Louis-Alphonse Koyagialo réclamé à l’Equateur
Kinshasa, 08/04/2013 / Politique
Depuis la révocation de Jean Claude Baende du gouvernorat de la province l’Equateur par ordonnance présidentielle, la succession est ouverte. L’un des poids lourds à se jeter dans la bataille, c’est Louis-Alphonse Koyagialo Gbase Te Gerengbo, membre du bureau politique de la Majorité présidentielle (MP).
Cet ancien cadre de la territoriale, gouverneur honoraire du Katanga, sous la Deuxième République, a exprimé ses ambitions dans une interview exclusive accordée, en sa résidence de Binza au Potentiel.
Vendredi 5 avril en sa résidence de Binza, Louis-Alphonse Koyagialo Gbase Te Gerengbo, membre du bureau politique de la majorité présidentielle (MP), a accordé une interview exclusive au journal Le Potentiel. Au menu de cet entretien, ce cadre de la MP a exprimé ses ambitions pour le gouvernorat de la province de l’Equateur, où il convient de la rappeler le poste est laissé vacant avec la révocation le 16 mars dernier par ordonnance présidentielle de l’ancien gouverneur Jean-Claude Baende.
A la question de savoir s’il est tenté par le gouvernorat de l’Equateur, Louis-Alphonse Koyagialo dit simplement : « Sans fausse modestie, je suis candidat à la candidature ». Néanmoins, ce haut cadre de la MP dit exprimer ses ambitions dans la discipline de sa famille politique : « J’appartiens à une organisation, j’exprime une ambition, mais c’est le bureau politique de la Majorité qui présente le ticket. Sur base de trois candidatures sélectionnées, le bureau politique va s’exprimer ».
A la base de cette ambition, M. Koyagialo Gbase Te Gerengbo dit croire en sa province (Equateur), en ses potentialités, en son développement. « J’ai plein confiance en cette province qui est très riche, une richesse ignorée par les Equatoriens eux-mêmes. Savez-vous, pour la petite histoire, que c’est avec les richesses du sous-sol de l’Equateur que le roi des Belges avait jeté les bases de l’administration et des infrastructures de l’Etat indépendant du Congo.
C’est grâce à la richesse de l’Equateur que le roi des Belges avait bâti la richesse de la couronne, c’est-à-dire de la famille royale. Grâce à la richesse de la province de l’Equateur que le Congo a pu avoir des infrastructures de base et ces richesses sont toujours intactes. Je fais confiance à ma province ».
Sa lecture des événements de Lubumbashi
Au chapitre des événements malheureux survenus récemment dans la ville de Lubumbashi, le gouverneur honoraire du Katanga présente sa lecture des faits.
A travers ces événements, M. Koyagialo décèle plusieurs aspects imbriqués. « Il y a l’aspect circulation d’armes de guerre dans cette province. Le pasteur Ngoy Mulunda avait entrepris une action de récolte d’armes dans la province, mais je crois qu’il n’avait pas réussi à ramasser toutes les armes de guerre qui avaient été distribuées à un moment donné à la population de cette juridiction ».
Dans ces événements, Louis-Alphonse Koyagialo y voit aussi l’aspect frustration. En fin connaisseur de la sociologie politique du Katanga, cet ancien gouverneur de la province du cuivre en donne l’explication. « Beaucoup de porteurs d’armes espéraient qu’avec les intégrations massives dans l’armée, ils bénéficieraient des grades, qui major, qui colonel, qui général… N’ayant pas trouvé leur compte dans cette intégration, ils ont gardé leur arsenal pour servir à quelque chose ».
Enfin, ce haut cadre de la territoriale y décèle « l’aspect lié à la difficulté d’existence, pas seulement au Katanga mais aussi dans tout le pays. Les porteurs d’armes cherchent à survivre par les armes ».
Sans oublier, ajoute-t-il, « le volet de flottement des services de sécurité compétents qui n’étaient pas opérationnels quand ils se devaient, parce que ce n’est pas la première fois que cela est arrivé. Tout cela est greffé sur une revendication de l’indépendance de la province du Katanga. Et je crois que toute analyse objective de la question ne devait pas être loin de ce que je viens de vous brosser comme réalité ».
