Rencontre Kabila-Dos Santos-Zuma,
QUAND RFI DENATURE LES FAITS
Une tripartite Kinshasa, Luanda et Pretoria ce mardi 12 mars dans la capitale angolaise. Les modalités de mise en œuvre de l’accord-cadre sur la paix en Rdc et dans la région des Grands Lacs, signé le 24 février dernier à Addis-Abeba, étaient au centre des échanges entre délégations. Le président congolais, Joseph Kabila, l’angolais, José Eduardo dos Santos et leur homologue d’Afrique du Sud, Jacob Zuma se sont séparé après avoir rendu public le communiqué final. Un communiqué que Rfi a feint d’oublier dans le traitement de ses informations. Une désinformation et une manipulation qui sont autant de stratégies de ceux, pour qui la paix représente une sérieuse menace contre les intérêts de leurs mentors.
Le communiqué final de la tripartite Angola-Rdc-Afrique du Sud
Les Présidents de la République d’Angola, Son Excellence José Eduardo dos Santos, de la République Démocratique du Congo, Son Excellence Joseph Kabila et de la République d’Afrique du sud, Son Excelence Jacob Zuma, se sont réunis dans un Sommet Tripartite, le 12 mars 2013, à Luanda, enfin d’analyser la situation actuelle en RDC et se sont accordés sur la meilleure manière pour la mise en oeuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la stabilité et la Coopération en RDC, signé le 24 février 2013 à Addis Abeba.
• Le Sommet s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux développés au niveau des Nations Unies, de l’Union africaine, de la Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe, visant de stabiliser la situation dans l’Est de la République Démocratique du Congo, notamment à travers l’opérationalisation de la Brigade d’Intervention avec la MONUSCO ;
• Les Chefs d’Etat réaffirment l’importance de l’Accord-Cadre comme la perspective la plus adéquate pour la résolution pacifique de la crise et du conflit dans l’Est de la RDC, tout en souvegardant sa souveraineté et son intégrité territoriale comme condition indispensable au développement économique et social de ce pays, la paix, la sécurité et la stabilité dans la région et le processus d’intégration régiolnale ;
• Les Présidents de l’Angola et de l’Afrique du sud ont réiteré leur appui aux efforts menés par le Président Kabila et son gouvernement dans la recherche de la paix, la stabilité et le développement en RDC ;
• Dans ce contexte, les Chefs d’Etst décident de créer un mécanisme Tripartite de coopération conjointe RDC-Angola_RSA, en vue de créer des conditions favorables à la mise en oeuvre de ce réferé Accord-Cadre.
Luanda, le 12 mars 2013.
P.P.
Les trois pays dont les délégations ont été conduites par les Chefs d’Etat à Luanda sont toutes signataires de l’accord d’Addis-Abeba. Le respect des engagements pris à travers leur acte serait le principe fondateur de toute démarchent qu’ils sont susceptibles d’entreprendre en rapport avec la démarche entamé pour la restauration de la paix dans les grands lacs africains. Ainsi, prétendre que le simple fait de n’avoir pas produit du boucan à l’issue d’une rencontre de ci haut niveau serait un signe des discordances entre les voix des trois présidents africains relève d’une mauvaise lecture des faits. Pire encore, les auteurs d’une telle interprétation seraient au service de ceux qui, de tous leurs vœux, ne jure que par la pérennisation de la violence en vue de la prédation des ressources dans l’est de la Rdc.
Tous les médias et autres analystes nationaux et internationaux ont accueilli positivement l’initiative prise par Kinshasa, Luanda et Pretoria. La Rfi par contre, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a, avec ses loupes orientées, imaginé un fond inimitié à la place de ce qu’elle a qualifié d’unité de façade. Cet instrument de la politique extérieure de la France n’a même pas voulu s’arrêter là. Ses analystes dont le point de vue sur la situation en Rdc n’est plus à attendre, sont allés jusqu’à prendre pour preuve de la difficulté des négociations de la capitale angolaise, l’absence d’aucune mesure concrète à l’issue de la rencontre.
