Savez-vous pourquoi Lambert Mende et la Kabilie trouvent à redire sur le meeting de Vital Kamerhe, à Goma au point de qualifier ce meeting de message sans contenu politique ?
La raison se trouve ailleurs. Brisons la glace, allons localiser les motivations de ces critiques. Pour tout comprendre, il suffit de se rappeler « Le loup et l’agneau » de Jean La Fontaine : si ce n’est pas toi, ce sont tes parents…tes arrières…les tiens »
En autorisant le Président de l’UNC de se rendre à l’Est du pays pour sa caravane de paix, le pouvoir l’attendait au tournant. Tout devait donc se jouer dans une sorte d’attrape-nigaud. Qui consisterait à quoi ?
Le face à face avec les foules, l’euphorie qui en résulterait entrainerait Vital Kamerhe, pensait le pouvoir, au dérapage verbal. Nous avons frais à l’esprit ce qu’est advenu Etienne Tshisekedi, ce tollé de la communauté internationale. Du passage à Kisangani lors des présidentielles E. Tshisekedi ( selon une interprétation que l’on se faisait de son discours) a été accusé l’accusait de se proclamer prématurément Président de la République ordonnant ainsi la libération de tous les prisonniers du pays.
Aussi, le passage de Vital Kamerhe à l’est du pays devait être mis à profit pour suivre, trier, analyser, peser au milligramme près les propos que ce dernier tiendrait pour lui faire allonger la série noire : affaire Wivine Moleka, délogement, débarquement et, cette-fois-ci ce que l’on qualifierait d’incitation à la haine, à l’insrrection ainsi la boucle serait bouclée.
Malheureusement pour eux, à malin, malin et demi dit-on. En bon S’hi, Vital Kamerhe a su déjouer le piège. L’essentiel pour lui étant de rendre visite de confort aux populations meurtries par une succession de rébellion. Sa présence physique était en soi plus significative que n’importe quel message, politique à la Mende soit-il.
Celui que le régime en place craint comme la peste n’est pas tombé dans ce minable piège. Sa prestation dans le Nord-Kivu se voulait équilibriste. Honteux, confus, déçu, le pouvoir changera le fusil d’épaule : interdire le meeting à la place préalablement prévue et hop ! Tirs à balles réelles sur le cortège. Bilan : plusieurs blessés graves, des morts que le pouvoir se force à taire dont nous détenons des photos. Par miracle, la personne visée, Vital Kamerhe, en sortira indemne.
Tout de même le pouvoir se féliciter de voir se former un noir du monde contrastant, du coup, avec le passage ridicule du « RAÏS » dans cette partie du territoire nationale en dépit de ses prétentions de les avoir libérer du M23. Ils ne sont pas idiots nos sœurs et frères du Nord et Sud Kivu. Ils ont leur lecture de la défaite du M23 et, suivie de la mort du Colonel Mamadou Ndala.
Si lee noir du monde a été empêché de se produire. Le judas Iscariote a un nom : Chishambo, gouverneur de la province.
Vital Kamerhe n’avait pas un message politique, clame Lambert Mende Omalanga. Que diantre !
Qu’est-ce un message à contenu politique ? Existerait-il un lexique des messages politiques, une encyclopédie des thématiques politiques ? A mon avis non. Tout est relatif selon que tel discours est tenu par tel homme ou tel autre, qu’il provienne d’un politicien ou d’un non politicien.
Tenez : lorsque un étudiant déclare évoluer dans les conditions sociales déplorables. Ces propos relèvent du mécontentement d’un étudiant, un citoyen. L’observation est à ce niveau des propos sont d’ordre sociologique.
Cependant, que l' homme politique, l' opposant répercutent les mêmes propos tenus par l’étudiant, les choses prendront vite la coloration politique. La reprise de ce discours d'étudiant par un pasteur, un prêtre durant la messe prendrait la couleur religieuse. Oui, diront les fidèles, notre pasteur (notre abbé) ayant fait telle révélation, il nous incombe de placer les lamentations des étudiants dans « le ma bondeli » les prières.
Bref : tout propos d’un leader politique, tenu en public constitue le propos, le message à contenu politique réel.
Au la lumière de ce qui précède, il est aisé de ranger dans la suite continue des épisodes, pouvoir contre Kamerhe soit : procès de la honte, Moleka Wivine, à occupation irrégulière du logement ; de l’occupation irrégulière du logement durant sept ans aux multiples débarquements à l’aéroport ; de la série des débarquements pour défaut de formalité aéroportuaire, insolvabilité de la compagnie aérienne ou faute des moyens ( selon Francis Kalombo) à ( le piège déjoué) l' incitation à la haine ou tentative de soulèvement.
Mentez, mentez, Messieurs-dames du régime décadrant, il en restera toujours quelque chose.
Pour autant, ce qui est certain : Vital Kamerhe voit sa cote de confiance atteindre le sommet. Depuis les dernières semaines, les adhésions à l’UNC connaissent leur point de pic.
Awazi Kasele