08/09/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)
Processus électoral, réorganisation de la Majorité présidentielle, rentrée des classes, épidémie de fièvre hémorragique, Fonds de promotion industrielle… ce sont-là les sujets abordés par la presse congolaise en ce début de semaine.
Processus électoral
Les élections futures seront-elles meilleures ou pires que celles du passé ? Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.
Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir !
Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir !
Le Potentiel y consacre sa manchette. « CIME : une initiative lumineuse de Malumalu », titre à la Une le confrère. Tous ont réclamé plus de garantie pour un processus électoral apaisé. Désormais, la CENI peut compter sur les confessions religieuses, lesquelles se sont engagées la semaine dernière à accompagner la CENI dans sa mission d’amener le peuple congolais à choisir librement ses dirigeants. Pour concrétiser leur adhésion, les délégués des confessions religieuses ont approuvé par écrit un cadre de concertation dénommée Commission d’intégrité et de médiation électorale (CIME). Cette idée lumineuse de M. l’abbé Malumalu servira d’œil et d’oreille du peuple dans le processus électoral en cours.
L’Avenir souligne qu’à travers la signature du protocole d’accord instituant la Commission d’intégrité et Médiation Electorales (CIME), « huit confessions religieuses du pays s’engagent à prévenir les conflits électoraux à travers la médiation et la gestion pacifique des conflits ». Elles s’engagent aussi à gérer les divergences politiques de manière constructive en sorte qu’elles ne dégénèrent pas en violences destructives, à canaliser les conflits électoraux dans le débat et la persuasion, etc. A cette occasion, l’abbé Malumalu a placé la responsabilité de cette Commission au sommet de la sagesse humaine, exhortant ses animateurs à demeurer attachés aux valeurs définies par les chefs des confessions religieuses. Désormais, il appartient à la CENI d’organiser des élections régulières, de manière rigoureuse et avec professionnalisme, mais aussi à tout faire pour prévenir et gérer les conflits.
L’Avenir souligne qu’à travers la signature du protocole d’accord instituant la Commission d’intégrité et Médiation Electorales (CIME), « huit confessions religieuses du pays s’engagent à prévenir les conflits électoraux à travers la médiation et la gestion pacifique des conflits ». Elles s’engagent aussi à gérer les divergences politiques de manière constructive en sorte qu’elles ne dégénèrent pas en violences destructives, à canaliser les conflits électoraux dans le débat et la persuasion, etc. A cette occasion, l’abbé Malumalu a placé la responsabilité de cette Commission au sommet de la sagesse humaine, exhortant ses animateurs à demeurer attachés aux valeurs définies par les chefs des confessions religieuses. Désormais, il appartient à la CENI d’organiser des élections régulières, de manière rigoureuse et avec professionnalisme, mais aussi à tout faire pour prévenir et gérer les conflits.
Sous le titre « Pour des élections libres, transparentes, apaisées : CIME voit le jour », Le Phareécrit :
« Le samedi 6 septembre 2014 au Centre interdiocésain dans la commune de la Gombe, les chefs des confessions religieuses de la Républiques Démocratique du Congo, toutes tendances confondues, ont procède à la signature solennelle du Protocole d’accord instituant la Commission d’Intégrité et Médiation électorale (CIME).
Dans son allocution, le président de la CIME a affirmé que la rencontre de ce jour marque une étape importante dans les relations des chefs des confessions religieuses au sujet de la question du processus électoral. Il a fait remarquer que ces rapports qui remontent à 2004 ont revêtu une importance particulière lors des élections de 2006 et de 2011.
Il a souligné que cette nouvelle structure se fixe pour objectif général de contribuer à la culture démocratique qui privilégie les élections libres, régulières et transparentes comme la seule voie pour la conquête du pouvoir et vecteur de sa légitimité en République démocratique du Congo
Le révérend Elebe a fait savoir que la CIME dans le dit protocole d’accord a l’obligation morale de prévenir les conflits électoraux à travers la médiation, de gérer les divergences politiques de manière constructive pour qu’elle ne dégénère pas en violences destructives mais qu’il permette aux congolais à aller aux élections dans la liberté de conscience et l’esprit de responsabilité.
