La police empêche de nouveau avec violence le sit-in d'opposants congolais
La police provinciale de Kinshasa a empêché de nouveau avec brutalité le sit-in des Forces politiques et sociales ce lundi 3 novembre 2014 à Kinshasa.
Il est reproché à ces militants de l'opposition leur participation au sit-in de l'opposition devant le quartier général de la MONUSCO afin d'attirer l'attention des Nations Unies sur l'urgence de la convocation d'un dialogue politique conformément à l'accord cadre d'Addis-Abeba ainsi que la résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
selon les organisateurs de cette manifestation, le dialogue devrait permettre à toutes les parties de tirer les conséquences des mauvaises élections de 2011, lesquelles ont engendrée une crise de légitimité. ce dialogue devrait aussi baliser le chemin pour éviter les mêmes erreurs pour celle à venir et qui devront se terminer en 2016 avec le départ de Monsieur Kabila, qui n'a pas le droit de briguer un troisième mandat. enfin,ce dialogue devient important maintenant plus qu'avant avec la triste fin de règne de Blaise Compaoré, qui devra servir de cas d'école notamment pour la RDC pour préparer "une passation civilisée du pouvoir en 2016".
Le Gouverneur de la ville a multiplié des prétextes pour empêcher l'organisation de cette manifestation pacifique et dans une correspondance adressée aux organisateurs du sit-in, il enjoignait l'inspection provinciale de la police d'empêcher ce sit-in.
Depuis la nuit du dimanche 2 novembre 2014, des escadrons de la police lourdement armés ont quadrillé encore une fois toutes les voies d'accès menant au quartier général de la MONUSCO.
Tous les passants ont été soumis à une fouille systématique. Des dizaines des militants des Forces politiques et sociales ainsi que le Député national, Steve Mbikayi, Président du Parti Travailliste ont été brutalisés, arrêtés puis séquestrés au Camp Lufungula de la Police.
Après plus de 4 heures de brutalité et verbalisation, ils ont été relâchés mais nombre d'entr'eux portaient les stigmates de violence exercée sur eux.
Cette situation a poussé les forces politiques et sociales à fustiger ce comportement dégradant.