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Triste compromission de l’élite congolaise embrassant la cause de l’ennemi aux pourparlers de Kampala !

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Triste compromission de l’élite congolaise embrassant la cause de l’ennemi aux pourparlers de Kampala !

Kinshasa, 06/03/2013 / Politique
Les pourparlers de Kampala auront été une illustration de plus des compromissions que se permettent sans se sourciller les yeux bon nombre d’intellectuels congolais se faisant passer pour l’élite du pays dont ils bradent malheureusement les intérêts en embrassant la cause des ennemis de la patrie
Comme une tumeur maligne, le formatage des idées tend à s’opérer parmi l’élite au travers des publications par procuration dans le seul but de séduire les faibles, les inconscients, les cupides et les distraits à l’idée que les Congolais ne seraient plus disposés à vivre ensemble. Toute analyse qui se refuse à regarder la réalité en face, à savoir que même si Kinshasa négocie avec le M23, celui-ci reste une vraie fiction sociologique que la magie de la canonnière d’un voisin enchanteur a transformé en une réalité politique, statut éphémère qui lui concède la possibilité de s’asseoir à Kampala aux côtés de celui dont il conteste la légitimité.

Comment du haut de ses connaissances, un intellectuel congolais peut-il penser que l’intérêt, la vision et la perspective d’avenir de son pays sont négociables sur un cirque où se produisent les fantômes, les commissionnaires, les masques, les marionnettes et autres personnages de décor alors que restent loin de la scène les vrais acteurs et les souffleurs ?

Dans une chronique Kileba Pok-A-MES parvenue à la Rédaction du Journal l’Avenir intitulée : « Kampala : Les rêves brisés d’un intellectuel congolais », ce congolais s’en va-t-en guerre contre une certaine élite congolaise acquise à la cause de l’ennemi. J’ai lu avec intérêt et assiduité un excellent article –par sa forme- intitulé « Kampala : les rêves brisés d’une paix durable en RDC », sous la plume d’un brillant intellectuel congolais, Kä Mana, publié dans la presse à Kinshasa et distribué sur Internet. J’ai particulièrement apprécié la virtuosité du style et la charge émotionnelle contenue dans les mots utilisés à chaque tournure.

Je prends la liberté, en tant que citoyen et intellectuel, de réagir à ce qui me paraît être un formatage malin des idées qui cachent mal la propagande contre le pays auquel tous nous appartenons. Je serais Doyen de la Faculté de droit de n’importe quelle université au monde que je déciderais de décerner à l’auteur le grade de docteur honoris causa pour ce qui peut être considéré comme la plus fantastique plaidoirie sur la situation en RD Congo. Seulement, avant d’élever le lauréat à cette dignité, je lui poserais une seule question qui déterminerait le jury à se prononcer sur la note à lui attribuer. De qui êtes-vous l’avocat ?

Ogive nucléaire contre le Gouvernement et le pays

Le texte de Kä Mana exclut qu’il soit avocat de la partie Gouvernement de Kinshasa dont il dénonce, avec une rare violence, donc moins d’objectivité et de rationalité « l’attitude catastrophique ». Quand il sonne la charge contre ce gouvernement de Kinshasa et sa délégation à Kampala, Kä Mana recourt à un style de type ogive nucléaire juste bon pour détruire la cible, peu importe ce qu’il adviendra après. C’est sans doute ce qui postule en faveur d’une prémisse aussi fausse que pitoyable de la part d’un philosophe doublé de théologien. « Les deux camps de négociateurs n’ont jamais eu conscience de l’enjeu historique de leur tâche ». Peu importe ce en quoi Kä Mana croit ! Peu importe que le Gouvernement de Kinshasa soit des plus abominables...

En attendant que le pays ait le gouvernement parfait qui habite dans la tête du philosophe-théologien, celui qui négocie à Kampala peut jouir, ne serait-ce que de la présomption de légitimité que lui conteste le M23. N’est-ce pas suffisant pour un homme rationnel de ne pas considérer que l’enjeu historique de la tâche ne saurait jamais être le même entre un gouvernement et un mouvement rebelle, disons-le, d’inspiration identitaire, et de surcroît, soutenu de l’extérieur.

Toute analyse qui se refuse à regarder la réalité en face, à savoir que même si Kinshasa négocie avec le M23, celui-ci reste une vraie fiction sociologique que la magie de la canonnière d’un voisin enchanteur a transformé en une réalité politique, statut éphémère qui lui concède la possibilité de s’asseoir à Kampala aux côtés de celui dont il conteste la légitimité. « La consistance pour le destin d’un pays » ne saurait donc surgir des commérages à deux entre un gouvernement et des éléments prétentieux d’une nébuleuse dont le seul mérite aux yeux de l’auteur est d’être, « dans la géographie des mouvements armés, le seul capable d’inquiéter la condescendance satisfaite et de bousculer la morgue délirante des seigneurs de Kinshasa ».

