- Publié le lundi 7 avril 2014 10:46


Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, Gouverneur de la Banque Centrale du Congo, a présidé le vendredi 4 avril 2014 la 3ème réunion ordinaire pour l’année en cours, et la 11ème de son avènement à la tête de l’Institut d’Emission, du Comité de Politique Monétaire et Opérations bancaires.
Le Comité a procédé, comme d’habitude, à l’analyse de l’évolution actuelle de la conjoncture tant au niveau national qu’international. Puis, il a été débattu au cours de la réunion des mesures idoines de politique monétaire à mettre en place au regard du contexte de l’heure.
Au plan international, on a noté les signes d’une reprise graduelle de l’activité économique; principalement dans les pays industrialisés. Mais, quelques inquiétudes ont été relevées à propos de la croissance mondiale, notamment en raison de la persistance de la fragilité de la situation macroéconomique dans les principales économies émergentes.
En outre, souligne le communiqué sanctionnant la 3ème réunion ordinaire du CPM (Comité de politique monétaire), dans la perspective de la publication prochaine du rapport sur la stabilité mondiale, le FMI attire l’attention des Etats sur le danger que comporte la protection accordée aux banques dites « trop importantes pour leur éviter la faillite ». Car, cette pratique qui s’apparente à une subvention implicite fausse la libre concurrence, et occasionne des prises de risques excessifs en induisant des coûts élevés pour le secteur public.
Au plan national, il a été relevé que « le regain de l’activité économique devrait se poursuivre avec un taux de croissance réel projeté à 9,5% contre la réalisation de 8,5% en 2013. Aussi, le baromètre de conjoncture pour le mois de mars 2014 indique dans l’ensemble le maintien de la confiance des chefs d’entreprises. Cet optimisme affiche une relative stabilité avec le solde global brut d’opinions mensuelles des entrepreneurs qui se situe à +20,8% en mars par rapport à 20,1% un mois plus tôt ».
Par ailleurs, la chute du prix du cuivre sur le marché mondial pourrait influer sur ces prévisions de croissance, prévient le Comité.
En ce qui concerne l’évolution des prix sur le marché, il a été relevé le maintien de la stabilité sur l’ensemble du territoire national. « Le taux d’inflation, en glissement annuel, est estimé à 1,299% à fin mars 2014 contre un objectif annuel de 3,7% », rapporte le communiqué de presse de la BCC qui fait savoir que les facteurs à l’origine de la stabilité de l’inflation sont la bonne conduite des politiques monétaire et budgétaire ainsi que leur coordination efficiente, et la détente des prix des produits alimentaires.
« Concernant le marché des changes, le mois de mars a été marqué par une stabilité sur les différents segments avec un taux indicatif à 921,93 CDF/USD et un cours parallèle à 934,50 CDF/USD. D’un mois à l’autre, la monnaie nationale s’est appréciée de 0,2% à l’interbancaire et de 0,1% au para allèle ».
Par ailleurs, la Banque centrale informe qu’elle poursuit ses achats des devises sur le marché en vue d’une part de pouvoir aux besoins de l’économie, notamment des miniers et pétroliers producteurs qui paient depuis quelque temps leurs taxes et impôts en monnaie nationale. Et d’autre part, elle veut conforter ses réserves de devises.
A ce sujet, la BCC renseigne qu’en mars dernier, les achats nets de devises se sont chiffrés à 156 millions de USD. Ce qui booste, poursuit le communiqué, les réserves de change à 1.879,68 millions USD, soit 8,98 semaines d’importations des biens et services sur ressources sur ressources propres.
Pour leur part, les transactions sur le guichet des facilités permanentes se sont chiffrées à 101,5 milliards de CDF au mois de mars, soit 207,8 milliards de CDF en cumul annuel contre 54,42 milliards pour toute l’année 2013.
