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Le président du PVR réagit à la révision constitutionnelle; Moussa Kalema

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Le président du PVR réagit à la révision constitutionnelle; Moussa Kalema : « On ne gère pas les affaires de l’Etat avec des émotions, des sentiments ou des supputations »


Publié le lundi 7 avril 2014 11:38
Moussa Kalema, sociétaire de la Majorité présidentielle -MP-, reste égal à lui-même. Esprit toujours alerte, visionnaire et rigoureux. Dans une interview accordée à «AfricaNews», le président national du Parti des vertus républicaines -PVR- se montre très ouvert et solidaire envers sa famille politique. Si les autres pensent que la politique se gère avec des sentiments et des émotions, Moussa voit la chose autrement.
Il fonde sa conviction sur le fait qu’on doit toujours faire tout sur la scène politique en usant de la connaissance et en se référant aux faits et au droit. Cet ancien vice-ministre et ministre du Travail, de l’Emploi et de la Prévoyance sociale, n’a pas quitté la scène politique. A l’en croire, il a juste pris du recul. Et maintenant c’est pour lui le temps de prendre un nouveau départ à l’approche des échéances électorales. Pour lui, la question de la révision constitutionnelle est déjà réglée par le point 4 de l’exposé des motifs de la Constitution et l’Article 218 de la même loi fondamentale. Il ne sert à rien d’en débattre longuement. De surcroit, il estime que le Président de la République n’est encore qu’à la moitié de son mandat de cinq ans. Il est donc préoccupé par l’exécution du contrat social qui le lie à la nation.
 
Moussa Kalema, plus nous avançons vers l’échéance de 2016, plus des voix s’élèvent et l’heure est à la surchauffe politique avec des pétitions, les unes pour empêcher la révision de Constitution, les autres pour limoger le président de la CENI. Que pensez-vous?
 
On doit toujours, partout où on se trouve sur la scène politique, user de la connaissance en se référant aux faits et au droit qui les règle. Ainsi, s’agissant de la pétition, cette matière est réglée par la Constitution qui donne droit à tout RD-Congolais d’adresser individuellement ou collectivement une pétition à l’autorité, sur toutes les matières sans exclusive qu’il estime devoir jeter à la réflexion de tous, pour une solution éventuelle et toutes les modalités sont indiquées dans la Constitution. En ce qui concerne la révision constitutionnelle, je dis en passant qu’on ne gère pas les affaires de l’Etat avec des émotions, des sentiments ou des supputations. Cette question est réglée par le point 4 de l’exposé des motifs de la Constitution et l’Article 218 de la même loi fondamentale. Quant à ce qui concerne la CENI, celle-ci est régie par l’Article 211 de la Constitution et son organisation et fonctionnement sont réglés par une loi organique. Il faut s’y référer! La feuille de route présentée par le président Malumalu en sa qualité de technicien dans cette matière doit inciter un examen approfondi pour proposer enfin les voies de sortie crédibles, fiables et qui résolvent toutes les questions sur le processus électoral, les questions de légitimité, etc. faire partir le président de la CENI est-ce résoudre tous les problèmes posés? Je ne pense pas.
 
Mais pourquoi cette agitation autour de la fin du mandat du Président de la République?
 
Je dois vous avouer que le Président de la République n’est encore qu’à la moitié de son mandat de cinq ans. Il est préoccupé par l’exécution du contrat social qui le lie à la nation. De quel autre temps dispose-t-il pour penser déjà à sa propre succession? N’est-ce pas ceux qui agissent aujourd’hui se fondent uniquement sur des supputations et procès d’intention? Pour ma part, j’estime que le comportement citoyen de tout RD-Congolais, politique ou simple citoyen, devait être celui de l’éveil citoyen d’aiguillonner le pouvoir à plus de responsabilité, à plus de dévouement au service de la nation. Les Articles 67 et 70 de la Constitution nous donnent avec précision les caractéristiques du Président de la République, Chef de l’Etat. J’estime aussi que les RD-Congolais les lui reconnaissent et les valorisent à l’intérieur comme à l’extérieur. Sinon, c’est la cause même et les fondements de la gestion de l’Etat qu’ils mettent à mal.
 
Vous êtes membre de la Majorité présidentielle, il semble qu’il y a là aussi de l’agitation et des remous. Qu’en dites-vous?
 
Je vous dis tout de suite que la Majorité présidentielle se porte bien, car il n’y a pas d’incident avéré qui porterait atteinte à l’essentiel de son existence. Des remous et de l’agitation sont le commun de la vie de toute association humaine. Parce qu’au sein de chaque famille on peut compter ceux qu’on appelle les enfants terribles. Mais pour mieux rassurer toute l’opinion nationale, je fais d’abord l’historique de la MP qui au départ, s’appelait Alliance de la majorité présidentielle -AMP. Elle est née en 2006. Elle a une charte dont je suis signataire. Elle avait des objectifs et des méthodes de travail. Aujourd’hui, elle comprend les partis qui ont des membres élus qui siègent à l’Assemblée nationale et au Sénat, et des membres des partis politiques qui n’ont ni députés ni sénateurs. Ceux-ci forment au sein de la MP, la COPEP/MP. Et c’est là qu’on peut dire qu’il a problème qui est lié essentiellement au fait que les structures organiques et fonctionnelles qui la gèrent sont restées longtemps provisoires. C’est ce qui a créé cette sorte de léthargie et un peu de relâchement. A l’heure qu’il est, une commission est à pied d’œuvre pour organiser les structures et élire les animateurs à titre définitif pour permettre à la COPEP de mieux évoluer dans la discipline.
 
Un message à la classe politique.
 
Je dis à la population RDcongolaise que la démocratie a des exigences en termes de rigueur, de responsabilité, de vision politique et surtout de quête permanente des équilibres qui conduisent à la paix des cœurs. Un pays à gouvernance démocratique a trois parties qui couvrent une seule et même réalité anthropologique et sociopolitique. Je cite le gouvernement, l’Opposition et la Société civile. Ces trois parties ont chacune un rôle classique leur reconnu à travers les âges et les espaces. C’est aussi la vision claire et ferme du Chef de L’Etat. Joseph Kabila Kabange, dont il voudrait que tous les RD-Congolais se fassent une conviction tout aussi ferme. Je souhaite que chacune cerne parfaitement son rôle et l’exécute correctement dans un lien de confiance, d’estime mutuelle et de cohésion et enfin de respect strict des règles du jeu. C’est le prix à payer pour notre crédit vis- à-vis de l’extérieur qui nous regarde et nous juge.
Propos recueillis par Bijou KULOSO

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