1/12/12/REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)
Le Potentiel affiche en gros titre « Kampala VI : Négociations sans issue »
Ce quotidien constate également que les négociations entre le gouvernement et le M23 sont dans un cul-de-sac. La pomme de discorde est la signature d’un cessez-le-feu entre les deux parties. D’un côté, le gouvernement refuse de s’engager avec une force négative appelée à être combattue par l’ensemble des nations civilisées du monde. De l’autre, le M23 fait du cessez-le-feu un préalable à la poursuite des pourparlers. Les visions étant diamétralement opposées, il y a lieu de dire, sans jouer au devin, que Kampala ne pourrait déboucher sur une issue heureuse.
Dans ce long article, le quotidien estime que cette rencontre de Kampala entre gouvernement et M23 est dans un cul- de- sac. Rien ne semble aller à Kampala où la délégation partie de Kinshasa et le M23 ont choisi de multiplier des actes qui ne favorisent pas des avancées dans les pourparlers depuis une semaine. Le Potentiel note qu’en n’acceptant pas le cessez-le-feu, le gouvernement sait que le M23 se saisirait de ce prétexte pour relancer les hostilités. Ce qui justifie la psychose présentement vécue à Goma où les forces du M23 exercent déjà une pression par leur rapprochement en deçà des positions décidées par la CIRGL. Dans ces conditions, les FARDC doivent redoubler de vigilance et s’accorder à se tenir prêtes pour la défense de la capitale du Nord-Kivu non seulement contre le M23, mais aussi contre « des tirs qui viendraient du Rwanda ».
Pour Le Potentiel, le gouvernement ne devrait pas signer un quelconque cessez-le-feu piégé. Le journal lui conseille désormais de tenir l’armée prête à faire son travail, tout en indiquant qu’aucune trahison dans les rangs n’est possible cette fois ci car, conclut à son tour le journal de Kinshasa, il ya une vigilance républicaine de l’opinion publique nationale.
Le sujet dominant d’actualité exploité dans les colonnes de journaux paraissant à Kinshasa se focalise sur les pourparlers de Kampala en panne suite à l’exigence du M23 qui conditionne la poursuite des travaux par la signature d’un cessez-le-feu. Un mystérieux incident à L’shi fait que l’on agite une fois de plus le spectre du « sécessionnisme katangais »/
Kampala / la question du cessez-le-feu
La question sur laquelle on achoppe est apparemment absurde. Puisque le feu a cessé, à quoi bon un accord de cessez-le-feu ?
Un cessez-le-feu est l'arrêt ou la suspension des hostilités en période de guerre. Il s'agit d'un accord bilatéral, mais qui peut être facilité par un tiers, le plus souvent négocié et signé par des représentants d'au moins deux parties en conflit. Il s'agit parfois d'une décision unilatérale proclamée par un des protagonistes, en particulier lorsque les négociations ne peuvent que difficilement se tenir, ou en l'attente de celles-ci.
Il définit les règles et les modalités d’arrêt des combats s’appliquant aux parties en conflit. Au minimum, l'accord en question définit la portée géographique du cessez-le feu et un calendrier de mise en place, la définition des actes prohibes qui constituent violations de l'accord, la mise en place de mécanismes de vérification et de règlement des incidents. En outre, un accord de cessez-le-feu peut contenir un nombre de clauses relatives a la protection des personnels civils, la mise en place de mesures de détente, etc...
Il s’applique à une période donnée et une région donnée, pour des groupes de combattants et parfois des moyens de combat donnés (par exemple, il peut concerner l’arrêt de bombardements aériens). Il ne signifie pas pour autant la paix, puisque les belligérants restent officiellement en conflit tant qu’un traité de paix n’a pas été signé. Mais il permet souvent le retour temporaire à la sécurité et dure de ce fait parfois bien plus longtemps que ce qui a été initialement prévu. (La Corée du Nord et celle du Sud ont signé un accord de cessez-le-feu le 27 juillet 1953. Il est toujours en vigueur et l’on fêtera sous peu son soixantième anniversaire ! ) La situation est ainsi gelée plutôt que résolue et le pas à franchir pour un traité de paix peut être complexe, difficile, voire impossible.
Un cessez-le-feu est l'arrêt ou la suspension des hostilités en période de guerre. Il s'agit d'un accord bilatéral, mais qui peut être facilité par un tiers, le plus souvent négocié et signé par des représentants d'au moins deux parties en conflit. Il s'agit parfois d'une décision unilatérale proclamée par un des protagonistes, en particulier lorsque les négociations ne peuvent que difficilement se tenir, ou en l'attente de celles-ci.
