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20/10/14 / REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)

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20/10/14 / REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)
Plusieurs journaux parus ce lundi reviennent sur la demande du gouvernement congolais qui exige le départ du chef du Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme, Scott Campbell. Les autres sujets abordés par la presse sont la motion de défiance contre le ministre P. Kitebi, le massacre de Beni et… le rapport du Bureau des Nations unies pour les Droits de l’Homme,car il est bien plus simple de se débarrasser d’un diplomate que de ses documents.
Scott Campbell
Forum des As titre  « Scott Campbell a quitté le territoire congolais ».        
Déclaré persona non grata, le directeur du Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH), qui a quitté samedi 18 octobre le territoire congolais, est accusé par le gouvernement de la RD Congo d’avoir produit un “chapelet de contre-vérités ” et de ” refus systématique de prendre en compte les remarques et clarifications dûment documentées lui fournies à chacun de ses rapports par les instances gouvernementales compétentes “, écrit le journal.     
Le gouvernement reproche à Scott Campbell la publication du rapport sur les dérapages constatés lors de l’opération « Likofi » (coup de poing, en lingala) contre le banditisme à Kinshasa. « Cette publication est intervenue juste le lendemain du jour où Monsieur le Premier ministre venait de confirmer la poursuite d’une nouvelle phase de ladite opération devant la représentation nationale, inquiète de la recrudescence du phénomène ” Kuluna ” après le brillant succès de ” Likofi 1″ », s’est étonné le ministre des Médias, cité par le journal. Pour Lambert Mende, « l’un des objectifs des auteurs était de contrarier cette initiative gouvernementale ». C’est la raison pour laquelle, a expliqué Mende, « le gouvernement de la République Démocratique du Congo a décidé, jeudi 16 octobre dernier, de mettre fin à sa collaboration avec Monsieur Scott Campbell, Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme, BCNUDH, au sein de la Missionde l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (Monusco) ».
La Prospérité s’intéresse à la réaction du patron de la Monusco. Martin  Kobler se dit grandement  perturbé  par la demande du gouvernement congolais requérant le départ  de  Scott  Campbell et demande au gouvernement de reconsidérer sa décision, écrit ce journal. « J’exprime  ma  plus  grande  confiance à Scott Campbell et dans le travail réalisé  par  toute  son  équipe.  Le  rapport  Likofi  a  été  préparé  en application  du  mandat  donné à la MONUSCO par le Conseil de Sécurité et a respecté  la  méthodologie  utilisée  par  le Haut-Commissariat des Nations Unies  aux  droits  de  l’Homme.  Je  prends  l’entière  responsabilité des conclusions  et  recommandations  de ce rapport », a déclaré le Représentant spécial  du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo ».      Ce journal rappelle que le rapport du BCNUDH documente les meurtres d’au moins neuf civils  et  la disparition forcée d’au moins 32 civils par des agents de la Police nationale congolaise.
Pour sa part, Le Phare titre « Kinshasa – Monusco : avertissements croisés » et écrit : 
« C’est une attaque en règle, menée à la fois par le ministre de l’Intérieur et son collègue de la Communicationet des Médias.         
Richard Muyej Mangeze qui avait reçu en primeur le rapport du Bureau des Nations Unies pour les Droits de l’Homme en RDC en vue de formuler ses observations ne décolère pas. Pour lui, ce rapport n’aurait pas dû sortir en l’état même si ses auteurs ont pris soin d’y insérer ses observations. C’est une faute lourde qui justifie la demande de rappel du directeur Scott Campbell.      
Mende Omalanga va plus loin parce qu’il considère le Bureau de l’Onu pour les droits de l’homme en RDC comme une sorte de dépendance de l’Opposition républicaine. Pour lui, le contenu du Rapport repose sur des faits délictueux ou criminels anonymes, imputés « par présomption » aux  forces congolaises de défense et de sécurité.       
La charge est portée avec beaucoup de vigueur. Elle attaque le Rapport sur le terrain de l’intégrité parce qu’elle considère que le Rapport contient
  «des contre-vérités, de la désinformation et des extrapolations tendancieuses au mépris de la rigueur et de l’objectivité ».       
Face à cette attaque à l’arme lourde, on pouvait croire l’Onu groggy. Pas du tout. C’est le Représentant Spécial du Secrétaire Général Ban ki-moon lui-même, M. Köbler, qui est sorti du bois. Et il n’a pas du tout usé de la langue de bois. 
