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11/03/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum)

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11/03/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum)
Le gouvernement de cohésion nationale promis par Joseph Kabila en octobre 2013 intéresse les journaux parus ce mardi matin à Kinshasa. Les sujets exploités par les journaux tournent essentiellement autour de la formation de ce nouveau gouvernement. Signe avant-coureur possible de son arrivée prochaine un certain manque de cohésion semble gagner le gouvernement « sortant ».  Autre affaire d’importance nationale : l’échéance électorale de 2016 au sujet de laquelle la presse fait état de déclarations importantes de certaines personnalités.
Gouvernement de cohésion nationale
Le Potentiel annonce « Gouvernement de cohésion nationale : bientôt l’informateur ».
Des sources proches de la Majorité présidentielle (MP) rapportent qu’une réunion de haut niveau a regroupé dernièrement autour de JKK le Premier ministre Matata Ponyo, le président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la MP Aubin Minaku ainsi que le secrétaire général du PPRD Evariste Boshab.      
La question de l’animateur du gouvernement de cohésion nationale était au centre des enjeux. Apparemment, le dossier est sur le point d’être décanté. Dans les couloirs de la Présidence, l’on fait état de l’imminence de la nomination d’un informateur qui aura la charge d’identifier la nouvelle majorité issue de la dynamique des concertations nationales. Cela en prélude au choix d’un Premier ministre.      
Les jours à venir promettent d’être mouvementés. Quant au gouvernement de cohésion nationale, la longue attente va bientôt s’estomper. (On remarquera le choix prudent du verbe : « s’estomper », c’est « disparaître progressivement ». Mieux vaut, en effet, éviter les verbes trop définitifs, comme « finir », dans ce feuilleton à rallonges ! NdlR)
Le Potentiel traite donc la question avec un optimisme relatif et en des couleurs relativement ensoleillées. La tonalité est nettement plus sombre chez Forum des As qui titre: « Gouvernement de cohésion nationale : haro sur le chantage».   
Ce quotidien appelle l’opinion et surtout la classe politique à s’interdire toute agitation et à se concentrer à gérer les besoins quotidiens des populations. Et il y a une raison pour cela, « de par la Constitution, la nomination du Premier ministre relève du pouvoir discrétionnaire du Président de la république. D’autre part, le très énigmatique Raïs n’est pas du genre à se laisser dicter des nominations », avance ce journal. Il  appelle les politiciens à la tempérance sur leurs attentes relatives au prochain gouvernement.
Dans son éditorial du jour, La Prospérité est encore plus pessimiste et estime que l’effervescence observée autour de la nomination du Premier ministre relève de la distraction. « Au regard du temps perdu et des enjeux, l’annonce de ce gouvernement n’est plus forcément un évènement porteur d’un espoir du renouveau », pense ce quotidien.
Il explique que le paysage politique est  craquelé aujourd’hui  en quatre  tendances principales, celle des concertateurs qui veulent accéder aux affaires, celle de l’opposition qui veut un « vrai dialogue », celle de Tshisekedi qui n’a « ni foi, ni adhésion à un quelconque dialogue avec qui que ce soit » et celle des évêques qui demandent l’amendement de la feuille de route des élections proposées par la Ceni.
Et ce sont justement les élections qui devraient retenir l’attention de la classe politique en lieu et place de l’agitation autour d’un gouvernement, estime La Prospérité. « La classe politique dont les visées rivalisent généralement d’ardeur, pour le changement à la tête du pays,  ne ferait-elle pas mieux de s’y pencher, plutôt que de passer du temps à pérorer, pour se rendre compte, plus tard, qu’elle n’était pas prête ? », conclut ce journal.
(Il faudrait même se demander si la « distraction » ne concerne as DEUX élections, celles de 2011 et celles de 2016.  Concertations et «nouveau gouvernement » ont permis d’attendre que baisse la pression consécutive aux élections nulles du 28/11/11. Celles-ci ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Aujourd’hui, la « distraction » concerne plutôt les basses manoeuvres qui font planer des menaces sur les élections de 2016. Le fait de ne pas vouloir reconnaître que, quand des élections se passent dans des conditions aussi mauvaises qu’en 2011, elles sont sans valeur finit par gangrener toute la ve plitique congolaise. NdlR)
Ministres et ministrables
Puisqu’il y a tout de même quelque apparence que le « nouveau gouvernement » pourrait être pour bientôt, se pose la question « Qui en fera partie ? ».   