Il définit les règles et les modalités d’arrêt des combats s’appliquant aux parties en conflit. Au minimum, l'accord en question définit la portée géographique du cessez-le feu et un calendrier de mise en place, la définition des actes prohibes qui constituent violations de l'accord, la mise en place de mécanismes de vérification et de règlement des incidents. En outre, un accord de cessez-le-feu peut contenir un nombre de clauses relatives a la protection des personnels civils, la mise en place de mesures de détente, etc...
Il s’applique à une période donnée et une région donnée, pour des groupes de combattants et parfois des moyens de combat donnés (par exemple, il peut concerner l’arrêt de bombardements aériens). Il ne signifie pas pour autant la paix, puisque les belligérants restent officiellement en conflit tant qu’un traité de paix n’a pas été signé. Mais il permet souvent le retour temporaire à la sécurité et dure de ce fait parfois bien plus longtemps que ce qui a été initialement prévu. (La Corée du Nord et celle du Sud ont signé un accord de cessez-le-feu le 27 juillet 1953. Il est toujours en vigueur et l’on fêtera sous peu son soixantième anniversaire ! ) La situation est ainsi gelée plutôt que résolue et le pas à franchir pour un traité de paix peut être complexe, difficile, voire impossible.
Un cessez-le-feu n’accorderait aucun avantage juridique au M23 en le reconnaissant comme « belligérant » car ce mot signifie simplement « qu’on est en guerre avec un autre », et que le cessez-le-feu peut s’appliquer à tout groupe d’individus, armée régulière, milice ou autre, et pour toute situation de conflit.
Toutefois, il ne peut se réaliser que si les deux parties en conflit sont bien individualisées et que leurs représentants ont autorité sur les belligérants. Or, ces deux conditions ne sont réalisées que très imparfaitement dans le conflit en cours. Les astuces de langage de la diplomatie ont permis de discuter du « M23 et de ceux qui le soutiennent de l’extérieur ». Cela a le mérite de permettre le dialogue entre les partisans de la thèse « rwando-américaine » (c’est un problème interne congolais, même si l’on comprend les « revendications légitimes » du M23) et ceux de la thèse congolaise (le M23 est une marionnette du Rwanda, véritable agresseur). Il est évident que, si l’on identifie le M23 comme le seul belligérant face à la RDC, cette dernière affaiblira sa position.
L’exigence que les deux parties en conflit sont bien individualisées exclut aussi de fait certaines mouvances terroristes beaucoup trop polymorphes pour que des négociations uniques puissent être envisagées. Il ne faut pas perdre de vue que tout au long des hostilités, le M23 et les FARDC ont été entourés d’autres milices (par exemple Raia Mutomboki et Nyatura). Il n’est nullement établi que les représentants, respectivement du M23 et de Kinshasa, ont autorité sur ces autres belligérants.
Toutefois, il ne peut se réaliser que si les deux parties en conflit sont bien individualisées et que leurs représentants ont autorité sur les belligérants. Or, ces deux conditions ne sont réalisées que très imparfaitement dans le conflit en cours. Les astuces de langage de la diplomatie ont permis de discuter du « M23 et de ceux qui le soutiennent de l’extérieur ». Cela a le mérite de permettre le dialogue entre les partisans de la thèse « rwando-américaine » (c’est un problème interne congolais, même si l’on comprend les « revendications légitimes » du M23) et ceux de la thèse congolaise (le M23 est une marionnette du Rwanda, véritable agresseur). Il est évident que, si l’on identifie le M23 comme le seul belligérant face à la RDC, cette dernière affaiblira sa position.
L’exigence que les deux parties en conflit sont bien individualisées exclut aussi de fait certaines mouvances terroristes beaucoup trop polymorphes pour que des négociations uniques puissent être envisagées. Il ne faut pas perdre de vue que tout au long des hostilités, le M23 et les FARDC ont été entourés d’autres milices (par exemple Raia Mutomboki et Nyatura). Il n’est nullement établi que les représentants, respectivement du M23 et de Kinshasa, ont autorité sur ces autres belligérants.
