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Primature : les évêques dans la course ?

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Les milieux ecclésiastiques RD-congolais, préoccupé par l’amélioration des conditions socio-économiques des populations, se seraient résolus de proposer au Président de la République Joseph Kabila un candidat issu de leurs rangs pour briguer le mandat du chef du gouvernement de cohésion nationale, apprend-on.
La bataille pour diriger le futur gouvernement de cohésion nationale se poursuit. Joseph Kabila Kabange, Président de la République, serait amené à opérer son choix entre reconduire le Premier ministre Matata, ou lui trouver un successeur issu de la Majorité présidentielle et/ou de l’Opposition politique. L’offre étant alléchante, elle intéresserait désormais tous les leaders d’opinion. Les évêques seraient, eux aussi, dans la course. «La gestion du pays est une affaire de nous tous. Elle n’est pas seulement une chasse gardée des politiciens. Bien sûr que notre Constitution stipule entre autres que le Premier ministre doit être issu de la majorité parlementaire. Mais lorsqu’il y a des problèmes qui bloquent la bonne marche du pays, on peut s ‘en passer de cette disposition pour désigner un Premier ministre rassembleur qui ne soit absolument pas présenté par la majorité au pouvoir », souligne une source proche des confessions religieuses.
 
Le fauteuil Premier ministre, celui-là même qui partage la gestion du pays avec le Chef de l’Etat, fait l’objet de plusieurs convoitises. Jusque-là, ce poste était réservé à la Majorité présidentielle –MP. Mais depuis la tenue des Concertations nationales et au nom de la cohésion nationale prêchée à l’issue de cette rencontre nationale, tout le monde envie ce poste du Premier ministre. C’est l’Opposition politique qui s’est manifestée avant même la tenue de ce forum national pour annoncer qu’il y aura, à l’issue de Concertations nationales, un nouveau gouvernement. L’annonce a été faite par Léon Kengo wa Dondo, se proclamant à cet effet, autorité morale de l’Opposition. Cette annonce avait créé un malaise au sein de la MP. Du coup, les ténors de la MP ont commencé à faire des coups bas. Pourtant, Augustin Matata Ponyo, actuel Premier ministre, est issu de PPRD, parti phare de la MP.
Matata partira ou partira pas ? La question reste posée. Le dernier sondage publié par l’Institut Les Points crédite Matata de 51% pour diriger le futur gouvernement, très loin devant Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale, crédité de 6% de vote. Le président du Sénat et co-président des Concertations nationales, autorité morale de l’Opposition républicaine, la dernière coalition en date dans ce regroupement politique. Léon Kengo wa Dondo, occupe la troisième position avec 3%. Membre du Cabinet Matata en charge du Budget et co-initiateur de la bancarisation de la paie des salaires des fonctionnaires de l’Etat, Daniel Mukoko Samba, issu du PALU, n’est crédité que de 1% d’intentions de vote. Selon ce sondage réalisé à Kinshasa, Matata reste le favori pour former le futur gouvernement.
Du côté de l’opposition plurielle, notamment opposition parlementaire, celle extra-parlementaire, l’opposition républicaine et celle scientifique, chaque branche de ladite opposition, au nom de la cohésion nationale, chercherait à occuper ce poste de Premier ministre. Une façon de cohabiter avec la Majorité présidentielle dans ce que l’on a qualifié de la démocratie consensuelle lors des Concertations nationales. C’est la course à la primature qui est relancée.
Pendant que les sociétaires de la MP n’ont pas encore dit leur dernier mot et cherchent à tout prix à conserver le fauteuil de Premier ministre, voilà que les confessions religieuses entrent dans la danse, les chefs des confessions religieuses auraient entamé des consultations secrètes pour proposer un candidat Premier ministre au Chef de l’Etat. Ces derniers seraient préoccupés par la cohésion nationale et la cohabitation entre toutes les couches de la nation.
« La gestion du pays est une affaire de nous tous. Elle n’est pas seulement une chasse gardée des politiciens. Bien sûr que notre Constitution stipule entre autres que le Premier ministre doit être issu de la majorité parlementaire. Mais lorsqu’il y a des problèmes qui bloquent la bonne marche du pays, on peut s’en passer de cette disposition pour désigner un Premier ministre rassembleur qui ne soit absolument pas présenté par la majorité au pouvoir », note une source de confessions religieuses. Cette même source indique que pendant la période du vent de la perestroïka dans les années 1990, plusieurs pays africains ayant organisé des Conférences nationales ont fait appel aux chefs d’Eglise pour amener la population aux élections.
Pendant la transition en RD-Congo de 2004 à 2006, lorsque les délégués des confessions religieuses avaient occupé des postes à la tête du Sénat, de la Commission Vérité et réconciliation, à la Commission électorale indépendante et autres, il y a eu moins de problèmes que lorsqu’à l’issue des élections présidentielle, législatives, sénatoriales et provinciales, les politiciens ont raflé tous les postes de commandent. Aujourd’hui, avec la bonne moralité et l’abnégation des hommes de Dieu, un évêque nommé Premier ministre aura la compassion pour les populations RD-congolaises qui croupissent dans la misère et ne sera pas préoccupé par l’enrichissement illicite », ajoute cet homme de Dieu sous couvert d’anonymat. Pas totalement vrai parce que la Commission Vérité et Réconciliation aura été inefficace.
Reste que les confessions religieuses devraient se mettraient d’accord sur un nom. Ce qui n’est pas évident au regard de la guerre d’influence qui sévit au sein du mouvement religieux.
Reste que dans ce pays, un évêque n’a jamais accédé à la tête de l’Exécutif dans ce pays. Comme aucune confession religieuse n’a daigné donner une position officielle.
 
Reste que les sociétaires de la MP tout comme de l’Opposition ne désarment pas. Reste que des arguments objectifs plaident en faveur de Matata Ponyo, qui a su maitriser les paramètres macro-économiques, initier plusieurs réformes courageuses et donner un nouvel élan au pays.
Octave MUKENDI

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