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Présentant le rapport sur la politique monétaire, J-C Masa

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Présentant le rapport sur la politique monétaire, J-C Masangu : « 2012 c’est l’année de tous les records »

Kinshasa, 07/03/2013 / Economie
De l’avis de Jean-Claude Masangu, Gouverneur de la Banque centrale du Congo, 2012 c’est l’année de tous les records réalisés dans un contexte international plein d’incertitudes et dans un environnement intérieur caractérisé par des tensions sécuritaires à l’Est du territoire national.
En dépit de cet environnement, l’économie congolaise est demeurée dynamique sur le fond d’un cadre macroéconomique stable.

Le Grand Hôtel de Kinshasa a été choisi hier par la Banque centrale du Congo (BCC) afin de présenter au public son rapport sur la politique monétaire en 2012. C’était en présence des Institutions financières internationales, du monde scientifique, de l’Association congolaise des banques et d’autres invités de marque. 

Ce rapport qui est publié semestriellement commence toujours par les deux premiers chapitres qui font un état des lieux sur le contexte environnemental dans lequel la politique monétaire a été mise en œuvre. Il s’agit du contexte économique et financier international et de l’évolution macroéconomique intérieure.

Une année pas comme les autres

En ce qui concerne la mise en œuvre de la politique monétaire en 2012, force est de souligner qu’elle a été une année de tous les records. Cela, par rapport à quatre points : en premier lieu, la performance réalisée en matière d’objectif principal de la politique monétaire.

Il s’agit du niveau historiquement bas du taux d’inflation annuel, soit 2,72%. Un niveau qui est le plus faible depuis que le pays a accédé à la souveraineté nationale en 1960.

En deuxième lieu, par rapport à cette évolution, la BCC a lancé un signal informationnel fort à l’ensemble de l’économie à travers la réduction de son taux directeur jusqu’au niveau de 4,0% l’an. Disons que le taux directeur n’était plus descendu aussi bas depuis 1976.

En troisième lieu, la stabilité du cours de change, tout aussi remarquable que le taux d’inflation et le taux directeur. A fin décembre 2012, le cours de change s’est situé à 915,17CDF/Usd à l’interbancaire, renseignant une infime dépréciation de 0,5% par rapport à 2011. 

Et enfin en quatrième lieu, l’amélioration du niveau des réserves de change lequel est passé de Usd 1.271,8 millions en 2011 à Usd 1.634,2 millions à fin 2012. Ce niveau représente 2,2% mois de couverture en importations des biens et services et a pu être atteint notamment suite à l’achat sur le marché de change de Usd 265,3 millions.

Pour Jean-Claude Masangu, ces records ont été réalisés dans un contexte international plein d’incertitudes et dans un environnement intérieur caractérisé par des tensions sécuritaires à l’Est du territoire national. 

Et en dépit de cet environnement, l’économie congolaise est demeurée dynamique sur le fond d’un cadre macroéconomique stable. Cette situation atteste une avancée notable comparativement au passé où, chaque choc négatif, c’était le retour aux démons « hyper inflationniste » et « récessionniste ». Elle révèle une autre réalité : l’économie congolaise est devenue beaucoup plus résiliente qu’avant face aux chocs.

La BCC agi dans le cadre de sa mission

Après le mot du Gouverneur, la parole a été donnée à Jean-Louis Kayembe wa Kayembe, Directeur général de la BCC en charge de la politique monétaire et des opérations bancaires. Son intervention a tourné autour des cinq points : l’aperçu général sur le dispositif, le contexte général, la politique monétaire proprement dite, les perspectives pour 2013, ainsi que le récapitulatif.

Abordant le premier point relatif à l’aperçu général sur le dispositif, il a dit que c’est la loi 005 de 2002 qui accorde une indépendance à la BCC dans le domaine de la conception et de la mise en œuvre de la politique monétaire et de change. Ici, il a parlé des analyses monétaires et économiques qui conduisent à un processus d’analyse des risques sur la stabilité des prix.

Il y a par la suite des analyses économiques qui passent en revue l’évolution du contexte international, étant donné que les économies sont interdépendantes. L’analyse intérieure, à travers les indicateurs comme le baromètre permet d’avoir la température, l’évolution des prix.

Concernant le contexte général de mise en œuvre, il a insisté sur le fait que la politique monétaire a été menée dans le cadre d’un environnement international caractérisé par le recul de l’activité expliquée par l’enlisement de la crise de la dette, l’austérité budgétaire, etc. Comme conséquence, la croissance mondiale a reculé de 3,2% contre 3,9% en 2011.

Il y a eu des effets dominos négligeables. « Nous avons connu une légère baisse des exportations. L’économie est apparue résiliente, mais l’activité économique est restée robuste », a-t-il indiqué, avant de soutenir que le secteur des industries extractives, celui du commerce de gros et de détail, ainsi que le secteur du bâtiment et travaux publics ont été les moteurs de la croissance.

Au sujet de la politique monétaire et de change proprement dite, il a insisté que les facteurs autonomes entrainent une expansion ou une rétention de la liquidité. Pour lui, en 2012 c’tait une grande détente monétaire, en absence de choc interne et externe, entrainant la révision du taux directeur.

Pour 2013, il a dit que globalement l’Institut d’émission table sur des bonnes perspectives. Au plan intérieur, il table sur un taux de croissance de 8,2%, sans oublier la préservation de la synergie entre trois politiques. 

Par la suite, la parole a été accordée à Ndiang Kabul, ancien Gouverneur de la BCC, à qui a été confiée la tâche de commenter le rapport. Il a dit que le rapport était un outil d’aide à la gestion en matière monétaire.

L’Avenir

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