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L’urgence de doter la RD Congo d’une armée professionnelle réformée en profondeur

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Par Jean-Jacques Wondo

La guerre, disait Clausewitz, n’est jamais quelque chose d’absolu dans son résultat. Souvent l’Etat vaincu – comme l’est la RDC ces dernières années – voit plutôt dans sa défaite, un mal transitoire, auquel les circonstances politiques ultérieures pourront fournir un remède ». Le tout c’est de s’en rendre compte et de tirer toutes les conséquences qui en résultent. Tel est le cas aujourd’hui de la Chine populaire, jadis humiliée par le Japon, soutenu par les Etats-Unis, dans la zone géostratégique du Pacifique. Aujourd’hui, avec la montée en puissance dans les domaines économique et militaire, la Chine a repris sa place de centre de gravité et de puissance régionale en Asie-Pacifique. En effet, en modernisant sa flotte, sous-marins compris et en accroissant sa production de missiles balistiques et de croisière, susceptibles de menacer la puissance navale et aérienne américaine, cela suscite des inquiétudes sérieuses des stratèges du Pentagone et du Japon.

Après de nombreuses défaites militaires et humiliations de tout genre, le moment n’est-il pas venu de professionnaliser les FARDC  par une bonne réforme en profondeur ?

Pourquoi réformer en profondeur les FARDC et pour quoi faire ?

La réforme des services de sécurité (RSS) congolais et la promotion de la gouvernance sécuritaire sont apparues comme la voie de passage obligée pour la consolidation de la démocratie, de la bonne gouvernance et du processus de l’installation de l’Etat de droit dans la mesure où elles devaient aboutir à renforcer l’Etat à faire asseoir son autorité dans l’ensemble du pays. La réforme des FARDC initiée depuis 2003, dix ans déjà, visait la création d’une armée républicaine, professionnelle, moderne, crédible et dissuasive. Mais on est au regret de constater que cette professionnalisation des FARDC souhaitées par tous ne s’est jamais réalisée et nous arrivons aujourd’hui au bout des formules politiciennes à l’emporte-pièce qui avaient alors été pensées et planifiées.

Une réforme est un processus. Une transformation profonde, radicale apportée à une institution dans le butaméliorer son fonctionnement et d’accroitre son rendement pour la rendre plus crédible aux yeux du public. Cela passe par un réel toilettage, lifting dans l’optique de séparer le bon grain de l’ivraie. Or les dernières décisions et ordonnances présidentielles sont de nature à privilégier le statu quo car elles visent à récompenser ceux qui ont perdu la guerre.

L’état de délabrement des FARDC exige d’opérer de réelles réformes qui n’accordent aucune place à des complaisances politiciennes, tribales, clientélistes ou partisanes car il s’agit de la souveraineté d’un Etat. D’où l’urgence de réorganiser les forces armées de la base au sommet. Les FARDC sont actuellement etparticulièrement faibles au niveau du commandement, un grand nombre d’officiers les plus professionnels ou compétents étant vieillissants, mis de côté pour des raisons politiciennes, préretraités, morts ou en exil et le pays n’a plus formé d’officiers sur sol pendant un intervalle de temps de plus de 10 ans. La nouvelle loi sur le statut militaire qui limite également l’âge du service sous les drapeaux risque de créer des effets pervers. Or c’est au niveau de la chaîne de commandement qu’on constate le clientélisme, le tribalisme et la politisation dans les dernières ordonnances présidentielles.

