivant au Rwanda.
Cependant, au delà de ces perspectives de paix à moyen terme, les derniers développements sur le terrain sont dramatiques : Sultani Makenga, qui se méfie du Rwanda depuis la mise à l’écart de Laurent Nkunda, s’est replié à Tchianzu, non loin de la frontière ougandaise. De son côté, Bosco et ses hommes ont quitté les localités de Kiwanja, Rubari et surtout Rutshuru : avant de partir le M23 a évacué ses soldats blessés qui se trouvaient à l’hôpital et par la suite, ce sont les combattants hutus des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) qui se sont emparés de la ville et de toutes les places fortes du M23. Quant à l’armée gouvernementale, au lieu de reprendre ces zones tenues par les rebelles, elle s’est abstenue d’intervenir et la population redoute désormais d’être prise en tenaille entre les Hutus des FDLR et des Mai Mai Shetani, un groupe armé congolais violemment opposé aux combattants rwandais.
Si les FARDC ne se sont pas manifestées à Rutshuru, par contre, les combats font rage à Kitchanga, opposant les forces gouvernementales à une autre milice, celle des ACPLS : la base de Médecins sans Frontières Hollande a été partiellement brûlée, le CICR a évacué 17 puis 14 blessés, de nombreuses maisons ont été brûlées.
Pour tenter de maîtriser cette situation explosive, qui contredit les résolutions de l’accord de paix d’Addis Abeba, le Rwanda aurait tenté une médiation, mais sans réussir à calmer le jeu ».
Considéré comme un opportuniste et un affairiste, Bosco, qui s’était illustré dans l’Ituri (aux côtés de Thomas Lubanga, condamné à la Haye pour recrutement d’enfants soldats) avait rejoint sur le tard le général Laurent Nkunda. Rappelons que ce dernier, très populaire au sein de ses troupes et de la communauté des Tutsis du Congo, avait été « sacrifié » lors des accords de paix de 2009, amené en résidence surveillée au Rwanda et remplacé par Bosco Ntaganda, qui fut qualifié de « traître » par les lieutenants de Nkunda, dont Sultani Makenga.
Les généraux alliés de Bosco, Innocent Zimurinda, (qui fait l’objet d’un mandat international), Innocent Kaina et Baudouin Ngaruye avaient repris de l’autorité lors de la prise de Goma et bénéficiaient de l’appui politique de Runiga.
Quant à Sultani Makenga, ancien homme de confiance de Nkunda et qui avait été intégré dans les FARDC, il entretenait de bonnes relations avec le président Kabila, avec lequel il parlait régulièrement au téléphone.
La scission actuelle au sein du mouvement rebelle, venant après l’accord de paix d’Addis Abeba par lequel les « parrains » des groupes armés se sont engagés à cesser tout appui, pourrait contribuer à la fois à isoler Bosco Ntaganda et à relancer les contacts avec Makenga. A condition que soient abordées des revendications « de fond » de ce dernier, comme le retour des réfugiés tutsis congolais vivant au Rwanda.
Cependant, au delà de ces perspectives de paix à moyen terme, les derniers développements sur le terrain sont dramatiques : Sultani Makenga, qui se méfie du Rwanda depuis la mise à l’écart de Laurent Nkunda, s’est replié à Tchianzu, non loin de la frontière ougandaise. De son côté, Bosco et ses hommes ont quitté les localités de Kiwanja, Rubari et surtout Rutshuru : avant de partir le M23 a évacué ses soldats blessés qui se trouvaient à l’hôpital et par la suite, ce sont les combattants hutus des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) qui se sont emparés de la ville et de toutes les places fortes du M23. Quant à l’armée gouvernementale, au lieu de reprendre ces zones tenues par les rebelles, elle s’est abstenue d’intervenir et la population redoute désormais d’être prise en tenaille entre les Hutus des FDLR et des Mai Mai Shetani, un groupe armé congolais violemment opposé aux combattants rwandais.
Si les FARDC ne se sont pas manifestées à Rutshuru, par contre, les combats font rage à Kitchanga, opposant les forces gouvernementales à une autre milice, celle des ACPLS : la base de Médecins sans Frontières Hollande a été partiellement brûlée, le CICR a évacué 17 puis 14 blessés, de nombreuses maisons ont été brûlées.
Pour tenter de maîtriser cette situation explosive, qui contredit les résolutions de l’accord de paix d’Addis Abeba, le Rwanda aurait tenté une médiation, mais sans réussir à calmer le jeu ».
D’après Le Palmarès, « Devant le Conseil de sécurité : Ban Ki-Moon lance un dernier avertissement au Rwanda et à l’Ouganda ».
Le SG de l’Onu a affirmé, mercredi 27 février devant le conseil de sécurité, que des voisins de la Rdc continuaient d’appuyer des groupes rebelles dans l’Est. Et Ban Ki-Moon d’avertir que ces pays pourraient subir des conséquences de ce soutien. Pour ce journal la guerre des factions rivales du M23 a prouvé que le Rwanda garde un contrôle total sur ce mouvement rebelle.