Forum des As   rappelle à ce sujet les résultats du sondage « Les Points » qui classait les ministres de Matata Ponyo. Selon les Kinois interrogés par cet institut de sondage, trois ministres émergeaient du lot: Raymond Tshibanda des Affaires étrangères, Richard Muyej de l’Intérieur et Félix Kabange de la Santé.
Le Climat Tempéré fait état de la rébellion du Vice 1er ministre et ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba. Selon ce journal, le navire « gouvernement », dont Matata Ponyo assume la charge de capitaine, prend l’eau de toute part et certains co-capitaines ont simplement décidé de quitter un navire ivre de suffisance et d’arrogance qui sombre dans les eaux tumultueuses d’une fin inéluctablement chaotique. Les rapports entre Matata Ponyo et Mukoko Samba connaît un coup de froid depuis que ce dernier aurait rencontré trois fois le chef de l’Etat sans en informer le Premier ministre qui a piqué une crise d’hystérie à un moment où se négocie la succession à l’hôtel du gouvernement. A en croire ce journal, les relations entre le Premier ministre Matata Ponyo et le ministre des Affaires étrangères Raymond Tshibanda sont loin également d’être meilleurs. Matata aurait fait des coupes excessives dans le budget du Sommet de COMESA tenu à Kinshasa au risque de faire échouer ces importantes assises qui ont permis à la RDC de rayonner sur la scène internationale.
Elections
La Référence+ s’intéresse à la « passe d’armes Mende-Kamerhe sur RFI »  au sujet de la présidentielle 2016. Avec ou sans Kabila ?        
Ce journal note que Lambert Mende a indiqué que le Président Joseph Kabila respectera strictement la Constitution qui ne prévoit pas plus de deux mandats consécutifs. Réagissant aux propos de Lambert Mende, le président de l’UNC Vital Kamerhe a fait savoir que « c’est une bonne chose, mais cela ne va pas nous empêcher de tenir le peuple congolais en éveil, parce que chat échaudé craint l’eau froide ».  

L’Avenir souligne que « Kamerhe lâche Fayulu ». Interviewé par RFI, Vital Kamerhe s’est désolidarisé de la pétition de Fayulu demandant le départ de l’Abbé Malumalu. Pour lui, l’objectif est de ramener le président de la CENI à sa vraie place, c’est-à-dire être neutre et organiser des élections différentes de celles du pasteur Ngoy Mulunda.
(Ouais ! L’ennui, c’est que ledit pasteur Ngoy Mulunda a été mis en place, en 2011, dans l’espoir qu’il organiserait des élections plus honnêtes que celles mises sur pied en 2006 par… Malumalu, considéré alors comme un personnage quasi diabolique, ce qui est un comble pour un curé, même « de campagne électorale ». en fait, la vraie question qui se pose c’est de savoir si, dans la RDC gangrenée par la non reconnaissance de la nullité des élections de 2011, il est possible de nommer un Président de la CENI qui ne se fasse pas conspuer dès sa nomination. NdlR)
En outre, le titre « Kamerhe lâche Fayulu » sollicte quelque eu les faits. Voici ce qui a été dit sur RFI :   
 « Question :
 A l’initiative des Forces acquises au changement de Martin Fayulu, une pétition circule en faveur de la démission du président de la Céni Apollinaire Malu- Malu. Qu’en pensez-vous ?
Réponse : C’est une pétition qui a été acceptée par notre regroupement politique « Sauvons le Congo ». Cela va constituer effectivement un moyen de pression. Ce que nous voulons c’est ramener monsieur Malu-Malu à sa vraie place, c'est-à-dire être neutre et nous organiser des élections différentes de celles du pasteur Mulunda. Nous devons avoir des garanties sur les opérations préélectorales que nous devrons ensemble surveiller, le fichier électoral et le serveur central ».     
L’usage que Kamerhe veut faire de la pétition est peut-être plus diplomatique et modéré que le « Dehors ! » de Fayulu, mais ce n’est en rien un désaveu ni un « lâchage ».