Quant aux opérations dénouées à l’interbancaire, elles sont montées à 173,3% milliards au cours du même mois, portant ainsi le cumul annuel à 412,7 milliards de CDF à fin mars.
«Sur la base de ces analyses, le Comité de Politique Monétaire a décidé de maintenir inchangé le dispositif actuel de sa politique monétaire. Ainsi, le taux directeur en vigueur depuis le 8 novembre 2013 demeure à 2%.
Le Comité a, en outre, décidé de laisser inchangé le coefficient de la réserve obligatoire, soit 8% et 7% sur les dépôts en devises à vue et à terme, et 7% et 3% sur les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme ».
En vue de mieux accompagner toutes ces mesures, le Comité exhorte le gouvernement à mettre en œuvre des réformes structurelles indispensables à la consolidation et à l’élargissement de la base productive de l’économie nationale. Il l’encourage à poursuivre les efforts engagés pour améliorer la collecte des recettes publiques et la qualité des investissements nécessaires à l’accélération d’une croissance économique créatrice d’emplois.
La dédollarisation a fait ses preuves
Comme il est de coutume, une fois la communication terminée, le gouverneur s’est livré au jeu des questions et réponses des journalistes sur l’actualité en rapport avec la conjoncture. Parmi les questions posées au gouverneur, il y a l’impact des deux réformes initiées l’année passée, le constat relevé à l’issue de la visite des agences de la BCC en provinces, etc.
Concernant les réformes, notamment l’instauration du paiement des taxes et impôts en Francs congolais sous le régime « la dédollarisation » et la création du Bon de la BCC en remplacement du BTR, Deogratias Mutombo s’est félicité du résultat positif récolté. Il a dit que le paiement en monnaie nationale a permis non seulement la stabilité du FC, mais il a également consolidé la réserve en devises internationales qui s’élève à ce jour à 1 milliard 880 millions dollars USD. Soit un accroissement de 156 millions USD par rapport à l’année passée, avec une garantie de 8,98 semaines d’importations des biens et services sur ressources propres.
Quant au Bon de la BCC, celui-ci a permis de consolidé les opérations de trésorerie sur le marché interbancaire. Et 23 milliards de FC ont été ponctionnés grâce au Bon de la BCC de 84 jours. Il a félicité les banques commerciales pour leur accompagnement.
Dom
Au plan international, on a noté les signes d’une reprise graduelle de l’activité économique; principalement dans les pays industrialisés. Mais, quelques inquiétudes ont été relevées à propos de la croissance mondiale, notamment en raison de la persistance de la fragilité de la situation macroéconomique dans les principales économies émergentes.
En outre, souligne le communiqué sanctionnant la 3ème réunion ordinaire du CPM (Comité de politique monétaire), dans la perspective de la publication prochaine du rapport sur la stabilité mondiale, le FMI attire l’attention des Etats sur le danger que comporte la protection accordée aux banques dites « trop importantes pour leur éviter la faillite ». Car, cette pratique qui s’apparente à une subvention implicite fausse la libre concurrence, et occasionne des prises de risques excessifs en induisant des coûts élevés pour le secteur public.
Au plan national, il a été relevé que « le regain de l’activité économique devrait se poursuivre avec un taux de croissance réel projeté à 9,5% contre la réalisation de 8,5% en 2013. Aussi, le baromètre de conjoncture pour le mois de mars 2014 indique dans l’ensemble le maintien de la confiance des chefs d’entreprises. Cet optimisme affiche une relative stabilité avec le solde global brut d’opinions mensuelles des entrepreneurs qui se situe à +20,8% en mars par rapport à 20,1% un mois plus tôt ».
Par ailleurs, la chute du prix du cuivre sur le marché mondial pourrait influer sur ces prévisions de croissance, prévient le Comité.
