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07/03/13/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (CongoForum)

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L’Est revient en première page. Le déploiement de la brigade spéciale d’intervention en RDC et les pourparlers avec le M23 sont les sujets dominants dans les journaux de Kinshasa.
Brigade spéciale d’intervention
Décidément,  remarque L'Observateur la brigade d'intervention rapide en RDC a peu de chance de voir le jour le plus tôt possible. Dans son rapport spécial sur la RDC et la région des Grands Lacs, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé mardi 5 mars au Conseil de sécurité de renforcer rapidement la Monusco, mais, apprend-on, plusieurs pays hésitent en s'interrogeant sur l'opportunité de créer une brigade d'intervention rapide. Ils considèrent l'approche de Ban Ki-moon comme audacieuse et innovante.
A propos des Nations unies, le Potentiel s’intéresse à la future présidence du Conseil de sécurité qui sera assurée par le Rwanda à partir du 1er avril. Pour le journal, le gouvernement congolais estime que le Rwanda devient de ce fait juge et partie dans la crise que connaît la RDC. 
Le Potentiel fait remarquer que le Conseil de sécurité est divisé sur le déploiement de cette brigade, ce qui apparaît pour le confrère comme un premier faux pas dans l’application de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. En effet, la Russie et la Chine, deux membres permanents du Conseil de sécurité, ont émis des réserves sur le projet présenté par Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies. Deux autres pays, notamment le Guatemala et le Pakistan, qui disposent chacun d’un contingent dans la Monusco, déployés dans l’Est de la RDC, ont exprimé des inquiétudes sur la sécurité de leurs troupes.    
Deux camps s’affrontent désormais au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. D’un côté, il y a le camp des Occidentaux qui tiennent au déploiement de cette brigade dans le cadre de l’accord d’Addis-Abeba. Plus regardant sur les intérêts de la RDC, la Russie et la Chine pensent que le déploiement de cette brigade jouerait en défaveur de la RDC.       
 « Kigali, qui a souvent été cité comme étant le principal soutien extérieur de la rébellion du M23 en RDC, sera en position de juge et partie à partir du 1er avril, lorsqu’il sera le président de Conseil de sécurité », s’inquiète-t-on à Kinshasa, rapporte le quotidien. Le Potentiel affirme que l’élection du Rwanda au Conseil de sécurité avait soulevé des interrogations sur l’image de cet organe de l’Onu.
Le Palmarès note, pour sa part, que faisant pression sur le Conseil de sécurité, « Ban Ki-moon accélère la mise en place de la Brigade d’intervention ». Expliquant le contour, le fond, l’opérationnalité de la Brigade d’intervention devant le Conseil de sécurité, Ban Ki-moon a déblayé le chemin. Le confrère signale que le secrétaire général de l’Onu s’apprête aussi à nommer le représentant spécial pour le suivi de l’Accord-cadre.           

Au moment où le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon demandait mardi au Conseil de sécurité de renforcer rapidement la Mission onusienne en Rd Congo, le Conseil de sécurité se fourvoie exprès et tergiverse Ce, malgré l’insistance de l’ambassadeur Ignace Gata en vue de la prise rapide d’une résolution autorisant le déploiement rapide de la Brigade d’intervention rapide (BIR) "dotée d’un mandat d’imposition de la paix" en faveur de la RDC, telle que voulue dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba signé le 24 février dernier. L’Avenir soutient que « Kigali défie Ban Ki-moon ». Au moment où le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon demandait mardi au Conseil de sécurité de renforcer rapidement la Mission onusienne en RDC, le Conseil se fourvoie exprès et tergiverse. Ce, malgré l’insistance de l’ambassadeur Ignace Gata en vue de la prise rapide d’une résolution autorisant le déploiement rapide de la Brigade d’intervention rapide (BIR) « dotée d’un mandat d’imposition de la paix » en faveur de la RDC, telle que voulue dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba signé le 24 février dernier. Pour L’Avenir, ce jeu de cache-cache se justifie dans la mesure où le prochain président du Conseil de sécurité, dès le 1er avril, c’est le Rwanda, éternel juge et partie dans ce qui se passe dans le Kivu. Il se demande « comment une Onu rationnelle, qui accuse Kigali de soutenir le M23 que la brigade est censée précisément combattre, peut-elle lui céder la présidence et actionner au même moment la machine du déploiement de la BIR ? ».       