Enfin, se pose toujours la question de la manière dont la trêve peut être mise à profit par l’adversaire. L’avantage qu’a le M23, c’est que Goma, localité frontalière, est par nature sous le feu des canons rwandais. C’est bien sûr la raison pour laquelle les activités du M23, malgré les rodomontades du style « Nous irons jusqu’à Kinshasa » restent collées à la frontière comme un morpion à son poil favori. La trêve peut être mise à profit tant pas les FARDC que par la Monusco pour combler leur handicap de ce point de vue. En effet, en l’absence d’un accord de cessez-le-feu, la RDC reste libre de se fortifier à Goma.
Commentaires de la presse
La Prospéritétitre « Kampala : le blocage persiste» et constate que l’exigence du M23 de faire signer un cessez-le-feu au gouvernement congolais continue à bloquer les pourparlers de Kampala,.
Ce journal rapporte que Kinshasa reste ferme dans sa position. « Il n’est pas question de signer un cessez-le-feu avec une force négative… De fait, il y a un cessez-le-feu sur le terrain », a fait savoir un officiel congolais, qui pense que si le M23 veut officialiser cela, il n’a qu’à s’adresser à l’instance qui lui a demandé de se retirer de Goma, c’est-à-dire, la CIRGL.
Face à cette impasse, le facilitateur ougandais a convoqué d’urgence les chefs d’Etat-major de la RDC, du Rwanda et de l’Ouganda, pour étudier ce dossier. Sultani Makenga, alors colonel, serait devenu d’un coup « général » du M23. Il aurait été également, lui aussi, convoqué à Kampala. Le regain de tension observé sur terrain autour de Goma, justifierait peut-être l’intérêt, pour la facilitation, de l’impliquer à ces concertations.
La Prospéritédénonce non seulement le cessez-le-feu désormais brandi comme préalable à tout dialogue par le M23 mais également l’accusation non fondé, selon le journal, de ce groupe armé disant que l’armée régulière veut la guerre. Le quotidien se demande si le M23, qu’il traite de créature du Rwanda et de Fiction, veut interdire à l’armée régulière d’un pays souverain d’effectuer des vols de reconnaissance, en ce moment où une partie du pays est contrôlée par des armées d’occupation. « Point n’est besoin, poursuit le quotidien kinois, d’être un mage pour s’imaginer que les FARDC, au regard de la mission leur dévolue par la nation, n’ont qu’une chose en tête : défendre la patrie, principalement en cette période où une partie du territoire échappe à leur contrôle ».
LaProspéritéconclut que le M23, ignoré par l’opposition politique, la société civile et la diaspora, avec ses appels de pied qui n’ont attiré personne, est coincé et joue manifestement à la prolongation, en se camouflant derrière des revendications qui ne tiennent plus débout.
Ce journal rapporte que Kinshasa reste ferme dans sa position. « Il n’est pas question de signer un cessez-le-feu avec une force négative… De fait, il y a un cessez-le-feu sur le terrain », a fait savoir un officiel congolais, qui pense que si le M23 veut officialiser cela, il n’a qu’à s’adresser à l’instance qui lui a demandé de se retirer de Goma, c’est-à-dire, la CIRGL.
Face à cette impasse, le facilitateur ougandais a convoqué d’urgence les chefs d’Etat-major de la RDC, du Rwanda et de l’Ouganda, pour étudier ce dossier. Sultani Makenga, alors colonel, serait devenu d’un coup « général » du M23. Il aurait été également, lui aussi, convoqué à Kampala. Le regain de tension observé sur terrain autour de Goma, justifierait peut-être l’intérêt, pour la facilitation, de l’impliquer à ces concertations.
La Prospéritédénonce non seulement le cessez-le-feu désormais brandi comme préalable à tout dialogue par le M23 mais également l’accusation non fondé, selon le journal, de ce groupe armé disant que l’armée régulière veut la guerre. Le quotidien se demande si le M23, qu’il traite de créature du Rwanda et de Fiction, veut interdire à l’armée régulière d’un pays souverain d’effectuer des vols de reconnaissance, en ce moment où une partie du pays est contrôlée par des armées d’occupation. « Point n’est besoin, poursuit le quotidien kinois, d’être un mage pour s’imaginer que les FARDC, au regard de la mission leur dévolue par la nation, n’ont qu’une chose en tête : défendre la patrie, principalement en cette période où une partie du territoire échappe à leur contrôle ».
LaProspéritéconclut que le M23, ignoré par l’opposition politique, la société civile et la diaspora, avec ses appels de pied qui n’ont attiré personne, est coincé et joue manifestement à la prolongation, en se camouflant derrière des revendications qui ne tiennent plus débout.
