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30/12/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum)

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30/12/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum)

Les débats politique concernant la loi électorale restent au cœur de l’actualité répercutée ce mardi par la presse congolaise. Mais deux nouveaux sujets font leur apparition. Le premier est le dossier du rapatriement volontaires des Fdrl dont l’ultimatum est presqu’à terme ; et le second, la réaction du porte-parole des gouverneurs des provinces suite à la pétition adressée au chef de l’Etat par l’Asbl la « Participation populaire kinoise (PPK) » proposant l’organisation d’une enquête sur la gestion de fonds alloués à leurs entités.

Est / FDLR

Le Potentiel titre « Rapatriement des FDLR : un cul-de-sac ».
Il fait le bilan à trois jours de l’expiration de l’ultimatum lancé par la SADC et la CIRGL aux FDLR pour désarmer. Le journal estime qu’aucune évolution n’a été constatée sur le terrain alors que l’on se rapproche de la date fatidique du 2 janvier 2015.
Malgré la promesse des Nations unies de passer à l’offensive après cette date, renseigne le quotidien, François Muamba coordonnateur du mécanisme national de suivi de l’Accord d’Addis-Abeba, ne cache plus ses inquiétudes.
Le Potentiel note que sur les milliers des rebelles des FDLR disséminés dans les territoires de l’Est, seuls environ 500 se sont rendus volontairement. A en croire le quotidien, les autres se sont volatilisés dans la nature.
Pour le journal, il s’agit d’au moins 2 000 hommes armés à qui on a accordé six mois pour se réorganiser en vue de contrecarrer toute tentative de les rapatrier par la force.
Selon un expert de « Enough Project », repris par l’AFP, écrit ce quotidien, les FDLR ont juste profité de l’ultimatum pour se réorganiser, notamment en trafiquant de l’or et du charbon de bois pour  « acheter des munitions et des armes à des officiers congolais, avec qui ils continuent à collaborer et à partager des informations ».

AFP donnait hier sous le titre « De nouvelles vagues de reddition des FDLR enregistrées dimanche à l’Est de la RD Congo » les infos suivantes :
« De nouvelles redditions des FDLR se sont déroulées dimanche 28 décembre 2014 à l’approche de la date buttoir du 2 janvier 2015. Cette nouvelle vague qui porte à plus de 150 le nombre des rebelles rwandais livrés à la CIRGL et à la SADC a donné lieu à des cérémonies sous les auspices de la mission de l'ONU. Il en reste encore beaucoup à démobiliser !
Cent cinquante-cinq rebelles hutu rwandais se sont rendus aux autorités dimanche dans l'est de la République démocratique du Congo, à quelques jours de l'expiration d'un ultimatum de la communauté internationale, a-t-on appris auprès de sources officielle et locale.
Ces rebelles hutu sont des membres des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), organisation accusée d'avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda, dont les effectifs tournent autour de 1500 à 2000 combattants, selon certaines estimations. Quatre-vingt-trois combattants des FDLR se sont rendus avec 38 femmes et enfants à Buleusa, en territoire de Walikale, a annoncé à l'AFP Feler Lutaichirwa, vice-gouverneur du Nord-Kivu. 
Ils se sont rendus devant des représentants de l'État, de l'ONU, de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs et de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), et devaient après aller au camp de regroupement de Kanyabayonga, à quelque 100 kilomètres de Buleusa.     
«Même si c'est un pas nécessaire, il n'est pas suffisant, il n'est qu'un pas partiel et assez tardif. Nous lançons un appel solennel et urgent au leadership et à tous les combattants des FDLR: sortez de la forêt, déposez vos armes, entrez pleinement dans ce processus pacifique pour que 2015 puisse être une nouvelle année de paix et d'espoir», a déclaré Conradi Marius, le représentant de la SADC, cité par Radio Okapi, parrainée par l'ONU.
Dix-sept autres combattants étaient encore «en route» dimanche matin, car ils devaient accompagner d'autres «dépendants» (femmes et enfants) à Buleusa, a précisé M. Lutaichirwa, qui revenait avec d'autres responsables de la localité située à environ 200 kilomètres au nord-ouest de Goma, la capitale du Nord-Kivu.         
Les 83 combattants étaient «tous en tenue civile» et ont remis «37 armes, dont 4 armes lourdes», selon M. Lutaichirwa. Il y aura une «identification» des anciens rebelles pour déterminer s'il figure parmi eux des chefs.         
Soixante-douze rebelles et 168 femmes et enfants se sont par ailleurs rendus à Burhinyi, une localité du territoire de Mwenga située à environ 80 kilomètres de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, selon un membre de la Société civile (organisation qui regroupe des associations, ONG et syndicats) qui a assisté à la reddition. 
Plus tard, les ex-rebelles des deux Kivus doivent être transférés vers Kisangani, capitale de la province Orientale, où sont cantonnés d'autres membres des FDLR ayant déposé les armes.
La communauté internationale, dont les États de la région, avaient donné aux FDLR - y compris à leurs chefs - jusqu'au 2 janvier pour se rendre, sans quoi ils s'exposeraient à des attaques de l'armée congolaise et des Casques bleus de la Mission de l'ONU (Monusco).
Le 30 mai, 97 membres des FDLR s'étaient rendus dans le Nord-Kivu, donnant le coup d'envoi d'un processus de démobilisation de ce groupe armé. Le 9 juin, 83 autres combattants s'étaient rendus dans le Sud-Kivu. Mais depuis, le processus était au point mort.
Opposées au régime du président Paul Kagame, au pouvoir à Kigali depuis la fin du génocide, les FDLR sont particulièrement actives dans les Kivu, où elles sont accusées de commettre de graves exactions contre les civils (viols, meurtres, pillages, enrôlements d'enfants-soldats)
 ».

