Quantcast
Channel: Une nouvelle Afrique voit jour
Viewing all articles
Browse latest Browse all 7879

DEUX POSITIONS COMMUNES ENTRE LA MPP ET L'UDPS ET DES QUESTIONS DE DIVERGENCE EN SUSPENS

$
0
0

MPP ET L’UDPS D’ACCORD SUR UN POINT, MAIS DES SUSPENS DEMEURENT SUR LE STATUT DE M-23 ET LA FIN DE LA GUERRE À L’EST.

Nous avons devant nous les deux positions d’un tout, MPPet d’une partie, l’UDPS qui se complètent en ce qui concerne la vérité des urnes et l’impérium et divergent en même temps sur le statut de M-23 par rapport à la paix dans l’Est du pays.

 

Quelles sont ces convergences et ces divergences et comment l’expliquer quand nous savons que le tout, MPP contient la partie, l’UDPS pour parler au moins le même langage sur l’essentiel?

1. Même son de cloche sur la cause de la crise de légitimité depuis lehold-up électoral du
28 novembre 2011
car à cette date là, le peuple avait sanctionné
sévèrement Joseph Kabila et confié son avenir entre les mains
d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba.

 

1.1. Position de l’UDPS :

Crise en RDC : la position de l’Udps
L’UDPS suit de très près l’évolution de la situation générale du pays depuis le 28 novembre 2011 et, au regard de l’agitation observée particulièrement depuis la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la RD Congo, l’Union pour la Démocratie et le Progrès
Social « UDPS », en sigle fait la mise au point suivante:

1.        L’UDPS note que tous les maux dont souffre le peuple congolais ont
pour unique cause le hold-up électoral.

2.        Invite le peuple congolais à faire preuve de patriotisme et de maturité et de ne réclamer qu’une chose « Le respect de la décision prise par le peuple souverain le 28 novembre 2011 et portant Etienne Tshisekedi à la magistrature suprême. Cette décision n’est pas négociable ».
3.         L’absence de l’Etat, l’absence de leadership, l’absence de justice,
la mauvaise gouvernance, le chômage chronique, l’insécurité,
le
non-respect des accords du 23 mars 2009
, le non respect des
engagements de Mbudi, les délestages,
bref toutes les revendications du peuple congolais ne sont que la conséquence du hold-up électoral du 28 novembre 2011

Fait à Kinshasa, le 10/12/2012
Joseph Kapika
Secrétaire du Parti,
Chef de Département, CIM

 
1.2. Position de la MPP
 
COMMUNIQUE LE LA MPP SUR LA CRISE DE LEGITIMITE QUI FRAPPE LA RDC ET SES IMPLICATIONS DIRECTES SUR LE CONFLIT QUI FRAPPE L’EST DE LA RDC

 La République Démocratique du Congo est frappée par une grave crise de légitimité qui trouve ses origines dans la fraude électorale massive et le bourrage des urnes qui ont caractérisé les élections présidentielles et législatives de novembre 2011, cautionnées par un Commission Electorale partisane.

1. L’échec de sa gouvernance depuis une décennie a été à la base du rejet de sa candidature de la part de la majorité des congolais, qui ont voté massivement en faveur de S.E. Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
 
2. L’échec de la politique sécuritaire du président sortant, en particulier, est à la base de la débâcle militaire des forces armées congolaises face à la rébellion de « proxy » dite M23 qui, en se prévalant ouvertement de complicité à l’intérieur de l’Etat-major Militaire et même au plus haut niveau de l’Exécutif issu de la fraude électoral, a pu prendre le contrôle d’une partie du territoire nationale dont la capitale provinciale du Nord Kivu, presque sans combat.
Fait à Kinshasa, le 11/12/2012
Pour la Majorité Présidentielle Populaire, MPP,
Son Porte-Parole,
Eugène DIOMI NDONGALA
 

2. Divergences sur le statut de M-23 et de la paix à l’Est du pays.

2.1.  L’UDPS salue le ballet des sommets sous prétexte de mettre fin à l’affrontement entre les FARDC et le M-23 sans faire mention de l’agression de la RDC par le Rwanda devenu arbitre avec l’Ouganda :« L’UDPS salue la multiplication des sommets « Addis Abeba, Kampala,
New York et Dar-es-Salam» en vue de mettre fin aux affrontements entre
les Fardc et
M23 ».