Le Phare titre : « Doutes sur la Monusco… le Rwanda en route pour la présidence ». Il rapporte que la séance du mardi 5 mars 2013 au Conseil de sécurité de l’Onu a été celle de la chute de plusieurs masques dans les rangs des membres permanents de cet organe. Alors que l’on croyait, jusqu’au 24 février, date de la signature de l’Accord-cadre pour la paix en RDC, que tout le monde était d’accord sur le renforcement du mandat de la Monusco, on assiste à l’émergence d’un mur de la méfiance à l’égard des casques bleus opérant dans la partie est de notre pays. Russes, Chinois, Américains et autres sociétaires du Conseil de sécurité ont émis de sérieux doutes sur les capacités militaires de la Monusco de gérer la situation sécuritaire de l’Est de la RDC.
(Il faudra tôt ou tard admettre que la véritable problème de la Monusco n’est pas son mandat, ni même la qualité de ses troupes, mais son effectif insuffisant. Elle a beau être « la force la plus importante de l’ONU », elle n’atteint pas le dixième de ce qui serait nécessaire pour imposer la paix. 
La présidence du CS, quant à elle, est toujours occupée par un des membres non-permanents. Quand le Rwanda a été élu au CS, il en découlait automatiquement qu’il en occuperait à un moment donné la présidence. Pour rappel, le Rwanda était seul candidat à un siège dévolu à l’Afrique. Il aurait fallu pour lui barrer la route qu’un autre pays africain fût candidat. La RDC aurait pu se porter candidate, mais cela aurait posé également le problème du « juge et partie ». L’on aurait aussi pu susciter d’autres candidatures africaines. Mais là se serait posée la question de la crédibilité de la diplomatie congolaise, représentant un pouvoir à la légitimité douteuse. Il faut rappeler que les élections du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.  
Une telle situation ne renforce pas une position diplomatique ! NdlR)
Kampala / M23
Les pourparlers de Kampala figurent également en bonne place dans les journaux kinois.
La Prospérité titre « Kinshasa-M23 : un accord final attendu le 15 mars prochain ».
Selon ce journal, la fin des pourparlers de Kampala pourrait intervenir au mois de mars courant. Des sources dignes de foi font état de la signature imminente, soit le 15 mars 2013, d’un accord entre Kinshasa et le M23, en discussion dans la capitale ougandaise, depuis le 9 décembre 2012. 
Le journal précise qu’il s’agit du M23 aile Makenga Sultani qui serait prêt à se conformer au schéma tracé par l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Le camp Runiga lui, s’opposerait énergiquement à toute intégration au sein des institutions nationales. Depuis quelques semaines, deux factions s’opposent au sein de la rébellion. Le texte de l’accord fin serait sur le point d’être soumis à la facilitation ougandaise. « Que faire de l’autre camp du M23, c’est-à-dire, l’aile Runiga et Ntaganda ? », s’interroge La Prospérité. La réponse, poursuit le journal, se trouve dans l’accord-cadre, à savoir que ceux qui se sont repliés sur Kibumba sont d’office considérés comme « forces négatives » qui seront traquées par la brigade d’intervention de l’Onu. Brigade pour laquelle, d’ailleurs, le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, a introduit le dossier auprès du Conseil de sécurité.
Le Palmarès rapporte, dans un article publié dans ses pages intérieures, que Kinshasa pourrait signer un accord avec le M23, aile Makenga. Kinshasa serait d’accord pour intégrer la troupe M23 dans l’armée nationale, jusqu’au niveau de lieutenant. Pour les officiers au dessus ce serait du cas par cas, certains mutins se verraient plutôt proposer des reconversions dans le civil.
Le Potentiel titre: « Kabila prêt à conclure un accord avec l’aile du général Makenga ».     