« Fdlr : Jour J-3 », compte pour sa part L’Objectif.  A cinq jours de la date butoir fixée par la communauté internationale de nouvelles rédditions étaient enregistrées au Nord et Sud-Kivu, souligne ce journal. « Des analystes politiques estiment nécessaire qu’après les Fdlr, la Communautéinternationale devait s’attaquer aux Adf qui endeuillent le territoire de Beni », poursuit - il. « Le plus dur restera d’organiser l’armée congolaise et de la rendre plus combative. Après la traque des Fdlr, il ne faut pas que les régions  soient abandonnées comme le cas d’une dans certains coins du Nord-Kivu après la défaite du M23 », a indiqué un cacique de l’Opposition, écrit ce journal.         

L’Observateur en ce qui le concerne,  titre : «Les FDLR continuent à défier la Communauté internationale», mais reconnaît aussitôt : « Il est vrai  que le départ des Fdlr du sol congolais est avant tout la responsabilité du gouvernement de la Rdc ».Cependant, soutient-il, l’Onu doit assister ce pays dans cette délicate mission étant donné que c’est elle qui a demandé à la Rdc d’accueillir ces citoyens rwandais qui a avaient fui la répression des militaires de Kagame.         



Politique

Le Phare titre « Listes électorales : les jeunes appelés à prendre leurs Responsabilités »
« En campagne de sensibilisation pour la consultation des listes depuis plusieurs jours, la CENI par le biais cette fois ci de  Jean Baptiste Ndundu, Dellion Kimbulungu, Désiré Molekela….., respectivement membre de l’Assemblée Plénière de la CENI en charge des jeunes et des groupes spécifiques, conseiller spécial de l’abbé Malumalu chargé de la sensibilisation et de l’éducation civique et directeur en matière de sensibilisation, était hier lundi 29 décembre 2014 en face d’un échantillon des jeunes provenant de différentes associations et universités… Les têtes pensantes dela CENI ont fait l’état des lieux du processus électoral, insisté sur la nécessité pour la jeunesse de s’approprier la campagne de sensibilisation en cours donné des précisions sur la procédure à suivre pour des cas de perte de carte d’électeur et autres désagréments.  Cette activité a été organisée conjointement par le Conseil National de la Jeunesse « CNJ » et la CENI.
D’entrée de jeu, Ndundu a dit  que 2015 est une année électorale. Et un électeur responsable est celui qui est formé. Comme 60 % de la population congolaise est constituée des jeunes, cette catégorie des gens est éligible, a-t-il indiqué. On ne peut pas parler des élections sans parler de la CENIqui  a deux défis majeurs à relever, à savoir, la régularité du processus électoral  et l’intégrité électorale. La CENI collecte des données depuis une année et affiche  des listes provisoires électorales. Cette opération  entre  dans le cadre de la fiabilisation du fichier et de la cartographie électorale.
Dellion Kimbulungu est revenu dans son intervention sur des extraits du discours du Chef de l’Etat sur les élections. Il s’est attardé sur l’ouverture le week-end passé de la session extraordinaire du Parlement. Pour avoir des élections crédibles, , on doit avoir une CENI impartiale. L’impartialité de la CENI, a-t-il affirmé, se situe à trois niveaux, c’est-à-dire , l’indépendance structurelle, mentale et celle lui reconnue par la Constitution.  L’indépendance mentale est souvent mise à l’épreuve par d’autres parties prenantes au processus électoral. Le problème devrait se simplifier si on avait voté un budget global sur les élections, a-t-il précisé. Ce fidèle lieutenant de l’abbé Malumalu a énuméré les  parties prenantes au processus électoral, à savoir le gouvernement, la société civile, le parlement, les partis politiques… Abordant le chapitre de l’assainissement du personnel de la CENI, il a laissé entendre qu’il y a eu un contrôle physique de l’ensemble des agents. Au  finish, 286 personnes ont été virées. Jusqu’ici, il n’y a pas d’agents confirmés. Le recrutement du personnel a été confié à la CADICEC.  La CENI  étudie la possibilité de scanner immédiatement les PV à la clôture des bureaux de vote pour mieux traduire en acte la transparence des résultats du scrutin.
Le directeur Ronsard Malonda a parlé  des consultations des listes électorales provisoires. En cas de changement de domicile, on doit le dire  aux préposés de la CENI déployés dans les écoles où sont affichées les listes électorales. Les personnes ayant perdu leurs cartes d’électeur ont l’obligation d’en parler au préalable à un OPJ avant de solliciter un duplicata.
(Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on punisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute responsabilité électorale et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir  une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi. Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir ! NdlR)

