Deux principaux sujets se disputent la Une dans la presse congolaise : la nouvelle incursion des troupes rwandaises et ougandaises en RDC et la présentation au ministère de l’Intérieur de l’Evêque Denis Lessie comme chef de file d’un groupe de présumés escrocs.
Est
Nous avons toujours attiré l’attention de nos lecteurs sur le fait que la guerre l’Est a un caractère particulier : en tant que guerre de basse intensité (occupation, exactions sur les civils, travail forcé) elle est perpétuelle parce qu’elle fait partie du processus de production (pillage des ressources minérales congolaises) et ce que l’on nomme « reprises » ou « cessations » de la guerre (au sens plus « classique » de « affrontements entre militaires ») sont des épisodes plus « chauds » dans cette « guerre tiède ».
L’Avenir titre à la Une «Pour défier la Brigade d’intervention, le Rwanda et l’Ouganda préparent un assaut sur Goma».
Ce journal affirme détenir des informations selon lesquelles le Rwanda et l’Ouganda préparent un assaut contre la ville de Goma pour défier la Brigade d’intervention de la Monusco qui va être déployée prochainement. Dans sa résolution 2098 du 28 mars dernier, l’Onu a créé cette brigade pour neutraliser les groupes armés dans l’est.
L’Avenir fait état de « 2800 militaires ougandais qui ont traversé la frontière dans la nuit de lundi à mardi pour aider le M23 à combattre les FARDC dans l’axe Rwindi jusqu’à Kanyabayonga. De même, il y aurait plus de 1500 militaires rwandais avec armes et munitions qui ont traversé pour prendre Goma jusqu’au territoire de Kalehe afin d’empêcher tout renfort des FARDC et rendre difficile la mission de la Brigade internationale d’intervention ».
(Si cette information, en particulier les chiffres d’effectifs, a quelque réalité, il devient ridicule de parler encore de « soutien au M23 ». Celui-ci n’a jamais compté plus d’un millier d’hommes et a récemment essuyé de lourdes pertes dans les affrontements Makenga/ Runiga. Une situation où les Rwando/ougandais seraient plus de 4.000 et les M23 quelques centaines, l’on n’a clairement plus affaire à un « M23 renforcé » mais à une invasion étrangère. NdlR) L’Avenir estime que « L’action de ces deux pays rentre dans leur volonté d’obliger le gouvernement de la RDC à signer un accord avec le M23, une force négative composée des terroristes dont la plupart de chefs sont recherchés tant par les services de sécurité congolais, la justice locale qu’internationale ».
Dans ces circonstances, la population ne peut qu’avoir peur, commente L’Avenir d’autant que selon des informations recueillies par ce journal, l’Etat-major de Makenga, le chef rebelle du M23, s’est réuni et a déclaré « qu’à défaut de prendre la ville de Goma, ils massacreraient la population de Rutshuru pour montrer à la Communauté internationale, aux Nations Unies et au Gouvernement qu’ils ont tort de n’avoir pas signé un accord avec eux ».
(On ne peut avouer plus clairement que le but final de la gerre, « tide ou « chaude » est de terroriser a population. NdlR)
Ce journal affirme détenir des informations selon lesquelles le Rwanda et l’Ouganda préparent un assaut contre la ville de Goma pour défier la Brigade d’intervention de la Monusco qui va être déployée prochainement. Dans sa résolution 2098 du 28 mars dernier, l’Onu a créé cette brigade pour neutraliser les groupes armés dans l’est.
L’Avenir fait état de « 2800 militaires ougandais qui ont traversé la frontière dans la nuit de lundi à mardi pour aider le M23 à combattre les FARDC dans l’axe Rwindi jusqu’à Kanyabayonga. De même, il y aurait plus de 1500 militaires rwandais avec armes et munitions qui ont traversé pour prendre Goma jusqu’au territoire de Kalehe afin d’empêcher tout renfort des FARDC et rendre difficile la mission de la Brigade internationale d’intervention ».
(Si cette information, en particulier les chiffres d’effectifs, a quelque réalité, il devient ridicule de parler encore de « soutien au M23 ». Celui-ci n’a jamais compté plus d’un millier d’hommes et a récemment essuyé de lourdes pertes dans les affrontements Makenga/ Runiga. Une situation où les Rwando/ougandais seraient plus de 4.000 et les M23 quelques centaines, l’on n’a clairement plus affaire à un « M23 renforcé » mais à une invasion étrangère. NdlR) L’Avenir estime que « L’action de ces deux pays rentre dans leur volonté d’obliger le gouvernement de la RDC à signer un accord avec le M23, une force négative composée des terroristes dont la plupart de chefs sont recherchés tant par les services de sécurité congolais, la justice locale qu’internationale ».