Nous nous réjouissons de la création de cette structure qui rappelle l’urgence de conjuguer les efforts en vue des élections apaisées et des cœurs en paix a-t-il affirmé avant de rappeler que la plate-forme des confessions religieuses avait maintenu les concertations, le dialogue entre les différentes confessions sur des questions d’intérêt commun qui préoccupent la patrie.
Cette collaboration, a-t-il poursuivi, déjà affirmée depuis une décennie par la participation en tant que corps des Confessions Religieuses à Sun City, a été récemment réaffirmé par les voyages effectués dans certains pays en vue d’un plaidoyer en faveur de la cessation des conflits armés et de la guerre d’agression en République Démocratique du Congo.
Ce chef religieux a précisé que la création de cette commission s’inscrit dans la dynamique d’engagement des confessions religieuses interpellées par diverses évaluations et recommandations relatives au processus électoral , qui en appellent à tout congolais en vue de contribuer à la tenue d’élections libres , démocratiques, crédibles, apaisées et de promouvoir l’émergence de la culture démocratique chez toutes les parties prenantes au processus électoral .
Pour sa part, le président de la CENI, Apollinaire Malumalu, présent à cette cérémonie, a déclaré que la légitimité de l’élection dépend de l’implication des acteurs. Tout en demandant à tous acteurs d’emboiter le pas à la CIME, le président de la CENI a confirmé la tenue des élections en 2015 et 2016. Ce Protocole d’accord est censé prévenir les conflits électoraux intervient dans un contexte de crise de confiance entre le président de la CENI, et les acteurs des forces politiques sociales de l’opposition. Ces acteurs de l’opposition dite radicale ont, en plus d’une Pétition lancée contre le président de la CENI, déposé une plainte à sa charge au Parquet General de la République.
MP et Révision constitutionnelle
Sous le titre « Révision constitutionnelle : débat hypocrite au sein de la MP », La Prospérité se penche sur le débat actuel au sein de la Majorité présidentielle au sujet de la révision de la constitution. Ceux qui croyaient en un certain ancrage de la démocratie au sein de la Majorité présidentielle devraient réserver leur opinion, écrit ce journal.
Ces dernières semaines, certains membres de la majorité ont estimé qu’il ne fallait pas réviser la constitution. D’autres ont soutenu cependant qu’il fallait un débat préalable dans la majorité avant de décider d’une éventuelle révision de la constitution. Mais pour la Prospérité, les discordances des voix qui ont émané ces derniers temps autour du débat sur la révision constitutionnelle n’étaient, en réalité, qu’une démarche de flagorneurs de la part de ceux qui soutiennent la thèse de l’opposition.
La Prospérité soutient que les membres de la majorité qui s’opposent à la révision de la constitution ne sont en fait que des « hypocrites » qui chercheraient à se positionner en vue d’un changement de pouvoir. Après analyse, poursuit le quotidien, l’on se rend compte qu’en réalité, ceux de la majorité, généralement des scientifiques, qui s’en tiennent à des modèle éloignés des réalités de leur propre pays ne roulent que pour leurs propres intérêts et, dans un positionnement subtile, cherchent à s’aménager la possibilité de rebondir avec la force politique qui prendrait la relève après le départ de celui qu’ils appellent pourtant leur « Autorité Morale ».
Pour soutenir leur thèse, ces membres de la majorité font croire qu’une révision de la constitution plongerait le pays dans une crise meurtrière si une frange de l’opinion usait de l’article 64 de la constitution pour se livrer à des manifestations susceptibles de dégénérer.
La Prospérité indique que les « non-révisionnistes » de la Majorité usent d’une autre stratégie : la flatterie en faisant défiler aux yeux de Kabila ses œuvres dans le but de le convaincre que le temps est venu, pour lui, de prendre un repos mérité. Le problème dans cette démarche, note le quotidien, est que l’on ne perçoit aucun sens d’alternance. Tout donne l’impression que l’on veut faire de la gestion du pouvoir une sorte de rotation qui voudrait que chacun ait l’opportunité de goûter à ses délices, sans dire aux Congolais ce qu’il leur apporterait que le régime en place ne leur apporte pas et comment.