Le Potentiel affiche en gros titre « Kampala VI : Négociations sans issue »
Ce quotidien constate également que les négociations entre le gouvernement et le M23 sont dans un cul-de-sac. La pomme de discorde est la signature d’un cessez-le-feu entre les deux parties. D’un côté, le gouvernement refuse de s’engager avec une force négative appelée à être combattue par l’ensemble des nations civilisées du monde. De l’autre, le M23 fait du cessez-le-feu un préalable à la poursuite des pourparlers. Les visions étant diamétralement opposées, il y a lieu de dire, sans jouer au devin, que Kampala ne pourrait déboucher sur une issue heureuse.
Dans ce long article, le quotidien estime que cette rencontre de Kampala entre gouvernement et M23 est dans un cul- de- sac. Rien ne semble aller à Kampala où la délégation partie de Kinshasa et le M23 ont choisi de multiplier des actes qui ne favorisent pas des avancées dans les pourparlers depuis une semaine. Le Potentiel note qu’en n’acceptant pas le cessez-le-feu, le gouvernement sait que le M23 se saisirait de ce prétexte pour relancer les hostilités. Ce qui justifie la psychose présentement vécue à Goma où les forces du M23 exercent déjà une pression par leur rapprochement en deçà des positions décidées par la CIRGL. Dans ces conditions, les FARDC doivent redoubler de vigilance et s’accorder à se tenir prêtes pour la défense de la capitale du Nord-Kivu non seulement contre le M23, mais aussi contre « des tirs qui viendraient du Rwanda ».
Pour Le Potentiel, le gouvernement ne devrait pas signer un quelconque cessez-le-feu piégé. Le journal lui conseille désormais de tenir l’armée prête à faire son travail, tout en indiquant qu’aucune trahison dans les rangs n’est possible cette fois ci car, conclut à son tour le journal de Kinshasa, il ya une vigilance républicaine de l’opinion publique nationale.
Le Palmarès titre à la Une « Kampala : le piège des rebelles déjoué ».
Il souligne que pour la partie gouvernementale, la question du cessez-le-feu devait être traitée au niveau du mécanisme de la vérification conjointe initié par la CIRGL, l’objectif étant d’accorder aux rebelles l’espace tampon ; leur accorder l’administration. Pour la partie gouvernementale, il s’agit là des techniques intelligentes d’occupation des terrains, une démarche qui tend à la partition, à la balkanisation.
Le fait que les tragiques événements de l’Est servent à sonner l’appel au grand rassemblement patriotique autour du drapeau et que le pouvoir compte visiblement obtenir ainsi, à la faveur d’un sentiment d’urgence, un soutien qu’il ne peut tirer d’une légitimité démocratique qui lui manque amène les « frères ennemis », c'est-à-dire Le Phareet l’Avenir à se lancer dans la polémique.
Il souligne que pour la partie gouvernementale, la question du cessez-le-feu devait être traitée au niveau du mécanisme de la vérification conjointe initié par la CIRGL, l’objectif étant d’accorder aux rebelles l’espace tampon ; leur accorder l’administration. Pour la partie gouvernementale, il s’agit là des techniques intelligentes d’occupation des terrains, une démarche qui tend à la partition, à la balkanisation.
Le fait que les tragiques événements de l’Est servent à sonner l’appel au grand rassemblement patriotique autour du drapeau et que le pouvoir compte visiblement obtenir ainsi, à la faveur d’un sentiment d’urgence, un soutien qu’il ne peut tirer d’une légitimité démocratique qui lui manque amène les « frères ennemis », c'est-à-dire Le Phareet l’Avenir à se lancer dans la polémique.
Le Phare rapporte que l’appel à la cohésion nationale du Président de la République au Parlement réuni en Congrès le samedi 15 décembre 2012 n’a pas rencontré un écho favorable du côté de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Au cours d’un point de presse animé jeudi 20 décembre par le secrétaire général de ce parti, cette formation politique a affirmé que l’entente et la cohésion nationale ne saurait se réaliser à la demande des gouvernants actuels, auteurs d’un hold up électoral décrié dans le monde entier, lequel a isolé le Congo et en a fait la risée du monde.
(Les élections du 28/11/11 ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. NdlR)
(Les élections du 28/11/11 ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. NdlR)
L’Avenir, de son coté, titre : « Joseph Kabila et les évêques de la Cenco examinent la situation dans l’Est du pays Joseph Kabila».