M. Koyagialo Gbase Te Gerengbo pense que ce qui est arrivé à Lubumbashi constitue une violation des lois du pays. A la suite de cela, estime-t-il, « la justice qui est déjà à l’œuvre doit faire son travail sans complaisance, d’une part.
Il y a aussi la sanction à prendre contre l’apathie, l’inefficacité des services compétents et je crois que cela est à l’ordre du jour de l’action du gouvernement, d’autre part. Tout le monde s’accorde à dire qu’il y a eu inefficacité des services compétents. Le chef de l’Etat a pris cette question à bras-le-corps et cela fait partie des préoccupations du gouvernement ».
Les concertations restent d’actualité
La question des concertations nationales initiées par le chef de l’Etat n’a pas été éludée. Seraient-elles en panne ou simplement renvoyées aux calendes grecques, surtout qu’on semble dire que la solution à tous nos problèmes viendrait du déploiement de la brigade spéciale de l’ONU ? M. Louis-Alphonse Koyagialo n’est pas de cet avis.
« Non, les concertations nationales sont à l’ordre du jour. Je sais qu’avec la partie médiatique, on était habitué à voir des délégations défiler auprès du secrétaire général de la Majorité présidentielle, aujourd’hui, il y a un travail en profondeur qui se fait » coupe-t-il net.
L’homme est plus que rassuré de la tenue de ces assises voulues par la classe politique entière, parce que le chef de l’Etat a prononcé deux discours dans lesquels il est revenu sur les concertations.
Et le chef de l’Etat tient beaucoup à sa parole. « Quand il nous réunit, nous es collaborateurs, le chef de l’Etat répète si souvent ce verset de la Bible ’’ Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la parole était Dieu’’ », se convainc-t-il.
Cependant, précise-t-il, on ne doit pas parler de concertations sans aucune préparation, parce que ces assises posent un problème de thème, de budget, de lieu. Une équipe travaille sur la question, notamment le bureau politique de la Majorité présidentielle dont je fais partie.
Mais qu’est-ce qui en ferait justement le menu, le format et qui en assurerait la médiation ? M. Louis-Alphonse Koyagialo croit savoir que cela relève de la partie du travail confidentiel auquel le bureau politique de la MP s’attelle.
C.L./MMC/LP
Vendredi 5 avril en sa résidence de Binza, Louis-Alphonse Koyagialo Gbase Te Gerengbo, membre du bureau politique de la majorité présidentielle (MP), a accordé une interview exclusive au journal Le Potentiel. Au menu de cet entretien, ce cadre de la MP a exprimé ses ambitions pour le gouvernorat de la province de l’Equateur, où il convient de la rappeler le poste est laissé vacant avec la révocation le 16 mars dernier par ordonnance présidentielle de l’ancien gouverneur Jean-Claude Baende.
A la question de savoir s’il est tenté par le gouvernorat de l’Equateur, Louis-Alphonse Koyagialo dit simplement : « Sans fausse modestie, je suis candidat à la candidature ». Néanmoins, ce haut cadre de la MP dit exprimer ses ambitions dans la discipline de sa famille politique : « J’appartiens à une organisation, j’exprime une ambition, mais c’est le bureau politique de la Majorité qui présente le ticket. Sur base de trois candidatures sélectionnées, le bureau politique va s’exprimer ».
A la base de cette ambition, M. Koyagialo Gbase Te Gerengbo dit croire en sa province (Equateur), en ses potentialités, en son développement. « J’ai plein confiance en cette province qui est très riche, une richesse ignorée par les Equatoriens eux-mêmes. Savez-vous, pour la petite histoire, que c’est avec les richesses du sous-sol de l’Equateur que le roi des Belges avait jeté les bases de l’administration et des infrastructures de l’Etat indépendant du Congo.
C’est grâce à la richesse de l’Equateur que le roi des Belges avait bâti la richesse de la couronne, c’est-à-dire de la famille royale. Grâce à la richesse de la province de l’Equateur que le Congo a pu avoir des infrastructures de base et ces richesses sont toujours intactes. Je fais confiance à ma province ».