Ces dernières semaines, certains membres de la majorité ont estimé qu’il ne fallait pas réviser la constitution. D’autres ont soutenu cependant qu’il fallait un débat préalable dans la majorité avant de décider d’une éventuelle révision de la constitution. Mais pour la Prospérité, les discordances des voix qui ont émané ces derniers temps autour du débat sur la révision constitutionnelle n’étaient, en réalité, qu’une démarche de flagorneurs de la part de ceux qui soutiennent la thèse de l’opposition.
La Prospérité soutient que les membres de la majorité qui s’opposent à la révision de la constitution ne sont en fait que des « hypocrites » qui chercheraient à se positionner en vue d’un changement de pouvoir. Après analyse, poursuit le quotidien, l’on se rend compte qu’en réalité, ceux de la majorité, généralement des scientifiques, qui s’en tiennent à des modèle éloignés des réalités de leur propre pays ne roulent que pour leurs propres intérêts et, dans un positionnement subtile, cherchent à s’aménager la possibilité de rebondir avec la force politique qui prendrait la relève après le départ de celui qu’ils appellent pourtant leur « Autorité Morale ».
Pour soutenir leur thèse, ces membres de la majorité font croire qu’une révision de la constitution plongerait le pays dans une crise meurtrière si une frange de l’opinion usait de l’article 64 de la constitution pour se livrer à des manifestations susceptibles de dégénérer.
La Prospérité indique que les « non-révisionnistes » de la Majorité usent d’une autre stratégie : la flatterie en faisant défiler aux yeux de Kabila ses œuvres dans le but de le convaincre que le temps est venu, pour lui, de prendre un repos mérité. Le problème dans cette démarche, note le quotidien, est que l’on ne perçoit aucun sens d’alternance. Tout donne l’impression que l’on veut faire de la gestion du pouvoir une sorte de rotation qui voudrait que chacun ait l’opportunité de goûter à ses délices, sans dire aux Congolais ce qu’il leur apporterait que le régime en place ne leur apporte pas et comment.
Forum des As s’intéresse aussi aux opposants à la révision de la constitution, mais il s’agit cette fois de ceux qui sont dans l’opposition. Parmi eux, le ” Front populaire contre la révision constitutionnelle “.
Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, cette plateforme conditionne sa participation au Gouvernement par l’organisation au préalable d’un dialogue franc et inclusif, conformément à l’accord-cadre d’Addis-Abeba et à la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ces opposants considèrent que ” tout autre Gouvernement formé en marge de ces conditions soulevées ne sera pas un Gouvernement de cohésion nationale tel que défini dans le cadre des Concertations nationales“.
Toujours dans cette lettre ouverte au Président de la République, écrit encore le confrère, le coordonnateur de cette plate-forme, Lisanga Bonganga, rappelle l’engagement que Joseph Kabila avait pris devant les deux chambres du parlement réunies en Congrès, en présence des délégués aux Concertations nationales et de la Communauté internationale concernant l’application des recommandations des ces assises.
Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, cette plateforme conditionne sa participation au Gouvernement par l’organisation au préalable d’un dialogue franc et inclusif, conformément à l’accord-cadre d’Addis-Abeba et à la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ces opposants considèrent que ” tout autre Gouvernement formé en marge de ces conditions soulevées ne sera pas un Gouvernement de cohésion nationale tel que défini dans le cadre des Concertations nationales“.
Toujours dans cette lettre ouverte au Président de la République, écrit encore le confrère, le coordonnateur de cette plate-forme, Lisanga Bonganga, rappelle l’engagement que Joseph Kabila avait pris devant les deux chambres du parlement réunies en Congrès, en présence des délégués aux Concertations nationales et de la Communauté internationale concernant l’application des recommandations des ces assises.
Sous le titre : « MP : Vivement un secrétaire généralà temps plein ! », le même journal s’intéresse également à l’organisation interne de la Majorité présidentielle. A en juger par les prémices, la tempête politique inhérente à l’horizon 2016 commencera plus tôt que prévu et pourrait être d’une rare violence. D’où la nécessité pour la Majorité présidentielle (MP) de se doter d’un animateur vertébré à la fois dégagé de toute haute responsabilité dans l’appareil de l’Etat et disposant de tout son temps. A en croire Forum des As, le débat sur la révision de la constitution oblige cette famille politique à se réorganiser. Cela passe par la nomination d’un capitaine qui n’aurait pour principal boulot que de tenir le gouvernail MP.