Demain le Congo titre en manchette « L’article 220 ne sera jamais révisé » et note que l’Opposition peut enfin souffler. le confrère.          
C’est l’une des leçons à retenir, selon Demain le Congo, de la prestation du ministre des Médias, chargé des relations avec le Parlement et de l’initiation à la nouvelle citoyenneté, Lambert Mende, sur le plateau de TV5.        
Invité de l’émission internationale animée par Philippe Dessaint (TV5) et Sophie Malibeaux (RFI), Lambert Mende a éclairé l’opinion sur les intentions véritables du chef de l’Etat à la veille des grandes échéances politiques en vue. En l’occurrence la compétition électorale et surtout l’échéancier de décembre 2016, marquant la fin de son second et dernier mandat à la tête du pays.      
Pour Demain le Congo, le fait que le Président Joseph Kabila ne se représente pas en 2016 permet, certes, de sauver les apparences démocratiques et de se conformer scrupuleusement à la Constitution. Mais, c’est une grande avancée notable dans la normalisation politique entamée depuis le Dialogue inter congolais de Sun City qui a offert au pays sa première Constitution libérale, les premières élections démocratiques depuis 1960 et ses premiers dirigeants démocratiquement élus.
(Tout cela est bien joli, mais il faut tout de même remarquer que, pour arriver à ce bel optimisme, il faut mettre bout à bout PLUSIEURS déclarations de PLUSIEURS personnalités. La plus importante, bien sûr est celle de JKK qui a déclaré qu’en 2016 « on respectera la Constitution ». Il s’agit bien sûr de la Constitution telle qu’elle sera en 2016 et cela n’exclut pas qu’on puisse la réviser entre temps. La précision concernant l’article 220 et l’absence de JKK parmi les candidats n’est pas contenue dans les propos de Kabila. Ce sont des précisions données par Mende et qui n’engagent que lui. NdlR)
On change d’élection  et d’échelle avec ce titre du Phare« Le poste de vice-gouverneur du Sud-Kivu attribuéà l’A.F.D.C. ». Et, comme on va le voir, n change même de mécontents, car c’est dans la MP que le torchon brûle.        
 »Le futur vice-gouverneur de la Province du Sud-Kivu sortira des rangs de l’A.F.D.C. Cette information non encore rendue publique a fait l’effet d’une bombe, car elle circule déjà dans tous les milieux de la Majorité Présidentielle, où elle a provoqué des pleurs, des grincements des dents et des remous aux conséquences indicibles. Dans le camp du professeur Modeste BAHATI Lukwebo et ses partisans, le champagne doit avoir coulé à flots pour avoir marqué un point très important en cette période où tous les regards sont tournés vers la formation du gouvernement de cohésion nationale. Preuve, murmure-t-on, que l’AFDC constitue une référence non négligeable et sérieuse sur l’échiquier politique national et particulièrement au Sud-Kivu. Tandis que du côté de son collègue Pierre LUMBI Okongo et ses amis du M.S.R., c’est le deuil, le désaveu, l’humiliation et la désolation qui viennent de les frapper pour la énième fois. Car, qu’on le veuille ou pas, le choix porté sur un candidat du parti qui a comme autorité morale  l’actuel ministre du Travail et Prévoyance Sociale vient de révéler à la face du monde les dissensions et les mésententes qui couvent depuis quelque temps dans la famille politique du chef de l’Etat.
Cela fait deux ans que le Sud-Kivu n’a plus de vice-gouverneur depuis la nomination de Jean-Claude KIBALA en qualité de ministre de la Fonction Publique. Plus d’une fois, la CENI avait annoncé l’organisation et la tenue de l’élection du vice-gouverneur de cette province martyre de l’Est. Mais pour des raisons que l’on ignore, l’on est allé de report en report. Il semble que pour cette fois-ci et après des rounds des conciliabules  et des réunions houleuses au sein des instances politiques de la famille politique proche de l’autorité suprême de la MP, le nom de l’oiseau rare a été trouvé et sera bientôt rendu public avant d’être envoyé au bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante.