D’où notre proposition d’accompagner le processus de réforme des FARDC par des mesures visant à renforcer le contrôle des autorités civiles, dont celui exercé par le Parlement. Il faudra également impliquer activement le Parlement dans la procédure de promotion des officiers supérieurs au grade de Général en mettant en place une commission ad hoc mixte composée de parlementaires (députés et sénateurs choisis paritairement entre le pouvoir et l’opposition car il s’agit d’une question d’intérêt nationale de la survie de la république qui doit transcender les clivages politiques ou partisans dans un pays maintenu en insécurité depuis longtemps), représentants de la hiérarchie militaire et experts académiciens spécialisés dans le domaine militaire et stratégique. Il en est de même pour la nomination à l’exercice des fonctions de chef d’Etat-major général des armées et des autres chefs d’Etat-major constituant les différentes forces de l’armée. Ces candidats seront proposés par le conseil supérieur de la défense conformément à l’article 19 de la loi organique portant organisation et fonctionnement des FARDC, qu’il faudra amender en tenant compte de l’implication du parlement.

C’est ainsi qu’après une série de contreperformances et défaites militaires, la première étape concrète de ces réforme consiste en l’organisation des états-généraux des armées. Des états-généraux qui s’imposent aux professionnels de la défense et sécurité de la même manière qu’un dialogue sérieux en faveur de la cohésion nationale devient incontournable dans le cadre sociopolitique. Ces états-généraux vont poursuivre trois objectifs fondamentaux. Il s’agira d’abord d’établir un diagnostic exhaustif et sans faux-fuyants de l’état des lieux actuels des FARDC. Ensuite, il faudra revoir, déterminer les critères drastiques et très rigoureux (Exemples : Liberia, Sierra Leone, RSA, Angola) et de nouvelles modalités de DDR (Désarmement – Démobilisation et Réintégration) qui, constatons-le, est un échec. Il faudra aussi assigner des objectifs clairs en tenant compte de l’équilibre géopolitique national… Enfin, les état-généraux des armées  doivent aboutir à mettre sur pied uPlan National de la Sécurité Intégrale.

Pourquoi créer une armée professionnelle ?
Chefs d'état major RDCUne Armée Professionnelle est unecourroie de transmission entre la sécurité et le développement. C’est ce qu’on appelle une Armée de métier avec des militaires professionnels, bien formés, encadrés et payés. C’est une Armée = Corps sain où il n’y a pas de place pour les pilleurs, les chasseurs de gibier, les brigands, les violeurs… Ainsi, les réformes voulues doivent rapprocher le fonctionnement des FARDC à celui d’une entreprise privée au niveau de son organisation et de son management ainsi que par une gestion optimisée du personnel et des moyens.  Une armée professionnelle qui contribue à la sécurisation de l’ensemble du pays, de nos ressources, de nos concitoyens et de leurs biens, ainsi que par la consolidation des institutions démocratiques et républicaines. Tout ceci dans le but de contribuer à la mise en confiance des partenaires internationaux et des opérateurs économiques pour encourager l’investissement et le commerce, moteurs de l’emploi, de la croissance économique et du bien-être global de l’ensemble de la population congolaise. D’où l’importance de tenir absolument compte du fait que les militaires du rang sont des professionnels, dans la manière dont on doit les recruter, les former, les traiter et surtout, gérer leur carrière ».

Ce professionnalisme qu’on attend d’eux exige d’abord que les militaires congolais aient impérativement droit à une solde militaire et à une pension équivalentes à leurs valeurs, services et risques professionnels, à un logement décent, à un bon régime de soins de santé – tout particulièrement dans le cas de ceux qui ont été blessés  ou subis des dommages corporels ou autres dans l’exercice de leurs fonctions – à des possibilités d’apprentissage et de perfectionnement professionnels et à des considérations appropriées qui tiennent compte des exigences uniques de la vie militaire et des sacrifices que consentent les militaires et leur famille.  L’armée congolaise doit devenir un instrument de modernisation, de rationalisation et de stabilité. La professionnalisation – à savoir la formation, l’entraînement, l’équipement et la mise en valeur de l’armée devra aller de pair avec la redéfinition de ses missions et l’évolution des menaces. Il s’agit de repenser le pourquoi et le comment, étant entendu que l’instabilité de ces deux dernières décennies trouve ses racines sur des facteurs à la fois endogènes et exogènes à la RDC.

