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Dérive dangereuse à la FEC : Albert Yuma, le gouvernement contre-attaque !

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Publié le mardi 4 février 2014 08:17
C’est visiblement une guerre larvée entre le Gouvernement et la FEC, par son président, Albert Yuma. Ce dernier, selon des sources concordantes,   aurait profité de la tribune de la cérémonie d’échange de vœux avec les partenaires nationaux et internationaux, le jeudi 30 janvier 2014, pour s’en prendre directement et indûment contre l’action du   Gouvernement.
Des experts de la primature n’ont pas digéré ce pamphlet qui, estiment-ils, est bâti sur des montages grossiers, des faux arguments et de graves contrevérités. Albert Yuma, argument-on, se serait  fait le porte-voix d’une simulation de doctrines économique et sociale assise,  malheureusement,  sur une grave méconnaissance  des mécanismes de fonctionnement de l’économie nationale et internationale, mais surtout sur une  lecture délibérément biaisée  des agrégats économiques qui exigent, pourtant,  des compétences spécifiques,  pour s’y aventurer.
De là,  à méconnaître, en outre,  les efforts du Gouvernement,  pour stabiliser le cadre macroéconomique, socle de l’émergence prônée par le Président de la République, M.  Joseph Kabila, souligne-t-on, procède d’un grave déficit dans l’appréciation des faits. Ce qui devrait plutôt pousser à une grande prudence et l’humilité,  pour se renseigner au lieu de s’engager dans une  démarche somme toute  tendancieuse et   dénuée de toute crédibilité intellectuelle. A la Primature, l’on pense que la FEC, dans le but de préserver sa crédibilité et son honneur, a l’obligation de se choisir un président qui représente ses intérêts professionnels en lieu et place d’une personnalité en quête de positionnement politique. Le Gouvernement se réserverait, indique-t-on, le droit de décider de ne plus traiter avec la FEC tant que celle-ci reste dans une trilogie politico-économique : le président de la FEC ne peut pas être,  à la fois,  acteur dans le secteur privé (FEC), dans le secteur public minier (Gécamines), et dans le secteur public monétaire (Banque centrale).
Car, estime-t-on, tant que le président de la FEC restera un agent actif et important dans des organes dirigeants des institutions publiques en mal de gouvernance, il n’a pas le droit de donner des leçons de morale et d’éthique au Gouvernement, qui réalise des performances économiques et sociales historiques reconnues tant au niveau national qu’international. Enfin, le président de la FEC, conseille-t-on, devra se rappeler qu’il y a un langage et une éthique rigoureux lorsqu’on s’adresse à un parterre des responsables de la communauté internationale et nationale. La plupart d’entre eux se sont dits « déçus » et  « scandalisés » par les contrevérités et le manque de considération envers le Gouvernement. Et,  de se demander : «Pourquoi le président de la FEC voit-il la paille dans l’œil du Gouvernement,  avant d’enlever la poutre qui est dans son œil ? »

Pour la Primature, le programme économique mis en œuvre par le Gouvernement est une émanation des promesses faites par le Chef de l’Etat au cours de sa campagne présidentielle de 2011. Ce programme  dont le Raïs assume le leadership, est basé sur la Révolution de la modernité et porte, progressivement, des fruits dans plusieurs secteurs de la vie nationale, tels que constatés par tous les observateurs nationaux et internationaux.

Désorientations

Aussi, les experts de la primature relèvent-ils les désorientations volontairement avancées par le Président de la FEC. Ils sont donc d’avis le président de la FEC est juge et partie dans la gestion des entités économiques jouant un rôle majeur dans l’économie nationale.

Comment concevoir que le même président de la FEC, assumant,  par ailleurs,  cumulativement les mandats de président du Conseil d’Administration de la Gécamines, d’Administrateur et membre du comité d’audit à la Banque centrale du Congo, ne s’est jamais illustré dans le sens d’imprimer la bonne gouvernance et une gestion rigoureuse à ces structures ? S’interrogent-ils, avant d’indiquer que ces structures sont,  pourtant,  censées jouer le rôle de premier plan dans les efforts du Gouvernement visant à mobiliser davantage des précieuses ressources pour le développement national, à stabiliser le cadre macroéconomique et à assainir le climat des affaires.

 ‘‘Nul n’ignore ce que perd le Trésor public à cause de la gestion ombrageuse de la Gécamines, et ce, en dépit de différentes périodes d’embellie des cours du cuivre et du cobalt. A la suite d’un déficit caractérisé par un manque de leadership et une mauvaise gouvernance, l’entreprise n’a jamais réussi à moderniser ses équipements et augmenter significativement sa production pour tirer les dividendes du marché international. Pourquoi le président de la FEC, président du Conseil d’Administration (PCA) de la Gécamines ne se remet-il pas en cause, par honnêteté professionnelle ?’’, s’est inquiété un proche du Premier Ministre, Augustin Matata Ponyo, sous le sceau de l’anonymat.  