Mais seulement voilà ! Tout d’abord, au niveau du MSR dont l’autorité morale n’est pas n’importe qui sur l’échiquier politique congolais, car il s’agit du conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, l’on n’a pas encore bien digéré l’arrestation suivie de la condamnation à douze mois de prison infligée à l’un des membres influents, en l’occurrence le député national MUHINDO Nzangi.  Cet élu de Goma, rappelle-t-on, avait été appréhendé juste à la sortie du studio d’une radio privée locale à l’issue d’un débat contradictoire avec d’autres acteurs politiques locaux et emmené manu militari jusqu’à Kinshasa pour être jeté comme un malfrat à la prison centrale de Makala. Son procès en procédure de flagrance aboutit à sa condamnation qui se traduisit par l’invalidation de son mandat électif. Les partisans du MSR, a-t-on entendu, ne se rappellent pas avoir bénéficié d’un quelconque soutien moral et encore moins politique des autres membres de la MP. Bien au contraire, ils ont été vilipendés et menacés d’être exclus de cette famille pour avoir critiqué la décision de la Cour Suprême de Justice.  
Par ailleurs, la désignation d’un candidat de l’AFDC risque de violer la loi électorale, dans la mesure où l’élection du gouverneur et son adjoint s’effectue sous forme d’un ticket électoral. Or, dans le cas d’espèce, c’est le ticket PPRD Marcellin CHISHAMBO et MSR Jean-Claude KIBALA qui l’avait emporté en 2010, après la démission de Me Louis-Léonce MUDERHWA. Dès lors que le membre du MSR KIBALA avait été élevé au rang de ministre, il revenait à son parti de présenter l’un de ses membres pour reconstituer le ticket PPRD-MSR. D’autre part, selon un arrangement non écrit mais en vigueur au Sud-Kivu depuis des lustres, dans le cadre de la géopolitique tribalo-ethnique, ce ticket pour le gouvernorat doit être composé d’un « Mushi » comme candidat gouverneur et « d’un Murega » comme candidat vice-gouverneur, le poste de président de l’Assemblée Provinciale revenant à un « MUFULIRO » originaire de la Plaine de la Ruzizi.   
Il nous revient que pour cette fois-ci, le choix a été porté sur un MUBEMBE ressortissant du territoire de Fizi-Baraka, en lieu et place d’un Murega. Outre le désaveu et l’humiliation additionnels infligés au MSR, ce choix  peut être interprété comme une manœuvre destinée à créer des remous, des frictions au sein de ces trois communautés tribalo-ethniques les plus importantes du Sud-Kivu. Est-ce une stratégie destinée à calmer les « Babembe » très mécontents de l’annulation par la Cour Suprême de l’élection au poste de député national du patriarche Célestin ANZULUNI Bembe ? Du côté du MSR, l’heure serait à l’apaisement et à un comportement spartiate pour ne pas fragiliser la position très délicate de son autorité morale en cette période fort sensible de la mise en place du fameux gouvernement de cohésion nationale. Affaire à suivre
 ».                   
(C’est une longue citation pour une affaire simplement provinciale. Mais elle a un intérêt général. L’élection du gouverneur et du vice-gouverneur de province est faite par les élus composant le Parlement provincial. C’est donc une élection au suffrage indirect, système que Malumalu veut appliquer plus largement à tout le Congo. Quand on voit l’exemple de « potopoto politico-tribalo-ethnique » dans lequel on se trouve déjà, rien qu’au sein de la Majorité et dans une petite province, puisque l’ancien Kivu est coupé en trois, l’on peut imaginer ce que cela donnerait à la taille de tout le pays ! NdlR)
Relations Internationales
Le Phare fait exception à la collection de manchettes consacrées toutes au « nouveau gouvernement » et publie à la Une ; « Affaire Faustin Kayumba   : Conflit Pretoria- Kigali, Kinshasa interpellé »
L’Afrique du Sud et le Rwanda sont au bord de la rupture de leurs relations diplomatiques. La pomme de discorde se trouve être un citoyen rwandais réfugié en territoire sud-africain, l’ex-général Faustin Kayumba, ancien chef d’état-major de l’armée rwandaise. Selon Pretoria, c’est Kigali qui est le commanditaire de l’attentat auquel il a échappé de justesse le vendredi 07 mars dans sa résidence de Johannesbourg. D’où la décision d’expulser, dans les 72 heures, une partie des membres de l’ambassade du Rwanda à Pretoria. Brandissant pour sa part des accusations d’espionnage, le gouvernement rwandais a sommé six membres de l’ambassade sud-africaine de Kigali de plier bagages.      