En rapport avec la professionnalisation du militaire, Machiavel disait ceci à propos des qualités du « Prince, » chef Militaire : Le prince doit défendre son Etat. Il doit tout connaître l’art de la guerre, car c’est la seule profession que doit connaître quelqu’un qui gouverne un pays : ‘C’est pour avoir négligé les armes et leur avoir préféré les douceurs de la mollesse, qu’on a vu des souverains perdre leur Etat. Mépriser l’art de la guerre, c’est faire le premier pas vers la ruine, la posséder parfaitement, c’est le moyen de s’élever au pouvoir. Pour devenir un bon guerrier, le Prince devra avoir une formation physique et spirituelle. Au niveau de l’esprit, il devra connaître parfaitement son territoire de façon à le défendre convenablement, il devra étudier les historiens et surtout ceux qui possèdent la science de la guerre. Au niveau physique, il devra s’adonner à la chasse, qui l’endurcira à la fatigue et qui lui apprendra en même temps à mieux connaître son pays» (Bonfanti, P. ; Nouicer, M. ; Paulet, T., Vanhammée, G. ; Wondo, O., « Le Leadership », Travail pratique de Philosophie morale, Ecole Royale Militaire, 14 novembre 1989).

Des contraintes qui rendent les FARDC inopérantes
  • Absence de tableaux organiques de l’armée pour permettre une vue d’ensemble de l’armée.
  • Les ordres opérationnels sont souvent verbaux faute de support adéquat (matériel de transmission, outils électronique de communication). Il arrive même que lors des opérations des ordres de bataille soient transmis par gsm aux commandants de compagnies sur le terrain. Ces derniers devant également recharger leurs gsm pour  transmettre des informations à la hiérarchie. Trop souvent, par faute de crédits d’appels, ils restent déconnectés de leur hiérarchie et sont obligés de se débrouillant autant que faire se peut.
  • Absence de politique générale de formation et d’encadrement.
  • Pas de maîtrise d’effectifs et les recrutements restent « ethniques » et clientélistes.
  • Le ministre de la Défense reste sans portefeuille car la gestion du budget de l’armée échappe complètement à son contrôle…

Par où commencer la réforme?

Axes prioritaires pour la réforme 

Organiser d’urgence les états-généraux de l’armée

Dans le cadre de la décision prise de décréter la défense et la sécurité comme étant priorité des priorités, il faut absolument CONVOQUER en URGENCE des Etats Généraux de l’armée (la crise reste sécuritaire et politique) sans exclusif qui doivent être pour le domaine sécuritaire ce que le dialogue sur cohésion nationale est pour le domaine sociopolitique. L’on est étonné que le point crucial relatif à la réforme de l’armée, facteur de base même de la convocation des « concertations par le président Kabila », ne constitue pas un thème retenu par les organisateurs de cette concertation. On lui préfère un thème secondaire de DDR qui est une conséquence de l’échec de la réforme des FARDC. Et les nouvelles qui nous viennent des « concertateurs parlent du « verrouillage du thème réforme FARDC par le présidium », un thème qui ne doit absolument pas être débattu. 

Ces Etats Généraux doivent absolument déboucher sur la mise en place d’un nouveau processus de formation de l’Armée car il faut constater les limites et l’échec du processus actuel qui a dérivé de l’option initiale prévue dans les accords de Pretoria et Sun City. Ces Etats-généraux de l’armée doivent être guidés par le  principe d’une nouvelle approche et conception congolaise de la sécurité qui sera celle de faire en sorte que l’armée, la police et les autres services de sécurité (ANR, DGM…) mettent au rang de “préoccupation primordiale nationale la « défense du territoire national », « la sécurité de la population et de leurs biens et propriétés », la protection des droits et libertés des citoyens congolais, de leur sécurité et de l’ordre public et la question de la gouvernance sécuritaire en appui de la bonne gouvernance démocratique.

