Publié le lundi 7 avril 2014 09:22

Le président du Courant des Démocrates Rénovateurs (C.DE.R), Jean Lucien Bussa propose aux partis politiques de l’opposition représentés à la Commission Electorale Nationale Indépendante de retirer leurs membres de cette
institution d’appui à la démocratie au cas où son président, l’Abbé Malumalu maintiendrait son plan de révision constitutionnelle.
L’élu de Budjala a fait cette suggestion au cours d’un point de presse qu’il animé le samedi 5 avril 2014 au siège de son parti, dans la commune de Kasa-Vubu.
L’élu de Budjala a fait cette suggestion au cours d’un point de presse qu’il animé le samedi 5 avril 2014 au siège de son parti, dans la commune de Kasa-Vubu.
Jean Lucien Busa a fustigé l’attitude du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante qui s’évertue sans cesse à proposer la révision de l’article 197 de la Constitution, alinéa 4 qui dispose que les membres d’une Assemblée provinciale sont élus au suffrage universel direct et secret.
Il a estimé que cette attitude du prêtre catholique viole la constitution autant qu’elle théâtralise la vie politique de la nation.
Au sujet du débat sur la révision constitutionnelle, Busa a fait remarquer que l’article 220 de la Constitution verrouille toutes les autres dispositions constitutionnelles qui se rapportent à la forme républicaine de l’Etat, au principe du suffrage universel, à la forme représentative du gouvernement , au nombre et à la durée des mandats du président de la République, à l’indépendance du pouvoir judiciaire ainsi qu’au pluralisme politique et syndical, si bien qu’en fin de compte l’article 220 s’est verrouillé lui-même, de sorte que personne ne peut toucher à cette disposition constitutionnelle ni à toutes les autres afférentes aux matières concernées.
A cet effet, le président du Courant des Démocrates Rénovateurs interpelle toute la classe politique de prendre de la hauteur, d’éviter tout chantage politique, en considérant que la non révision constitutionnelle serait une cause de l’inanition de l’Etat.
Au chef de l’Etat, Bussa conseille de tenir la dragée haute vis-à-vis des membres de sa Majorité, dont certains, d’après le précité, obnubilés par le pouvoir ou l’exercice du pouvoir, n’envisagerait qu’une chose : la révision de la Constitution, au mépris de ses dispositions verrouillées, en utilisant des arguments tantôt spécieux, tantôt bancals.
Pour cet ancien proche de Jean-Pierre Bemba, la Constitution de la RDC n’a que huit ans de vie, pendant que certaines de ses dispositions n’ont pas encore reçu d’application (l’installation de vingt-six provinces, éclatement de la Cour Suprême en trois juridictions…), les révisions intempestives et incontrôlées viendraient à fragiliser la constitution et la jeune démocratie congolaise.
Concernant la dernière rencontre de la majorité présidentielle à Kingakati, Le leader du Courant des Démocrates Rénovateurs a rappelé aux sociétaires de la famille politique du chef de l’Etat que l’enjeu majeur de l’exercice du pouvoir ne consiste pas à marquer et repérer les dispositions constitutionnelles à réviser pour rester longtemps au pouvoir, mais plutôt à améliorer le vécu quotidien des populations congolaises.
«Kingakati servirait mieux en consacrant plus de temps à la réflexion et à l’action gouvernementale sur l’amélioration du social du peuple congolais», a-t-il martelé, avant d’annoncer sa candidature aux présidentielles de 2016 pour répondre à l’absence d’un leadership de qualité porteur, selon lui, d’une vision capable de transformer radicalement le Congo en un oasis de paix et développement profitable à tous (République Démocratique du Congo, sous région, région , partenaires traditionnels et privilégiés).
ERIC WEMBA
Publié le lundi 7 avril 2014 09:49