Ce journal indique que Kinshasa est prêt à signer un accord avec la rébellion. Il croit savoir que cela pourrait se passer le 15 mars à Kampala, mettant ainsi fin aux pourparlers qui ont commencé début décembre dans la capitale ougandaise. La principale mesure de cet accord a un air de déjà-vu, commente le confrère. Ce sera une intégration de rebelles dans l’armée nationale, comme cela avait été le cas en 2009 avec la rébellion du CNDP. Le Potentiel rapporte que le texte va être proposé très bientôt au facilitateur ougandais et révèle même les détails de cette réintégration. Kinshasa serait d’accord pour intégrer la troupe M23 dans l’armée nationale, jusqu’au niveau de lieutenant. Pour les officiers au-dessus ce serait le cas par cas, certains mutins se verraient plutôt proposer des reconversions à la vie civile. Enfin, troisième catégorie, les grands chefs, notamment, ceux touchés par des sanctions onusiennes. Là encore ce serait le cas par cas, et l’éventualité d’une amnistie avec l’accord du Parlement. Kinshasa fait cette proposition dans la perspective d’une signature en fin de semaine prochaine, vers le 15 mars. Si le gouvernement congolais serait prêt à signer avec le général Makenga, explique le confrère, avec l’autre camp, celui du général Bosco Ntaganda, aucun compromis n’est en vue.
Pour le « colonel » Séraphin Mirindi, porte-parole de la branche pro-Runiga du M23 intgerviewé par Jeune Afrique, les discussions de Kampala restent la seule voie pour aboutir à une issue pacifique dans la crise au Kivu. (…) Malheureusement, Kinshasa envisage plutôt de conclure une alliance avec Sultani Makenga pour torpiller les négociations de Kampala. C’est un mariage de dupes qui risque d’aggraver la situation sur le terrain.
Divers
Radio Okapi  annonce que les forces de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) ont apporté leur appui militaire à l’armée congolaise pour empêcher l’avancée des miliciens de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) vers Kitshanga et la base de la mission onusienne qui se trouve dans cette localité du Nord-Kivu. C’est ce qu’a déclaré, mercredi 6 mars, le porte-parole militaire de la mission, le lieutenant-colonel, Félix Prosper Basse, au cours de la conférence hebdomadaire des agences des Nations unies en RDC.
Deux personnes ont été tuées par balle et une autre blessée, annonce aussi Radio Okapi,lors d’un affrontement, le mardi 5 mars, entre les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) et ceux des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) à Kiwanja et Bunyangula, à 70 km de Goma (Nord-Kivu). Des sources indépendantes et administratives locales font aussi état d’une personne portée disparue et de deux maisons pillées. (
Plus de deux cents personnes détenues à la prison centrale de Makala, notamment pour participation présumée à un mouvement insurrectionnel, dénoncent la lenteur de l’instruction de leurs dossiers. De son côté, l’auditeur supérieur militaire justifie cette lenteur par le fait qu’il faut du temps pour composer une nouvelle chambre, les avocats des prévenus ayant récusé un des juges, annonce Radio Okapi.
La Prospérité fait savoir qu’après son périple sud-africain, Etienne Tshisekedi aura un message très important à adresser à sa base ce dimanche 10 mars 2013, date de son retour dans la Capitale de la RD-Congo. Lieu choisi pour ce speech populaire, la désormais célèbre place du Cinquantenaire. (…) Forum et contacts finis, le leader de l’UDPS veut d’un retour triomphal au pays, ce dimanche. Pas sûr que cela soit du goût des autorités en place.
La Société nationale d’électricité, d’après Radio Okapi, compte augmenter sa production avec quatre-vingt-quinze méga watts de courant supplémentaire. Le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC et le Congo-Brazzaville, Eustache Ouayoro, qui a livré cette information mercredi 6 mars à Radio Okapi, a affirmé que son institution appuie ce projet à hauteur d’un milliard de dollar américain.
Le Potentiel signale quje la rougeole a fait plus de quinze morts sur une centaine de cas déclarés, en deux semaines, dans l’aire de santé Malinda, en territoire d’Isangi, (200 km à l’Ouest de Kisangani). La Société civile de la chefferie Liutua a publié ces statistiques lundi 4 mars en présence des responsables médicaux de la région.
D’après Radio Okapi, le directeur technique et scientifique de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), Paulin Tshikaya, a été arrêté mardi 5 mars à Kisangani (Province Orientale). Le commandant de la neuvième région militaire, le général Jean-Claude Kifwa, l’accuse de collaborer avec les miliciens Maï-Maï Simba qui occupent le parc de Maïko depuis 1964. Ce parc est situé entre les provinces Orientale, le Nord-Kivu et le Maniema.


© CongoForum, le jeudi 7 mars 2013


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