Il faut d’abord commencer par créer un cadre macro stratégique global de la réforme de l’armée avec une feuille de route (voir résolution 2098 de l’ONU)  réaliste et qui doit être opposable à tous. On peut s’inspirer en partie de la réforme de la police, avec différentes étapes qui doivent être respectées.

Dans mon ouvrage Les Armées au Congo-Kinshasa, je propose quelques pistes de solution. Il s’agit notamment d’élaborer Un Plan National de la Sécurité Intégrale, appuyé par les bailleurs de fonds. Un plan doté d’un fonds spécial pour la restauration et le maintien de la sécurité. Son financement pourrait provenir des partenaires au développement nationaux et internationaux, notamment grâce à un plaidoyer et au lobbying diplomatique visant à présenter la RDC comme une zone de sécurité mondiale stratégique et prioritaire en danger. MOBUTU était parvenu à convaincre les partenaires extérieurs du Zaïre que son pays pouvait jouer un rôle de bastion contre le communisme. Il a été grassement servi, n’eût été la kleptocratie de son régime. Pourquoi ne pas reprendre la même recette, en donnant des engagements fermes de bonne utilisation des moyens alloués, pour faire de la RDC une zone stratégique de première importance de ‘containment’ contre « le terrorisme mondial qui n’a plus de frontières » et qui préoccupe la sécurité des Occidentaux au plus haut point ? Ce fonds, une fois alimenté, pourrait par exemple être géré sous la supervision directe du Parlement, et sera destiné à financer les projets de réforme et de modernisation des services de sécurité.

D’autres sources de financement pourraient être : les fonds provenant de la reconversion, de la réduction ou de l’annulation de la dette ; l’enveloppe financière revenant au secteur de la sécurité dans le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) ; les apports des ONG internationales; les  contributions volontaires de personnes physiques ou  morale, les concours financiers des institutions internationales, des organismes étrangers de coopération ; les dons et legs des tierces-personnes, les apports du secteur privé ; apports des villes et entités provinciales en échange des travaux de réhabilitation des infrastructures effectuées par les unités de la génie militaire.

Reprendre les processus de Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (DDRdes groupes locaux et deDésarmement-Démobilisation-Rapatriement-Réintégration-Réinstallation (DDRRR) des combattants étrangers manière pragmatique sur base de critères drastiques et d’incitants financiers favorisant une bonne reconversion des combattants dans la vie civile et au sein de leurs communautés d’origine. L’Aspect Réintégration doit décrire des critères drastiques clairs de réintégration des combattants dans l’armée (Les cas du Liberia, Sierra Leone, Angola ou Afrique du Sud peuvent servir d’exemples) et une meilleure orientation, coordination, surveillance et évaluationdes processus DRR et DDRRR. En même temps, fournir des incitants alléchants pouvant attirer ces combattants, via des projets de réinsertion sociale communautaire durables, à réintégrer utilement la vie sociale. Il s’agit de les impliquer directement via des formations qualifiantes à être des moteurs de la reconstruction de leurs communautés locales en initiant des projets de développement communautaire à utilité sociale et publique, basés sur le développement durable dans leurs zones d’action respectives. Cela passe entre autre par la mise en place des programmes communautaires efficaces de résolutions de conflits et de réconciliation (deep democracy) visant à remédier les litiges fonciers ou immobiliers étant donné que ces litiges constituent une des sources de conflits importantes.

