

* Contrairement à une opinion largement répandue, l’Exécutif actuel n’est ni démissionnaire, ni chargée d’expédier les affaires courantes.
Sauf modification de calendrier de dernière minute, le premier groupe de membres du Gouvernement Matata dit être déjà en congé.
Sauf modification de calendrier de dernière minute, le premier groupe de membres du Gouvernement Matata dit être déjà en congé.
En principe depuis le 15 décembre. Et, parmi eux, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo. Ainsi, Daniel Mukoko Samba, vice-premier ministre et ministre du Budget, assure-t-il l’intérim pendant les quinze jours de congé du Premier ministre.
Du 15 décembre 2013 au 15 janvier 2014, les membres du Gouvernement sont en congé. C’est ce qu’indiquait, il y a quelques semaines, le calendrier établi par le secrétaire général Bonane ya Nganzi. Mais, ils ne seront pas « hors service » tous au même moment au nom de la continuité du service de l’Etat. Ainsi, une équipe se’ retranche-t-elle des affaires de l’Etat pendant quinze jours, soit du 15 au 30 décembre 2013, et la deuxième débutera son congé du 30 décembre 2013 au 15 janvier 2014. Cela, au rythme d’une tradition expérimentée sous d’autres cieux et que l’on avait déjà eue à observer à l’époque du Premier ministre Léon Kengo wa Dondo actuellement président du Sénat.
AUGUSTIN MATATA EN CONGE, DANIEL MUKOKO ASSUME L’INTERIM
Le Gouvernement Matata est-il réellement réputé démissionnaire et chargé d’expédier les affaires courantes ? Ça dépend. Cependant, tout se passe comme si le très attendu Gouvernement de cohésion nationale, ne semble plus constituer une priorité pour le moment. Car, plus l’attente est longue, plus l’imminence d’un nouvel Exécutif semble éloigner des priorités du Raïs. Ceux qui misaient sur de grands chambardements commencent à se départir de cette idée rien qu’à voir le Gouvernement Matata continuer à gérer le pays comme si rien n’était.
C’est en vertu de cette logique que le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon est en congé depuis le dimanche 15 décembre à la tête d’une partie des ministres et vice-ministres.
Sauf changement, c’est hier que le chef du Gouvernement devrait voyager à l’étranger afin de jouir pleinement de son congé de quinze jours. Car, nul besoin de s’interroger sur ce voyage lorsqu’on sait qu’à Kinshasa, il est difficile pour un homme de son, rang de ne pas être dérangé à tout moment. Le mieux, pour éviter toutes sortes de sollicitations, en dehors des urgences, c’est de se mettre à l’abri tout en gardant des contacts utiles dans l’intérêt supérieur de la Nation face aux urgences.
En l’absence du Premier ministre Matata Ponyo, c’est le vice-Premier ministre et ministre en charge du Budget, le Pr Daniel Mukoko Samba, qui assume l’intérim jusqu’au 30 décembre 2013. Une fois le « Premier » de retour, le « vice-Premier » prendra, à son tour, son congé avec le reste des ministres et vice-ministres jusqu’au 15 janvier 2014. C’est après cette étape que l’ensemble des membres du Gouvernement reprendra du service peut-être plus frais afin d’attaquer la nouvelle année. On comprend pourquoi Augustin Matata ne semblait pas du tout chaud à une session extraordinaire du Parlement au courant du mois de janvier. Même si les parlementaires s’en tiennent au même mois.
L’EQUIPE MATATA NI DEMISSIONNAIRE, NI EXPEDIANT LES AFFAIRES COURANTES
A quand la mise sur pied du Gouvernement de cohésion nationale ? La question demeure sur toutes les lèvres. Les plus friands de ce genre de nouvelles semblaient d’ailleurs s’appuyer sur une probable démission du Premier ministre au nom de toute son équipe et du fait que le chef de l’Etat aurait pris acte. Mais, contrairement à cette thèse, le Premier ministre Matata n’a jamais démissionné. Car, si cela avait eu effectivement lieu, il y aurait des traces dans le journal officiel où, contrairement à ce qui s’observait durant une certaine période, les actes officiels ne tardent plus à être repris dans ce journal. Or, jusqu’à preuve du contraire, la démission de Matata Ponyo Mapon, n’y figure pas.
Car, précisent les observateurs, pour qu’un Gouvernement soit réputé démissionnaire et chargé d’expédier les affaires courantes, il faut un acte générateur qui pourrait être, soit la démission du Premier ministre et donc de l’ensemble de son équipe, soit une Ordonnance présidentielle mettant fin à l’existence du Gouvernement. Ce qui n’est, malheureusement ou heureusement c’est selon, le cas pour le moment. Sinon, le président sud-africain ne se serait pas rendu à Kinshasa pour un contrat de 12 milliards USD sur l’énergie électrique en RDC pour tenter de bénéficier de 4 .55 MW là où son pays devra débourser 8 milliards USD, la RDC 2 milliards USD et le montant restant réservé à la BAD.
A QUAND ALORS LE GOUVERNEMENT DE COHESION NATIONALE ?
Le Premier ministre Matata Ponyo ne devrait donc pas démissionner avec le contrat sud-africain apporté par Jacob Zuma lui-même en personne, ni avec le lancement de l’opération « Pomme orange » ayant permis d’infliger une correction définitive aux rebelles du M23, ni encore moins avec la préparation du projet de budget 2014 déposé à l’Assemblée nationale. Car, précisent les observateurs, une fois le Gouvernement démonté, la formation d’un nouvel Exécutif pourrait prendre jusqu’à trois mois. Mais, de quel Gouvernement le Raïs parlait-il alors au Congrès ? Personne, en dehors du président de la République, ne peut en parler avec précision. Entre-temps, l’attente se poursuit encore. M. M.