Si la compétence technique et la fidélité de l’actuel Secrétaire général de la MP au Raïs ne sauraient être mises en doute, poursuit le confrère, il n’en demeure pas moins vrai que sa casquette de chef de corps de l’un des corps constitués de la République l’astreint à une certaine obligation de réserve. Aubin Minaku est obligé de slalomer entre ses obligations d’Etat et sa posture de coordonnateur d’une structure partisane. Equilibre difficile à gérer par mauvais temps, fait remarquer le journal.
Si la compétence technique et la fidélité de l’actuel Secrétaire général de la MP au Raïs ne sauraient être mises en doute, poursuit le confrère, il n’en demeure pas moins vrai que sa casquette de chef de corps de l’un des corps constitués de la République l’astreint à une certaine obligation de réserve. Aubin Minaku est obligé de slalomer entre ses obligations d’Etat et sa posture de coordonnateur d’une structure partisane. Equilibre difficile à gérer par mauvais temps, fait remarquer le journal.
Invité d’honneur d’Independent National Electoral Commission (INEC) (Commission nationale électorale indépendante) du Nigeria, et arrivé à Abuja le 26 août 2014 en provenance d’Addis Abeba, capitale de l’Ethiopie et de l’Union africaine, le Prof André Mbata Mangu a été l’objet d’un accueil particulièrement chaleureux de la part des autorités nigerianes. Sa leçon magistrale donnée le jeudi 28 août 2014 aura permis aux habitants du pays le plus peuplé (170 millions d’habitants) et depuis le mois d’avril le plus riche du continent, de se rendre compte de quoi les universitaires congolais peuvent être capables, surtout lorsqu’ils sont du bon côté de l’histoire, celui de l’intégrité morale et scientifique.
Sous le titre « La Majorité présidentielle doit choisir entre le respect de la constitution et la haute trahison (Prof Mbata) » Le Pharepublie, d’après le compte-rendu qu’en a fait la presse nigériane, la teneur du discours de cet universitaire congolais.
« Aussitôt après, l’universitaire congolais a répondu à l’invitation de la Faculté de Droit de l’Université d’Abuja qui l’a par la suite sollicité pour dispenser l’enseignement de régimes politiques africains. Répondant à une question d’une étudiante qui fait son doctorat sur la démocratisation en Afrique centrale, André Mbata a estimé, s’agissant de la RDC, qu’il n’y a pas de place pour une monarchie présidentielle dans ce pays où deux problèmes se posent en réalité. Le premier est, pour la majorité au pouvoir, de choisir entre le respect de la Constitution et la « haute trahison ». Et le second est de savoir s’il y a des constitutionnalistes au sein de cette même majorité.
Pour le Prof, la révision des matières verrouillées à l’article 220 de la Constitution et le référendum pour les déverrouiller ne peuvent être soutenus que par ceux qui se sont inscrits à la mauvaise école et qui, croyant faire du droit constitutionnel, ont plutôt fait naufrage dans la « politologie » pour servir leurs besoins de ventre.
Devant l’assistance, l’éminent constitutionnaliste a fait une démonstration magistrale qui devra donner des insomnies aux médecins, journalistes, politologues, mathématiciens, géologues, géographes, théologiens, chimistes, biologistes, philosophes et d’autres porteurs douteux de diplômes qui, au lieu d’approfondir des connaissances dans leurs propres domaines du savoir, se sont spontanément convertis en juristes et n’hésitent pas à faire éclater leurs insuffisances intellectuelles en prêchant la révision constitutionnelle, le changement de la constitution ou encore l’inanition de la nation si jamais leur jocker ne recevait pas un mandat à vie pour terminer les chantiers. Et la chanson est bien connue au Niger avec Mamadou Tanja pour qui les partisans demandaient un troisième mandat afin de terminer …un pont sur le fleuve Niger et au Zaïre avec Mobutu pour qui les animateurs chantaient « « 100 ans tomotombele (Nous lui souhaitons 100 ans au pouvoir) » avant qu’il n’entre dans l’histoire par la plus petite porte qui soit. Ces anciens animateurs du MPR, Parti-Etat, ont réussi leur métamorphose et chantent aujourd’hui comme hier, même si on sait que ces flatteurs qui ne sourcillent jamais quand ils mentent n’hésiteront pas un seul instant de brûler demain ce qu’ils adorent aujourd’hui comme l’avait fait autrefois Sakombi Inongo, leur prédécesseur dans le métier de flagornerie qui présentait Mobutu comme un fils de Dieu descendant des nuées avant que le même Sakombi ne se convertisse la veille même du départ de Mobutu pour témoigner le lendemain qu’il était né de nouveau et que Mobutu n’était qu’un monstre qui buvait du sang humain.