Tout observateur constate que pour l’UDPS, le M-23 est un partenaire crédible avec qui dialoguer pour trouver la paix.

Pour l’UDPS, toute voie armée ou pacifique n’a pour seul objectif que de réclamer la vérité des urnes, la victoire d’Étienne Tshisekedi :« La Communauté internationale a dénoncé des élections catastrophiques, tandis que le peuple congolais dans son ensemble par
voie armés ou pacifique ne réclame qu’une chose « La vérité des urnes» c’est-à-dire, la victoire d’Etienne Tshisekedi ».

On peut se demander si le M-23 serait aussi un mal nécessaire comme une voie armée pour la vérité des urnes et donner l’impérium à Tshisekedi? Comment le non respect des accords du 23 mars 2009 serait une conséquence du le hold-up électoral du 28 novembre 2011?

Peut-on supposer que le respect des accords du 23 mars n’aurait rien à voir avec l’insécurité à l’Est du pays? Puisque l’UDPS demande à la communauté internationale à s’attaquer à la vraie cause plutôt qu’à ses conséquences, ne faudrait-il pas chercher les vraies cause plus loin du 28 novembre 2011 comme le fait la MMP : « L’échec de sa gouvernance depuis une décennie a été à la base du rejet de sa candidature de la part de la majorité des congolais, qui ont voté massivement en faveur de S.E. Etienne Tshisekedi wa Mulumba ».

Pendant que l’UDPS salue la masacarde des sommets avec le M-23, la MPP est sceptique et méfiante à cause de la complicité et de la dupplicité du Rwanda et de l’Ouganda comme soutenant le M-23.

Finalement, quelle est la vraie position de l’UDPS par rapport au M-23 comme mal nécessaire ou voie armée pour la vérité des urnes et l’impérium?

Mais voici les distances de la MPP par rapport à l’UDPS considérent le M-23 comme un partenaire de dialogue avec les FARDC : crainte de l’échec des pourpalers de Kampala par manque de légitimité des interlocuteurs, manque de crédibilité et de compétence pour établir un ordre institutionnel nouveau. Voilà pourquoi « la MPP soutient la nécessité immédiate de l’organisation d’un vrai Dialogue National, sous l’égide d’une médiation neutre, ayant comme objet principal à son Ordre du Jour la solution de la crise de légitimité qui frappe actuellement la RDC ».
 
Mais comment l’UDPS peut être si naïve pour saluer  cette mascarade de la communauté internationale comme si elle était capable de trouver une solution durable à la crise de légitimité en RDC, quand on sait qu’elle est complice, juge et parti?
 
 
En plus de cette complicité interne, due à la faiblesse et à la duplicité de la gouvernance kabiliste, plusieurs rapports des Nations Unis ont donné des éléments de preuve du soutien du Rwanda et de l’Ouganda à la « rébellion de proxy M23 » laquelle, manifestement, est utilisée comme couverture d’une agression de la RDC de la part de ses voisins membres de la CIRGL, Communauté Internationale de la Région des Grands Lacs.
Dans ce contexte politico-militaire, la Majorité Présidentielle Populaire, MPP en sigle, tient à souligner ce qu’il suit:
 