Ce journal rapporte que la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut actuellement dans la partie Est de la RDC, plus particulièrement dans la province du Nord-Kivu, a été au centre de la rencontre de plus de deux heures de JKK, en son cabinet de travail de la Gombe, avec une délégation des évêques membres de la Conférence épiscopale nationale de Congo ( Cenco), le jeudi 20 décembre.
Le Professeur Abbé Léonard Santedi Kinkupu, secrétaire général de la CENCO, a fait savoir à la presse, au sortir de l’audience, que la chute de la ville de Goma avait placé les évêques dans la consternation, les poussant à partager les souffrances des populations de cette province, écrit le journal. C’est donc pour cette raison, a dit l’abbé Santedi, que les évêques catholiques avaient tenu une réunion extraordinaire du comité permanent de la Cenco, du 3 au 5 décembre derniers. Elle a été sanctionnée par un message adressé au peuple congolais de se lever en vue de la protection de la Patrie en danger.
Ce journal rapporte que la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut actuellement dans la partie Est de la RDC, plus particulièrement dans la province du Nord-Kivu, a été au centre de la rencontre de plus de deux heures de JKK, en son cabinet de travail de la Gombe, avec une délégation des évêques membres de la Conférence épiscopale nationale de Congo ( Cenco), le jeudi 20 décembre.
Le Professeur Abbé Léonard Santedi Kinkupu, secrétaire général de la CENCO, a fait savoir à la presse, au sortir de l’audience, que la chute de la ville de Goma avait placé les évêques dans la consternation, les poussant à partager les souffrances des populations de cette province, écrit le journal. C’est donc pour cette raison, a dit l’abbé Santedi, que les évêques catholiques avaient tenu une réunion extraordinaire du comité permanent de la Cenco, du 3 au 5 décembre derniers. Elle a été sanctionnée par un message adressé au peuple congolais de se lever en vue de la protection de la Patrie en danger.
Le lien de l’article de L’Avenir sur la CENCO avec celui du Phare sur l’UDPS apparaît si l’on veut bien se rappeler que la CENCO, même si l’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs, a joué un rôle important dans l’observation des élections, pis dans a cotestation des « résultats » officiels. Il importe donc de présenter la rencontre JKK/CENCO comme signifiant que les évêques « rentrent dans le rang » au nom de la Patrie en danger. On ne peut que constater que cela fait merveilleusement le jeu du pouvoir.
C’est peu après les élections, alors que les commentaires négatifs tombaient de partout, que JKK a brusquement décidé un retournement des alliances. De fin 2008 à fin 2011, la thèse officielle était que le Rwanda était un allié, que tous les ennuis venaient du FDLR et que Ntaganda était indispensable à la paix. Subitement, le Rwanda devenait un ennemi et il fallait arrêter Bosco Ntaganda. Cela prenait dans le sens du poil l’opinion congolaise et la communauté internationale. Mais il ne pouvait échapper à personne que cela allait rallumer la guerre, d’autant lus qu’au lieu d’arrêter Ntaganda par surprise, on annonça à grand bruit l’intention de le faire. Le bandit n’a bien sûr pas attendu les gendarmes ! Comment ne pas en retirer l’impression que le pétard qui a éclaté à Goma a été allumé volontairement et en connaissance de cause par le pouvoir, en vue, précisément, de créer la psychose d’urgence nationale dont il s’efforce, maintenant de profiter. Il lui sera maintenant facile de prétendre que « l’opposition tient le même langage que le M23.
Lubumbashi
D’après AFP, « Trois personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi lors d'une attaque d'hommes armés non identifiés près de l'aéroport de Lubumbashi, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris vendredi auprès d'un ONG locale ».
"Il y a eu une attaque ce matin, vers 02h00 (00h00 GMT) tout près de l'aéroport par un groupe qu'on n'a pas encore pu identifier. Pour l'instant, nous avons connaissance de trois morts", a déclaré à l'AFP Timothée Mbuya, de l'ONG des droits de l'Homme Justicia.
"Nos patrouilleurs se sont affrontés cette nuit avec des hommes armés non autrement identifiés. Lors des échanges de tirs, il y a eu trois morts: deux côté assaillants et un côté FARDC (Forces armées). Trois assaillants ont été capturés", a précisé un officier supérieur de l'armée.
