Kinshasa, 04/12/2014 / Politique
Selon le ministre, 52% d’établissements ayant la filière de médecine sont non viables.
52 % d’établissements ayant la filière de médecine sont non viables, selon le ministre maker Mwangu qui répondait hier au Sénat. C’est mercredi que le ministre a.i. de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) Maker Mwangu Famba a retrouvé comme prévu le couloir de la salle des Conférences internationales, siège du Sénat, au Palais du peuple. Objet : donner des réponses aux nombreuses préoccupations formulées lundi dernier par les élus des élus consécutivement à la question orale avec débat posée par leur collègue, le Prof Kisimba Kimba Emmanuel sur le dépérissement du secteur de l’enseignement.
Prenant la parole, Mwangu Famba a regroupé toutes les questions des sénateurs en trois thématiques notamment celles d’ordre général, de la gestion administrative et financière et des infrastructures. Pour une meilleure compréhension, il a adopté l’approche historique non pour se décharger sur le passé mais pour montrer que les difficultés dans ce secteur ont commencé depuis longtemps.
Dans les années 80, poursuit-il, l’étudiant congolais était le plus envié de l’Afrique avec 780Usd par an et par étudiant, plus qu’en France. Les Université du pays étaient parmi les meilleures d’Afrique et exerçaient un attrait irrésistible aux étudiants étrangers qui étaient nombreux à les fréquenter. Il y avait encore la coopération interuniversitaire avec les grandes Universités du monde. C’est à la conclusion du programme avec les Institutions de Bretton Woods qui ont imposé un ajustement structurel.
Réduction drastique des fonds alloués à l’éducation
Il y eut alors réduction drastique des fonds alloués au budget de l’ESU. Par conséquent l’Etat s’est désengagé laissant cette lourde charge aux seuls parents. Cette ère a sonné le début des antivaleurs à l’ESU. Les revenus annuels de l’étudiant sont tombés à 29Usd par an et par étudiant. Entre 2002 et 2012, le nombre d’étudiants est passé à 522.000. Quant à l’essaimage des établissements, après une enquête de viabilité effectuée en 2011, il est apparu que 25% des Etablissements sont viables, 34% ne le sont pas et 41 sont dans un stade intermédiaire. Pour ce qui est des Etablissements ayant la filière de Médecine, 52% sont non viables, 16 seulement sont viables et les autres sont moyens.
Le ratio autorisé est d’un Professeur pour 20 étudiants alors qu’ici il y a un Professeur pour des dizaines d’étudiants. Il faut au moins 20.000 pour se conformer aux standards en la matière, ce qui n’est pas le cas à ce jour. Toutes les statistiques présentent un ratio entre Professeur et étudiants en diminution.
Pour Maker Mwangu Famba, cet historique permet de comprendre si besoin en est le sous-financement actuel du secteur de l’ESU. Attaquant la première thématique liée aux questions d’ordre général, il fait savoir que le gouvernement a un schéma directeur sur la formation de l’élite congolaise qui dispose d’un plan stratégique 2012-2013. Il s’agit de former des hommes compétents et innovateurs pour un budget d’1,9 milliards Usd.
En ce qui concerne la prolifération des Etablissements qui s’installent sans respect de la procédure en la matière et sans respect de l’autorité de tutelle, la démarche doit impliquer l’autorité locale car c’est elle qui laisse faire. C’est depuis 2012 que le programme d’assainissement par contrôle de visibilité a commencé.
Reconceptualiser les reformes
Le plan stratégique 2012-2013 a prévu de reconceptualiser les reforment avec l’entrée du système LMD. Quant à la mise en œuvre de la nouvelle loi avec l’entrée en vigueur du système LMD (Licence-Maîtrise-Doctorat) d’ici février 2015, le ministre a.i. de l’ESU assure que toutes les mesures d’applications prévues ont déjà été exécutées et transmises au gouvernement pour disposition.
Deuxième thématique, la gestion académique et la recherche scientifique. Une évaluation a été initiée en conformité avec le vade-mecum du secteur. La perte des cotes des étudiants qui a été décriée par les sénateurs est inadmissible. De même que les syllabus imposés par les Professeurs doivent être considérés dans le monde moderne comme une illustration de la pensée unique.
