La mort du chef milicien Paul sadala, alias Morgan, n’a pas réjoui le gouvernement congolais qui aurait souhaité que le milicien réponde de ses actes devant la justice.
«Nous le regrettons sincèrement. Le gouvernement, les cours et tribunaux avaient grand intérêt à extraire certaines informations de la part de Paul Sadala alias Morgan sur les réseaux qui l’alimentaient en armement, les réseaux de complicité interne ou externe. Bref, tout cela nous devons y renoncer parce que suite aux incidents qui ont été créés par l’intéressé, il a perdu la vie à la suite d’une blessure qui a provoqué une hémorragie fatale», a déclaré mardi à Kinshasa le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga.
Paul Sadala est mort lundi après des échanges de tirs entre ses combattants et les éléments des FARDC dans la localité de Molokaï où il s’était pourtant rendu à l’armée deux jours auparavant. Le commandant des opérations des FARDC en Ituri, le général Fal Sikabwe, a déclaré que Morgan s’était rendu à l’armée le samedi 12 avril dans la matinée avec quarante-deux combattants de son groupe armé et devait être transféré à Bunia, le chef-lieu du district de l’Ituri.
Selon le général Fal Sikabwe, Morgan a refusé d’être conduit à Bunia, exigeant d’être nommé général. Après une altercation entre ses miliciens et les forces loyalistes venues l’escorter vers Bunia, les combattants de Morgan ont ouvert le feu contre les soldats de l’armée régulière. C’est au cours de l’échange de tirs que le chef milicien a été blessé aux deux jambes. Il est décédé de suite de ces blessures.
Morgan et ses hommes ont commis plusieurs exactions contre les populations civiles dans le territoire de Mambasa, en Province Orientale (nord-est de la RDC) où ils sont notamment accusés d’avoir tué 62 personnes et violé 24 femmes entre 2010 et 2013.
FNG/MAT.