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Loi d’amnistie : Aubin Minaku concilie Majorité et Opposition autour d’un même enjeu

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Le processus de la cohésion nationale a atteint un tournant décisif en République démocratique du Congo avec l’adoption mardi 04 février dernier à l’Assemblée nationale, de la loi portant amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques.
altIl a fallu pour Aubin Minaku beaucoup de tact et un sens élevé de patriotisme pour réussir à concilier, après plusieurs jours de débat et de tractations, opposition et majorité autour d’un même enjeu : pardonner et vivre ensemble. La nation satisfaite, la communauté internationale applaudit.

Le bilan de la session extraordinaire de janvier 2014 a été largement positif, car toutes les matières inscrites dans l’acte de sa convocation ont été épuisées, a déclaré un député de l’Opposition. Même point de vue pour un autre de la majorité qui soutient que la session a permis à la nation de se doter d’une loi budgétaire pour 2014 et d’une loi d’amnistie essentielle pour la paix en RDC.

En effet, la loi d’amnistie permettra aux milliers de condamnés à mort et prisonniers politiques de recouvrer, grâce au pardon obtenu de Joseph Kabila, leur liberté et de participer à la reconstruction dans une nation qui vibre au rythme de la cohésion.

Du tact et du patriotisme

Comme il fallait s’y attendre, il a fallu plusieurs semaines de débat à la chambre des élus du peuple pour voir cette loi adoptée. Arrivé du gouvernement avec une période limitée à quatre ans soit de 2009 à 2013, le .projet de loi sur l’amnistie a suscité de nombreuses dissensions parmi les députés nationaux. Cette période rendait la loi d’amnistie, selon les bonzes de l’opposition, une loi destinée aux seuls détenus politiques et seigneurs de guerre de l’Est. 

Or, d’autres coins du pays ont connu aussi des déchirures et des tentatives de déstabilisation fomentées par des fils du pays. C’est les cas de Bundu dia Kongo au Bas-Congo, des Enyele à l’Equateur, du Général Munene, des miliciens du MLC...


Déjà à l’étape du Sénat, la date de l’amnistie avait été fixée au mois de janvier 2003.
Mais face à la majorité présidentielle qui voulait s’inscrire dans la logique du gouvernement, l’opposition avait décidé de claquer la porte de l’hémicycle. Mais au regard des enjeux et de la portée politique de la loi d’amnistie, le président de l’Assemblée nationale a fait montre d’un sens de nationalisme et de patriotisme très élevé pour sauver la baraque de la cohésion nationale.

Il a aussitôt amorcé des concertations à huis clos avec les présidents des groupes parlementaires pour enfin parvenir à un compromis entre majorité et opposition.

A la suite des discussions avec ses interlocuteurs, Aubin Minaku a obtenu des élus du peuple tant de la majorité et de l’opposition que le projet de loi portant amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques, couvre la période allant du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2013. Cette loi inclut d’auteurs des faits amnistiables comme les Enyele, les hommes de Munene, les adeptes de Bundu dia Kongo, etc. Conséquence, la loi a été adoptée sur fonds de satisfaction générale tant du côté des députés de l’opposition que de la majorité présidentielle.

Suivant de près l’évolution des débats, la communauté internationale n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction et de féliciter le président de l’Assemblée nationale pour la sagesse dont il a fait montre au cours de la session extraordinaire afin d’aboutir à l’adoption de la loi sur l’amnistie ainsi que d’autres.

Moisson abondante

Il faut signaler en outre que la session extraordinaire du 06 janvier dernier est un pari gagné pour le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. Jonché de plusieurs couacs, personne ne lui donnait la chance de réaliser ses objectifs.

En un mois de travail, les députés n’ont pas dormi sur leurs lauriers. Sous l’impulsion de l’élu d’Idiofa, les députés nationaux ont examiné et adopté sept projets de loi, notamment le projet de loi budgétaire 2014, le projet de loi portant amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques, le projet de loi de reddition des comptes du budget du pouvoir central, le projet de loi relatif au secteur de l’électricité, le projet de loi portant organisation et fonctionnement de l’enseignement national, le projet de loi relatif à la conservation de la nature, du projet de loi portant régime fiscal, douanier, parafiscal, des recettes non fiscales et de change applicables aux conventions de collaboration et aux projets de coopération. 

A l’examen et adoption de ces sept projets de lois qui permettront au gouvernement de bien faire son travail, les élus du peuple ont eu l’occasion de décortiquer la feuille de route électorale présentée par le président de la Commission électorale indépendante à titre d’information. Contrairement aux sessions antérieures, la session extraordinaire du 06 janvier 2014 a été émaillée de plusieurs couacs mais transcendés par les députés nationaux, toute tendance.

Le processus de la cohésion nationale a atteint un tournant décisif en République démocratique du Congo avec l’adoption, mardi 04 février dernier à l’Assemblée nationale, de la loi portant amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques.

Il a fallu pour Aubin Minaku beaucoup de tact et un sens élevé de patriotisme pour réussir à concilier, après plusieurs jours de débat et de tractations, opposition et majorité autour d’un même enjeu : pardonner et vivre ensemble. La nation satisfaite, la communauté internationale applaudit.


Martinez Ngyaluka/La Référence Plus

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