Publié le mercredi 4 juin 2014

Dans un communiqué, l‘Asbl Aprodec interpelle le ministre belge Didier Reynders sur les 22 recommandations faites par la mission d‘observation de l’UE après les élections chaotiques organisées par la RDC en 2011. L’Asbl Aprodec basée à Bruxelles et spécialisées en matière d’élections a pris connaissance du communiqué de presse daté du 15 mai 2014 rendu public après la rencontre entre le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders et le Président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’Abbé Apollinaire Malu Malu Muholongu. Naturellement, la rencontre a porté sur la préparation du cycle électoral en RDC.
Du décryptage de ce communiqué de presse ainsi que de l’analyse de différents faits et actes qui ont marqué l’organisation des élections de 2006 par la CEI dirigée par l’Abbé Malu Malu et considérant en plus d’autres faits d’actualité, il ressort que les préalables de l’organisation des élections apaisées, crédibles et transparentes en RDC ne sont pas réunis.
L’ONG Aprofec appuie son argument sur les 22 recommandations contenues dans le rapport du 29 mars 2012 de la mission d’observation électorale de l’Union européenne.
L’ONG Aprofec appuie son argument sur les 22 recommandations contenues dans le rapport du 29 mars 2012 de la mission d’observation électorale de l’Union européenne.
Ces recommandations de l’UE exigeaient qu’en amont de prochaines élections locales, municipales et provinciales, soient réalisé l’audit du fichier électoral à court terme afin d’en garantir la transparence et la crédibilité. A ce sujet, l’Aprodec fait sienne la résolution adoptée par le parlement européen, laquelle engage les Etats membres de l’Union européenne de subordonner la contribution financière de l’UE au processus électoral en RDC à la mise en œuvre effective de 22 recommandations de la mission d’observation électorale de l’UE.
L’ASBL note par ailleurs que la fiabilisation du fichier électoral conduite actuellement par la Ceni dans les provinces du Bandundu et de l’Equateur se déroule en violation de l’article 21 alinéa 3 de la déclaration universelle des droits de l’homme, de la Constitution de la RDC et de la loi portant identification et enrôlement des électeurs en RDC.
Par delà ces considérations, le rapport final établi en 2011 par la société ZETES sur le nettoyage du fichier électoral n’a jamais été publié par la Ceni. Le communiqué de presse aurait dû inviter la Ceni à s’y atteler. Il devrait ensuite saisir la justice au sujet de l’attribution le 17 juin 2010 par l’Abbé Malu Malu, président de l’ex CEI, de deux contrats à la société Zetes. L’attribution faite dans des conditions peu transparentes concernait les dits contrats relatifs à la fourniture de 9.500 Kits biométriques d’identification des électeurs et à la fourniture du logiciel AFIS nécessaire au nettoyage du fichier électoral par cette même Société.
En outre, l’association attend encore la suite du courrier adressé en date du 11février2014 au ministre belge au sujet de la criminalité économique affectant le processus électoral ayant conduit aux élections très peu crédibles du 28 novembre 2011. L’association a en plus rappelé à Didier Reynders de confirmer ou d’infirmer que l’ex Cei dirigée par l’Abbé Malu Malu était partie aux deux contrats mentionnés par la SA Zetes dans sa plainte du 31 mars 2011 contre elle.
Eu égard à l’ensemble des faits susmentionnés susceptibles de cautionner une énième mascarade électorale, l’Aperodec Asbl recommande au gouvernement belge de ne pas soutenir ni financièrement ni matériellement le processus pré-électoral tel qu’il se déroule actuellement en
R.D.C. D’autant plus que les préalables de l’organisation des élections apaisées, crédibles et transparentes ne sont pas réunis en RDC. Mais, avec l’annonce par la Belgique de son appui au processus électoral de la RDC, on peut dire que Didier Reynders a foulé aux pieds les recommandations faites par la mission d’observation de l’Union européenne après les élections chaotiques de 2011.
G.O
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