Dans ces circonstances, la population ne peut qu’avoir peur, commente L’Avenir d’autant que selon des informations recueillies par ce journal, l’Etat-major de Makenga, le chef rebelle du M23, s’est réuni et a déclaré « qu’à défaut de prendre la ville de Goma, ils massacreraient la population de Rutshuru pour montrer à la Communauté internationale, aux Nations Unies et au Gouvernement qu’ils ont tort de n’avoir pas signé un accord avec eux ».
(On ne peut avouer plus clairement que le but final de la gerre, « tide ou « chaude » est de terroriser a population. NdlR)
Le Potentiel fait état de la « 1ère violation de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ». Le confrère, qui cite le président de la Société civile du Nord-Kivu, Thomas d’Aquin Muiti, rapporte que les troupes rwandaises ont effectué leur traversée de la frontière par la localité de Kibumba. Au même moment, indique la même source, les troupes ougandaises rentraient sur le territoire congolais par Bunagana, particulièrement par le village appelé Kisavo.
Cette information a été confirmée par François Nzekuye, élu de Rutshuru, joint au téléphone par la rédaction du journal. Du côté de la Monusco, on a rien remarqué de particulier, selon son porte-parole, le Lt colonel Prospère Basse. Pour sa part, le gouvernement de la RDC, par son porte-parole Lambert Mende, a fait savoir qu’une enquête aurait été ouverte pour vérifier toutes ces allégations. « A tout prendre si les informations sur les nouvelles infiltrations des troupes rwandaises se confirmaient, l’Accord-cadre d’Addis-Abeba enregistrerait sa première violation par deux de ses signataires en l’occurrence le Rwanda et l’Ouganda », souligne Le Potentiel qui rappelle qu’aux termes de cet Accord, les signataires ne peuvent apporter aucun appui, ni héberger sur leurs territoires respectifs des éléments armés déstabilisateurs.
Cette information a été confirmée par François Nzekuye, élu de Rutshuru, joint au téléphone par la rédaction du journal. Du côté de la Monusco, on a rien remarqué de particulier, selon son porte-parole, le Lt colonel Prospère Basse. Pour sa part, le gouvernement de la RDC, par son porte-parole Lambert Mende, a fait savoir qu’une enquête aurait été ouverte pour vérifier toutes ces allégations. « A tout prendre si les informations sur les nouvelles infiltrations des troupes rwandaises se confirmaient, l’Accord-cadre d’Addis-Abeba enregistrerait sa première violation par deux de ses signataires en l’occurrence le Rwanda et l’Ouganda », souligne Le Potentiel qui rappelle qu’aux termes de cet Accord, les signataires ne peuvent apporter aucun appui, ni héberger sur leurs territoires respectifs des éléments armés déstabilisateurs.
Pasteur escroc
Le pasteur Denis Lessie serait à la tête d’un groupe de présumés escrocs. Radio Okapi réserve la première place à cette information sur son site. Selon le commissaire général de la police, Jean de Dieu Oleko, cité par cette radio, cette bande s’illustre dans le rançonnement de hautes autorités par trafic d’influence.
Un ancien ministre, membre du gouvernement Muzito, en a fait le frais. Au décompte, il s’est fait escroquer à trois reprises trois jeeps d’une valeur de 35.000 dollars Us chacune. Denis Lessie, qui se fait passer pour le conseiller spirituel du chef de l’Etat, lui aurait fait croire qu’il était retenu pour faire partie du gouvernement Matata. L’ancien ministre est longtemps resté dans l’attente de son poste. Le gouvernement Matata est publié sans que son nom y soit repris comme promis par le prophète des Nations, l’Evêque général Denis Lessie. Ce qui le déterminera à contacter la police.
Le pasteur Denis Lessie serait à la tête d’un groupe de présumés escrocs. Radio Okapi réserve la première place à cette information sur son site. Selon le commissaire général de la police, Jean de Dieu Oleko, cité par cette radio, cette bande s’illustre dans le rançonnement de hautes autorités par trafic d’influence.
Un ancien ministre, membre du gouvernement Muzito, en a fait le frais. Au décompte, il s’est fait escroquer à trois reprises trois jeeps d’une valeur de 35.000 dollars Us chacune. Denis Lessie, qui se fait passer pour le conseiller spirituel du chef de l’Etat, lui aurait fait croire qu’il était retenu pour faire partie du gouvernement Matata. L’ancien ministre est longtemps resté dans l’attente de son poste. Le gouvernement Matata est publié sans que son nom y soit repris comme promis par le prophète des Nations, l’Evêque général Denis Lessie. Ce qui le déterminera à contacter la police.
