Éperdument amoureux d’Amalia, Jorge Mario Bergoglio aurait demandé cette dame en mariage, assurant que si elle ne n’épousait pas, il entrerait dans les ordres. "Il disait que nous allions nous marier, il me promettait d’acheter une maison. Surtout, il me disait ’si nous ne nous marions pas, je deviendrai prêtre", a raconté Amalia aux médias argentins. "Je n’ai rien à cacher, nous étions enfants, c’était si pur", a-t-elle encore confié.
Le conclave de Rome a finalement accouché d’un élu du Sud : le pape François qui vient d’Argentine. Il aura réussi avec brio à faire le consensus autour de sa personne. Des millions de Sud- Américains et l’archevêché de Buenos Aires doivent en avoir les larmes aux yeux. En donnant un chef à l’église romaine, ils ont perdu en même temps un ardent défenseur des pauvres et des déshérités. Et c’est ce second aspect qui rapproche le pape François des Africains. Mais que peut vraiment attendre le continent noir du nouveau Saint Père, désormais citadin de Rome ?
Les 115 cardinaux électeurs auront donc surpris le monde entier en donnant leur préférence à un fils d’émigrés italiens. Son élection apparaît comme légitime et évidente, l’Amérique du Sud dont il provient totalisant un plus grand nombre de catholiques. A contrario, l’Europe occidentale en particulier brille par son abandon des pratiques religieuses. Les églises y sont désertées, et parmi ceux qui officient les messes, on compte de nombreux prêtres venus des pays du Sud. Mais, l’avènement du pape François met fin aux débats controversés voulant que n’occupent le siège de Rome que des cardinaux issus de la cuvée européenne, notamment italienne, de préférence romaine.
Au Vatican, on semble avoir opéré une certaine rupture avec le passé. Le vent de l’alternance a donc soufflé à Rome. Mais c’est aussi un pape du compromis qui prend aujourd’hui fonction au Vatican. On le dit loin d’être dogmatique. De grands bouleversements ne sont donc pas à prévoir. Surtout en ce qui concerne les doctrines chères à l’église. Probablement la continuité assurée. Par rapport à la doctrine cléricale, le pape François voudra sans doute travailler à ramener le catholicisme dans ses vraies valeurs. L’on fonde l’espoir que l’arrivée de ce pape hors du commun permettra, entre autres, de mettre de l’ordre, de ramener les brebis égarées dans la bergerie. Le pape François, qui vient d’un pays émergent, devrait, estime-t-on, accorder encore plus d’attention aux efforts de ceux qui oeuvrent inlassablement au renforcement du dialogue interreligieux.
Jésuite de formation, le pape François a du potentiel. Aussi attend-on de lui qu’il se penche davantage sur la responsabilité sociale de l’église catholique. C’est que l’homme a l’expérience de la misère ambiante, de la pauvreté parfois extrême de millions de fidèles. Pour être en conformité avec son idéal, il aurait ainsi renoncé à la vie somptueuse de l’archevêché, pour occuper un appartement en plein quartier populaire de la capitale argentine. Sans doute attendra-t-on longtemps cette fumée blanche qui annoncera l’élection d’un pape noir venant d’Afrique ! Mais d’ores et déjà, on peut se féliciter de l’arrivée du nouveau souverain pontife. Celui-ci partage en effet avec les fidèles africains, des tranches de vie dont les similitudes pourront bien inspirer dans la manière d’aider à résoudre les problèmes qui perdurent en Afrique.
Outre le drame de la pauvreté, le nouveau chef de l’église romaine, a aussi vécu l’expérience des dictatures légendaires du continent sud- américain. Un environnement d’insécurité permanente, qui a vu se développer des luttes populaires, lesquelles ont nourri les théoriciens de la libération. En effet, à un moment de son histoire, l’église sud-américaine avait dû se fondre avec les peuples pour s’opposer aux dictatures militaro-fascistes qui ont lézardé l’histoire de l’Amérique latine. On n’a donc point besoin de dire au nouveau pape, combien de millions de personnes parmi ses fidèles d’Afrique, souffrent des affres de régimes liberticides. Puisqu’il est aussi polyglotte, il doit comprendre que les attentes sont grandes dans nos républiques bananières où les religieux, toutes tendances confondues, ne savent plus à quels saints se vouer. On a pris l’habitude de sanctionner les plus petits et de fermer les yeux sur les dérives des plus nantis et des plus puissants. Tout comme naguère dans sa région d’origine, en Afrique, des oligarchies militaro-civiles continuent de piller sans vergogne, d’embastiller sinon d’assassiner critiques, défenseurs de droits humains et professionnels des médias. Le comble, c’est que des dirigeants véreux continuent de fréquenter sans gêne les lieux de culte, en y affichant avec arrogance leur mépris ou leur oubli des enseignements religieux.
