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03/06/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum)

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Les travaux de la commission mixte Kinshasa-Brazzaville, dont l’ouverture est intervenue lundi 02 juin à l’Hôtel Fleuve Congo, occupent une place de choix dans les colonnes des journaux parus ce mardi à Kinshasa. Malheureusement, cela tient essentiellement à de profonds désaccords !
Kin - Brazza
L’Objectif, bihebdomadaire indépendant d’informations générales, titre « Kinshasa hausse le ton » au sujet des expulsions de Brazzaville. En effet, note-t-il, le ton monte. Entre Kinshasa et Brazzaville, la rupture se dessine. Les travaux de la commission paritaire qui devraient concilier les deux rives du Fleuve Congo ont débuté, lundi 2 juin à Kinshasa, avec des escalades verbales. Des analystes, rapporte L’Objectif, sont d’avis que ce forum qui se clôture ce mardi 3 juin risque d’élargir le fossé qui sépare depuis quelques mois Kinshasa et Brazzaville.

Forum des As consacre sa une aux travaux de la commission mixte entre les deux Congo réunie depuis lundi pour discuter de l’épineux dossier des expulsions des ressortissants de la RDC de Brazzaville et note, pour sa part, qu’à la lumière des propos du ministre de l’Intérieur du Congo d’en face à la commission mixte ouverte lundi à Kinshasa, « Brazzaville se moque de Kinshasa ».
Ce journal n’est pas tendre avec le chef de la délégation du Congo-Brazzaville. Le quotidien qualifie de « mensonge » les propos tenus par le ministre de l’Intérieur de ce pays au cours de la première journée de cette rencontre. Là où le nombre d’expulsés s’élève jusqu’à plus de 130 000, le chef de la délégation du pays de Sassou fait état juste de 2 000, note le journal. Pour ce qui est des sujets de la RDC victimes de contrôle et d’expulsion, 2 000 apparaissent sur notre fichier. Le reste, près de 128 000 personnes est, pour nous, constitué de retours volontaires parce que se sentant concernés par le manque de documents, poursuit le confrère qui cite le même ministre. La partie congo-brazzavilloise déplore seulement deux victimes, décédées pour la première des suites d’un diabète, et pour la seconde d’un arrêt cardio vasculaire. “Un vrai mensonge !”, s’emporte FdA. Kinshasa, par la voix du ministre de l’Intérieur Richard Muyej a balayé d’un revers de la main ces « fausses allégations » formulées par la délégation du Congo-Brazzaville. FdA qui relaie cette fois les chiffres fournis par le ministre de l’Intérieur de la RDC. Richard Muyej fait état d’un total de 136 804 Congolais de la RDC expulsés et retournés forcés.  FdA indique qu’à l’issue de ces assises, le Gouvernement de la RDC veut connaître les motivations qui ont poussé les services de migration de la République du Congo à fouler aux pieds, de manière unilatérale, les accords existants, en refusant l’accès sur son territoire à des ressortissants de son voisin.
Dans son édito, le même journal lance : « Ex-Zaïrois rime avec criminalité ! ». Forum des As ne se fait guère d’illusion quant à l’issue des travaux de la Commission mixte entre les deux Congo. Le ministre de l’Intérieur d’en face s’enferme dans le déni des réalités, soutient FdA. Pour ce journal, Brazzaville garde depuis le début des expulsions la même ligne. Un peu dans le genre ” circulez, il n’a pas grand-chose à voir “, le missi dominici du Congo- Brazza ne reconnaît que plus de 1000 refoulés. Et tous non seulement des sans papiers, mais surtout des criminels. Embrayant sur le ” je persiste et signe “, commente le journal, le premier flic d’en face répète à Kinshasa même que les expulsions pourraient se poursuivre tant qu’il y aura des ” criminels “. Pas besoin d’exégèse pour comprendre que pour Brazzaville, rien de grave ne s’est passé. Juste une opération de police pour nettoyer le Congo des criminels.
Processus électoral
La Prospérité se fait l’écho des propos du président du groupe parlementaire UDPS & Alliés, Samy Badibanga, après le ferme rappel à l’ordre du chef de l’Etat Joseph Kabila aux diplomates accrédités à Kinshasa qu’il a invité à ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures de la RDC.  Réagissant à cette mise en garde de Joseph Kabila au corps diplomatique, Samy Badibanga a encouragé le patron de la Monusco Martin Kobler dans sa mission de bons offices en vue d’un consensus à l’issue d’un Dialogue politique sans exclusive avec toutes les parties prenantes congolaises.