Concernant la recherche, elle n’est financée qu’à raison de 0,4% du PIB. Mais le gouvernement met toutes les batteries en marche pour atteindre le chiffre de 1% du PIB comme l’exigent les standards internationaux. Troisième et dernière thématique développée par Mwangu Famba, c’est la gestion administrative et les infrastructures.
L’intérêt des sénateurs au secteur éducatif
Ici il relève l’existence des Etablissements fictifs avec des agents fictifs, mais qui n’apparaissent heureusement pas au Budget de l’Etat. Enfin tout en louant l’intérêt que portent les élus des élus au secteur de la formation de l’élite qu’est l’ESU, le ministre a.i. note que le gouvernement a fait un diagnostic pour relever les forces et les faiblesses de ce secteur. Il invite donc les sénateurs à ne pas tourner le dos à l’éducation à cause de ses difficultés.
Réplique du Prof Kisimba Kimba pour conclure. Il persiste et signe que l’éducation est le parent pauvre de l’Etat congolais. Mais le ministre a utilisé des arguments à tout égard convainquant. « Je suis satisfait », lâche-t-il à brûle-pourpoint.
Toutefois, sur le terrain on observe une dissymétrie sur le type d’enseignement qui est dispensé, élitiste ou de masses. Quel type d’élite forme-t-on ? Il faut opérer une sélection sévère pour former l’élite. Il faut aussi penser à tous ces octogénaires qui continuent à prester comme Professeurs d’Universités alors qu’ils doivent le moment venu joué le rôle de bibliothèques vivantes de monuments.
Quant à l’inscription, il faut renter aux critères de l’UNAZA (Université nationale du Zaïre). Les mandataires véreux doivent être remplacés par ceux qui ont la conscience professionnelle tandis que les Professeurs convaincus d’immoralité doivent être retirés.
Pour toute réforme, il faut impliquer les concernés qui sont les étudiants et le corps académique et scientifique pour ne pas être vouée à l’échec, édicte encore Pr Emmanuel Kisimba Kisita qui a reçu sur le banc l’autorisation du maître des céans Léon Kengo Wa Dondo d’adresser au ministre de l’ESU par courrier du Sénat les nombreuses recommandations qu’il a rédigées pour l’amélioration du secteur.
Kandolo M/Forum des As
Prenant la parole, Mwangu Famba a regroupé toutes les questions des sénateurs en trois thématiques notamment celles d’ordre général, de la gestion administrative et financière et des infrastructures. Pour une meilleure compréhension, il a adopté l’approche historique non pour se décharger sur le passé mais pour montrer que les difficultés dans ce secteur ont commencé depuis longtemps.
Dans les années 80, poursuit-il, l’étudiant congolais était le plus envié de l’Afrique avec 780Usd par an et par étudiant, plus qu’en France. Les Université du pays étaient parmi les meilleures d’Afrique et exerçaient un attrait irrésistible aux étudiants étrangers qui étaient nombreux à les fréquenter. Il y avait encore la coopération interuniversitaire avec les grandes Universités du monde. C’est à la conclusion du programme avec les Institutions de Bretton Woods qui ont imposé un ajustement structurel.
Réduction drastique des fonds alloués à l’éducation
Il y eut alors réduction drastique des fonds alloués au budget de l’ESU. Par conséquent l’Etat s’est désengagé laissant cette lourde charge aux seuls parents. Cette ère a sonné le début des antivaleurs à l’ESU. Les revenus annuels de l’étudiant sont tombés à 29Usd par an et par étudiant. Entre 2002 et 2012, le nombre d’étudiants est passé à 522.000. Quant à l’essaimage des établissements, après une enquête de viabilité effectuée en 2011, il est apparu que 25% des Etablissements sont viables, 34% ne le sont pas et 41 sont dans un stade intermédiaire. Pour ce qui est des Etablissements ayant la filière de Médecine, 52% sont non viables, 16 seulement sont viables et les autres sont moyens.