Les peuples de ce continent aspirent à la paix, à la démocratie, à l’alternance vraie et au développement durable. Ils veulent d’un commerce international plus équitable et d’une justice vraie. Le pape François prendra-t-il de son temps pour les accompagner dans ces croisades ? Comment aider l’Afrique à se débarrasser des oripeaux de l’Etat d’exception permanent et des dictatures pernicieuses et sanguinaires ? Des chances existent que le rôle de l’église dans les processus de paix et de dialogue soit renforcé, conformément aux conclusions du synode consacré à l’Afrique, sous la gouvernance de Benoît XVI.
Mais bien d’autres défis, hantent les couloirs de l’église catholique. Par exemple, les églises du réveil, les églises pentecôtistes attirent bien des fidèles catholiques. Jésuite de 76 ans, le pape François qui n’est pas un théologien, devra donc puiser dans ses ressources morales et intellectuelles, pour réconcilier les catholiques avec eux-mêmes, et permettre à l’église de Rome de traverser sereinement les périodes difficiles. Afin de pouvoir conduire le navire à bon port, il lui faudra donc se mettre à l’écoute des peuples meurtris. Le nouveau Saint Père devra lutter fort pour triompher. Et nul ne doit se bercer d’illusions : une « ceinture de chasteté », composée des conservateurs de l’église de Rome, scrutera peut-être ses initiatives. Pour réussir sa mission, le Saint Père va devoir compter sur la solidarité d’une multitude d’anonymes pauvres, autant que de fidèles qui partagent son sens de l’effort, de l’humilité et du partage.
De la cordillère des Andes, un messie semble donc venu pour sauver le bateau de l’église catholique qui tangue au gré des intempéries. Tel Messi, l’autre Argentin qui règne sur le football mondial, le pape François parviendra-t-il à donner aux millions de fidèles catholiques le souffle nouveau qui ragaillardit ? S’il est prématuré de répondre à cette question, on ne peut cependant occulter le fait que son élection semble bien récompenser l’armée de millions de fidèles catholiques qui, dans les pays de l’hémisphère Sud, font davantage preuve de ferveur religieuse.
Amalia, 76 ans, amie d’enfance du Pape François, a confié jeudi aux médias qu’elle avait refusé les avances de Jorge Bergoglio alors qu’ils étaient âgés de 10 ans. Cet échec amoureux aurait encouragé le garçon à rentrer dans les ordres
"Si je ne me marie pas avec toi, je deviens curé", aurait confié l’actuel pape à son ancienne amoureuse il y a plus de 60 ans. L’histoire d’amour de Jorge Bergoglio avec Amalia fait la une des médias dans le monde.
Les 115 cardinaux électeurs auront donc surpris le monde entier en donnant leur préférence à un fils d’émigrés italiens. Son élection apparaît comme légitime et évidente, l’Amérique du Sud dont il provient totalisant un plus grand nombre de catholiques. A contrario, l’Europe occidentale en particulier brille par son abandon des pratiques religieuses. Les églises y sont désertées, et parmi ceux qui officient les messes, on compte de nombreux prêtres venus des pays du Sud. Mais, l’avènement du pape François met fin aux débats controversés voulant que n’occupent le siège de Rome que des cardinaux issus de la cuvée européenne, notamment italienne, de préférence romaine.
Au Vatican, on semble avoir opéré une certaine rupture avec le passé. Le vent de l’alternance a donc soufflé à Rome. Mais c’est aussi un pape du compromis qui prend aujourd’hui fonction au Vatican. On le dit loin d’être dogmatique. De grands bouleversements ne sont donc pas à prévoir. Surtout en ce qui concerne les doctrines chères à l’église. Probablement la continuité assurée. Par rapport à la doctrine cléricale, le pape François voudra sans doute travailler à ramener le catholicisme dans ses vraies valeurs. L’on fonde l’espoir que l’arrivée de ce pape hors du commun permettra, entre autres, de mettre de l’ordre, de ramener les brebis égarées dans la bergerie. Le pape François, qui vient d’un pays émergent, devrait, estime-t-on, accorder encore plus d’attention aux efforts de ceux qui oeuvrent inlassablement au renforcement du dialogue interreligieux.
