Kinshasa, 12/02/2014 / Politique
Face au suspens qui perdure sur la formation du gouvernement de cohésion nationale que le président de la république avait annoncé et promis à l’issue des concertations nationales, les observateurs perspicaces relancent les supputations sur la date de sa formation pronostiquée maintenant pour cette fin du mois de février

Une promesse à la base du climat de décrispation dans les rangs de l’opposition, rassurée de consoler ses rêves de prendre part dans la gestion de la richesse nationale. A cela se greffe une forte altercation sournoise, mais féroce entre ces quémandeurs de postes ministériels agglutinés à la brèche « cohésion nationale » leur ouverte par les troubles à l’Est du pays. La lutte est âpre, renseigne-t-on, parmi les personnalités aussi tonitruantes que Joseph Olenghankoy et paranoïaques, à l’instar de Gilbert Kiakwama, qui piloterait l’opération « d’accréditation » des candidatures de l’opposition.
Dans le sillage d’aucuns ne s’empêcheraient de clamer haut et fort qu’après une décennie de chômage, ils ne sauraient louper l’opportunité qui leur est offerte. C’est là justement qu’il faut rechercher les raisons de toute l’agitation observée ces derniers temps dans cette famille politique, et dont l’épilogue est certainement la rencontre avec le chef de l’Etat.
Selon les mêmes indiscrétions, le clan Kengo serait le plus grand bénéficiaire de ce deal politique, en raison du refus opposé à l’offre par les radicaux en quête du ciel. Le président de la chambre haute du Parlement congolais est réputé pour sa flexibilité - ce qu’il qualifie lui-même « d’homme d’Etat »- depuis l’époque du Maréchal Mobutu, Léon Kengo manipule allègrement l’art du compromis, de la concession mutuelle, de la patience.
Là se ressource le secret de son ascension en silence, comme il est prédit dans les prochains instants, le retour en force du clan Kengo, de grande réputation par le passé. La moisson sera plus abondante encore lorsqu’il a entendu que la cohésion nationale affecte également le portefeuille public, exposé au changement des gestionnaires. Cocktail apprêté par les membres de toutes les deux familles politiques.
La République
Nicok