Et pourtant, en qualité de signataires de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, ces trois pays n’ont plus qu’à attendre la résolution du Conseil de sécurité pour sa mise en œuvre. Les positions des uns et des autres sont connues depuis l’annonce de la proposition de l’accord en question. Comme son homologue tanzanien Jakaya Kikwete, le président sud-africain avait déjà affirmé qu’il était prêt à contribuer à la future brigade et même d’en prendre la tête. Option qu’un autre partenaire, l’Angola, n’a jamais rejetée malgré que, lui, a toujours plaidé pour une résolution pacifique du conflit dans la région. Sinon, le président Edouardo dos Santos n’aurait apposé sa signature au bas du document de la capitale Ethiopienne.
Rapport des forces
Ce que nos confrères de la chaine publique française feignent d’ignorer c’est que, dans chaque processus de négociation ou de conclusion des accords entre acteurs de la scène internationale, le principe majeur reste la préservation des intérêts de chacun. C’est ainsi qu’ils ont tendance à véhiculer un message du genre : « puisqu’on doit restaurer la paix en Rdc, tous les pays doivent oublier qu’ils ont leurs propres intérêts à préserver ici ou ailleurs ». Ils osent même croire que ce sont les congolais qui, au nom d’un quelconque accord, seraient restés inertes au point que les autres viennent, à eux tout seuls, décider de ce qui doit se passer sur leur territoire.
La défiance qui, selon la Rfi, serait croissante entre Luanda et Kinshasa, n’a, en réalité, rien avoir ni avec la mise en œuvre de l’accord d’Addis-Abeba, ni avec le contenu de la tripartite d’hier. Au regard du jeu international, l’Angola et la Rdc se doivent de se faire de la bonne guerre. Guerre qui, aux yeux d’observateurs avertis, se trouve être normal en ce sens que seul le rapport des forces compte dans la nouvelle configuration du monde et de la partie médiane du continent africain. Les deux pays ont tout à fait raison, quelles que soient les péripéties de la géopolitique mondiale et continentale, de s’inscrire, d’une manière permanente, dans la logique de la lutte pour la suprématie des puissances dans la région. D’où, la normalité des positions de l’un envers l’autre. Ce qui ne donne pas, pour autant raison aux allégations fallacieuses formulées par ceux qui ne veulent pas voir la paix revenir en Rdc et dans la région.
On ne cessera jamais de le dire, à chaque moment où un tournant décisif se dessine à l’horizon de l’histoire de la Rdc, l’ennemi se réveille. C’est à ce moment là, peut-être, qu’il se rend compte de la faiblesse de ses méthodes et tente de les renforcer, sinon les modifier. La Coalition internationale pour la déstabilisation du Congo – Cidc – semble en être arrivée là. Cette fois-ci encore, elle ne veut pas laisser la situation lui échapper aux pays de Simon Kimbangu, Lumumba et Kabila. Cette nébuleuse, dans les girons de laquelle se trouvent des Nations, personnalités, multinationales, sociétés secrètes, Organisations non gouvernementales et intergouvernementales ainsi que les médias, s’investit dans la lutte contre la paix, la stabilité, la reconstruction et le développement socioéconomique de la République Démocratique du Congo. Et la Rfi ne fait que son travail, celui pour lequel elle est là.
A en croire plus d’un analyste, la Radio France internationale confirme de plus en plus son appartenance à la Coalition internationale pour la déstabilisation du Congo. Plutôt que se limiter à collecter, traiter et diffuser les informations, ce média se comporte à la manière de ceux des acteurs de la scène internationale qui sont employé par cette alliance des forces engagées dans la lutte contre les intérêts de la Rdc. Et les actes qui prouvent ce fait sont multiples. Le dernier cas en date est le traitement de l’actualité relative à la tenue de la tripartite Rdc-Angola-Rsa à Luanda. De l’avis de plus d’un spécialiste de l’information, la Rfi se serait arrangée pour faire l’apologie des pensées négatives véhiculées par ceux qui ne vivent qu’au profit de la violence et de la prédation des ressources dans l’est de la Rdc.
Jean-Luc MUSHI-MPAKU