 Ainsi, si l’intention des gouvernants congolais était de rappeler les différents plénipotentiaires à l’ordre et de leur faire comprendre la nécessité de respecter leur obligation de réserve,  c’est  manifestement raté. Car en sortant du bois, M.Köbler a choisi d’utiliser à son tour une arme plus lourde. Il agit « sous un mandat délivré par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, martèle-t-il, sur un ton qui n’admet aucune réplique».  Traduisez : le droit international est au-dessus du droit interne. Comprenne qui pourra.         
Le gouvernement ayant attaqué l’intégrité du Rapport, le patron de la Monusco réplique en le confirmant et en l’endossant dans toutes ses articulations. Pour Köbler, le contenu du Rapport est véridique, ce qui ne va pas manquer de susciter de nouvelles réactions. La querelle qui oppose le gouvernement congolais à la Monusco est symptomatique du climat de suspicion que suscitent certaines initiatives onusiennes. On se souvient que les rencontres initiées il y a quelque temps  par M.Köbler pour apaiser le climat politique dans le pays ont été mal perçues par le pouvoir et ce, quand bien même elles trouvaient leur fondement dans certaines résolutions du Conseil de Sécurité.       
Dans le dossier sous examen, Kinshasa se trouve devant une difficulté majeure :  jusqu’où peut-il aller dans un éventuel bras de fer ?  De quels arguments dispose-t-il face à une organisation qui jouit d’une liberté d’action sur notre territoire, pour autant que celle-ci s’inscrive dans le cadre du mandat lui conféré par le Conseil de Sécurité.
Kinshasa a lancé un avertissement. L’Onu lui répond par un avertissement. Deux cartons jaunes croisés qui donnent à penser qu’on se dirige vers un dialogue de sourds, toujours inutile, et toujours nuisible. Dans quel intérêt, même si c’est au nom de l’amour- propre, devons-nous nous éloigner de l’essentiel?        
Comme souligné dans notre édition dominicale, les problèmes qui se posent sur le terrain, particulièrement à l’Est et au Sud du pays sont trop importants pour que le pays se permette la moindre distraction. Les efforts à mener doivent tendre vers l’accomplissement de la mission de stabilisation du pays et de la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble de la République Démocratique du Congo. Regardons tous vers cette direction et faisons en sorte que les différents groupes armés nationaux ou étrangers qui justifient la présence onusienne soient définitivement éradiqués.  C’est quand cet objectif sera atteint et d’autres qui touchent à la réorganisation des services de sécurité et de l’armée que  nous pourrons nous féliciter du devoir accompli et signer un nouveau départ pour la République, débarrassée non seulement des groupes armés mais aussi de la grande armée onusienne ».
Sous le titre « Kinshasa confirme l’expulsion  de Campbell, et accuse l’officiel onusien d’ingérence », Le Pharedonne un compte rendu plus complet de la Conférence de presse de Mende.  
 « 
Lambert Mende Omalanga, ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, était encore une fois, le vendredi 17 octobre dernier, face à la presse nationale et internationale, écrit Le Phare   Quatre points ont constitué l’essentiel de la communication de l’orateur, avant de passer au jeu des questions-réponses. A savoir : l’offensive terroriste dans le Grand Nord (Béni), les considérations gouvernementales sur la révision de la Constitution, le dossier Scott Campbell, les observations de Kinshasa sur le rapport de HRW relatif à la situation de démobilisés au centre de transit de Kotakoli.   
Au premier point, Lambert a condamné avec la dernière énergie les tueries barbares commises par les rebelles ougandais de l’ADF-NALU à Beni, dans la province du Nord-Kivu. 
« Des attaques terroristes d’une grande lâcheté et d’une cruauté indescriptible viennent en effet d’endeuiller la province du Nord-Kivu, respectivement à Oïcha et à Beni, coûtant la vie à une trentaine de nos compatriotes »,a-t-il déclaré en renseignant que ces éléments criminels en provenance de l’Ouganda se sont repliés dans ce coin de la République démocratique du Congo qu’ils ont transformé en sanctuaire pour leurs opérations depuis les années 90. Et que les forces armées zaïroises les avaient combattus à l’époque sans succès.