Jésuite de formation, le pape François a du potentiel. Aussi attend-on de lui qu’il se penche davantage sur la responsabilité sociale de l’église catholique. C’est que l’homme a l’expérience de la misère ambiante, de la pauvreté parfois extrême de millions de fidèles. Pour être en conformité avec son idéal, il aurait ainsi renoncé à la vie somptueuse de l’archevêché, pour occuper un appartement en plein quartier populaire de la capitale argentine. Sans doute attendra-t-on longtemps cette fumée blanche qui annoncera l’élection d’un pape noir venant d’Afrique ! Mais d’ores et déjà, on peut se féliciter de l’arrivée du nouveau souverain pontife. Celui-ci partage en effet avec les fidèles africains, des tranches de vie dont les similitudes pourront bien inspirer dans la manière d’aider à résoudre les problèmes qui perdurent en Afrique.
Outre le drame de la pauvreté, le nouveau chef de l’église romaine, a aussi vécu l’expérience des dictatures légendaires du continent sud- américain. Un environnement d’insécurité permanente, qui a vu se développer des luttes populaires, lesquelles ont nourri les théoriciens de la libération. En effet, à un moment de son histoire, l’église sud-américaine avait dû se fondre avec les peuples pour s’opposer aux dictatures militaro-fascistes qui ont lézardé l’histoire de l’Amérique latine. On n’a donc point besoin de dire au nouveau pape, combien de millions de personnes parmi ses fidèles d’Afrique, souffrent des affres de régimes liberticides. Puisqu’il est aussi polyglotte, il doit comprendre que les attentes sont grandes dans nos républiques bananières où les religieux, toutes tendances confondues, ne savent plus à quels saints se vouer. On a pris l’habitude de sanctionner les plus petits et de fermer les yeux sur les dérives des plus nantis et des plus puissants. Tout comme naguère dans sa région d’origine, en Afrique, des oligarchies militaro-civiles continuent de piller sans vergogne, d’embastiller sinon d’assassiner critiques, défenseurs de droits humains et professionnels des médias. Le comble, c’est que des dirigeants véreux continuent de fréquenter sans gêne les lieux de culte, en y affichant avec arrogance leur mépris ou leur oubli des enseignements religieux.
Les peuples de ce continent aspirent à la paix, à la démocratie, à l’alternance vraie et au développement durable. Ils veulent d’un commerce international plus équitable et d’une justice vraie. Le pape François prendra-t-il de son temps pour les accompagner dans ces croisades ? Comment aider l’Afrique à se débarrasser des oripeaux de l’Etat d’exception permanent et des dictatures pernicieuses et sanguinaires ? Des chances existent que le rôle de l’église dans les processus de paix et de dialogue soit renforcé, conformément aux conclusions du synode consacré à l’Afrique, sous la gouvernance de Benoît XVI.
Mais bien d’autres défis, hantent les couloirs de l’église catholique. Par exemple, les églises du réveil, les églises pentecôtistes attirent bien des fidèles catholiques. Jésuite de 76 ans, le pape François qui n’est pas un théologien, devra donc puiser dans ses ressources morales et intellectuelles, pour réconcilier les catholiques avec eux-mêmes, et permettre à l’église de Rome de traverser sereinement les périodes difficiles. Afin de pouvoir conduire le navire à bon port, il lui faudra donc se mettre à l’écoute des peuples meurtris. Le nouveau Saint Père devra lutter fort pour triompher. Et nul ne doit se bercer d’illusions : une « ceinture de chasteté », composée des conservateurs de l’église de Rome, scrutera peut-être ses initiatives. Pour réussir sa mission, le Saint Père va devoir compter sur la solidarité d’une multitude d’anonymes pauvres, autant que de fidèles qui partagent son sens de l’effort, de l’humilité et du partage.
De la cordillère des Andes, un messie semble donc venu pour sauver le bateau de l’église catholique qui tangue au gré des intempéries. Tel Messi, l’autre Argentin qui règne sur le football mondial, le pape François parviendra-t-il à donner aux millions de fidèles catholiques le souffle nouveau qui ragaillardit ? S’il est prématuré de répondre à cette question, on ne peut cependant occulter le fait que son élection semble bien récompenser l’armée de millions de fidèles catholiques qui, dans les pays de l’hémisphère Sud, font davantage preuve de ferveur religieuse.
Amalia, 76 ans, amie d’enfance du Pape François, a confié jeudi aux médias qu’elle avait refusé les avances de Jorge Bergoglio alors qu’ils étaient âgés de 10 ans. Cet échec amoureux aurait encouragé le garçon à rentrer dans les ordres
"Si je ne me marie pas avec toi, je deviens curé", aurait confié l’actuel pape à son ancienne amoureuse il y a plus de 60 ans. L’histoire d’amour de Jorge Bergoglio avec Amalia fait la une des médias dans le monde.