« Voler, ce n’est pas bon »
Contrairement à ce que les collabos veulent faire croire et faire paraître, J. Kabila est en difficultés, son imposture tend vers la fin, je dirais même que ses jours sont comptés.
En signant l’accord-cadre, J. Kabila se retrouve désormais dans un piège qu’il aura du mal à s’en sortir.
Etienne Tshiseledi en un bon attaquant chercherait à pousser J. Kabila, qui joue maintenant à la défensive, à commettre plus d’erreurs dans le dernier carré tracé à Addis-Abeba. Le Raïs en dehors des M23, va encore débourser pour maintenir le Parlement au silence, sans compter le mécontentement au sein de la MP. IL EST COINCE AU COIN DU RING.
EN EMPECHANT A TSHISEKEDI DE PARLER : L’ACCORD-CADRE D’ADDIS-ABEBA MIS A MAL
L’appel à la cohésion nationale lancée par Joseph Kabila vole en éclats.
De retour à Kinshasa hier dimanche 10 mars 2013 en provenance d’Afrique du Sud où il a séjourné pendant plus de deux semaines, Etienne Tshisekedi a été une fois de plus empêché de parler au peuple congolais, alors que toutes les dispositions étaient prises, et l’autorité de la ville saisie.
Selon le programme, le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) devait être en face des Congolais à la Place du Cinquantenaire, devant le palais du peuple, pour donner un message important.
Pour éviter les gesticulations du pouvoir en place, le secrétaire général de l’UDPS avait, en date du 6 mars 2013, adressé officiellement une correspondance au gouverneur de la ville de Kinshasa André Kimbuta pour lui informer de l’arrivée à Kinshasa, en date du 10 mars, de ce grand leader politique de la République démocratique du Congo.
Bruno Mavungu a demandé au premier citoyen de la ville de “ prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’encadrement de la population depuis l’aéroport international de N’djili jusqu’à la Place du Cinquantenaire en passant par les boulevards Lumumba, Sendwe et Triomphal “.
Samedi 9 mars, une bande passante défilait sur les antennes de la télévision nationale selon laquelle cette manifestation était autorisée par l’Hôtel de ville de Kinshasa, demandant en même temps à la population de ne pas tomber dans les dérapages. C’était trop beau pour être vrai. Car, depuis les élections du 28 novembre 2011, le locataire de l’Hôtel de ville de Kinshasa n’a jamais donné son accord à l’UDPS pour organiser des manifestations publiques.
Voilà que le jour de l’évènement, les Kinois ont constaté, dès le matin, un déploiement inhabituel des éléments de la police à travers les principales artères de la ville de Kinshasa. Des policiers anti-émeute, armés jusqu’aux dents, n’ont pas hésité un seul instant d’utiliser des bombes lacrymogènes pour disperser les membres et sympathisants du parti cher au Sphinx de Limete, alors que leur mouvement était pacifique. Certains éléments habillés en policiers, soupçonnés d’être d’une autre unité, ont même tiré des coups de feu sur Congolais venus accueillir celui qu’ils appellent affectueusement Ya Tshitshi.
Dans cette confusion, beaucoup de partisans de l’UDPS ont été arrêtés et conduits à des destinations inconnues.
Pourtant, lors d’un point de presse tenu le vendredi 8 mars dernier à Kinshasa, les Forces acquises au changement (FAC) ont invité tous leurs combattants à se mobiliser massivement pour accueillir leur leader et prendre part à toutes les manifestations prévues à cette occasion.
La cohésion nationale vole en éclats
Depuis plus d’un mois, le secrétaire général de la Majorité présidentielle, Aubin Minaku, consulte la classe politique congolaise, la société civile et toutes les couches de la population pour préparer les concertations envisagées par Joseph Kabila en vue d’une cohésion nationale, face à la situation qui prévaut à l’Est de la République démocratique du Congo. Au lieu de laisser Tshisekedi s’adresser au peuple, au regard de son poids politique, le pouvoir en place vient de fouler au pied l’appel à la cohésion nationale lancée par Kabila, en empêchant à Tshisekedi de s’exprimer. Car, automatiquement, l’UDPS se mettra en dehors de ces soi-disant concertations.
Par ce comportement anti démocratique, les collaborateurs de Kabila le poussent à la faute pour tenir son mandat au profit de leurs avantages personnels. Exactement comme l’ont fait les proches de Mobutu pendant les années 90, alors que ce dernier vivait ces derniers jours au fauteuil présidentiel.
L’accord cadre d’Addis-Abeba piétiné
Dans une de recommandationsinscrites dans l’Accord carde d’Addis-Abeba et signé par 11 chefs d’Etats de la sous-région dont Joseph Kabila, il est demandé à La République démocratique du Congo “ de poursuivre les réformes démocratiques dans son pays “. Or, en agissant ainsi contre un parti politique dont le leader devait parler à la population, c’est une manière de piétiner cet accord cadre qui n’a pas encore totalisé un mois depuis sa signature en Ethiopie.
Déjà, le 15 mars prochain, Joseph Kabila se précipite à signer un accord de paix avec une aile du M23, à Kampala. Laquelle ? Cet accord aura-t-il des effets sur le retour de la paix à l’Est de la République démocratique du Congo alors qu’une autre aile ne se sent pas concernée par cette signature ? Cela risque d’être un accord de paix sans paix en réalité.