La colère des autorités sud-africaines tient au fait que le 1er janvier 2014, un autre réfugié rwandais, Patrick Karegeya, ancien responsable des services de renseignements, avait été retrouvé mort dans sa résidence de Johannesbourg. Le coup était visiblement planifié par le pouvoir en place à Kigali et exécuté par des Rwandais, sous la couverture de l’ambassade du Rwanda à Pretoria. Comme chacun peut le constater, le pays de Jacob Zuma refuse d’être transformé en protectorat de Kigali, où Paul Kagame et ses acolytes peuvent commettre des crimes en toute impunité.   
Lorsque l’on analyse le dossier sous un angle fermé, on peut être tenté de croire que les deux pays pourraient régler le problème à l’amiable, sur fond d’excuses diplomatiques. Mais lorsqu’on l’examine à fond, on se rend bien compte que Pretoria est irrité par la violation de sa souveraineté par un Etat tiers. Et, comme à ses habitudes, Kigali voudrait se faire passer pour la victime d’actes terroristes dont il ignorait les tenants et aboutissants. Pourtant, après l’assassinat de Patrick Karegeya, les autorités rwandaises s’étaient réjouies de la mort d’un traitre, et prévenu que d’autres réfugiés politiques pourraient connaître le même sort.        
Et c’est à ce propos, précsément, que Le Phare estime que « Kinshasa est interpellé ».
 « 
A cause d’un citoyen rwandais assassiné sur son territoire par un commando venu de Kigali et d’un attentat manqué sur un deuxième, Pretoria est prêt à rompre ses relations diplomatiques avec Kigali. Au pays de Mandela, la souveraineté nationale ne se négocie pas. En est-il de même de la République Démocratique du Congo ? Il est permis d’en douter. En effet, depuis 1998, l’armée rwandaise ainsi que les mouvements rebelles parrainés par Kigali ont déjà causé la mort de plus de six millions de Congolais sur les terres de leurs ancêtres. Depuis 17 ans, les ressources naturelles congolaises, dont des minerais tels que le diamant, le cuivre, l’or, le coltan, la cassitérite, sont pillés systématiquement par le Rwanda selon plusieurs rapports de l’ONU, sans que les autorités congolaises ne prennent des mesures de nature à affirmer notre indépendance et notre souveraineté face à un voisin indélicat.   
Que les Rwandais ou leurs rebelles commettent des massacres, des vols ou des viols en territoire congolais, cela n’affecte jamais les relations diplomatiques avec les deux pays. Au contraire, Kinshasa est aux côtés de Kigali aux Nations Unies, à l’Union Africaine, à la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), à la CEPGL (Communauté Economique des Pays des Grands Lacs). Après chaque épisode de tueries et de pillages des ressources naturelles congolaises à l’Est du Congo, Kinshasa est toujours prêt à signer un nouvel accord de paix avec Kigali ou ses rébellions : tel était le cas avec le CNDP en mars 2009, avec le Rwanda à Addis-Abeba en février 2013 et tout récemment avec le M23 en novembre 2013 à Nairobi. Comme si la RDC et le Rwanda étaient deux pays « frères » et « amis », Kinshasa avait accepté une alliance militaire contre nature avec le Rwanda, en février 2009, en vue de la traque conjointe des FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda), en territoire congolais. On ne compte plus, depuis 2003, les « Comités mixtes de vérification » constitués d’experts militaires congolais et rwandais, pour la certification ou l’infirmation d’infiltrations militaires rwandaises en République Démocratique du Congo.   
On peut se demander ce que cache cette « coopération active » entre Kinshasa et Kigali, sur le dos des millions de morts congolais et sur fond de pillage continu des ressources naturelles congolaises. Tout dernièrement, le Parlement congolais a voté une loi d’amnistie visiblement destinée à blanchir des criminels du M23, dont tout le monde sait qu’il s’agit de pions de Kigali, même si l’on affirme que les dossiers seraient traités au cas par cas. Si la fermeté avec laquelle Pretoria a réagi contre Kigali dans l’affaire de Faustin Kayumba pouvait inspirer le gouvernement congolais, il est certain que Paul Kagame et les dignitaires de son régime auraient déjà mis fin à leurs aventures militaires et affairistes en RDC et que beaucoup de contradictions auraient déjà disparu dans les relations rwando-congolaises
 ».                   
