![Donné pour enlevé par ses acolytes, DIOMI...]() | Donné pour enlevé par ses acolytes, DIOMI NDONGALA VICTIME DE LA RIGUEUR DE LA LOI Depuis qu’il est revenu de sa fameuse « séquestration », Eugène Diomi Ndongala s’est réfugié de belle dans sa coquille, sans paraître sur la place publique ni éclairer la lanterne sur ce qui lui était arrivé. Pourtant, le moment de sa réapparition était bien ciblé : le Sommet de la Francophonie. Avec à l’idée que l’on pouvait parler de lui en ce moment là. Véritable coup de pied dans l’eau ! C’est ce qui donne du crédit à la version du gouvernement : Diomi était tout simplement dans « la cavale pour ne pas répondre d'accusations de viol sur mineurs ». Après un long intervalle marqué par son silence, Diomi réapparaît encore. Cette fois-ci, en voulant traverser de l’autre côté de Marien Ngouabi et a été empêché de quitter Kinshasa le vendredi 28 décembre. Une nouvelle fois, c’est un coup raté. Car au Beach Ngobila, les agents de l’immigration l’ont empêché de traverser le fleuve Congo. Motif : le député a des démêlées avec la justice congolaise. « Il a été intercepté par les services d’immigration. Nous avons effectué les déplacements pour voir exactement ce qui s’est passé. Les services nous ont produit un document de justice, c’est-à-dire du parquet général de la République, qui lui interdit de pouvoir sortir du pays », explique le commissaire général de la police nationale, Charles Bisengimana. Cette affaire intervient au moment où l'Assemblée nationale a amorcé une procédure pour lever son immunité parlementaire. Pour la bonne et simple raison qu’il soit entendu étant donné qu’il bénéficie de tous ses moyens de défense et de la présomption d’innocence. Mais là où le bas blesse c’est d’entendre les députés de l’opposition s’alarmer d’ores et déjà et crier au règlement de compte politique. Ils avancent une raison qui ne tient pas la route : ce règlement de compte est la conséquence de l’activisme de Diomi Ndongala aux côtés d’Etienne Tshisekedi. Si l’on peut bien faire une rétrospective électorale, l’opinion se rappelle que Tshisekedi était soutenu par plus d’une personne lors des échéances électorales. Mais comment l’attention peut être focalisée seulement Diomi qui, toutes proportions gardées, n’a été élu que député national comme tous les autres ? Ce sont des hallucinations simplement. A ses côtés, il y a aussi Roger Lumbala à qui l’assemblée nationale entend lever l’immunité parlementaire. C’est pour permettre à la justice de statuer sur ces affaires respectives que l’Assemblée nationale a amorcé la procédure pour lever leurs immunités parlementaires. Si Diomi ne se reproche de rien, il n’a qu’à attendre ce procès et affûter déjà ses armes pour se défendre devant la justice. D’ailleurs, cette dernière est, on ne peut plus, équitable. Les procès des contentieux électoraux des provinces du Bas-Congo et de la Province Orientale en dit long. Après l’avoir informé de cette décision du Parquet général de la République, Diomi Ndongala est retourné en toute sécurité à son domicile. Il est, en effet, accusé de viol sur mineurs, des faits qu’il nie et qualifie, jusqu’à présent, de « pur mensonge ». Protais YA BATU BONA |