Quantcast
Channel: Une nouvelle Afrique voit jour
Viewing all articles
Browse latest Browse all 7879

KAMHERE: ‘’J'AI MENTI EN 2006"

$
0
0


par Fungula Fumu Ngondji lemaniKongo

Vital Kamhere est en pleine campagne présidentielle en ce mois de février 2014. Comme en 2006, il est convaincu que personne ne pourra l'arrêter. Et il peut avoir raison! C'est la troisième fois que Kamhere vise le sommet du pouvoir de la Banana république du Congo. La première fois, c'était en 2006. Il avait proclamé sa victoire avant même que la campagne soit ouverte en déclarant: "J'ai choisi Joseph Kabila", titre d'un livre (pourquoi j'ai choisi joseph kabila) qu'il a publié pour imposer Kabange Kanambe Hypolithe à la présidence de la république de la Banana république du Congo. Personne n'avait osé le contredire ou même l'interpeller. Les intellectuels Congolais qu’il connait si bien s'étaient alignés derrière lui, moyennant quelques billets verts et ont porté au pouvoir celui que Kamhere avait, seul, choisi.

En 2011, Kamhere avait, comme toujours, commencé très tôt sa campagne présidentielle par un tour dans les pays occidentaux: USA, Canada, France, Belgique pour obtenir la bénédiction des "propriétaires" de la Banana république du Congo. Comment se fait-il que cet homme en qui le Magazine Jeune Afrique a trouvé le génie d'un politicien visionnaire n'a pu recueillir que 4% - semble-t-il - du suffrage aux élections de novembre 2011? Nous reviendrons à cela. Commençons d'abord par faire connaissance avec le sieur...

Vital Kamhere     

Dans un article en Anglais intitulé: <<DRC – Meet the Candidate: Vital Kamerhe, UNC>>
(Faites connaissance avec le candidat Vital Kamhere)', publié en septembre 2011 sur le website Dizolele, l'auteur, Mvemba Dizolele, écrit: 

Bon chic, bon genre, Vital Kamhere prends soin de sa personne autant qu'il pese ses mots. A 51 ans, il est grand assez de s'identifier avec les électeurs murs mais pas trop vieux non plus, pour les jeunes électeurs. Parlant aisément les cinq langues nationales congolaises, il est charmant et attire une audience diversifiée. Il est également à l'aise avec le public au pays, en RDC qu'avec celui, plus critique, de la diaspora congolaise à l'étranger. 

Avant de nous étendre davantage sur la personnalité de Kamhere, laissez-moi dire quelques mots sur les hommes politiques de mon pays. Je suis entré dans la presse avant l'âge de 20 ans.
L'une des règles cardinales que j'ai apprise au cours de ma vie professionnelle est de ne jamais publier un "papier" sans avoir pris le temps de bien me documenter. Par la recherche, l'investigation, l'interview. C'est ainsi que pendant toute ma vie je dévore des livres et saisit toute occasion de connaitre et me familiariser avec quiconque j'entre en contact.
Comme reporter au sein des différents organes de presse ou j'ai collaboré avant mon exil, je peux prétendre avoir connu de pres tous ceux qui ont joué un rôle important quelconque dans mon pays.

Je n'ai malheureusement pas connu Vital Kamhere ou Kabange Kanambe Mutwale alias Commandant Hypolithe ni encore moins toutes ces grosses tetes qui font la pluie et le beau temps aujourd'hui dans la Banana république du Congo. C'est bien explicable d'ailleurs. Certains d'entre eux n'étaient même pas encore nés ou portaient encore des "diapers"(couches). A une seule exception. J'ai bien connu le jeune Olivier Kamitatu parce que son père était parmi les ainés de ma région que je fréquentais régulièrement.

Les paroles s'envolent mais les écrits restent

Mvemba Dizolele que j'ai cité plus haut nous renseigne que Kamhere a été l'architecte de la
victoire de Joseph Kabila aux élections de 2006 et son bras-droit depuis. Mais maintenant qu'il n'est plus le "chouchou" et cherche à prendre le poste de son ancien patron, Kamhere se retrouve dans la position d'un défenseur, préoccupé à expliquer aux électeurs pourquoi ce changement des sentiments d'amour qu'il professait tant envers son ancien patron. Faut-il croire que Joseph Kabila  n'est nullement le fils de M'Zee Laurent-Desire Kabila ou l'homme providentiel qu'il a décrit dans son livre? Le Français, une langue faite pour la polémique, disait un de mes anciens rédacteurs en chef, est aussi bonne pour surprendre les ambitieux démesurés du genre Kamhere, qui aurait déjà avoué à Matadi, « j’ai menti à propos de Joseph Kabila.. ». Ces ambitieux démesurés sont souvent pris avec leur bouche ouverte. C'est ce qu'il faut comprendre
par les paroles s'envolent mais les
écrits restent.