 Soutenant la thèse de leur défaite face à l’armée congolaise appuyée par la brigade d’intervention de la Monusco, Lambert Mende fait savoir que ce sont des éléments résiduels qui recourent à la technique terroriste de « hit and run » (frapper et s’enfuir), qui ont perpétré ces attaques en guise de justification de la situation. Abordant le deuxième point relatif à la révision constitutionnelle, il s’en est vivement pris à la sous-secrétaire américaine Mme Lina Thomas Greenfield pour ses observations en rapport avec la tentative de réviser la constitution, dans nombre de pays africains, en vue de donner la chance aux présidents en place de briguer un troisième, avant de donner la réaction de son gouvernement face à la mise au point des Evêques catholiques sur la même question.        
Pour Lambert Mende, l’officielle américaine s’est invitée dans un débat congolo-congolais qui ne la concerne pas.«S’agissant des idées exprimées par Mme Thomas Greenfield, il s’agit bien des idées personnelles parce qu’autrement c’est par une voie appropriée que nos plus hautes autorités auraient été saisies, les affaires entre Etats ne se réglant pas encore à ma connaissance, dans les colonnes des journaux, n’en déplaise à M. John Kalonji de l’ambassade des Etats-unis à Kinshasa qui s’est évertué à distribuer à la quasi-totalité des décideurs congolais les réflexions de Mme Thomas Greenfield comme si il voulait nous forcer à les suivre. Pour notre part, nous relevons autant le simplisme que l’arbitraire de certaines allégations faites par Mme Linda Thomas Greenfield. Notamment lorsqu’elle lie les aspirations démocratiques légitimes des Africains à la limitation du nombre des mandats présidentiels, un concept qui n’intéresse pas grand monde en dehors des microcosmes politiques. Etant donné, comme chacun le sait, que de par le monde existe des Etats démocratiques qui n’ont pas jugé essentiel de limiter les mandats de leurs chefs d’Etat », a-t-il déclaré, avant d’étayer son observation par quelques exemples tirés à travers le monde. Les cas de la chancelière allemande Angela Merkel, de Jean-Claude Junker au Luxembourg, et de Edo Morales en Bolivie lui ont servi de béquilles pour soutenir sa réflexion.         
Concernant la mise au point de la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo), le porte-parole du gouvernement s’est montré cette fois plus réservé à l’égard des membres du Clergé par rapport aux antérieures. Lambert Mende a fait un rappel des dispositions de la constitution qui consacrent à tout Congolais ou groupe d’individus le droit d’exprimer librement ses opinions.         
Quant au dossier lié à la publication du rapport par le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme en RDC, il a confirmé la déclaration faite la veille par son collègue de l’Intérieur. Celle de mettre fin au mandat du Directeur de cette structure de l’Onu dans notre pays. Pour cela, Scott Campbell a été déclaré persona non grata en République démocratique du Congo.
      «Maniant avec dextérité les contre-vérités, la désinformation et les extrapolations tendancieuses au mépris des exigences professionnelles de rigueur et d’objectivité dans l’exercice de sa mission dans un domaine aussi sensible, Monsieur Campbell est devenu la caisse de résonnance des rumeurs les plus invraisemblables sur la situation des droits de l’homme dans notre pays. Plus d’une fois, il s’est permis en dehors de toute vérification élémentaire des faits d’imputer «par présomption» des faits délictueux ou criminels anonymes aux membres de nos forces de défense de sécurité».         Enfin, au dernier point, il a critiqué le rapport de l’ONG américaine Human Rights Watch sur les combattants démobilisés au centre de transit de Kotakoli, en l’accusant de lacunaire. Il estime que ceux qui l’ont élaboré n’ont pas été sur le terrain. Avant d’établir le bilan en contradiction avec celui de l’ong des droits de l’homme ».
Voilà pour les réactions congolaises officielles, mais Le Phare signale que « Les organisations des droits de l’homme montent au créneau » et tiennent un langage assez différent du discours de Mende.       
« 
Deux jours après l’annonce de la décision du gouvernement de la République Démocratique du Congo de faire partir  du sol congolais, Scott Campbell, directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, les organisations de promotion  et de défense des droits de l’homme de la République ont suffisamment réfléchi et analysé la position prise par les autorités du pays. A cet effet, une quatre vingtaine des Ongdh ont signé une déclaration rendu public le samedi 18 octobre 2014 au siège de la Voix de Sans Voix à Kintambo.     