Impossible « déverrouillage » par révision ou par référendum en droit constitutionnel congolais
Loin de la « politologie » ou de ce qu’il a appelé le « droit constitutionnel du ventre » proche de la « théologie, de la philosophie, de l’économie, ou du journalisme du ventre », qui ont à présent plusieurs chaires dans les universités congolaises, le Prof André Mbata a réaffirmé que les matières prévues à l’article 220 de la Constitution ne peuvent faire l’objet ni d’une révision constitutionnelle ni d’un référendum constitutionnel. C’est le cas du principe du suffrage universel, de la forme républicaine de l’Etat, du pluralisme politique et syndical, de la durée et du nombre de mandats présidentiels. Il en est de même de l’indépendance de la magistrature, de l’autonomie des provinces, et des droits de la personne. Il s’agit d’une interdiction catégorique de réviser décidée par le constituant primaire.
Répondant aux « tambourinaires du pouvoir » qui se réfèrent à l’article 218 de la Constitution sur la révision constitutionnelle, le Prof André Mbata a reconnu que la Constitution du 18 février 2006 est révisable mais qu’il n’y avait aucune opportunité à le faire. Toutefois, le défaut d’opportunité étant un argument politique, il s’est plutôt attaché à un argument scientifique, de droit constitutionnel. Pour André Mbata, l’article 218 ne peut être invoqué pour les matières reprises à l’article 220 qui sont quant à elles exclues de toute révision. Même si les deux chambres du parlement ne comportaient pas un seul élu de l’opposition et que tous les Députés et Sénateurs appartenant à la MP étaient « 100% sûrs », ils ne seraient pas en mesure de réviser ces matières ou de les déverrouiller. Le Prof Mbata a précisé que ces matières verrouillées ne sont pas seulement celles à l’Article 220 et qui constituent des dispositions intangibles explicites ou expresses, mais aussi celles qui s’y rattachent directement et qui sont des dispositions intangibles, implicites ou tacites comme c’est le cas de l’élection du Président et des Députés nationaux au suffrage universel direct prévus aux articles 70 et 197. Réviser ces dispositions pour supprimer le suffrage universel direct ou même le transformer en suffrage indirect en privant les citoyens de leur droit constitutionnel d’élire directement leurs dirigeants serait une violation flagrante de la Constitution dont la conséquence immédiate serait l’exercice par le peuple de son « droit de s’opposer à tout individu ou groupes d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui s’y maintiendrait en violation des dispositions de la présente Constitution » (Article 64).
La même réponse devra être réservée à ceux qui préconisent le changement pur et simple de la constitution au nom d’un désir éternel du « Rais » qui ne tardera pas à se révéler faux. Pour André Mbata, les pétitions en faveur d’une révision des matières verrouillées relèvent de l’ignorance et démontrent l’absence flagrante d’intelligences fécondes dans certains groupements politiques car même si elle recueillait 100 millions de signatures, une telle pétition ne suffirait pas pour justifier en droit constitutionnel une quelconque révision portant sur ces matières intangibles, expresses ou non.
Que dire alors du référendum constitutionnel sur les mêmes matières et de l’argument politologique selon lequel « celui qui a fait peut aussi défaire à tout moment » ?
« Politologie » au service du « putsch » et de la « haute trahison »
Pour le Prof André Mbata, il s’agit une fois de plus d’un argument de politologie et non pas du droit positif car chaque peuple prévoit la manière dont il peut défaire. Il peut s’interdire de « défaire » ou fixer lui-même les conditions pour le faire. Dans le cas de la Constitution du 18 février 2006, le peuple congolais s’est interdit de « défaire » les matières intangibles que ce soit à travers les élus (Parlement) ou par le référendum.
