17/10/14


Le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric
L'ONU a jugé vendredi "extrêmement inquiétantes" les informations sur le rappel de son responsable pour les droits de l'homme en République démocratique du Congo (RDC), tout en précisant n'avoir eu pour l'instant aucune confirmation officielle de cette décision.
"Ces informations ne nous ont pas été confirmées et nous espérons qu'elles ne le seront pas", a commenté le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric. "Il s'agirait d'un développement extrêmement inquiétant et que nous rejetterions", a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Intérieur de RDC, Richard Muyej, a déclaré jeudi à Kinshasa que "le moment est sans doute venu de nous séparer" de Scott Campbell et de demander son rappel "pour manque de professionnalisme et d'honnêteté". Cette déclaration fait suite à la publication d'un rapport des services de M. Campbell dénonçant des crimes commis par des policiers congolais.
"Il est important que la composante droits de l'homme de la Mission de l'ONU (en RDC, Monusco) puisse faire son travail", a estimé M. Dujarric. La Monusco "entend continuer à travailler avec le gouvernement (congolais) pour défendre la primauté du droit et combattre l'impunité".
Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH) a publié mercredi un "rapport sur les violations des droits de l'homme commises par des agents de la police nationale congolaise" lors d'une opération antibanditisme à Kinshasa. Ce document dénonce la mort ou la disparition de plusieurs dizaines de civils pendant cette opération.