En politique, disent les vieux-loups, les erreurs sont souvent fatales surtout si on à affaire à un partenaire puissant avec lequel on a partagé certains secrets. Kamhere, certainement, en a partagé tant avec le soi-disant Joseph Kabila.

On raconte, entre autre, qu'étant venu au Congo à l'âge adolescent, les agents des services secrets Rwandais que dirigeait Paul Kagame, alors refugié en Ouganda, apprendront que ce jeune Rwandais était bien intégré dans la société congolaise et pouvait se faire passer sans le moindre soupçon comme un enfant du pays, surtout qu'il maniait aisément toutes les quatre langues nationales congolaises sans cet accent  prononcé Hutu ou Tutsi sur le "L". Ce qui donne le son "R" chez le Rwandais parlant Français.
A tell point qu'il dira: "RE CONGORAIS" au lieu de "LE CONGOLAIS". 

Reconnu "exceptionnel officier des services d'Intelligence" par ces formateurs de l'Académie militaire Américaine au cours de sa formation, Paul Kagame, déjà avant même qu'il devienne le chef des services de sécurité de l'Ouganda sous le pouvoir de Museveni était très apprécié dans les rangs des officiels militaires des USA qui, jusqu'a présent l'utilisent. Sa grande distinction vient du fait qu'il a assimilé toutes les techniques d'infiltration pratiquées par la Gestapo, forces spécialisées dans les opérations criminelles de l'Allemagne d'Hitler. Même les officiers américains étaient mystifiés par la maitrise de ce "bony guy" (squellettique) - comme on l'avait surnommé - pendant son séjour à l'académie militaire dans l’état de Maryland. C'est cette maitrise de soi
et des techniques militaires qui ont permis à Kagame de faire trembler quiconque entre en sa présence. Cette maitrise lui assure également le respect des
puissants partenaires avec lesquels il coopère.

Homme de rigueur, il choisit personnellement ceux qui l'entourent et ceux chargés de ses missions criminelles. Il ne laisse rien au hasard. C'est de cette façon, raconte-t-on, qu'il a pu préparer tous ceux qui allaient jouer un rôle quelconque dans le Rwanda sous le pouvoir de l'Intenational Tutsi Power (ITP), qui est l'équivalent du cabinet d'Hitler sous le Nazi en Allemagne. L'occupation du Congo (RDC) ou de tout autre pays limitrophe au Rwanda n'est pas une improvisation à la manière des Congolais, contrairement à ce que les intellectuels naïfs de chez nous croient.

Bisengimana Rwema, Kengo wa Dondo, l'avocat Azarias Ruberwa, Bugera, Vital Kamhere, Kabange Kananmbe ou Nkunda Batware et tous les Tutsi, Hutu ou autres originaires du Rwanda ou du Burundi qui occupent des positions au sein des institutions congolaises de la police, de l'armée, de la sécurité, le parlement, les provinces, les banques, les sociétés parastatales font partie d'un programme bien pensé et méthodiquement exécuté depuis des décennies non seulement par Kagame, mais plutôt par un groupe d'hommes intelligents et déterminés qui continueront à agir même si Kagamé n’était plus au pouvoir. 

Parmi les Congolais qui ont entouré Mobutu pendant ses 37 ans de dictature, quelques uns parmi les plus avertis, surtout ceux qui travaillaient dans les missions
diplomatiques et les services secrets ont eu des soupçons sur le double jeu des Rwandais. Mais étant tous sous surveillance des hommes de Bisengimana et Kengo implantés à tous les niveaux, quiconque osait la moindre interrogation sur la conduite d'un de leurs hommes était immédiatement éliminé ou acheté soit à coup de millions de dollars, soit par le mariage/concubinage avec une belle femme rwandaise.