Un référendum tendant à violer la Constitution en vigueur serait inadmissible en droit et constituerait un « coup d’Etat » ou un « renversement du régime constitutionnel » qui constituent tous les deux des « infractions imprescriptibles de haute trahison » « contre la nation et l’Etat » (Articles 7 et 64). Ce serait une énième violation du serment présidentiel. Le Parlement qui n’est qu’un simple législateur et représente la nation (Articles 100 et 101, 130) tout comme la Cour constitutionnelle (la vraie !) qui est le juge suprême et est censé rendre la justice « au nom du peuple » (Article 149) (pas d’un homme ou d’un groupe d’individus) ne peuvent pas laisser passer un acte qui constituerait un coup d’Etat ou un crime imprescriptible contre la nation et l’Etat sans se renier eux-mêmes. Dans le cas d’espèce, la Cour constitutionnelle du Niger avait déclaré inconstitutionnel le référendum ordonné par le Président Mamadou Tanja pour se donner un troisième mandat. Celui-ci avait dissous et le Parlement et la Cour, mais sa fin est connue. Joseph Kabila et sa majorité sont obligés de choisir entre le respect de la Constitution et la « haute trahison » avec toutes les conséquences devant en découler ».
Un référendum tendant à violer la Constitution en vigueur serait inadmissible en droit et constituerait un « coup d’Etat » ou un « renversement du régime constitutionnel » qui constituent tous les deux des « infractions imprescriptibles de haute trahison » « contre la nation et l’Etat » (Articles 7 et 64). Ce serait une énième violation du serment présidentiel. Le Parlement qui n’est qu’un simple législateur et représente la nation (Articles 100 et 101, 130) tout comme la Cour constitutionnelle (la vraie !) qui est le juge suprême et est censé rendre la justice « au nom du peuple » (Article 149) (pas d’un homme ou d’un groupe d’individus) ne peuvent pas laisser passer un acte qui constituerait un coup d’Etat ou un crime imprescriptible contre la nation et l’Etat sans se renier eux-mêmes. Dans le cas d’espèce, la Cour constitutionnelle du Niger avait déclaré inconstitutionnel le référendum ordonné par le Président Mamadou Tanja pour se donner un troisième mandat. Celui-ci avait dissous et le Parlement et la Cour, mais sa fin est connue. Joseph Kabila et sa majorité sont obligés de choisir entre le respect de la Constitution et la « haute trahison » avec toutes les conséquences devant en découler ».
Ebola
Dans son article consacré à la pandémie d’Ebola, Forum des As affirme que le gouvernement arrive à contenir le virusà Djera. En effet, 11 jours après la déclaration de la maladie à virus Ebola à Djera, territoire de Boende dans la province de l’Equateur, le gouvernement ainsi que ces partenaires se battent pour contenir le virus dans cette partie de la RDC. Ce sont les propos du ministre de la Santé publique qui s’est exprimé le samedi 6 septembre dernier au cours d’une conférence de presse. Faisant l’état de lieu de ce virus à la date du 06 septembre, Félix Kabange indique qu’il y a 54 cas dont 14 confirmé au laboratoire, 22 cas probables et 23 suspects. Et d’ajouter, 32 cas de nombre de décès cumulés dont 9 confirmés sans oublier 336 personnes contacts qui sont suivies.
Economie
La Référence+ s’intéresse aux Fonds de promotion industrielle (FPI). L’Inspection générale des Finances débusque les débiteurs indélicats, signale ce journal. Il note que Joseph Kabila s’est engagé à faire de la RDC un pays émergentà l’horizon 2030. L’atteinte de cet objectif passe, entre autre, par la promotion des l’industrie, une solution pour résorber le chômage et créer une classe moyenne dans le pays. Cependant, à en croire un rapport de supervision du FPI cité par l’Inspection générale des Finances, ces promoteurs ont détourné de leur finalité les fonds destinés à la réalisation des projets d’investissement. Et ce sont des milliers de dollars américains qui sont dilapidés.