Sous le titre : « Malu Malu aurait-il embrassé le schéma ivoirien ? », Demain le Congo souligne que les choses se précisent de plus en plus sur la présidentielle de 2016, qui n’a cessé jusqu’à ce jour de soulever tant des passions parmi les opérateurs politiques congolais. Du moins, jusqu’à ce lundi 26 mai 2014. Ce qu’on en sait dorénavant, ce qu’elle est devenue hypothétique et risque simplement de  ne plus avoir lieu. Ou plutôt, de se tenir quand même, mais pas dans le délai constitutionnel.
Avec autant des reports susceptibles de raviver le spectre du schéma ivorien de 2005, qui a vu l’ancien homme fort du pays repousser la date du scrutin d’année en année, jusqu’en 2010, avec la suite des événements que l’on connaît. Qui ont abouti à l’alternance « démocratique » du 11 avril 2011 avec au finish, les uns en cavale, d’autres à la CPI, etc. Bref, un pays en crise perpétuelle et surtout loin de la réconciliation nationale que voulait pourtant imprimer la tenue du scrutin maintes fois reporté qui devait avoir lieu cinq ans plus tôt.

Face à la mauvaise foi de certains acteurs politiques, « Minaku à la rescousse de Malumalu », titre à la Une L’Avenir. Ce quotidien rapporte qu’après avoir noté les interprétations politiciennes infondées d’une frange de l’opposition, la Majorité présidentielle considère que la remise en cause du calendrier électoral ne relève que d’un acte de mauvaise foi. D’autant plus que dans sa proposition, la CENI est représentative de toutes les forces politiques tant de la Majorité que de l’Opposition, ainsi que de la Société civile, gage d’une action concertée opposable à tous les Congolais. L’Avenir soutient que toute agitation n’est que distraction et fuite en avant pour justifier l’impréparation de certains acteurs politiques.
Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir  une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.         
Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir !
Est

Le Potentiel
annonce la reddition en Ouganda du chef militaire de l’ex-M23, Sultani Makenga. Selon le confrère, ce dernier s’est rendu et se trouve actuellement détenu en Ouganda. Sultani Makenga s’est rendu avec d’autres commandants sous ses ordres. Les rebelles seraient détenus jusqu’à la signature d’un accord, a appris Le Potentiel auprès d’un officier ougandais sous le couvert d’anonymat. 
Législation / Travaux parlementaires 