Divers
 D’après l’ONU et Radio Okapi, les FARDC ont pris le contrôle de la localité de Makoyova 3, considérée comme le dernier bastion des rebelles ougandais des ADF à Beni. Le commandant de la 8è région militaire au Nord-Kivu et de l’opération « Sokola », le général-major Lucien Bahuma a annoncé lundi matin que les rebelles ont fui la localité après des combats qui ont fait 22 morts dans leurs rangs et deux du côté de l’armée. L’opération « Sokola », menée par l’armée contre les ADF dans le territoire de Beni, a débuté le 16 janvier.        
La localité de Makoyova 3 est sous contrôle de l’armée depuis dimanche 9 mars dans la soirée après de violents combats à l’arme lourde et automatique avec les ADF dans cette localité du Nord-Kivu.      
Au-delà des morts enregistrés des deux côtés, quatre militaires ont été blessés durant ces combats, a affirmé le général-major, Lucien Bahuma Ambamba.Selon plusieurs sources militaires et sécuritaires, les ADF ont pris la direction du Parc national des Virunga et les massifs de Ruwenzori.    
Le commandant de la 8è région militaire a assuré que les rebelles ougandais seront poursuivis jusque dans leurs derniers retranchements.   
Makoyova 3 était considéré comme le dernier bastion où s’étaient retranchés les ADF et leurs chefs après la conquête de plusieurs bases qu’ils occupaient.
Le Phare titre : « CPI : Katanga coupable »
L’étau se resserre autour des seigneurs de guerre de l’Ituri. Après la condamnation de Thomas Lubanga à 14 ans de prison et l’acquittement in extremis de Matthieu Ngudjolo, le sort de Germain Katanga est pratiquement scellé. Reconnu coupable, ce prévenu n’attend plus que les détails de sa condamnation. C’est le Bureau de représentation de la Cour Pénale Internationale (CPI) à Kinshasa qui a livré à la presse, vendredi 07 mars 2014, les conclusions auxquelles sont parvenues les juges de la CPI. au sujet de l’affaire qui oppose le procureur contre Germain Katanga.    
Selon Paul Madidi, la Chambre Préliminaire est fortement convaincue de la culpabilité de Germain Katanga, en sa qualité de complice de quatre chefs d’accusation mis à sa charge, pour des faits qui s’étaient passés en février 2003, conformément à l’article 25-3-d du Traité de Rome, le texte fondateur de cette juridiction internationale. Il a rappelé que ces faits avaient eu lieu à l’occasion d’une attaque lancée contre le village de Bogoro dans le district de l’Ituri. Paul Madidi  a indiqué que les juges ont estimé que Germain Katanga avait contribué de façon active à la commission des crimes par le biais de la milice Ngiti. Le prévenu, pense-ton, avait agi intentionnellement, en connaissance de cause. Pour avoir servi d’intermédiaire dans l’approvisionnement des miliciens Ngiti en armes et munitions, souligne-t-on, il endosse la responsabilité d’avoir renforcé leur capacité de nuisance. La position qu’occupait Germain Katanga à Aveba lui permettait de faciliter le transport des armes et des équipements de cette milice.  
Paul Madidi a toutefois signalé que la Chambre Préliminaire n’ a pas retenu contre Germain Katanga les préventions de donneur d’ordre ni d’auteur principal, au motif qu’il n’avait pas été prouvé que ce dernier avait les pleins pouvoirs et la capacité matérielle d’ordonner les exécutions. Aussi a-t-il été acquitté pour les charges relatives aux viols et à la réduction en esclavage sexuel.  Il convient de noter que la Procureure de la CPI et la défense disposent d’un délai d’un mois pour relever appel.

L’Observateur signale dans son titre que « Le Gouvernement prend à bras le corps la situation à la SNCC ». En effet, au cours de la réunion hebdomadaire de la Troïka stratégique, il a été décidé de s’occuper de la situation de la SNCC (Société nationale des chemins de fer) et d’éviter des grèves à répétions dans cette importante entreprise du portefeuille de l’Etat.    


© CongoForum, le mardi 11 mars 2014

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