1. Les pourparlers de Kampala entre l’exécutif de M. Kabila issu de la fraude électorale et la « rébellion de proxy M23 » ne peuvent donner aucune solution tant aux problèmes régionaux qu’aux problèmes nationaux de la République Démocratique du Congo, car les deux interlocuteurs des discussions dites de paix sont tous les deux dépourvus de toute légitimité pour parler et engager le peuple congolais ;
3. Il sied de souligner le choix opportuniste des délégués du M23 à Kampala d’évoquer la crise de légitimité qui frappe la RDC afin élargir l’assiette de discussion et se tailler ainsi un plus grand espace de négociation de pouvoir. La MPP tient à souligner que les pourparlers de Kampala n’ont ni la crédibiliténi la compétenceà établir un « ordre institutionnel nouveau ».
4. De plus, l’échec annoncé de ces négociations, vu le manque de sérieux qui les caractérise sur le plan la représentativité des délégations présentes et l’absence de cadre crédible de discussion, ne fera que confirmer le « statu quo » qui risque d’être sanctionné par le déploiement d’une force dite neutre, à l’intérieur du territoire national .
5. La MPP exprime la crainte que l’échec annoncé de ces pourparlers ne soit prévu à dessein afin de confirmer la reconnaissance de l’administration M23, dans le temps et dans l’espace, sur une partie du territoire national, dans l’objectif, qui n’est plus caché, d’en faire un territoire « autonome » placé sous l’égide politique et militaire des pays des Grands Lacs impliqués activement dans le conflit qui frappe le Nord et le Sud Kivu depuis des années.
Dans ce contexte caractérisé par une trahison interne des intérêts supérieurs du peuple congolais, il ne reste à la nation congolaise qu’une prise de conscience collective de la nécessité de reprendre le contrôle de son destin, mettant un terme l’usurpation de pouvoir qui gangrène les fondations de l’Etat congolais.
La MPP soutient la nécessité immédiate de l’organisation d’un vrai Dialogue National, sous l’égide d’une médiation neutre, ayant comme objet principal à son Ordre du Jour la solution de la crise de légitimité qui frappe actuellement la RDC.
C’est seulement après la mise en place d’un ordre institutionnel légitime que le Congo Démocratique pourra rétablir l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire nationale, car un gouvernement de « Vichy » illégitime ne pourra jamais trouver des solutions de long terme pour une paix durable sur l’ensemble de son territoire national.

2. Une question troublante à propos des députés de l’UDPS à la masacarade de l’Assemblée Nationale selon cette mise en garde :

« Enfin, l’UDPS profite de l’occasion pour rappeler à tous qu’elle n’a pas de Député dans ce forum des nominés abusivement appelé Assemblée Nationale et met en garde quiconque tente d’y parler en son nom ».

 

Cette mise en garde est cohérente avec la logique de la MPP qui ne siege pas à l’Assemblée Nationale d’un gouvernement dit illégitime.

Deux questions demeurent : à la prestation de serment d’Étienne Tshisekedi comme élu du peuple avec la MPP, il avait annulé les élections législatives supposées non crédibles avec des fraudes massives. Nous savons que ces élections législatives avaient eu lieu au même moment que les élections présidentielles qui avaient les mêmes irrégularités.

2.1. Si ces élections législatives ont été supprimées, d’où viennent alors les députés de l’UDPS et de la MPP?

2.2. Si les élections législatives sont supprimées pour non crédibilité, comment on peut réclamer seulement la vérité des urnes des élections présidentielles pendant que les deux avaient eu lieu au même moment?

La logique ne serait-elle pas d’exiger la même vérité des urnes pour les deux élections ou les annuler toutes les deux, puisque non crédibles pour les refaire?

Mais la grande question demeure : qui financera ces prochaines élections quand nous savons la complicité de la fameuse communauté internationale qui souffle du chaud et du froid?

Voilà un grand défi si l’on tient à ce que le respect de la décision de la vérité des urnes soit non négociable : pourquoi deux poids deux mesures?

Puisqu’il faut s’attaquer aux vraies causes et non aux conséquences, nous estimons que c’est la classe politique divisée pour des intérêts personnels et égoïstes lors de la CNS qui avait ouvert les portes aux aventuriers opportunistes de l’AFDL, avec comme conséquences, tous les accords iniques et cyniques depuis le 23 octobre 1996 en passant par la loi de l’amnistie du 12, 14 juillet 2008 promulguée le 7 mai 2009 jusqu’aux accords du 23 mars 2009 comme aboutissement du Plan de balkanisation avec la complicité des élus jusqu’au sommet de l’État.

Mais vouloir tout justifier seulement à partir du 28 novembre 2011, c’est vouloir cautionner le coup d’État de l’AFDL de 1996 qui est la conséquence de l’inconscience suprême de la classe politique lors de la CNS.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 7879

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>