La Tempête des tropiques titre à la Une : « Denis présenté hier comme un malfaiteur ». Conduit auprès du ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et Affaires coutumières avant sa mise en disposition de la police, le pasteur doublé de télévangéliste est accusé d’être à la tête d’un réseau maffieux en se faisant passer pour le conseil spirituel du Chef de l’Etat.
L’homme des « miracles », par le simple toucher de l’écran de télévision, opérait avec deux autres complices dont l’un se faisait même passer pour un membre de famille biologique du président de la République Joseph Kabila, précise Forum des As. Il s’agit de Kasongo Ngoie, alias Bisimwa et Thierry Okinino Mabusa. Une bande bien organisée où chacun avait un rôle à jouer.
(Il faut tout de même remarquer que les escrocs sont poursuivis pour avoir fait croire à un ex-ministre qu’ils étaient susceptibles d’influencer JKK alors qu’il n’en était rien. Faut-il en conclure que le trafic d’influence en lui-même, ou le fait de se dire capable de faire des miracles, à la TV ou ailleurs, ne sont pas répréhensibles ou sont des peccadilles ? NdlR)
(Il faut tout de même remarquer que les escrocs sont poursuivis pour avoir fait croire à un ex-ministre qu’ils étaient susceptibles d’influencer JKK alors qu’il n’en était rien. Faut-il en conclure que le trafic d’influence en lui-même, ou le fait de se dire capable de faire des miracles, à la TV ou ailleurs, ne sont pas répréhensibles ou sont des peccadilles ? NdlR)
Dans le lot des victimes de Denis Lessie, rapporte Le Phare, un ministre honoraire et pasteur de son état, Jean-Baptiste Ntahwakuderwa responsable de l’église Mont Carmel. Il se raconte, écrit Le Phare, que Jean-Baptiste Ntahwakuderwa s’est fait escroquer près de 150 000 dollars américains par son collègue qui se faisait passer pour un conseil spirituel du Chef de l’Etat.
« Les soit disant hommes de Dieu de ce genre, ils sont nombreux dans notre pays. S’ils continuent à faire fortune, c’est parce qu’ils exploiteraient la naïveté à outrance de leurs fidèles dépourvus de tout esprit critique », commente pour sa part L’Avenir.
(Il faut en effet être naïf et dépourvu de sens critique pour croire des choses comme celles que raconte un pasteur. Par exemle Ngoy Mulunda quand il annonce des résultats électoraux. Il faut rappeler que les élections du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
Divers
Le Phare titre : « Le syndrome de 1994 menace l’Equateur ». Il fait ainsi allusion aux flux migratoires de Rwandais hutus au Kivu lors de la chute du régime Habyarimana, Le Phare signale que des dizaines de milliers de civils centrafricains, auxquels se sont mêlés des militaires et miliciens fidèles à l’ancien président François Bozizé, ont traversé la rivière Oubangui pour trouver refuge dans plusieurs villes et villages de la province de l’Equateur.
Le Phare suggère que le gouvernement de la RDC procède à l’identification de tous les soi-disant réfugiés et qu’une nette séparation soit opérée entre réfugiés civils et militaires ayant fui les combats. Le Phare invite les autorités congolaises à ne pas tomber dans les erreurs du régime Mobutu. « Il faut beaucoup prier pour que l’Equateur ne soit pas touché par le virus de l’insécurité, car cela élargirait l’espace « ingouvernable » le Nord de la Province Orientale et le Nord-Kivu », souligne ce quotidien.
La Prospérité annonce en manchette que le président national de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, vient de publier la nouvelle composition de la présidence de sa formation politique. Quelques cadres gardent leurs postes respectifs tandis que certains sont appelés à d’autres fonctions. Bruno Mavungu, par exemple, garde son poste de secrétaire général du parti. Le texte complet concernant ces nominations peut être consulté en http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=2&newsid=193139&Actualiteit=selected
Le Phare suggère que le gouvernement de la RDC procède à l’identification de tous les soi-disant réfugiés et qu’une nette séparation soit opérée entre réfugiés civils et militaires ayant fui les combats. Le Phare invite les autorités congolaises à ne pas tomber dans les erreurs du régime Mobutu. « Il faut beaucoup prier pour que l’Equateur ne soit pas touché par le virus de l’insécurité, car cela élargirait l’espace « ingouvernable » le Nord de la Province Orientale et le Nord-Kivu », souligne ce quotidien.
La Prospérité annonce en manchette que le président national de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, vient de publier la nouvelle composition de la présidence de sa formation politique. Quelques cadres gardent leurs postes respectifs tandis que certains sont appelés à d’autres fonctions. Bruno Mavungu, par exemple, garde son poste de secrétaire général du parti. Le texte complet concernant ces nominations peut être consulté en http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=2&newsid=193139&Actualiteit=selected
© CongoForum, le vendredi 5 avril 2013