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ENFIN LEON KENGO SAUVE L'HONNEUR DES HOMMES POLITIQUES CONGOLAIS

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ENFIN LEON KENGO SAUVE L'HONNEUR DES HOMMES POLITIQUES CONGOLAIS
Beaucoup n'avaient jamais pensé que cette prise de position sur le refus de la révision  de la constitution de la rd CONGO vienne de façon solennelle de la bouche du président du Sénat. Après Me Jean Claude Muyambo, voilà qu'une autre grosse pointure réputée proche de la majorité présidentielle crève l'abcès en privilégiant l'intérêt supérieur de la nation.
Certainement que dans la salle, tous les collabo et autres apparatchiks ont du prendre leur portable pour appeler l'autorité morale de la majorité présidentielle afin de vilipender le président du Sénat. Mais la réalité est que dans tout pays, tout le monde ne peut pas être corrompu. Que l'on soit proche du parti politique au pouvoir, on ne cesse pas d'avoir l'obligation morale de privilégier en tout et pour tout le seul intérêt national. C'est ça qui fait la grandeur des hommes d'Etat devenus rares dans ce maudit Congo-Kinshasa où la grande majorité des hommes du pouvoir n'agissent que dans le seul but de préserver leur petit intérêt égoïste.
Après Léon Kengo wa Ndondo, nous pensons que bien d'autres barons du régime politique Kabila entendront la voix de la raison pour cesser de se rendre ridicule en défendant des élucubrations!!!

Quelques passages de propos élogieux de Léon KENGO lors de son discours d'ouverture de la session de septembre 2014:
Honorables Sénateurs et chers collègues,
Distingué(e) invité(e) ;
Je ne peux clore ce mot sans me prononcer sur la problématique de la révision constitutionnelle qui agite
tout le microcosme de la classe politique. S’agissant de ce débat, trois réflexions m’inspirent :
Primo : En tant que Co-président des Concertations nationales, j’atteste que tous les délégués s’étaient
mis d’accord et se sont même « engagés à consolider la cohésion nationale et à sauvegarder le pacte
républicain notamment par le strict respect de la Constitution, particulièrement dans ses dispositions
voulues intangibles par le souverain primaire : la forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage
universel, la forme représentative du gouvernement, le nombre et la durée du mandat du Président de
la République, l’indépendance du Pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, la nonréduction
des droits et libertés de la personne, la non-réduction des prérogatives des provinces et des
entités territoriales décentralisées » (Recommandation n°1 du Groupe thématique « Gouvernance,
Démocratie et Réformes institutionnelles ») ;
Secundo : En tant que juriste, je m’interroge comment une Constitution qui prévoit des dispositions
intangibles peut-elle autoriser les institutions issues d’elle de modifier lesdites dispositions sans tomber dans
un cas flagrant de violation intentionnelle de la Constitution ! Les dispositions intangibles de la
Constitution – je pense ici à l’article 220 et à tous ceux auxquels il renvoie – constituent le pivot, le
socle, l’armature de toute l’architecture constitutionnelle. Comment peut-on les modifier sans détruire par
ce fait même tout l’édifice constitutionnel construit dans la peine ! On n’est dès lors plus dans la même
Constitution, mais dans une autre. Il ne faut pas tirer prétexte de la révision pour aboutir à un
changement de Constitution. Cela n’est pas prévu par la Constitution en vigueur.
Tertio : En tant qu’acteur politique, je note que la Constitution du 18 février 2006 est issue du compromis
historique de Sun City : l’Accord global et inclusif. Les éléments de ce compromis sont repris dans l’Exposé
des motifs et transposés notamment dans l’article 220. Comment peut-on prendre le risque d’altérer ce
compromis politique sans menacer la cohésion nationale et la paix sociale !
Chers compatriotes,
Dans son Message à la Nation devant le Congrès, à l’occasion de la clôture des Concertations nationales, le
Président de la République a déclaré, je cite : « Comme les Délégués à ces assises, je suis pour le
respect par tous de l’esprit et de la lettre de la Constitution de la République dans son ensemble, telle
qu’adoptée par le référendum populaire en 2005 ». Fin de citation.
J’invite la classe politique au respect des engagements, à la culture de la paix et de la réconciliation, à l’esprit
de tolérance et d’alternance. Il est temps que notre pays dépasse le stade des querelles politiques
byzantines pour se concentrer enfin sur les vrais problèmes du peuple : pauvreté, chômage, éducation,
santé, infrastructures, environnement ; bref, aux problèmes du développement socioéconomique du pays.
Sur ce, je déclare ouverte la Session ordinaire du Sénat de septembre 2014 et je vous remercie.
Léon KENGO wa DONDO

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