Pour enfoncer le clou, ce collaborateur du Chef du Gouvernement rappelle qu’en novembre 2013, la prestigieuse fondation Carter avait saisi le Gouvernement de la République,  pour fustiger les pratiques de la Gécamines ouvrant des comptes bancaires offshore à l’Ile Maurice. Une pratique favorisant le manque de transparence, pense-t-il, et qui n’autorise nullement le président de la FEC à jouer le rôle du ‘‘donneur des  leçons’’.

Le monde entier le sait !

Dans ce dossier qui frise le manque d’éthique professionnelle, rappelle-t-on, le Gouvernement et l’ensemble de la population congolaise se sont vus privés de précieuses ressources de l’ordre de 315 millions USD, dont 225 millions USD au titre de la Facilité Elargie de Crédit octroyée par le FMI, et d’appui budgétaire de 90 millions USD de la Banque africaine de développement, du fait de l’arrêt du programme suite à la mauvaise gouvernance de la Gécamines. Et pourtant, l’exécutif central était bel et bien en programme avec le Fonds monétaire international. Bien plus, il affichait des critères respectés au plan quantitatif avec des marges confortables.

‘‘Qui du président de la FEC, du Président du Conseil d’Administration (PCA) de la Gécamines, ou de l’Administrateur de la Banque centrale va-t-il un jour rembourser ce manque à gagner à la RDC, mieux au peuple congolais ?’’, s’interroge cet expert de la Primature.

Dans cette sorte de réplique-déballage, cet expert du collège des conseillers à la primature relève que le président de la FEC est administrateur à la BCC,  depuis le 28 mars 2003. Et, entre 2003 et 2010, l’Institut d’émission a connu une des périodes les plus sombres de son histoire en ce qui concerne sa situation financière. Au cours de cette période, explicite-t-il, la Banque centrale a accumulé des déficits chroniques de ses comptes d’exploitation, vivant essentiellement des subventions du Trésor ; et privant ainsi le Gouvernement de ses moyens d’actions en faveur des millions des Congolais.

Et d’exploser en interrogations : ‘‘Pourquoi le président de la FEC n’a jamais dénoncé cette mauvaise gouvernance, alors qu’il est au Conseil d’administration et membre du comité d’audit de la Banque ? Pourquoi n’a-t-il pas fait usage de sa doctrine économique pour aider la Banque centrale du Congo à rétablir sa situation financière? Est-ce par hasard que c’est depuis février 2010 la monnaie nationale s’est stabilisée ? N’est-ce pas par une politique budgétaire rigoureuse et une impulsion de la bonne gouvernance, sous le leadership du Chef de l’Etat, que la monnaie nationale s’est engagée dans la voie de la stabilité ?’’

En tout cas,  du côté de la primature, on ne dénie pas à la FEC le droit de jouer son rôle, conformément aux objectifs qu’elle poursuit. L’on relève, cependant, qu’en tant qu’association sans but lucratif, elle se doit, dans son fonctionnement, de respecter le cadre juridique qui la régit. Elle doit se garder de devenir un créneau utilisé par certaines personnes ayant des objectifs politiques,  pour déstabiliser les institutions, en distillant dans l’opinion,  des faussetés et des contrevérités.

Baisse des prix des denrées de base

Ce défenseur acharné du PM rappelle que, malgré les efforts du Gouvernement tendant à baisser les prix des denrées de première nécessité importées, certains membres de la FEC,  jouissant de positions dominantes dans l’importation de ces dernières, ont érigé des obstacles devant cet engagement, simplement pour préserver des intérêts présents et futurs de ces membres, au détriment de la majorité des opérateurs et de la population.

La dette publique

La dette publique intérieure,  véritable cheval de Troie,  soutient-on, ne pouvait pas échapper au président de la FEC. Était-ce par souci corporatif ou un simple artifice pour prêcher pour sa propre paroisse ? Sans s’y attarder, les multiples chapeaux portés par le président de la FEC peuvent bien justifier cela.

De l’avis de la primature, contrairement à ce que soutient le président de la FEC, il n’existe pas une relation de cause à effet entre le paiement de la dette intérieure et le remboursement de la TVA d’une part, et la hausse des prix et de la dépréciation monétaire d’autre part. La dette intérieure peut être payée, même à plus de 30%, dans un environnement de stabilité de cadre macroéconomique. Il en est de même pour le remboursement de la TVA qui doit se faire conformément aux exigences des équilibres macroéconomiques. Le niveau des crédits TVA est expliqué par le dispositif légal qui le plafonne à un niveau donné, et non par l’absence des disponibilités comme le renseigne la position du compte TVA remboursable.