Ce que notre frère Ngbwanda de l’Apareco dénonce aujourd'hui se faisait déjà sous Mobutu. Lui-même, en sa qualité de Terminateur connait bien combien de femmes Rwandaises ont été offertes sur un plateau d'or à Mobutu et à tous les « Bana Equateur Mambenga » par leurs "Mukala" (hommes de main) selon l'expression des Kinois. S’était-il jamais demandé qui avait recruté ces belles rwandaises?

Pourquoi l'intellectuel Congolais est si facile à corrompre?

Pendant 30 ans de ma vie, j'étais lié avec un groupe de camarades depuis les années 70 à Kinshasa. La plupart étaient des étudiants au Campus et autres instituts supérieurs de la capitale. Nous avons commencé un débat autour de deux questions que tout être humain digne de ce nom doit se poser: "Qui suis-je et pourquoi suis-je dans ce monde?". C'était le début du Processus de la Transformation Individuelle (PTI), que je présente dans mon livre "Les Martyres Tata Simon Kimbangu et Patrice E. Lumumba", actuellement sur le marché du livre.
Partant de la question posée plus haut, nous nous sommes demandés, après de longues recherches, comment, Lumumba -
qui n'avait pas de diplôme universitaire, s'était-il imposé dans notre pays et à travers le monde, comme le politicien congolais incorruptible  et inflexible dans ses convictions et sa dévotion à son peuple, à tel enseigne que les puissances étrangères, a bout de souffle, devaient l'assassiner  pour s'assurer le contrôle des nombreuses richesses de notre pays?

La réponse à cette questions est la suivante: seul un homme qui connait réellement qui il/elle est et quelles sont ses potentialités morales, intellectuelles et spirituelles est capable de maitriser le pouvoir de déterminer son destin. Un tel homme ou femme ne peut jamais être corrompu(e). Et c'est exactement ce que le Grand Prophète Kongolais Africain, Tata Simon Kimbangu nous enseigne quand il annonce la venue de "Nkwa Tulendo" (le roi divin) qui viendra avec le Kinzambi (pouvoir
spirituel), Kimazaya (pouvoir scientifique) et le Kimayalu (pouvoir politique et économique).

 Contrairement à ce que certains intellectuels naïfs croient, le roi divin dont parle le prophète n'est pas un ange qui viendra du ciel pour transformer le Kongolais en être exceptionnel capable de bâtir un Kongo nouveau. Le prophète parle plutôt de vous et moi qui devons nous transformer individuellement avant de transformer la nation kongolaise toute entière.

Quid des plans d'occupation et de balkanisation du Congo?

L'homme étant imparfait, rien de ce qu'il conçoit ne peut être parfait. Même les plus grands génies du monde ont commis des
bourdes. Mon père, Fungula Fumu Ngondji, qui ne savait ni lire ni écrire mais était reconnu par son peuple comme étant un grand chef, aimé et respecté me disait, quand j'étais un gamin: "N'ayez jamais peur de rien. Soyez prudent et attentif à tout.
Vous serez ainsi capable de déterminer ce qui peut vous arriver."

Le drame de notre pays, c'est que la majorité de nos soi-disant intellectuels ne sont pas attentifs et ne sont, ainsi, pas capables de déterminer ce qui peut nous arriver.
Bisengemana Rwema est resté auprès de Mobutu plusieurs décennies et a préparé le terrain pour Kabange Kanambe Mutwale alias Commandant Hypolithe, alias Joseph Kabila. Ce dernier règne depuis plus de dix ans et prépare le terrain pour Kengo wa Dondo, Azarias Ruberwa ou encore Vital
Kamhere. Notre frère Ngbwanda et tous ses agents Terminateurs se rendent compte seulement maintenant que nous sommes devenus des sujets Rwandais! N'est-ce pas malheureux?

Mon père disait encore à tous ses enfants que celui qui vit dans la peur est un cadavre vivant. Soyez plutôt prêt à confronter le danger avec maitrise. Même le lion fuira devant un homme froid et calme avec son arme
cache derrière lui, concluait ce sage africain. Le peuple Congolais a déjà prouvé aux Belges ce dont il est capable, le 4 janvier 1959 à Kinshasa, même si ses
intellectuels ne le savent pas. Que les Rwandais ne se fassent donc pas trop d'illusions!

Viewing all articles
Browse latest Browse all 7879