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RCA: de grosses incertitudes planent sur le dialogue entre la Seleka et le président Bozizé

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François Bozizé avec Thomas Boni Yayi à l'aéroport de Bangui le 30 décembre 2012.
François Bozizé avec Thomas Boni Yayi à l'aéroport de Bangui le 30 décembre 2012.
REUTERS/Luc Gnago

Par RFI
Sous la pression des rebelles de la Seleka, le président François Bozizé s'est montré conciliant à l'issue de sa rencontre dans la capitale avec Thomas Boni Yayi, président de l'Union africaine. Ce 31 décembre, la situation dans la capitale, quadrillée par les militaires, est plutôt calme. La ville semble quelque peu revivre malgré les grosses incertitudes qui pèsent sur un éventuel dialogue avec la Seleka.

Avec notre envoyée spéciale à Bangui,
Le président a fait une série de promesses : il est prêt à former un gouvernement de coalition avec les rebelles ; il accepte le principe de pourparlers de paix sans conditions préalables et il assure qu'il ne se présentera pas pour un nouveau mandat en 2016 .
François Bozizé a par ailleurs demandé à rencontrer François Hollande. Le président français, sans évoquer cette demande, a appelé hier soir dans un communiqué, « toutes les parties » en conflit en Centrafrique à « cesser les hostilités et à dialoguer ».
Bangui reste toujours quadrillée par les militaires

Des soldats centrafricains dans les rues de Bangui le 31 décembre 2012.
REUTERS/Luc Gnago
Sur le terrain militaire, les rebelles sont toujours à Sibut. La force multinationale d'Afrique centrale, la Fomac et les troupes gouvernementales restent repliées sur le même axe routier à Damara, à 75 kilomètres de la capitale. Damara est le dernier verrou stratégique sur la route de Bangui.
Ce lundi 31 décembre, la capitale centrafricaine Bangui revit un petit peu. Pourtant, la ville est plus que jamais quadrillée par les militaires centrafricains.
Ils sont partout, à pied ou en pick-up, dans le centre-ville. Mais, contrairement à ces deux derniers jours, les gens sont un petit peu sortis faire des courses. De grandes files d’attente se forment devant les banques et les gens viennent retirer leur salaire, fin du mois oblige. L’activité est bien sûr moindre qu’en temps normal, mais la ville revit un petit peu.
Dialogue au point mort
La tension vient de monter d’un cran et de grosses incertitudes planent sur ce dialogue après la sortie, ce matin, de la Seleka et sa menace de marcher sur Bangui. Le ton monte entre les deux parties. Ce matin, la rébellion accusait aussi les forces loyalistes de vouloir lancer une contre offensive sur ses positions de Batangafo, une ville dans le nord du pays qui avait été prise au début de la rébellion il y a trois semaines. C’est une accusation que rejettent le régime et la Force multinationale d’Afrique centrale, la Fomac, qui assurent qu’il n’y a plus de troupes loyalistes au Nord et que tous sont désormais basés à Damara, selon le mot d’ordre officiel.
Le général Akaga qui commande cette force d’interposition dit sa détermination –avec un ton assez exaspéré- et prévient que leur mandat d’interposition est aussi « d’empêcher les rebelles d’entrer sur Bangui ». Il annonce d’ailleurs un renfort des troupes avec l’arrivée cet après-midi, de soldats en provenance du Congo et du Gabon.
Du côté gouvernemental, c’est aussi l’exaspération. Le ministre de l’Administration du territoire, Josué Binoua, dénonce avec virulence le fait que la communauté internationale ne fait pression que sur le président Bozizé et pas assez sur les rebelles qui « manient un double langage et veulent prendre coûte que coûte le pouvoir par les armes ».

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