
Félix Tshisekedi a rencontré, dans la plus discrétion, Samy Badibanga et la représentation de l’UDPS à l’Assemblée nationale, au total une trentaine de députés. Le rendez-vous a lieu, dans l’après-midi du 23 mai, dans une résidence privée, au quartier Jamaïque, à Kintambo. Des députés alliés de Samy Badibanga comme Adrien Masumbu Baya, séparé de l’autre député FAC Fabrice Puela, y ont été aussi conviés.
La rencontre a tourné autour de la candidature de Félix Tshisekedi présenté comme délégué de l’UDPS au poste de rapporteur au bureau de la CENI, selon des députés qui ont pris part à la réunion. Revenu de Bruxelles depuis le 21 mai, le fils de Tshisekedi a fait tôt de prendre langue avec Samy Badibanga, pourtant honni et frappé d’ostracisme à Limete avec tous élus UDPS réfractaires à la décision d’Etienne Tshisekedi de boycotter les institutions. Mais Félix s’est montré très réservé à Jamaïque. Il n’a dit ni oui ni non. “Certaines modalités présentées à l’occasion n’ont pas trouvé de réponse.
Voilà pourquoi nous nous sommes séparés en eau de boudin avec la promesse de nous retrouver d’ici peu”, a rapporté un député UDPS à “CONGONEWS”. Sur cette question, la position d’Etienne Tshisekedi est bien connue. C’est celle du parti coulée dans un communiqué publié le 14 mai dans lequel Limete assimile l’annonce de la candidature de Félix Tshisekedi à une rumeur. Un autre son de cloche était mis dans la cour tshisekediste même. Il est attribué à Marthe Kasalu Jibikila que des sources donnent favorable à ce que son fils siège au bureau de la CENI. L’intéressé lui-même ne paraissait pas en phase avec son père. Du moins sur l’approche mise en route avant et après les élections du 28 novembre 2011. Lors du dernier pelérinage de Tshisekedi en Occident, à la veille des élections, Félix avait entendu presque tous les grands du monde assurer au candidat n°11 qu’ils allaient l’aider à accéder au pouvoir mais à condition qu’il veuille fédérer avec les principaux leaders de l’opposition. Léon Kengo et Vital Kamerhe étaient nommément cités. Non seulement que le pelérin a fait la sourde, il a rejeté l’idée de partager le pouvoir lorsque le fait accompli de Joseph Kabila a été constaté. La divergence entre le père et le fils a éclaté au grand jour sur la question de savoir s’il fallait ou pas aller en recours devant la Cour suprême de justice sur une initiative de Vital Kamerhe. Félix dut prendre le contre-pied de son géniteur pour aller s’afficher aux côtés du requérant devant la Haute cour. Depuis, il avait une sorte de retraite à Bruxelles, sans faire la moindre déclaration pendant que Limete faisait face à des pires épreuves jusqu’à la privation de l’occupant de sa liberté de mouvement.
MMD