22/01/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum)
La perquisition lundi de la résidence et autres concessions du général Numbi est le sujet qui domine dans la presse de ce mercredi. Mais les commentaires vont aussi bon train au sujet de la mesure d’interdiction de circulation dans la commune de la Gombe à Kinshasa des bus dits « 207 ». Pour compléter le tableau, il faut y ajouter quelques propos sur les élections locales ainsi que sur les mines, plus précisément sur l’ITIE.
Numbi
Le Guide titre « Des personnes arrêtées chez Numbi ».
Le domicile à Lubumbashi et la ferme de l’ancien patron de la Police nationale congolaise (PNC) ont été perquisitionnés lundi par des militaires de la sixième Région militaire, rapporte ce journal.
D’après des sources citées par ce journal, il s’agirait d’une opération de fouille-vérification pour savoir si les caches d’armes et le centre d’entraînement de la milice « Bakata Katanga » se trouvent bel et bien dans cette grande concession où John Numbi s’est retranché depuis sa suspension en 2010.
Par ailleurs, ajoute Le Guide, « jusqu’au moment où nous mettions ce papier sous presse, John Numbi était introuvable, alors que seize personnes dont une femme ont été arrêtées dans son domicile ».
L’Objectif pour sa part considère : « John Numbi voit son sort scellé ».
Dans l’article ainsi intitulé, ce journal précise : « Le général suspendu John Numbi se trouve depuis quelques jours dans les viseurs des forces de l’ordre ».
L’ancien patron de la Police nationale a vu ses différentes résidences perquisitionnées par des policiers lourdement armés. L’incriminé est notamment accusé d’entretenir une milice au Katanga et d’être de mèche avec les instigateurs des attaques du 30 décembre contre les sites stratégiques du pays à Kinshasa, Lubumbashi et Kindu. Depuis ces allégations, John Numbi a plaidé non coupable, note ce journal.
L’Objectif rapporte par ailleurs que « le porte parole du gouvernement a donné une autre version des faits ».
Lambert Mende, dit-il, a indiqué que cette perquisition n’était pas dirigée contre le général John Numbi. Il cite le ministre de la Communication et des médias et porte parole du Gouvernement : « La perquisition n’était pas dirigée contre le général Numbi. On a découvert l’identité de la personne au moment où l’opération était en train de se dérouler ».
Le domicile à Lubumbashi et la ferme de l’ancien patron de la Police nationale congolaise (PNC) ont été perquisitionnés lundi par des militaires de la sixième Région militaire, rapporte ce journal.
D’après des sources citées par ce journal, il s’agirait d’une opération de fouille-vérification pour savoir si les caches d’armes et le centre d’entraînement de la milice « Bakata Katanga » se trouvent bel et bien dans cette grande concession où John Numbi s’est retranché depuis sa suspension en 2010.
Par ailleurs, ajoute Le Guide, « jusqu’au moment où nous mettions ce papier sous presse, John Numbi était introuvable, alors que seize personnes dont une femme ont été arrêtées dans son domicile ».
L’Objectif pour sa part considère : « John Numbi voit son sort scellé ».
Dans l’article ainsi intitulé, ce journal précise : « Le général suspendu John Numbi se trouve depuis quelques jours dans les viseurs des forces de l’ordre ».
L’ancien patron de la Police nationale a vu ses différentes résidences perquisitionnées par des policiers lourdement armés. L’incriminé est notamment accusé d’entretenir une milice au Katanga et d’être de mèche avec les instigateurs des attaques du 30 décembre contre les sites stratégiques du pays à Kinshasa, Lubumbashi et Kindu. Depuis ces allégations, John Numbi a plaidé non coupable, note ce journal.
L’Objectif rapporte par ailleurs que « le porte parole du gouvernement a donné une autre version des faits ».
Lambert Mende, dit-il, a indiqué que cette perquisition n’était pas dirigée contre le général John Numbi. Il cite le ministre de la Communication et des médias et porte parole du Gouvernement : « La perquisition n’était pas dirigée contre le général Numbi. On a découvert l’identité de la personne au moment où l’opération était en train de se dérouler ».
L’Avenir se veut rassurant et titre « Il y a eu plus de peur que de mal », en ce qui concerne cette perquisition de la résidence et autres concessions du général Numbi.
« Il y a eu plus de peur que de mal, estime-t-on, sur cette perquisition intervenue lundi dernier dans le chantier de l’ex-numéro 1 de la Police nationale congolaise (Pnc), le Général John Numbi, qui ne s’y trouvait pas lorsque les services de l’ordre sont arrivés sur le lieu pour des raisons d’enquête », écrit ce journal qui estime que « Seule, une enquête judiciaire permettra de dénicher la nature de 18 personnes retrouvées sur le lieu, ainsi que de l’arme trouvée sur place ».