Dolly Ibefu (de la Voix de Sans Voix), Emmanuel Kabengele wa Kalonji (Réseau pour la Réforme du Secteur de  Sécurité et de Justice), Jonas Tshombela (Nouvelle Société Civile) et Ida Sawer (chercheur sénior de la Human Rights Watch pour la région des Grands Lacs), ces personnes ont représenté les organisations signataires. 
         Dans ce document,  les organisations ont exprimé leur mécontentement suite à cette décision. Elles ont, en outre, garanti leur soutien à Scott Campbell. Cette décision fait état d’un rapport que le BCNUDH a publié suite au déroulement des opérations «Likofi 1 et 2» lancées par les autorités du pays et exécutées par les éléments dela Police Nationale Congolaise. Pour eux, les opérations  Likofi n’étaient pas du tout mauvaises. Cependant, elles déplorent les dérapages dans le chef des éléments de la police lors de l’exécution desdites opérations. Puisqu’elles estiment que « le respect des droits de l’homme » est un devoir et une obligation pour les pays qui ont ratifié cette convention. Selon elles, le bureau conjoint n’a fait que relayer ce qui était déjà révélé par les autres organisations œuvrant dans le même secteur. Cependant, la publication du rapport du BCNUDH a pris du temps avec des statistiques bien précises. Son contenu ne sort ni de l’ordinaire, ni de l’imaginaire. C’est du vrai puisque la population congolaise elle-même est le témoin oculaire des événements. Et, il y a des familles victimes.       
Quant à l’opération « Likofi 3 », les organisations sont tout à fait d’accord avec son lancement, mais, elles voudraient tout simplement que cela soit exécuté en toute sérénité et respect des droits humains.        

Elles rappellent aux autorités congolaises que la République démocratique du Congo a ratifié plusieurs instruments juridiques internationaux qui l’obligent à enquêter sur toutes les allégations des violations des droits des humains et de poursuivre dans le délai raisonnable tous les présumés auteurs desdites violations.          
Ainsi elles rejettent toute forme de politique gouvernementale qui viserait à assurer aux membres des forces de sécurité, l’impunité des violations graves des droits de l’homme et banaliser les souffrances de victimes.          
Elles ont, en outre, déclaré qu’elles condamnent vigoureusement les déclarations de certains membres du gouvernement tendant à banaliser la gravité des exactions commises contre les populations civiles à l’occasion de l’opération « Likofi », et qui s’attaquent gratuitement aux activistes des droits humains pour protéger leurs intérêts égoïstes. L’un des orateurs a par ricochet fait allusion à l’attaque du couvent des sœurs à Lodja. Une action qui serait diligenté par les militants  de la Majorité. Il a fait savoir que la VSV a fait des enquêtes et a interrogé les victimes sur place.    
 Enfin, les organisations non gouvernementales des droits de l’homme ont pris la ferme résolution de poursuivre leurs actions, afin de porter à la connaissance de l’opinion tant nationale qu’internationale toutes les exactions qui se commettent en RDC et de faire poursuivre leurs auteurs par tous les moyens légaux. En conséquence, elles recommandent au Conseil de Sécurité des Nations Unies de saisir la Cour Pénale Internationale (CPI) pour enquêter sur tous les cas relevés dans le rapport des Nations Unies en vue de poursuivre tous les auteurs matériels et intellectuels des crimes contre l’humanité et crimes de génocide perpétrés par certains policiers et autres agents de services de sécurité de la RDC lors de l’opération « Likofi ».
Parlement, gouvernement, révision constitutionnelle
La motion de défiance lancée à l’encontre du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Finances, Patrice Kitebi, court toujours. « Qui est la vraie cible ?», s’interroge Le Potentiel.     (Et, franchement, là, la rédaction du Pot paraît s’attribuer l’invention de l’eau chaude ou du fil à couper le beurre car il y a belle lurette que tout le monde a compris qu’on cherche moins à « avoir la peau » de Kitenbi qu’à faire tomber Mata Ponyo ! NdlR)
Le Potentiel, donc, note que, lancée par l’Opposition, la motion de défiance contre Patrice Kitebi a trouvé preneur dans les rangs de l’aile dure de la Majorité présidentielle (MP) qui a juré de régler son compte au Premier ministre, Matata Ponyo. Au lieu de sauver ce qu’elle a de plus précieux, son unité interne, la MP a préféré emboucher le discours de l’Opposition.      