Renfoncer les mécanismes de contrôle parlementaire sur l’armée, notamment dans le contrôle budgétaire etimpliquer le parlement dans le processus de nomination (et promotion) des généraux et hauts cadres de l’arméeen mettant en place une commission ad hoc mixte composée de parlementaires (députés et sénateurs choisis paritairement entre le pouvoir et l’opposition), représentants de la hiérarchie militaire et experts académiciens spécialisés dans le domaine militaire et stratégique. Les candidats à la nomination et à la promotion seront proposés par le conseil supérieur de la défense conformément à l’article 19 de la loi organique portant organisation et fonctionnement des FARDC, qu’il faudra amender en tenant compte de l’implication du parlement. Ce, d’autant que ce sont des promotions et nominations fantaisistes, Nkunda, Ntaganda, Gabriel Amisi qui ont entre autres contribué à l’état de délabrement des FARDC (Voir Les Armées au Congo-Kinshasa)

Élaborer et promulguer d’urgence la loi de programmation militaire. Une loi essentielle à la réforme des FARDC car elle est censée encadrer la gestion du personnel et du matériel.

Promulguer la ‘Loi sur les Armes Légères de Petit Calibre  (ALPC) en RDC’. Une autre loi essentielle pour le contrôle des flux et la traçabilité des armes à l’Est du pays afin de diminuer leur circulation et la tentation de les procurer par les groupes armés. Ce qui aura un impact sur la réduction du sentiment d’insécurité. Le Parlement a adopté en 2011la proposition de la ‘Loi sur les ALPC en RDC’. Il ne reste que « sa promulgation par le Chef de l’Etat. » Mais à ce jour, on ne voit, comme souvent le cas, aucun empressement de sa part.

Réorganiser les forces armées et leurs unités de la base au sommet comme au Burundi  où l’armée et la police nationales ont été réorganisées par étapes, après la signature en 2003 de l’accord de paix initial entre les factions opposées dans la guerre civile à Arusha. Au Burundi, de nombreux combattants des forces gouvernementales et des groupes rebelles ont été effectivement démobilisés. La réforme de l’armée ne doit pas se limiter par une simple nomination et augmentation du nombre de généraux sans fonction.

Réduire les effectifs de l’armée, rajeunir l’armée et améliorer la chaîne de commandement en donnant plus d’autonomie au chef d’état-major des FARDC qui reste le vrai patron de l’armée. Mais aussi la formation doit renforcer les capacités de commandement des FARDC. Les FARDC sont actuellement et particulièrement faibles au niveau du commandement, un grand nombre des officiers les plus professionnels ou compétents étant vieillissants, mis de côté pour des raisons politiciennes, préretraités, morts ou en exil et le pays n’a plus formé d’officiers sur sol entre 1994 et 2011. De plus la plupart des officiers ne disposent même pas de rudiments élémentaires requis pour exercer le métier de ‘armée.

Redynamiser le volet logistique  et le génie militaire des FARDC.

Réformer la justice militaire, voter les lois efficaces et mener des actions concrètes destinées à promouvoir le respect des Droits de l’Homme et le genre ; et à lutter contre l’impunité dans les rangs des forces armées et de sécurité.

Impliquer activement les acteurs de la société civile dans l’accompagnement de la réforme de l’armée afin que leurs actions ne se limitent pas uniquement à l’évaluation des réformes qui se soldent par des recommandations creuses, mais surtout à travailler activement aux côtés des professionnels.

Pour conclureon constate qu’aujourd’hui, les FARDC, à l’instar des FAZ, sont remplies de généraux affairistes qui se servent de leurs galons à des fins privées et non pour la défense de la nation car ils ont négligé les armes et leur ont préféré les douceurs de la mollesse et autres jouissances.
Avec les succès militaires réalisés ces derniers temps au Nord-Kivu, le temps n’est-il pas venu de profiter de cette conjoncture militaire favorable ainsi que la confiance Armée-Nation qui se restaure pour changer le fusil congolais d’épaule?

Jean-Jacques Wondo – Exclusivité Desc-Wondo.org
Jean-Jacques Wondo Omanyundu est un analyste des questions sociopolitiques, sécuritaires et militaires de la République démocratique du Congo. Il est l'auteur de l’ouvrage-référence ‘Les armées au Congo-Kinshasa. Radioscopie de la Force publique aux FARDC’ (2013). Jean-Jacques Wondo est diplômé de l’Ecole Royale Militaire de Belgique.

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