(KINSHASA)- Le président du groupe parlementaire Udps et alliés, Samy Badibanga a menacé de réagir rigoureusement si jamais le président de la commission électorale nationale indépendante, l’abbé Malu Malu maintenait ses deux hypothèses tendant à réviser la constitution.
L’opposant a indiqué qu’il était tôt de demander à leurs délégués de se retirer de la CENI de lors que la question est encore au niveau des hypothèses. ‘‘Nous devons aller étape par étape. Là, on est encore au niveau des hypothèses. Si cela se confirme, on va agir rigoureusement’’, a averti l’élu de Mont-Amba à Kinshasa. Le leader des élus Udps réagissait à la proposition de Jean Lucien Bussa demandant le retrait de délégués de l’opposition au cas où l’abbé Malu Malu campait avec son schéma. ‘‘Au moment opportun, on va tirer les conséquences si cela s’avérait vrai mais on n’en est pas encore là’’, a-t-il dit. A l’Union pour la nation congolaise de Vital Kamerhe, on partage le même avis.
Le président fédéral de l’UNC dans Kinshasa, Baudouin Mayo Mambeki pense que l’opposition finira par lever cette option parce que Malu Malu semble mener la barque seul. ‘‘Les nôtres apparaissent jusque-là comme des figurants. Si nos délégués ne nous convainquent pas à contrer ce plan, on va en ce moment-là agir. On sait bien que Malu Malu est le conseiller spirituel de la majorité et il fait tout en leur faveur’’, a souligné le cadre Unc très proche de Kamerhe. Deux semaines avant, le groupe parlementaire Udps et ses partenaires politiques avaient dénoncé toute initiative tendant à maintenir le président Kabila au pouvoir.
Déjà, Samy Badibanga a rappelé que le débat sur l’éventualité de la révision constitutionnelle ou de l’opportunité du changement de la constitution par voie référendaire était sans objet parce que, selon lui, à l’heure actuelle, la constitution dans ses dispositions présentes ne pose aucun problème d’application. Face à cette situation, le groupe Udps et alliés ainsi que ses partenaires invitent les forces vives de la nation à rester vigilantes et à la communauté internationale de prendre la gravité de la menace pour ne pas laisser place à une quelconque velléité de violation de droit et de la constitution.
Publié le lundi 7 avril 2014


(KINSHASA)- Le Parti travailliste a renouvelé son alliance avec l’Union pour la nation congolaise de Vital Kamerhe dans le cadre de la coalition pour le vrai dialogue mais rejette tout lien avec la plateforme ‘‘Sauvons le Congo’’ que codirigent Kamerhe et Martin Fayulu.
‘‘Le conseil national approuve l’alliance du PT avec l’UNC du président Vital Kamerhe dans le cadre de la coalition pour le vrai dialogue’’, peut-on lire dans la déclaration. Les cadres du Parti travailliste ont recommandé à leur président de n’engager le parti que dans les regroupements qui ont la même ligne politique et la même philosophie qu’avec eux. ‘‘ Il n’est pas question de s’associer avec les partis ou les regroupements politiques qui s’engagent dans un combat dirigé contre les individus’’, a rappelé le professeur Joseph Kalala, le rapporteur général du conseil national du parti travailliste.
Le parti de Steve Mbikayi qualifie d’opportunistes les pétitions initiées par le PPRD Claude Mashala sur la révision constitutionnelle et celle de Sauvons le Congo avec Martin Fayulu pour obtenir le départ du président de la commission électorale nationale indépendante.
‘‘Après analyse de toutes ces pétitions, notre parti constate que les deux pétitions sont opportunistes, illégales et visent un positionnement individuel. Elles finiront en cul de sac comme cette autre pétition dénommée ‘‘ne touches pas à mon 220 initiée par les mêmes personnes, dont on ne parle plus’’, précise le texte final sanctionnant les travaux du conseil national du Parti travailliste.
Ainsi, le PT demande carrément aux auteurs de ces deux pétitions de surseoir leurs initiatives. Par contre, Steve Mbikayi encourage la pétition citoyenne de la société civile du Katanga contre la révision constitutionnelle et demande aux sociétés civiles d’autres provinces de lui emboiter le pas.
Au sujet de la commission électorale nationale indépendante, le Parti Travailliste pense que dans le cadre d’une action commune et concertée de toute l’opposition, il doit être envisagé des mécanismes pour arriver à avoir une CENI réellement indépendante afin de barrer la route à tout tripatouillage de la constitution.
L’opposant Steve Mbikayi a rejeté toute idée de la révision constitutionnelle avant l’épuisement du processus électoral de 2011 et s’est prononcé contre l’institution du suffrage indirect pour l’élection des députés provinciaux.
Distribué par:
Mwalimu Kadari M. Mwene-Kabyana, Ph.D.
Montréal: Tél. (001) 438-994-6072
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