Sa lecture des événements de Lubumbashi
Au chapitre des événements malheureux survenus récemment dans la ville de Lubumbashi, le gouverneur honoraire du Katanga présente sa lecture des faits.
A travers ces événements, M. Koyagialo décèle plusieurs aspects imbriqués. « Il y a l’aspect circulation d’armes de guerre dans cette province. Le pasteur Ngoy Mulunda avait entrepris une action de récolte d’armes dans la province, mais je crois qu’il n’avait pas réussi à ramasser toutes les armes de guerre qui avaient été distribuées à un moment donné à la population de cette juridiction ».
Dans ces événements, Louis-Alphonse Koyagialo y voit aussi l’aspect frustration. En fin connaisseur de la sociologie politique du Katanga, cet ancien gouverneur de la province du cuivre en donne l’explication. « Beaucoup de porteurs d’armes espéraient qu’avec les intégrations massives dans l’armée, ils bénéficieraient des grades, qui major, qui colonel, qui général… N’ayant pas trouvé leur compte dans cette intégration, ils ont gardé leur arsenal pour servir à quelque chose ».
Enfin, ce haut cadre de la territoriale y décèle « l’aspect lié à la difficulté d’existence, pas seulement au Katanga mais aussi dans tout le pays. Les porteurs d’armes cherchent à survivre par les armes ».
Sans oublier, ajoute-t-il, « le volet de flottement des services de sécurité compétents qui n’étaient pas opérationnels quand ils se devaient, parce que ce n’est pas la première fois que cela est arrivé. Tout cela est greffé sur une revendication de l’indépendance de la province du Katanga. Et je crois que toute analyse objective de la question ne devait pas être loin de ce que je viens de vous brosser comme réalité ».
M. Koyagialo Gbase Te Gerengbo pense que ce qui est arrivé à Lubumbashi constitue une violation des lois du pays. A la suite de cela, estime-t-il, « la justice qui est déjà à l’œuvre doit faire son travail sans complaisance, d’une part.
Il y a aussi la sanction à prendre contre l’apathie, l’inefficacité des services compétents et je crois que cela est à l’ordre du jour de l’action du gouvernement, d’autre part. Tout le monde s’accorde à dire qu’il y a eu inefficacité des services compétents. Le chef de l’Etat a pris cette question à bras-le-corps et cela fait partie des préoccupations du gouvernement ».
Les concertations restent d’actualité
La question des concertations nationales initiées par le chef de l’Etat n’a pas été éludée. Seraient-elles en panne ou simplement renvoyées aux calendes grecques, surtout qu’on semble dire que la solution à tous nos problèmes viendrait du déploiement de la brigade spéciale de l’ONU ? M. Louis-Alphonse Koyagialo n’est pas de cet avis.
« Non, les concertations nationales sont à l’ordre du jour. Je sais qu’avec la partie médiatique, on était habitué à voir des délégations défiler auprès du secrétaire général de la Majorité présidentielle, aujourd’hui, il y a un travail en profondeur qui se fait » coupe-t-il net.
L’homme est plus que rassuré de la tenue de ces assises voulues par la classe politique entière, parce que le chef de l’Etat a prononcé deux discours dans lesquels il est revenu sur les concertations.
Et le chef de l’Etat tient beaucoup à sa parole. « Quand il nous réunit, nous es collaborateurs, le chef de l’Etat répète si souvent ce verset de la Bible ’’ Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la parole était Dieu’’ », se convainc-t-il.
Cependant, précise-t-il, on ne doit pas parler de concertations sans aucune préparation, parce que ces assises posent un problème de thème, de budget, de lieu. Une équipe travaille sur la question, notamment le bureau politique de la Majorité présidentielle dont je fais partie.
Mais qu’est-ce qui en ferait justement le menu, le format et qui en assurerait la médiation ? M. Louis-Alphonse Koyagialo croit savoir que cela relève de la partie du travail confidentiel auquel le bureau politique de la MP s’attelle.
C.L./MMC/LP