« Il y a eu plus de peur que de mal, estime-t-on, sur cette perquisition intervenue lundi dernier dans le chantier de l’ex-numéro 1 de la Police nationale congolaise (Pnc), le Général John Numbi, qui ne s’y trouvait pas lorsque les services de l’ordre sont arrivés sur le lieu pour des raisons d’enquête », écrit ce journal qui estime que « Seule, une enquête judiciaire permettra de dénicher la nature de 18 personnes retrouvées sur le lieu, ainsi que de l’arme trouvée sur place ».
Elections
Radio Okapi annonce « Dans une lettre adressée aux parlementaires, le député national Martin Fayulu propose de renvoyer au-delà de 2016 l’organisation des élections locales, municipales et urbaines. Selon le député membre de l’opposition, le moment et le contexte ne sont pas favorables à l’organisation de ces élections. Il évoque des contraintes budgétaires et le risque d’explosion de conflits ethniques. Pour Martin Fayulu, l’organisation de ces élections devraient être précédée de la consolidation des institutions issues des élections de 2006 et 2011, encore fragiles selon lui, avant d’organiser les élections locales, municipales et urbaines ».
Et l’intéressé en a « remis une couche », sur le même sujet, au cours de l’émission « Dialogue entre Congolais » de cette même radio, l’une des plus écoutées du pays.
Et l’intéressé en a « remis une couche », sur le même sujet, au cours de l’émission « Dialogue entre Congolais » de cette même radio, l’une des plus écoutées du pays.
Cela peut paraître étonnant, quand on sait que Martin Fayulu appartient à l'aile la plus radicale de l'opposition qui a toujours fait des élections locales, une impérieuse nécessité d'autant que en 2006, elles n'ont pas eu lieu et on attend toujours après les législatives et présidentielles de 2011, le reste des élections, provinciales dont dépendent le Sénat, les assemblées provinciales, la nomination des gouverneurs, les élections locales ont aussi été longtemps un souhait pressant de la communauté internationale.
Il faut rappeler que les élections du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
On aurait ainsi à la veille de 2016, des institutions en partie "delegitimées" même si la constitution prévoit le maintien de celles existantes en attendant de … les renouveler ... Cet avis ne manque pas de lucidité, même s’il reste à creuser et argumenter davantage.
Il faut rappeler que les élections du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
On aurait ainsi à la veille de 2016, des institutions en partie "delegitimées" même si la constitution prévoit le maintien de celles existantes en attendant de … les renouveler ... Cet avis ne manque pas de lucidité, même s’il reste à creuser et argumenter davantage.
Autobus
Le Phare titre « 207 : les concertations continuent » au sujet de la mesure d’interdiction de circulation dans la commune de la Gombe à Kinshasa des bus dits « 207»,.
La mesure annoncée il y a une semaine par le responsable numéro un de la Police/Ville de Kinshasa et portant interdiction de la circulation des taxi-bus de type 207 à travers la commune de la Gombe est au centre des conversations des exploitants et usagers de moyen de transport en commun, signale ce journal.
Le Guide constate « Kanyama passe à la vitesse supérieure ».
Hier dans la matinée, rapporte ce journal, les Kinois se massaient nombreux au niveau de l’Upn en attente d’un probable moyen de transport pour se rendre en ville où est concentré le gros des entreprises et des services de l’Etat.
Sur le Boulevard du 30 Juin, ces « 207 » n’étaient pas très visibles. Certains Kinois ont éprouvé d’énormes difficultés pour se déplacer.
La mesure annoncée il y a une semaine par le responsable numéro un de la Police/Ville de Kinshasa et portant interdiction de la circulation des taxi-bus de type 207 à travers la commune de la Gombe est au centre des conversations des exploitants et usagers de moyen de transport en commun, signale ce journal.
Le Guide constate « Kanyama passe à la vitesse supérieure ».
Hier dans la matinée, rapporte ce journal, les Kinois se massaient nombreux au niveau de l’Upn en attente d’un probable moyen de transport pour se rendre en ville où est concentré le gros des entreprises et des services de l’Etat.
Sur le Boulevard du 30 Juin, ces « 207 » n’étaient pas très visibles. Certains Kinois ont éprouvé d’énormes difficultés pour se déplacer.
L’Avenir estime que « L’Interdiction des « 207 » perturbe la circulation à Kinshasa. La PNC gagne une bataille, pas une guerre ». Ce journal relève que la « Mesure est jugée salutaire, humanitaire mais préoccupante pour les usagers des transports en commun à Kinshasa ». C’est ce qui se dégage quelques heures après l’interdiction des Mercedes 207 de circuler au centre-ville particulièrement dans la commune de la Gombe par le commandant de la Police nationale congolaise (PNC) à Kinshasa, le général Célestin Kanyama « La population a jugée salutaire l’une des mesures prises par le Général Kanyama à la suite de différents cas d’accidents causés par cette marque de minibus dans la capitalecongolaise ». Mais, dit-il, « là ou le bat blesse cette mesure devrait être accompagnée par l’hôtel de ville (de Kinshasa), pour renforcer les charrois d’autobus qui devront desservir les périphéries de la ville ». En dépit des efforts du Gouvernement en mettant en place les réseaux de bus Transco et Transkin, (Ndlr des entreprises para étatiques de transport) et la ville avec ces engins ne servent que quelques axes jusque là en défaveur d’autres. Bref, en termes chiffrés, la mouvance des opérateurs de transports privés domine encore sur terrain.