Le SG de l’Onu a affirmé, mercredi 27 février devant le conseil de sécurité, que des voisins de la Rdc continuaient d’appuyer des groupes rebelles dans l’Est. Et Ban Ki-Moon d’avertir que ces pays pourraient subir des conséquences de ce soutien. Pour ce journal la guerre des factions rivales du M23 a prouvé que le Rwanda garde un contrôle total sur ce mouvement rebelle.
Jeune Afrique annonce que grâce à l'action de « Conflict Free Tin Initiative », une organisation mise en place par les industriels du secteur, de l'étain équitable issu du Sud-Kivu va bientôt être commercialisé. (… ) Plus de 200 tonnes d'étain issu de la mine de Kalimbi (province du Sud-Kivu) ont été vendues à une fonderie en Malaisie depuis la mise en place de « Conflict Free Tin Initiative » (CFTI), ont annoncé mardi ses responsables. Et le revenu des quelque 1300 mineurs artisanaux travaillant dans cette mine a plus que doublé, passant de 2 dollars à plus de 4 dollars par kilo.
Insécurité au Katanga
Radio Okapi affirme qu’une centaine de combattants Maï-Maï actifs dans le territoire de Pweto (Katanga) et se réclamant de la branche de Kyungu Gédéon, disent être prêts à déposer les armes. Dans une déclaration faite à la presse, mercredi 27 février, le porte-parole du groupe Maï-Maï de la branche de Kafindo, Samy Nsapwe Kisubi conditionne leur reddition à la présence de la Monusco à Pweto. Selon eux, les autorités militaires du pays ne leurs font pas confiance.
Une centaine de familles provenant de l’espace compris entre les villages Nsela et Kifita se sont réfugiées à Lubumbashi dans la province du Katanga, depuis mercredi 27 février. Selon des sources locales, ces déplacés ont fui les combats qui ont opposé l’armée aux miliciens qui se font appeler « Tigres ». Le bilan de ses affrontements est de dix morts du côté des miliciens, indiquent des sources militaires, également d’après Radio Okapi.
Dialogue national
ACP porte à la connaissance du public que les ambassadeurs des pays africains signataires de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région des Grands Lacs ont eu des entretiens avec le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, jeudi au Palais du peuple, autour des consultations qu’il mène en prévision de la tenue des concertations nationales en RDC.
(Ce qui sera sans aucun doute le problème crucial du « dialogue », c’est le manque de légitimité d’un pouvoir issu d’élections sans nulle crédibilité. Il faut rappeler que les élections du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
Le pouvoir en place a déjà donné des signes évidents de sa volonté d’abuser de sa prépondérance. Il est manifeste que des expressions sonores comme « cohésion nationale » ou « respect de l’ordre constitutionnel » signifient en réalité « reconnaissance du pouvoir établi » et « acceptation des ‘résultats électoraux’ de 2011 ».
Il y a en RDC une crise liée, non aux institutions, mais à ceux qui en occupent les postes à responsabilité. Et cela, tout simplement, parce que la Constitution repose sur l’idée que lesdits postes auront des titulaires désignés par des élections honnêtes, et qu’elles ne l’ont pas été. Mais précisément, dans le vocabulaire de la Majorité, « pas de crise institutionnelle » veut dire « pas de remise en question de la mascarade électorale ».
Un « dialogue » qui ne se baserait pas sur l’acceptation de la réalité, à savoir que les élections de 2011 ont été NULLES, qu’il n’y aura JAMAIS de résultats électoraux acceptable sans recensement national et sans une CENI dépolitisée ne sera jamais qu’un achat à grand spectacle, par la distribution de postes lucratifs, de complices supplémentaires pour ce coup d’état dont le principal ressort consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
Les distorsions du langage ne sont cependant pas le privilège du camp gouvernemental. Si celui-ci parle de « l’ordre institutionnel » ou « constitutionnel » pour défendre ses postes usurpés, pour une partie de l’Opposition « vérité des urnes » se prononce « Tshisekedi président » alors que RIEN ne peut sortir d’une élection NULLE. Proclamer la victoire d’un candidat, quel qu’il soit, c’est tenter le même coup de force que l’on reproche à JKK, à ceci près que, ne disposant pas comme lui de la force, on ne tombe pas dans le crime, mais dans le ridicule.
Une autre partie de l’opposition acceptera sans doute un « replâtrage » par application de la « Loi de l’Entrecôte ». L’obstination des uns et la vénalité des autres empêcheront une remise en question fondamentale des « élections à corps électoral inconnu » et permettront une soi-disant « concertation » qui n’aboutira qu’à un statu quo, c'est-à-dire au maintien de la même situation pour les élections de 2016. NdlR)
Le pouvoir en place a déjà donné des signes évidents de sa volonté d’abuser de sa prépondérance. Il est manifeste que des expressions sonores comme « cohésion nationale » ou « respect de l’ordre constitutionnel » signifient en réalité « reconnaissance du pouvoir établi » et « acceptation des ‘résultats électoraux’ de 2011 ».