Selon lui, pour le moment, la situation est "sous contrôle". Timothée Mbuya a confirmé l'information, indiquant que le calme était revenu dans la zone aéroportuaire. Cependant, les membres du gouvernement provincial sont en conseil de sécurité suite à cet incident, d'après un journaliste de l'AFP. "Nous sommes infiltrés depuis quelques jours par des diabos (« diables » en portugais, censés être d’ex-gendarmes katangais en exil en Angola. Il suffit de se rendre comte du temps qui s’est écoulé depuis la sécession katangaise pour s’apercevoir qu’un homme d’âge à porter les armes en 1960 serait aujourd’hui septuagénaire. Le titre de « gendarme katangais » serait-il héréditaire ? Il s’agirait en effet seln toute vraisemblance plutôt des arrière-petit-fils des gendarmes de Tshombe ! NdlR ), et ils avaient promis de nous attaquer prochainement", a pour sa part indiqué un haut responsable de l'armée au Katanga, qui reproche aux autorités d'avoir négligé cette menace.
Début août, plusieurs sources avaient affirmé que des hommes armés non identifiés avaient tué au moins deux soldats lors de l'"attaque" de l'aéroport de Lubumbashi, capitale de la riche province minière du Katanga et deuxième ville de la RDC. "Il n'y a pas eu une attaque mais plutôt des échanges de tirs entre des éléments indisciplinés de la garde républicaine", avait ensuite démenti le vice-gouverneur de la province Gilbert Yav Tshibal.
Début février 2011, un agent de sécurité avait été tué dans ce même aéroport par des rebelles présumés de la Coordination pour le référendum de l'autodétermination du Katanga (Corak), qui avaient été repoussés par les forces armées après trois heures d'affrontements.
D’après AFP, « Trois personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi lors d'une attaque d'hommes armés non identifiés près de l'aéroport de Lubumbashi, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris vendredi auprès d'un ONG locale ».
"Il y a eu une attaque ce matin, vers 02h00 (00h00 GMT) tout près de l'aéroport par un groupe qu'on n'a pas encore pu identifier. Pour l'instant, nous avons connaissance de trois morts", a déclaré à l'AFP Timothée Mbuya, de l'ONG des droits de l'Homme Justicia.
"Nos patrouilleurs se sont affrontés cette nuit avec des hommes armés non autrement identifiés. Lors des échanges de tirs, il y a eu trois morts: deux côté assaillants et un côté FARDC (Forces armées). Trois assaillants ont été capturés", a précisé un officier supérieur de l'armée.
Selon lui, pour le moment, la situation est "sous contrôle". Timothée Mbuya a confirmé l'information, indiquant que le calme était revenu dans la zone aéroportuaire. Cependant, les membres du gouvernement provincial sont en conseil de sécurité suite à cet incident, d'après un journaliste de l'AFP. "Nous sommes infiltrés depuis quelques jours par des diabos (« diables » en portugais, censés être d’ex-gendarmes katangais en exil en Angola. Il suffit de se rendre comte du temps qui s’est écoulé depuis la sécession katangaise pour s’apercevoir qu’un homme d’âge à porter les armes en 1960 serait aujourd’hui septuagénaire. Le titre de « gendarme katangais » serait-il héréditaire ? Il s’agirait en effet seln toute vraisemblance plutôt des arrière-petit-fils des gendarmes de Tshombe ! NdlR ), et ils avaient promis de nous attaquer prochainement", a pour sa part indiqué un haut responsable de l'armée au Katanga, qui reproche aux autorités d'avoir négligé cette menace.
Début août, plusieurs sources avaient affirmé que des hommes armés non identifiés avaient tué au moins deux soldats lors de l'"attaque" de l'aéroport de Lubumbashi, capitale de la riche province minière du Katanga et deuxième ville de la RDC. "Il n'y a pas eu une attaque mais plutôt des échanges de tirs entre des éléments indisciplinés de la garde républicaine", avait ensuite démenti le vice-gouverneur de la province Gilbert Yav Tshibal.
Début février 2011, un agent de sécurité avait été tué dans ce même aéroport par des rebelles présumés de la Coordination pour le référendum de l'autodétermination du Katanga (Corak), qui avaient été repoussés par les forces armées après trois heures d'affrontements.
Comme d’habitude quand il s’agit du Katanga, AFPse croit forcée d’affirmer que cette province « est régulièrement secoué par des velléités sécessionnistes depuis juillet 1960, où un de ses dirigeants politiques, Moïse Tshombé, avait proclamé son indépendance, quelques semaines après l'accession du Congo, une colonie belge, à l'indépendance le 30 juin 1960 ».
© CongoForum, le vendredi 21 décembre 2012