A travers les lignes, l’on peut se rendre compte que l’inconfort de l’argument n’est pas dans les aspirations non satisfaites des populations congolaises que l’on évoque seulement du bout des lèvres pour faire populiste mais bien plutôt dans « les drones américains qui assureraient un ordre de pérennité d’une politique... ».

On se croirait en plein dans le salon de la ministre rwandaise des Affaires étrangères dont le pays s’étrangle à l’idée de déployer des drones à l’Est de la RD Congo. N’est-ce pas là la preuve par a+b de l’existence de cette élite congolaise de prostration que peut se procurer le voisin enchanteur qui transforme les fictions sociologiques en réalités politiques capables de prétendre donner le change à nos déficits chroniques de gouvernance ?

Si dans tout ce qui se fait en Rdc, rien n’est valable parce que personne n’a reçu mandat clair et que de toute évidence, personne n’a consulté qui que ce soit pour agir au nom de la cité, que dire alors du voisin enchanteur dont on sait qu’il a été porté au sommet grâce aux flots de sang et des crânes arrachés à leurs corps par la barbarie humaine dont le monde cherche encore à savoir si les auteurs sont seulement ceux que l’on a jusqu’ici désignés ? C’est le lieu commun de tous les joueurs des masques de dénoncer « une pensée unique » que le gouvernement aurait imposée aux médias en considérant le M23 comme une fiction.

Mais c’est une autre pensée unique de répéter à l’envie cette antienne chantée dans les cercles du pouvoir chez le voisin qui pense exactement que les négociateurs gouvernementaux de Kampala devraient rendre compte à la poignée de potiches en armes de ce qu’ils font et de ce qu’ils vont faire. Sans blague ! Comment du haut de ses connaissances, un intellectuel congolais peut-il penser que l’intérêt, la vision et la perspective d’avenir de son pays sont négociables sur un cirque où se produisent les fantômes, les commissionnaires, les masques, les marionnettes et autres personnages de décor alors que restent loin de la scène les vrais acteurs et les souffleurs ?

Ce qui est valable à Kinshasa où « on oublie que l’Occident a des intérêts et qu’au nom de ces intérêts, il peut retourner sa veste contre un gouvernement qu’il soutenait hier », est aussi valable partout ailleurs même chez le voisin enchanteur qui, en faisant dire cela, oublie que l’histoire d’autant de vies fauchées par la haine et la barbarie humaine est jonchée des cauchemars recurrents qui s’adoucissent par une longue catharsis, elle-même rendue possible par le rétablissement progressif de la vérité réparatrice des torts.

Un pétard lacrymogène pour le M23

Ce qui est pitoyable, ce n’est pas de fabriquer le masque, c’est de le porter. Pour Kä Mana, le M23 n’a « commis que trois erreurs qui l’ont conduit aux négociations de Kampala en position de faiblesse, d’incertitude et de désorientation ». Au grand désarroi de Kä Mana qui aurait voulu que le M23 auquel il ne revendique pas l’appartenance –et c’est comme ça que fonctionne la psychologie du masque-, se présentât en position de force pour dégager « les seigneurs de Kinshasa ».

Si tu laisses ton fils prendre de l’alcool, dit un adage, il se conduira comme tu veux ou comme l’alcool le veut. Et comme l’alcool veut que Kinshasa dépose les armes, l’hypothèse est vite proposée et la guerre cessera, « faute de carburant interne ... » Naïveté ? Angélisme ? Ou sorcellerie rationnelle de la part du président d’un Institut Pole dont les travaux sont sujets à caution dans les milieux rationnels. Comme est aussi sujette à caution la conclusion à laquelle aboutit Kä Mana : « Pour tout dire la solution au problème congolais... est dans l’éthique de la responsabilité des populations congolaises à trouver encore des raisons d’être et de vivre ensemble ».

Là se cache le venin de toute la logomachie alimentaire d’un intellectuel de prostration qui ne revendique aucune responsabilité personnelle et vend son âme à un enchanteur. Oui à Kampala, le rêve s’est brisé. C’est le rêve de tous ceux qui attendent, gerbe de fleur à la main, de chanter le De profundis de la RD Congo dans sa forme actuelle. C’est le rêve de nouvelles recrues du voisin enchanteur qui donne vie au masque et masque la vie des Congolais pour les empêcher de se concentrer sur le développement de leur pays.

Kileba/L’Avenir


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