La question qui reste pendante, dit ce jouirnal, ces mêmes chauffeurs des Mercedes 207 ont développé une mentalité qui énerve le Code de la route. Ne vont-ils pas migrer vers d’autres marques de minibus ? Le problème n’est-il pas lié à l’homme, le conducteur ? D’où, la police spéciale de roulage et l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) doivent penser à la politique de recyclage de chauffeurs de transports en commun. Ainsi, pense L’Avenir, « La PNC vient de gagner jusque là une bataille, mais pas encore la guerre contre les Mercedes 207 ».
La question qui reste pendante, dit ce jouirnal, ces mêmes chauffeurs des Mercedes 207 ont développé une mentalité qui énerve le Code de la route. Ne vont-ils pas migrer vers d’autres marques de minibus ? Le problème n’est-il pas lié à l’homme, le conducteur ? D’où, la police spéciale de roulage et l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) doivent penser à la politique de recyclage de chauffeurs de transports en commun. Ainsi, pense L’Avenir, « La PNC vient de gagner jusque là une bataille, mais pas encore la guerre contre les Mercedes 207 ».
Mines / ITIE
Hier, la revue Africa Mining Intelligence a écrit, sous le titre « KINSHASA: Vers la réintégration dans l’ITIE ».
« La RDC semble en bonne voie pour réintégrer l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), dont elle a été suspendue en avril 2013 pour "un défaut d’exhaustivité" et l’insuffisance de la "qualité des données" relatives aux paiements issus de l’exploitation des ressources naturelles en 2010. C’est ce qu'espère le gouvernement après la publication le 31 décembre du rapport sur les revenus de l’activité minière en 2011. Le rapport révèle un écart faible de 4,86 millions $ (0,5%) entre les déclarations des impôts et taxes versés par les entreprises (942,61 millions $) et les recettes perçues par l’État (947,47 millions $). Les bénéfices de 2011 ont été de 22,5% supérieures à ceux de 2010. Le plus grand contributeur est Glencore (dont les deux filiales Mutanda Mining et Kamoto Copper ont versé 288,39 millions $ et 123,02 millions $), devant Tenke Fungurume Mining, filiale de Freeport McRoran, de Lundin et de l’entreprise d’État Gécamines, avec un total de 149,08 millions $ ».
« La RDC semble en bonne voie pour réintégrer l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), dont elle a été suspendue en avril 2013 pour "un défaut d’exhaustivité" et l’insuffisance de la "qualité des données" relatives aux paiements issus de l’exploitation des ressources naturelles en 2010. C’est ce qu'espère le gouvernement après la publication le 31 décembre du rapport sur les revenus de l’activité minière en 2011. Le rapport révèle un écart faible de 4,86 millions $ (0,5%) entre les déclarations des impôts et taxes versés par les entreprises (942,61 millions $) et les recettes perçues par l’État (947,47 millions $). Les bénéfices de 2011 ont été de 22,5% supérieures à ceux de 2010. Le plus grand contributeur est Glencore (dont les deux filiales Mutanda Mining et Kamoto Copper ont versé 288,39 millions $ et 123,02 millions $), devant Tenke Fungurume Mining, filiale de Freeport McRoran, de Lundin et de l’entreprise d’État Gécamines, avec un total de 149,08 millions $ ».
Ce genre de nouvelles est en général acueilli en RDC avec satisfaction. On y voit un signe que le pays remonterait dans ‘estime de la communauté internationale et le signe avant-coureur de lendamains qui chantent. Or, l’ITIE, un truc inventé par Tony Blair (« travailliste » birannique, c'est-à-dire socio-libéro-démocrates ) contrairement aux apparences, c'est très déresponsabilisant pour les Etats "adhérents" (à l'insu de leur plein gré) et ça sert d'abord aux multinationales (et à leurs pays d'origine) pour regarder dans leurs affaires (à eux Etats "adhérents") et, accessoirement, avoir des infos sur leurs concurrents. Ce qu'il faudrait au contraire c'est que les Etats puissent regarder dans les comptes des compagnies sans qu'on leur en fasse le reproche (et puis quoi encore) et surtout sans qu'on leur demande des comptes (de quel droit ?) ; les seuls comptes qu'ils doivent rendre c'est à leur population, cela ne regarde personne d'autre. Ou bien on est pour la vraie démocratie et la transparence découle des institutions qu'on se donne ou bien on ne l'est pas et on réussira toujours à rouler le peuple dans la farine (L’ITIE n'y changera rien, au contraire). Obasandjo et son collègue du Malawi ne disent rien d'autre. La RDC ferait mieux de les écouter.