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OBAMA face au pillage des ressources de la RDC

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LU POUR VOUS


Un message, reprenant certaines instructions spéciales du Président américain Obama adressé au Congrès américain, à la trésorerie américaine ainsi qu’à la sécurité américaine, circule sur le net depuis peu. Ce message, on ne peut plus clair et lucide, annonce une série des mesures urgentes prises par le Président Obama en rapport avec la situation en RDC. Mais depuis, il a fait l’objet d’analyse et d’interprétation de travers, sans contredis à dessein, de la part de l’opposition congolaise qui l’a présenté comme une « mise en garde contre le Président Kabila », « l’annonce sérieuse de l’apocalypse politique de Kabila » voire comme « la victoire de la diaspora congolaise contre le système mis en place par Kabila en RDC ».
Qu’en est-il au juste ?
Tout observateur assidu de l’évolution de la situation dans la sous-région de Grands Lacs africains sait que le régime rwandais a menacé de se soustraire de l’accord-cadre d’Addis-Abeba qui aux yeux des USA est le seul cadre consensuel censé apporter la paix et la stabilité dans le graben africain. La retombée sera telle que, si la menace rwandaise se confirme, sa reprise des hostilités avec la RDC ou son soutien aux pseudos rébellions en RDC. De nombreux rapports réalisés de main de maîtres à maintes reprises par les experts des Nations Unies ont déjà confirmé le rôle pernicieux joué par le Rwanda dans la déstabilisation de la RDC à travers l’entretien du guêpier dans l’est de la RDC pour piller ses ressources en y commettant des crimes contre l’humanité et en y réalisant malignement un génocide. L’opiniâtreté rwandaise est connue en cette matière.
Le prétexte traditionnel arboré par le Rwanda a toujours porté sur ses soucis sécuritaires générés par la présence des FDLR en terres congolaises d’où elles déstabiliseraient Kigali. Après l’ultime déconfiture du M23, le glas avait sonné pour toutes les autres forces négatives sévissant dans les Nord et Sud-Kivu. Une à une, elles se voyaient traquées jusqu’à l’heure où l’assaut contre les FDLR avait sonné. Annonçant l’utilisation des moyens aussi bien pacifiques que militaires pour contraindre les FDLR à se rendre pour être rapatriées au Rwanda d’origine, la Monusco et le gouvernement congolais avaient trouvé l’astuce pour mettre définitivement fin à la présence de FDLR dans le mur congolais et pour priver le Rwanda du subterfuge d’intervenir en RDC aux fins de juguler la menace de FDLR. Déjà certaines de celles-ci se rendaient à la Monusco quand soudain, outre la provocation par le biais du massacre de 5 militaires congolais à la frontière commune, le Rwanda annoncera sa volonté de désavouer l’accord-cadre d’Addis-Abeba.
Il est important de noter que le Rwanda, dans une large mesure, et l’Ouganda, dans une moindre mesure, sont connus comme fomenteurs des Seigneurs de guerres, des milices et des mouvements politico-militaires qui créent la pagaille dans les Nord et Sud Kivu. En réaction à cette situation, certains groupes d’auto-défense se sont formés mais ont fini par se livrer aux pillages, exactions et d’autres maux contre les populations de ces provinces.
Un calme relatif règne dans les deux Kivu depuis que le chapitre d’éradication de forces négatives a été ouvert. Si le Rwanda met à exécution sa menace, la pagaille risque encore de revenir au Nord et au Sud-Kivu longtemps désemparés et endeuillés par un cycle autrement plus pernicieux et calamiteux des guerres. L’administration Obama, très bien informée sur la situation du rift africain et connaissant les acteurs de l’instabilité de cette sous-région, n’a pas voulu attendre que la situation pourrisse pour intervenir.
A côté de cette analyse, nombreux sont les observateurs qui parlent du désaveu de l’administration américaine vis-à-vis des logiques bellicistes, criminelles et pillardes de Kigali. Aussi voudrait-elle y mettre fin cette fois-ci. En y allant, l’administration américaine a pris soins de se pencher sur certains aspects qui pourraient aussi déstabiliser la RDC, le dindon de la farce   et du bellicisme rwandais depuis 1994, en annonçant des mesures de soutien à la démocratie congolaise.
Kabila et le gouvernement congolais non concernés
La considération des dangers contre lesquels s’insurge l’administration américaine montre avec une telle évidence que Kabila et le gouvernement congolais ne sont pas concernés par la mise en garde américaine. A coup sûr, étant donné que les USA sont toujours accusés de soutenir les Rwandais qui  déstabilisent la RDC depuis plus d’une décennie, les USA ne pouvaient que, par crainte que sa politique étrangère ne soit prise à partie et décriée, prendre ces mesures. D’ailleurs en RDC, les sentiments anti-américains couvent, depuis belle lurette, dans les cœurs d’une énorme majorité des Congolais.
Quand Obama parle de « … la question du maintien des activités qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la RDC et dans la région environnante, y compris les opérations par des groupes armés, la violence généralisé et les atrocités, les violations  des droits de l’homme, le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats, les attaques contre les soldats de la paix, l’obstruction des opérations humanitaires et de l’exploitation des ressources naturelles pour financer les personnes engagées dans ces activités…. », il est indubitable, dans ces allusions transparentes, qu’Obama ne part pas en guerre contre les faits de Kabila et du gouvernement congolais mais bien plutôt contre des forces négatives et leurs soutiens notoires. Du reste, il est fait mention de groupes armés étrangers et nationaux opérant en RDC… Leurs leaders, c’est un secret de polichinelle, ont des comptes et fortunes à l’étranger contre lesquels l’administration américaine peut sévir en recourant à tous ses indices et bases de force dont la trésorerie américaine et toutes les agences du gouvernement des USA.
Par-delà la polémique politicienne à la congolaise
Il n’est pas possible de prétendre ou de croire que l’administration américaine soit allée en guerre contre Kabila et le gouvernement congolais. Ceux qui l’ont prétendu ont, sans nul doute, voulu servir de fer de lance servile aux Américains, tenter d’incommoder en vain la vie au Chef de l’Etat congolais ou à faire parler d’eux dans les débats politiques où à travers la toile et les médias. Il n’est pas de confusion possible. La menace américaine est destinée aux forces négatives ainsi qu’à leurs soutiens internes et externes pour qu’il se lève enfin un soleil radieux sur le ciel de la RDC qui a tant souffert de l’activisme pillard et criminel de ces forces négatives.
Yvon RAMAZANI

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