Mais,  à ce sujet, le Gouvernement fait remarquer que la dette publique intérieure est composée de nombreuses créances sans contrepartie ; ce qui exige prudence et rigueur pour leur traitement. Toutefois, le Gouvernement ne peut se déroger de ses engagements dans un élan de continuité de l’Etat, conformément à la volonté clairement exprimée par le Chef de l’Etat.

Par ailleurs, il apparaît absurde de soutenir que l’activité économique réelle a baissé de 30%, alors que l’indicateur de mesure approprié dans le monde entier qui est le taux de croissance économique indique que l’activité économique du pays s’est accrue de 8,5%.

Jusqu’à ce jour, la théorie économique n’a pas été modifiée.

Assainissement de la capitale

‘‘Pendant que tous les congolais et les étrangers qui visitent la ville de Kinshasa apprécient l’effort d’assainissement de la capitale, qui donne du travail à des milliers de congolais moins nantis, il est étonnant de voir que le président de la FEC dénonce l’affectation des fonds utilisés à cet effet. Nous voudrions rassurer la communauté nationale que le processus de sélection des ONG qui s’occupent de la propreté s’est fait de manière transparente, sans collusion, et que tous les fonds décaissés sont utilisés de manière rationnelle’’, a déclaré cet autre expert de la primature.

Le BCECO

Selon le Gouvernement, l’architecture légale en matière de passation des  marchés publics n’interdit pas au BCECO, organe technique de l’Etat congolais, de passer des marchés. Plusieurs autres structures analogues, épargnées par le président de la FEC pour des raisons subjectives évidentes, le font. L’ARMP et la DGCMP qui sont des organes de régulation n’ont pas mandat de passer des marchés en faveur des services publics, mais plutôt de servir de glissière de sécurité aux cellules techniques placées dans les différents organes publics.

L’ARMP est une structure sous tutelle de la Primature qui se distingue par la mauvaise gouvernance. Pourquoi le président de la FEC ne peut il pas dénoncer les dérives de gestion de cette institution connues de tout le monde, y compris de partenaires extérieurs ? S’interroge-t-on.

S’agissant de la DGCMP, cette institution travaille en étroite collaboration avec le BCECO pour la conclusion des marchés sanctionnés par la non objection de cette direction publique. Ici, l’on croit savoir que le président de la FEC est gêné par la rigueur et la transparence du BCECO.

 ‘‘Doit-on lire la hargne  contre le BCECO par les anciennes sollicitations du président de la FEC visant à biaiser les décisions d’attribution des marchés, alors repoussées par les animateurs de la structure?

Si le BCECO avait répondu favorablement à ses sollicitations, le président de la FEC se serait-il comporté de la même manière aujourd’hui ?’’, s’interroge-t-on.

Pour l’entourage du PM Matata, le président de la FEC aurait du consulter des experts, pourtant disponibles, pour se renseigner de la relation entre les Ressources IADM (Initiative pour l'Allégement de la Dette Multilatérale) et la création monétaire.

L'utilisation des ressources IADM, instruit-on, ne donne pas lieu à une création monétaire laquelle suppose au préalable la transformation en monnaie d'un élément de l'actif bancaire ou contrepartie de l'offre de monnaie. Il est connu que seules la Banque centrale et les banques commerciales créent de la monnaie à l’occasion de l’achat des devises, de l’octroi des avances à l’Etat et de l’octroi des crédits à l’économie. Les opérations IADM n’apparaissent pas dans les trois cas. Les ressources IADM font partie des dépôts de l’Etat. Ce sont des avoirs au même titre que n’importe quel avoir.

En cas d'utilisation des ressources IADM, les dépôts de l'Etat baissent au profit, soit d'une augmentation des avoirs libres des banques ou de billets et pièces en circulation. Les créances brutes sur l'Etat restent inchangées mais le crédit net à l'Etat augmente du fait de la baisse des dépôts. Le montant du bilan monétaire augmente. Il s'agit d'une augmentation de la liquidité résultant de la baisse des dépôts. Contrairement à la création monétaire où il n'existe pas de contrepartie réelle à l'actif, dans le cas des ressources IADM ou de l'appui budgétaire, la contrepartie est constituée de l'amélioration de la position des avoirs extérieurs nets. La marge de manœuvre de la Banque Centrale, en cas d'intervention sur le marché s'élargit.

La Pros.

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