La Prospérité
 revient, à la Une, sur le discours du président de l’Assemblée à l’ouverture de la session extraordinaire du Parlement. Aubin Minaku avait déclaré que la constitution ne serait pas révisée au cours de cette session. Mais un projet de loi électorale devrait être débattu par les Parlementaires. On aurait pensé que la tension baisserait d’un cran après cette déclaration, note ce journal. Et pourtant ! A l’instar du vif débat sur la révision constitutionnelle, la  loi électorale devient, elle aussi, le point de crispation, commente le journal.
L’Opposition prévient que tout changement de loi électorale sera utilisé comme élément déclencheur. La Majorité justifie la modification de la loi électorale par la volonté de régler toutes les questions de fraudes et de renforcer les pouvoirs des témoins, résume La Prospérité.

A propos de la parité des genres, Le Phare nous informe de ce que « Sessanga prône une parité incitative »
La controverse autour du quota réservé aux femmes est l’une des raisons qui ont poussé le député national Delly Sessanga à retirer sa proposition de loi portant sur la modification de la loi électorale. Dans les améliorations apportées à son texte initial, le Bureau de l’Assemblée nationale avait suggéré l’obligation aux partis politiques de réserver dans  les circonscriptions à plus de 3 sièges, le quota d’un siège  exclusivement à la compétition féminine.
Déçues par le refus de l’élu de Luiza d’endosser cet amendement  du bureau qui favorise, selon elles, la parité consacrée dans l’article 14 de la Constitution,  les femmes de la société civile réunies au sein du Cadre des concertations des femmes congolaises (CAFCO)  ont  échangé sur cette épineuse question, hier lundi 29 décembre 2014, au siège de l’Envol dans la commune de Kasa-Vubu, avec l’auteur de la proposition de la loi électorale, le député national Delly Sessanga.
Dans leur plaidoyer, ces femmes ont exprimé leur déception de constater que l’ancien président de la PAJ s’oppose aux dispositions qui  renforcent la représentativité de la femme dans les institutions. Pourtant, la République Démocratique du Congo a ratifié les conventions internationales relatives à la parité comme celle de la SADC.
Ces actrices de la société civile ont fustigé la faible représentativité de la femme dans les institutions de la République à l’exemple de l’Assemblée Nationale où la femme est représentée à 10 %  sur les 500 sièges que compte la chambre basse du parlement congolais.
Elles ont fait savoir que cette amélioration du bureau sur le quota réservé à la femme, est le fruit d’une longue lutte menée par les femmes, reléguées souvent au second plan dans les formations politiques de la République Démocratique du Congo.
Le député Sessanga   a éclairé la religion de ses interlocutrices sur sa position concernant le quota réservé aux femmes. Le président de l’Envol s’est dit favorable à la parité incitative, en lieu et place de la parité imposée qui frise, à son avis, une discrimination basée sur le sexe.
Sessanga  a rappelé que dans un passé récent, la Cour Suprême de Justice avait jugé inconstitutionnelle une disposition de la loi sur la parité qui impose un quota pour les femmes dans les institutions publiques.
Pour l’ancien président de la PAJ, le problème de la représentativité de la femme n’est pas une priorité dans le contexte actuel pour la jeune démocratie congolaise. Il a suggéré qu’à l’avenir, d’autres mécanismes soient imaginés pour favoriser la promotion de la femme.
(Appelons un chat, « un chat », l’Honorable Sessanga a noyé le poisson et a envoyé ses interlocutrices décrocher la lune avec ses « autres mécanismes à imaginer ». D’autre part, la parité imposée ne « frise » pas une discrimination basée sur le sexe, c’en est une. Mais il est permis d’établir des discriminations positives en faveur des groupes jusqu’ici défavorisés ! La question n’est pas de savoir s’il faut une discrimination de ce genre, mais comment et où l’établir. Pour cela, il faut tenir compte de l’expérience. Celle-ci montre que partout où l’on a atteint de la parité ou qu’on s’en est notablement rapproché, on a eu recours aux quotas. D’autre part, à cette seule réserve près que l’on ne dispose pas de résultats électoraux vraiment fiables pour la RDC et en particulier pour 2011[1], la présence des femmes parmi les élus, soit un petit 10%, correspond approximativement à leur présence sur les listes de candidats, où elles étaient un peu moins de 11%. L’électeur congolais – qui est tout de même celui à qui appartient la décision finale – élit donc des femmes dans la proportion même où elles se présentent. Il est donc clair que le quota doit être imposé au niveau des partis. NdlR)