Le ratio autorisé est d’un Professeur pour 20 étudiants alors qu’ici il y a un Professeur pour des dizaines d’étudiants. Il faut au moins 20.000 pour se conformer aux standards en la matière, ce qui n’est pas le cas à ce jour. Toutes les statistiques présentent un ratio entre Professeur et étudiants en diminution.
Pour Maker Mwangu Famba, cet historique permet de comprendre si besoin en est le sous-financement actuel du secteur de l’ESU. Attaquant la première thématique liée aux questions d’ordre général, il fait savoir que le gouvernement a un schéma directeur sur la formation de l’élite congolaise qui dispose d’un plan stratégique 2012-2013. Il s’agit de former des hommes compétents et innovateurs pour un budget d’1,9 milliards Usd.
En ce qui concerne la prolifération des Etablissements qui s’installent sans respect de la procédure en la matière et sans respect de l’autorité de tutelle, la démarche doit impliquer l’autorité locale car c’est elle qui laisse faire. C’est depuis 2012 que le programme d’assainissement par contrôle de visibilité a commencé.
Reconceptualiser les reformes
Le plan stratégique 2012-2013 a prévu de reconceptualiser les reforment avec l’entrée du système LMD. Quant à la mise en œuvre de la nouvelle loi avec l’entrée en vigueur du système LMD (Licence-Maîtrise-Doctorat) d’ici février 2015, le ministre a.i. de l’ESU assure que toutes les mesures d’applications prévues ont déjà été exécutées et transmises au gouvernement pour disposition.
Deuxième thématique, la gestion académique et la recherche scientifique. Une évaluation a été initiée en conformité avec le vade-mecum du secteur. La perte des cotes des étudiants qui a été décriée par les sénateurs est inadmissible. De même que les syllabus imposés par les Professeurs doivent être considérés dans le monde moderne comme une illustration de la pensée unique.
Concernant la recherche, elle n’est financée qu’à raison de 0,4% du PIB. Mais le gouvernement met toutes les batteries en marche pour atteindre le chiffre de 1% du PIB comme l’exigent les standards internationaux. Troisième et dernière thématique développée par Mwangu Famba, c’est la gestion administrative et les infrastructures.
L’intérêt des sénateurs au secteur éducatif
Ici il relève l’existence des Etablissements fictifs avec des agents fictifs, mais qui n’apparaissent heureusement pas au Budget de l’Etat. Enfin tout en louant l’intérêt que portent les élus des élus au secteur de la formation de l’élite qu’est l’ESU, le ministre a.i. note que le gouvernement a fait un diagnostic pour relever les forces et les faiblesses de ce secteur. Il invite donc les sénateurs à ne pas tourner le dos à l’éducation à cause de ses difficultés.
Réplique du Prof Kisimba Kimba pour conclure. Il persiste et signe que l’éducation est le parent pauvre de l’Etat congolais. Mais le ministre a utilisé des arguments à tout égard convainquant. « Je suis satisfait », lâche-t-il à brûle-pourpoint.
Toutefois, sur le terrain on observe une dissymétrie sur le type d’enseignement qui est dispensé, élitiste ou de masses. Quel type d’élite forme-t-on ? Il faut opérer une sélection sévère pour former l’élite. Il faut aussi penser à tous ces octogénaires qui continuent à prester comme Professeurs d’Universités alors qu’ils doivent le moment venu joué le rôle de bibliothèques vivantes de monuments.
Quant à l’inscription, il faut renter aux critères de l’UNAZA (Université nationale du Zaïre). Les mandataires véreux doivent être remplacés par ceux qui ont la conscience professionnelle tandis que les Professeurs convaincus d’immoralité doivent être retirés.
Pour toute réforme, il faut impliquer les concernés qui sont les étudiants et le corps académique et scientifique pour ne pas être vouée à l’échec, édicte encore Pr Emmanuel Kisimba Kisita qui a reçu sur le banc l’autorisation du maître des céans Léon Kengo Wa Dondo d’adresser au ministre de l’ESU par courrier du Sénat les nombreuses recommandations qu’il a rédigées pour l’amélioration du secteur.
Kandolo M/Forum des As
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