Ceux qui sont derrière cette motion de défiance se servent de Kitebi comme bouc- émissaire. En réalité, Kitebi n’est qu’un paravent. C’est Matata qui est visé. Le gouvernement de cohésion nationale trainant le pied, la Majorité a décidé d’avoir autrement la peau de Matata.  

Sous le titre : «  La motion de défiance contre Kitebi : la Majorité devant ses responsabilités », Forum des Asrapporte que le débat sur la motion de défiance contre Patrice Kitebi est renvoyé à une date ultérieure. Le président de l’Assemblée nationale qui l’a annoncé à la plénière du vendredi 17 octobre dernier, date prévue pour l’examen de ladite question, a indiqué que le ministre délégué auprès du Premier ministre, en charge des Finances, est en mission de service à l’extérieur du pays. 
« Le Premier ministre a écrit au bureau de la Chambre pour signifier l’absence du ministre. Nous avons pris acte parce que le ministre se trouve en déplacement pour des raisons d’Etat. Et c’est au lendemain de son arrivée que la motion sera débattue », a indiqué le speaker de la Chambre, Aubin Minaku. Pour FdA, cette motion devient un véritable test pour la Majorité parlementaire. C’est le moment de voir si les députés de la famille politique du chef de l’Etat sont fidèles au Président de la République, autorité morale de cette plate-forme politique que l’opposition cherche à fragiliser à travers sa motion contre Patrice Kitebi qui n’est que l’arbre qui cache la forêt.
(La cohésion de la MP, alliance extrêmement composite, est avant tout  « alimentaire » et repose essentiellement sur un seul point : la conviction que le maintien de JKK à la Présidence est le meilleur « parapluie » qui puisse protéger leurs privilèges et avantages. Comme son nom l’indique, la MP est une alliance tactique à court terme pour l’élection de Kabila qui, à part ce seul point, est un vaste fourre-tout très composite. Il s’ensuit que son comportement est monolithique lorsque l’on vise directement la Présidence et de plus en plus dispersé, voire anarchique, au fur et à mesure qu’on s’en éloigne. Depuis 2011, en RDC, toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. La formation du gouvernement Matata, tout comme l’annonce du « nouveau gouvernement » ont fait partie des mécanismes de ce coup d’état et si le gouvernement « de cohésion nationale » se fait attendre depuis plus d’un an, c’est que son annonce, qui revenait à sonner la cloche du déjeuner,  était fort utile, mais que sa publication effective, où il faudra bien annoncer qu’il n’y aura pas d’Entrecôte pour tout le monde, risque au contraire d’inciter tous les déçus à se rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir  une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi[1].         
Bref ; la question est « Va-t-on ouvrir la boîte de Pandore. NdlR)        

Est
L’Avenir consacre sa manchette au deuxième carnage à Eringeti et titre à la Une. « Joseph Kabila dépêche une délégation à Beni ». 
En effet, pour faire face à la résurgence des assassinats devenus fréquents à Beni, dans la province du Nord-Kivu, le chef de l’Etat vient d’y dépêcher une délégation gouvernementale conduite par Richard Muyej, ministre de l’Intérieur, Décentralisation, Sécurité et Affaires coutumières. De son côté, l’Assemblée nationale est aussi représentée par une délégation de douze députés nationaux, qui veulent en savoir un peu plus sur les raisons de ce carnage.   
Pour le porte-parole du Gouvernement, la description donnée indique que ces assassinats crapuleux sont l’œuvre des rebelles ougandais des ADF qui n’agissent pas avec les armes conventionnelles, mais des armes blanches. Toutefois, le mode opératoire prouve qu’il y a des complicités internes et il n’y a que la qualité des informations que la population donne aux FARDC qui permettra de mettre ces bandits hors d’état de nuire.        

Sur ce même sujet, Le Potentiel souligne que selon le ministre des Médias, porte-parole du gouvernement, une « main noire étrangère » serait derrière le drame qui s’abat dans le grand nord de la province du Nord-Kivu.         
Si le ministre a refusé de nommer ouvertement les tireurs des ficelles de ces différentes tueries, il a cependant sollicité la collaboration de la population pour porter à la connaissance des autorités de l’armée les potentiels coupables. Cet appel du gouvernement, note le confrère, a été diversement commenté dans l’opinion. Certains y voient une marque de faiblesse de Kinshasa. D’autres, par contre, estiment que le gouvernement protégerait des commanditaires de ces crimes. 




© CongoForum, le lundi 20 octobre 2014

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