La Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) affiche sa détermination de répondre positivement ou mieux de réaliser les recettes lui assignées par le gouvernement pour l’exercice budgétaire 2013 en cours.
Pour ce faire, la haute direction veut prendre le taureau par les cornes. Voilà ce qui justifie l’ouverture, hier lundi 4 mars, par le Directeur général de la douane congolaise du « séminaire sur la lutte contre la fraude ».
Pour Deo Rugwiza Magera, il ne faut pas attendre la dernière minute pour constater qu’il n’est plus possible de satisfaire l’exigence gouvernementale. C’est maintenant qu’il faut évaluer, tirer la conclusion, et lever l’option sur ce qu’il faudra faire, et pour y parvenir, quelle attitude adopter.
Ainsi, pendant cinq jours les participants aux travaux du séminaire vont enrichir leurs connaissances et partager les expériences sur les stratégies à mettre en oeuvre en vue de lutter efficacement contre la fraude, particulièrement la fraude douanière, cette gangrène qui handicape souvent l’Etat dans la mobilisation des recettes nécessaires pour réaliser son programme d’action.
La lutte contre la fraude, a renseigné Deo Rugwiza, « est un des axes du plan d’action de la Direction générale des douanes et accises pour l’année 2013 qui sera mis en œuvre par la Direction de brigade et lutte contre la fraude ».
En outre, pour prouver combien la lutte contre la fraude occupe une place de choix dans le plan d’actuel de l’actuel comité de gestion, le numéro un de la douane congolaise a révélé que toute une direction a été créée à la Dgda pour ce faire. Elle est dénommée : Direction de lutte contre la fraude.
Sa création trouve son fondement juridique dans l’article 2 du cadre organique de la Direction générale des douanes et accises institué par le décret n°011/06 du 25 janvier 2011.
Elle a pour missions :
- Concevoir et gérer le dispositif général de collecte et de traitement du renseignement en matière de fraude ;
- Constituer une base de données générale en matière de lutte contre la fraude et la criminalité transnationale organisée ;
- Assurer la liaison avec le bureau régional de liaison de l’OMD dans le cadre de la lutte contre la fraude ;
- Orienter l’action des brigades douanières ;
- Collaborer avec les autres services nationaux chargés de la lutte contre la criminalité transnationale organisée ;
- Contrôler à posteriori les opérations de dédouanement ;
- Mettre en œuvre une politique nationale de lutte contre les violations des droits de la propriété industrielle, intellectuelle et artistique ;
- Lutter contre la contrefaçon et le piratage.
Au cours des travaux qui se déroulent du 4 au 8 mars 2013, plusieurs exposés seront développés par d’éminentes étrangères que nationales.
Les exposés seront suivis des travaux en ateliers pour aider les séminaristes à déterminer la taille, le nombre et la localisation des unités de brigade en vue de favoriser une approche rationnelle et judicieuse de leur création et de leur fonctionnement.
Des thèmes retenus sont les suivants : le dispositif de la lutte contre la fraude, le renseignement, les stratégies et la planification des contrôles, les contrôles et les enquêtes.
« La tâche est donc immense et pour la réussir nous avons jugé utile et nécessaire d’associer à ce séminaire des experts impliqués dans le travail quotidien dans les méandres et les péripéties de la lutte contre la fraude tant dans leurs champs de travail en RDC que dans leurs pays respectifs ».
Du côté des étrangers, on compte deux un Camerounais et un Congolais d’en face qui participent aux travaux.
Le Camerounais du nom de Tabi Bang est le responsable du Bureau Régional de liaison et renseignement de l’OMD pour l’Afrique centrale (BRLR-AC) basé à Yaoundé au Cameroun. Il exposera sur « les outils de l’OMD de lutte contre la fraude ».
Tandis que le Brazzavillois Bertin Kimpolo est directeur du département de Niari et ancien directeur des enquêtes de la direction des douanes et impôts indirects (DGDDI) de la République du Congo. Il se planchera sur « l’exploitation des informations dans le cadre des accords d’assistance mutuelle administrative (AAMA) ».
Hormis ces deux personnalités africaines, il y aura également des exposés faits par des responsables d’autres services ou entreprises congolais détenant une expertise en matière de lutte anti fraude.
C’est le cas du Secrétaire exécutif de la Cellule Nationale des Renseignements Financiers (CENAREF) et du Représentant de l’Interpol.
Les délégués des sociétés VLISCO et BELTEXCO interviendront aussi dans le cadre du partenariat douane – secteur privé, et exposeront sur la contrefaçon et le piratage de leurs produits.
Enfin, les cadres de la Direction Générale des Douanes et Accises ne seront pas en reste. Ils feront aussi des exposés en marge des travaux, notamment sur le dispositif de la lutte contre la fraude, le renseignement, les stratégies et la planification des contrôles à postériori.
La clôture des travaux interviendra le vendredi 8 mars 2013. Dom