Le Potentiel rapporte que l’ouvrage « La pensée juridique du PGR Léon Kengo » a été porté sur les fonts baptismaux. Cet ouvrage écrit par un praticien du droit, également professeur d’Université, fait le tour de tout ce que Kengo a laissé comme héritage juridique pendant tout son mandat de Procureur général de la République. C’est un condensé d’une série d’initiatives menées par Kengo, alors PGR sur le plan strictement juridique. La plus part de ces initiatives ont résisté à l’usure du temps au point de constituer ce qu’il faut considérer comme le classique du droit positif congolais.
Pour sa part, L’Avenir s’intéresse à l’activité parlementaire et revient sur l’adoption hier à l’Assemblée nationale du Projet de loi portant création et organisation de la profession d’huissier de justice.Il indique que cette adoption fait suite de l’adhésion de la République Démocratique du Congo au Traité de l’Ohada qui implique l’adaptation de la législation de la RD Congo, particulièrement celle relative à son système judiciaire, au droit et aux pratiques en vigueur dans les Etats membres de cet espace d’harmonisation du droit des affaires en Afrique, compte tenu de la place de la justice dans le domaine des affaires. Le confrère rappelle que jusqu’ici les huissiers de justice ont été désignés par les responsables des juridictions de l’ordre judiciaire parmi les fonctionnaires et agents de carrière des services publics de l’Etat mis à leur disposition.
Désormais la profession se libéralise. Et pour le journal, cette libéralisation doit non seulement amener l’huissier de justice à plus de responsabilité en ce qu’il répond de ses actes devant sa corporation et ceux à qui il a causé préjudice, mais permet aussi de le soustraire des pesanteurs éventuels de la puissance publique.
Forum des As s’intéresse aussi à l’activité parlementaire mais du côté des groupes parlementaires. Ce journal annonce que le groupe parlementaire UNC et alliés a un nouveau président. Après la démission de Justin Bitakwira, c’est Jean-Marie Bamporiki qui prend les commandes de ce groupe de l’opposition. Ce quotidien indique que ce député est un des fidèles lieutenants de Vital Kamerhe. Forum des As revient sur le parcours de cet élu de Kabare au Sud-Kivu. On apprend notamment quele nouveau président du groupe parlementaire UNC et Alliés a été à la tête de la direction provinciale de la DGRAD au Katanga.  Comme son prédécesseur, relève le journal, il est également originaire du Sud-Kivu.
Gouvernement de cohésion nationale
A propos de la « bousculade au portillon » qui continue, Le Phare commente, avec quelque ironie« Gouvernement de cohésion nationale : être ministre et mourir… ». Il écrit :
 « La Majorité présidentielle, l’Opposition et la Société civile continuent de s’entredéchirer autour des portefeuilles ministériels à se partager au sein du très attendu gouvernement de cohésion nationale. A voir comment hommes et femmes, ministres en fonctions comme candidats ministrables, se débattent pour ne pas rater le train d’un exécutif qui parait comme celui de la dernière chance, c’est comme si en dehors de la fonction ministérielle, il n’y a plus d’autre alternative pour la patrie.
« Jeune Afrique » a ainsi pleinement raison de se demander, dans une de ses livraisons s’il y a « une vie après le pouvoir ». L’interrogation renvoie à ces Africains qui alignent les mandats politiques à n’en point finir, comme s’ils étaient nés ministres et mandataires publics et devaient mourir sous ce statut. Dans un Etat « normal », les citoyens postulent pour des mandats publics dans l’unique souci de se rendre davantage utiles à leur communauté. Mais en Afrique et singulièrement en République Démocratique du Congo, la culture de l’enrichissement rapide et personnel par le biais des charges publiques prend le dessus sur celle du sacrifice, du don de soi, de l’exercice du pouvoir pour le bien collectif.       
Cela tient le plus souvent au fait qu’au moment de leur nomination, certains ministres prennent leurs fonctions sous le statut de locataires, sans voiture, sans comptes bancaires, monogames et parfois sans veste ni cravate, pour en repartir avec un parc immobilier et automobile scandaleux, millionnaire, polygame et une garde-robe pareille à une constellation des griffes de meilleurs couturiers occidentaux. Quand on a passé le plus clair de son temps à « se servir » au détriment de la multitude, à « s’installer » et « installer », à prendre des pots de vin ou à corrompre, à abuser de ses pouvoirs, à n’avoir aucune considération pour les citoyens d’en-bas, on ne peut qu’avoir peur de redevenir « monsieur tout le monde », sans pouvoirs, sans privilèges, sans garde rapprochée et sans argent.  Etre ministre et mourir : telle est désormais la devise de l’écrasante majorité des Congolais. L’on comprend pourquoi les salles d’attentes des cabinets du président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, et du président de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku, ne désemplissent pas. Au Palais du peuple comme dans leurs résidences officielles, ils sont fréquentés sans relâche par des courtisans qui ne demandent qu’une chose : devenir ministres. On comprend aussi pourquoi chaque mouture des ministrables balancées dans les médias fait trembler plus d’un. Le feuilleton des listes des ministrables, lancé il y a sept mois, se poursuit, avec d’interminables épisodes
 ».     
Pourtant, l’Afrique n’est pas orpheline de dirigeants ayant montré l’exemple dans la voie de la retraite politique honorable, marquée par une « carrière » de médiateurs, de technocrates, de conférenciers, d’experts, de consultants qui ont davantage renforcé leur crédibilité. Les Sénégalais Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf, le Tanzanien Julius Nyerere, le Zambien Kenneth Kaunda, les Béninois Mathieu Kérékou et Nicephor Soglo, le Ghanéen Jerry Rawlings, le Botswanais Ketumile Masire, le Nigeria Olusegun Obasanjo, les Sud-Africains Nelson Mandela et Thabo Mbeki, le Mozambicain Chissano, le Burundais Pierre Buyoya…constituent des modèles d’anthologie pour une Afrique où la peur du lendemain continue de hanter les hommes au pouvoir. Mais les Congolais de la RDC peinent à inscrire leurs noms au panthéon des Chefs d’Etat à la retraite, bien dans leur peau, après avoir rendu de bons et loyaux servis à leur nation, réclamés sur les fronts politiques et diplomatiques à travers le continent. Ce ne sont pourtant pas les opportunités d’une démocratie adulte et d’une alternance politique apaisée qui manquent.
Dans son numéro 59, Le Télégramme du Congo considère la reconduction de Matata Ponyo à la Primature comme très possible. Nous voulons espérer que l’ami Augustin aura lu cela au petit déjeuner  et que cela l’aura  mis de bonne humeur. Ceci dit, le même hebdomadaire avait déjà attribué les mésaventures du PM à la jalousie du VPM Samba, annoncé comme certaine une Primature Kengo, avec Matata aux Finances comme sucette de consolation… Tous les journaux en sont là et, sur huit mois de temps, il y a place pour bien des fariboles…
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© CongoForum, le mardi 3 juin 2014

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