La Prospérités’intéresse aux télécoms et révèle que l’affaire StarTimes-entreprise de télédistribution interdite d’exercer en RDC, a pris, décidément, une nouvelle tournure. Tryphon Kin-kiey Mulumba et Lambert Mende Omalanga ont harmonisé leurs vues. Ils ont choisi de prendre une mesure conservatoire portant notamment, suspension temporaire, à dater du 6 septembre dernier, de l’autorisation d’exploitation accordée à StarTimes-RDC, en attendant l’avis consultatif de la Cour Suprême de Justice. Dans son article consacré à la pandémie d’Ebola, Forum des As affirme que le gouvernement arrive à contenir le virusà Djera. En effet, 11 jours après la déclaration de la maladie à virus Ebola à Djera, territoire de Boende dans la province de l’Equateur, le gouvernement ainsi que ces partenaires se battent pour contenir le virus dans cette partie de la RDC. Ce sont les propos du ministre de la Santé publique qui s’est exprimé le samedi 6 septembre dernier au cours d’une conférence de presse. Faisant l’état de lieu de ce virus à la date du 06 septembre, Félix Kabange indique qu’il y a 54 cas dont 14 confirmé au laboratoire, 22 cas probables et 23 suspects. Et d’ajouter, 32 cas de nombre de décès cumulés dont 9 confirmés sans oublier 336 personnes contacts qui sont suivies.
Economie
La Référence+ s’intéresse aux Fonds de promotion industrielle (FPI). L’Inspection générale des Finances débusque les débiteurs indélicats, signale ce journal. Il note que Joseph Kabila s’est engagé à faire de la RDC un pays émergentà l’horizon 2030. L’atteinte de cet objectif passe, entre autre, par la promotion des l’industrie, une solution pour résorber le chômage et créer une classe moyenne dans le pays. Cependant, à en croire un rapport de supervision du FPI cité par l’Inspection générale des Finances, ces promoteurs ont détourné de leur finalité les fonds destinés à la réalisation des projets d’investissement. Et ce sont des milliers de dollars américains qui sont dilapidés.
Selon les prescrits d’une lettre que les deux Ministres chargés respectivement, des PT-NTIC et de la Communication et des Médias ont adressée au Président de l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC), la résolution définitive de ce contentieux reste, dorénavant, subordonnée à la position de droit qui sera délivrée par la Cour Suprême de Justice. Concrètement, les deux Ministres rappellent, en outre, au Président de l’ARPTC qu’à la suite de la dernière réunion organisée sous la haute autorité du Premier Ministre, Matata Ponyo, il était question de solliciter de la part de la Cour Suprême de Justice congolaise, un avis pertinent en vue de l’interprétation de différents textes définissant les conditions, modalités et responsabilités d’octroi de licence de fréquence notamment, en ce qui concerne le cas de StarTimes.
Rentrée scolaire
Contrairement à plusieurs confrères, Le Potentiel s’est également intéressé à la rentrée scolaire prévue ce lundi 8 septembre en RDC.
Aux menaces de grève proférées par certains syndicalistes isolés, écrit le journal, le ministre de l’Enseignement, Maker Mwangu répond : « La rentrée n’est pas un fait syndical ». Comme pour dire que ces syndicalistes confondent une rentrée de classes et une rentrée syndicale, commente ce journal.
Dans cet article où il est également question du niveau de l’enseignement, le Potentiel invite les autorités du pays à fermer les écoles non viables à travers le territoire national. Le journal indique d’ailleurs que cette mesure est l’une des seize résolutions de la 4e conférence des ministres provinciaux en charge de l’éducation.
Aux menaces de grève proférées par certains syndicalistes isolés, écrit le journal, le ministre de l’Enseignement, Maker Mwangu répond : « La rentrée n’est pas un fait syndical ». Comme pour dire que ces syndicalistes confondent une rentrée de classes et une rentrée syndicale, commente ce journal.
Dans cet article où il est également question du niveau de l’enseignement, le Potentiel invite les autorités du pays à fermer les écoles non viables à travers le territoire national. Le journal indique d’ailleurs que cette mesure est l’une des seize résolutions de la 4e conférence des ministres provinciaux en charge de l’éducation.
© CongoForum, le lundi 8 septembre 2014