Il y a en RDC une crise liée, non aux institutions, mais à ceux qui en occupent les postes à responsabilité. Et cela, tout simplement, parce que la Constitution repose sur l’idée que lesdits postes auront des titulaires désignés par des élections honnêtes, et qu’elles ne l’ont pas été. Mais précisément, dans le vocabulaire de la Majorité, « pas de crise institutionnelle » veut dire « pas de remise en question de la mascarade électorale ».
Un « dialogue » qui ne se baserait pas sur l’acceptation de la réalité, à savoir que les élections de 2011 ont été NULLES, qu’il n’y aura JAMAIS de résultats électoraux acceptable sans recensement national et sans une CENI dépolitisée ne sera jamais qu’un achat à grand spectacle, par la distribution de postes lucratifs, de complices supplémentaires pour ce coup d’état dont le principal ressort consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
Les distorsions du langage ne sont cependant pas le privilège du camp gouvernemental. Si celui-ci parle de « l’ordre institutionnel » ou « constitutionnel » pour défendre ses postes usurpés, pour une partie de l’Opposition « vérité des urnes » se prononce « Tshisekedi président » alors que RIEN ne peut sortir d’une élection NULLE. Proclamer la victoire d’un candidat, quel qu’il soit, c’est tenter le même coup de force que l’on reproche à JKK, à ceci près que, ne disposant pas comme lui de la force, on ne tombe pas dans le crime, mais dans le ridicule.
Une autre partie de l’opposition acceptera sans doute un « replâtrage » par application de la « Loi de l’Entrecôte ». L’obstination des uns et la vénalité des autres empêcheront une remise en question fondamentale des « élections à corps électoral inconnu » et permettront une soi-disant « concertation » qui n’aboutira qu’à un statu quo, c'est-à-dire au maintien de la même situation pour les élections de 2016. NdlR)
Divers
D’après L’Observateur, « La ministre Geneviève Inagosi est formelle : ‘ La journée du vendredi 8 mars sera ouvrable ‘».
Contrairement aux années antérieures, la journée du vendredi 8 mars de cette année sera ouvrable. Les écoles fonctionneront normalement. Les élèves de l'école primaire jusqu'au niveau secondaire, suivront les cours en uniforme bleu et blanc et non en pagnes. Cette année, le gouvernement congolais n'a pas prévu l'impression des pagnes ni l'organisation d'un défilé à travers toute l'étendue du territoire national. Vendredi 8 mars 2013, sera une journée de réflexion. Elle sera fêtée dans la méditation. Ainsi a déclaré Mme Geneviève Inagosi Kasongo, ministre du Genre, Famille et Enfant, citée par L’Observateur.
En économie Le Potentiel écrit : « La Banque centrale du Congo revoit son taux directeur à 3% »
La BCC a, au regard de la consolidation du cadre macroéconomique, décidé d’assouplir le dispositif de la politique monétaire, en revoyant à la baisse son taux directeur, qui passe de 4% à 3%. C’est du moins ce qui ressort de la deuxième réunion du Comité de politique monétaire de la BCC, présidée hier jeudi 28 février, par Jean-Claude Masangu Mulungo.
D’après L’Observateur, « La ministre Geneviève Inagosi est formelle : ‘ La journée du vendredi 8 mars sera ouvrable ‘».
Contrairement aux années antérieures, la journée du vendredi 8 mars de cette année sera ouvrable. Les écoles fonctionneront normalement. Les élèves de l'école primaire jusqu'au niveau secondaire, suivront les cours en uniforme bleu et blanc et non en pagnes. Cette année, le gouvernement congolais n'a pas prévu l'impression des pagnes ni l'organisation d'un défilé à travers toute l'étendue du territoire national. Vendredi 8 mars 2013, sera une journée de réflexion. Elle sera fêtée dans la méditation. Ainsi a déclaré Mme Geneviève Inagosi Kasongo, ministre du Genre, Famille et Enfant, citée par L’Observateur.
En économie Le Potentiel écrit : « La Banque centrale du Congo revoit son taux directeur à 3% »
La BCC a, au regard de la consolidation du cadre macroéconomique, décidé d’assouplir le dispositif de la politique monétaire, en revoyant à la baisse son taux directeur, qui passe de 4% à 3%. C’est du moins ce qui ressort de la deuxième réunion du Comité de politique monétaire de la BCC, présidée hier jeudi 28 février, par Jean-Claude Masangu Mulungo.
RFI évoque le procès des 20 hommes accusés d’avoir voulu préparer un coup d’Etat contre le pouvoir en place en RDC. Il a été une nouvelle fois ajourné mercredi 27 février à Pretoria. Ces hommes, 19 Congolais et un Congolais naturalisé Américain, comparaissaient devant un tribunal de Pretoria pour essayer d’obtenir la liberté provisoire. La prochaine audience aura lieu le 6 mars prochain.
Les inquiétudes gagnent de plus en plus la chrétienté de la RDC à propos du silence qui entoure l’enlèvement de trois prêtres de la Congrégation missionnaire Augustin de l’Assomption (Assomptionnistes) depuis le mois d’octobre 2012, nous dit ACP.
© CongoForum, le vendredi 1er mars 2013
Pour plus détails sur l’actualité congolaise, voyez www.CongoForum.be