En ce qui concerne l’évolution des prix sur le marché, il a été relevé le maintien de la stabilité sur l’ensemble du territoire national. « Le taux d’inflation, en glissement annuel, est estimé à 1,299% à fin mars 2014 contre un objectif annuel de 3,7% », rapporte le communiqué de presse de la BCC qui fait savoir que les facteurs à l’origine de la stabilité de l’inflation sont la bonne conduite des politiques monétaire et budgétaire ainsi que leur coordination efficiente, et la détente des prix des produits alimentaires.
« Concernant le marché des changes, le mois de mars a été marqué par une stabilité sur les différents segments avec un taux indicatif à 921,93 CDF/USD et un cours parallèle à 934,50 CDF/USD. D’un mois à l’autre, la monnaie nationale s’est appréciée de 0,2% à l’interbancaire et de 0,1% au para allèle ».
Par ailleurs, la Banque centrale informe qu’elle poursuit ses achats des devises sur le marché en vue d’une part de pouvoir aux besoins de l’économie, notamment des miniers et pétroliers producteurs qui paient depuis quelque temps leurs taxes et impôts en monnaie nationale. Et d’autre part, elle veut conforter ses réserves de devises.
A ce sujet, la BCC renseigne qu’en mars dernier, les achats nets de devises se sont chiffrés à 156 millions de USD. Ce qui booste, poursuit le communiqué, les réserves de change à 1.879,68 millions USD, soit 8,98 semaines d’importations des biens et services sur ressources sur ressources propres.
Pour leur part, les transactions sur le guichet des facilités permanentes se sont chiffrées à 101,5 milliards de CDF au mois de mars, soit 207,8 milliards de CDF en cumul annuel contre 54,42 milliards pour toute l’année 2013.
Quant aux opérations dénouées à l’interbancaire, elles sont montées à 173,3% milliards au cours du même mois, portant ainsi le cumul annuel à 412,7 milliards de CDF à fin mars.
«Sur la base de ces analyses, le Comité de Politique Monétaire a décidé de maintenir inchangé le dispositif actuel de sa politique monétaire. Ainsi, le taux directeur en vigueur depuis le 8 novembre 2013 demeure à 2%.
Le Comité a, en outre, décidé de laisser inchangé le coefficient de la réserve obligatoire, soit 8% et 7% sur les dépôts en devises à vue et à terme, et 7% et 3% sur les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme ».
En vue de mieux accompagner toutes ces mesures, le Comité exhorte le gouvernement à mettre en œuvre des réformes structurelles indispensables à la consolidation et à l’élargissement de la base productive de l’économie nationale. Il l’encourage à poursuivre les efforts engagés pour améliorer la collecte des recettes publiques et la qualité des investissements nécessaires à l’accélération d’une croissance économique créatrice d’emplois.
La dédollarisation a fait ses preuves
Comme il est de coutume, une fois la communication terminée, le gouverneur s’est livré au jeu des questions et réponses des journalistes sur l’actualité en rapport avec la conjoncture. Parmi les questions posées au gouverneur, il y a l’impact des deux réformes initiées l’année passée, le constat relevé à l’issue de la visite des agences de la BCC en provinces, etc.
Concernant les réformes, notamment l’instauration du paiement des taxes et impôts en Francs congolais sous le régime « la dédollarisation » et la création du Bon de la BCC en remplacement du BTR, Deogratias Mutombo s’est félicité du résultat positif récolté. Il a dit que le paiement en monnaie nationale a permis non seulement la stabilité du FC, mais il a également consolidé la réserve en devises internationales qui s’élève à ce jour à 1 milliard 880 millions dollars USD. Soit un accroissement de 156 millions USD par rapport à l’année passée, avec une garantie de 8,98 semaines d’importations des biens et services sur ressources propres.
Quant au Bon de la BCC, celui-ci a permis de consolidé les opérations de trésorerie sur le marché interbancaire. Et 23 milliards de FC ont été ponctionnés grâce au Bon de la BCC de 84 jours. Il a félicité les banques commerciales pour leur accompagnement.
Dom