Provinces

De son côté, Forum des As fait état de la bataille à venir pour la conquête du gouvernorat de l’Equateur. Un peu plus de deux semaines à peine, après la mort de Louis Alphonse Koyagialo, décédé le 14 décembre, la bataille pour la succession du Gouverneur de l’Equateur semble ouverte, note ce journal.
Pour FdA, cette bataille s’annonce houleuse voire rude, à en juger par le nombre de prétendants sur la ligne de départ. Ils seraient près d’une vingtaine, les candidats qui se proposent de présider aux destinées de la province de l’Equateur, révèle le quotidien.
Parmi les potentiels candidats à la prochaine élection du gouverneur de l’Equaeur, FdA cite notamment José Makila, ancien gouverneur de la même province, et Henry Thomas Lokondo, député de la majorité.

Au sujet de la pétition adressée au chef de l’Etat par l’Asbl la « Participation  populaire kinoise  (PPK) » proposant l’organisation d’une enquête sur la gestion de fonds alloués à leurs entités, Le Potentiel titre « Gestion des provinces : les gouverneurs prêts à toute enquête ».
Le Gouverneur du Nord- Kivu, Julien Paluku, porte-parole des gouverneurs de province, a assuré que ses pairs sont ouverts à toute enquête sur la gestion de fonds alloués à leurs entités administratives. Il a ainsi réagi à la pétition d’une plate forme de l’Opposition adressée au chef de l’Etat, rapporte Le Potentiel.         

Toujours à ce sujet, Le Phare voit « Les gouverneurs de provinces prêts à se faire auditer », s’interroge : « Le gaspillage des fonds se situerait-il au niveau des exécutifs provinciaux ? » et explique :
« Le mémo adressé par la PPK (Participation Populaire Kinoise) de l’Apôtre Thierry Bongo au Chef de l’Etat en date du 24 décembre 2014 et exigeant un audit de la gestion de tous les gouverneurs des provinces a été un vrai pavé dans la mare. Piqué au vif, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku, en sa qualité de porte-parole de ses pairs, a tenu à remettre les pendules à l’heure.
Dans une réaction recueillie par Radio Okapi, il a fait savoir qu’aucun gouverneur ne redoutait un éventuel audit. Bien au contraire, tous sont ouverts à pareil exercice, lequel aurait pour mérite de tirer au clair l’affaire des fonds en provenance des partenaires internationaux et destinés à financer des projets de développement communautaire. Le numéro un de l’administration provinciale du Nord-Kivu a martelé haut et fort que la coopération internationale est un domaine relevant exclusivement de la compétence du pouvoir central. Par conséquent, aucun gouverneur de province ne reçoit directement des fonds des partenaires internationaux. Il a précisé que les fonds, internes comme externes liés aux investissements, ont toujours été gérés, jusqu’à preuve du contraire, par le gouvernement central.
Après avoir pris connaissance de l’éclairage de Julien Paluku, les observateurs estiment que le problème soulevé par la PPK (Participation Populaire Kinoise) reste sans réponse. Aussi, dans le souci de la recherche de la transparence dans l’utilisation de l’aide extérieure dans le secteur du financement des infrastructures de base, il serait souhaitable qu’un double audit soit diligenté par la présidence de la République. L’un concernerait la gestion des gouverneurs de provinces et l’autre, celle des membres du gouvernement proches du dossier de la coopération internationale.
Dans ce cas, le gouvernement, cité par PPK comme partie prenante dans la commission d’enquête mixte qu’elle a suggérée au Chef de l’Etat, devrait se déporter et laisser travailler uniquement le Parlement, la Cour des Comptes, le Parquet Général de la Républiquela Cour Suprême de Justice, l’ANR (Agence Nationale de Renseignements) et la DGM (Direction Générale de Migration). L’intérêt général commande que des millions de Congolais, qui soupçonnent les gouverneurs de provinces de ne pas faire bon usage des ressources en provenance de l’extérieur, alors que ceux-ci viennent de nier toute implication dans leur dispatching, soient pleinement informés de ce qui se passe réellement. Le gaspillage des fonds se situerait-il au niveau des exécutifs provinciaux ou national ? La question reste pendante jusqu’à la mise en place éventuelle de la commission d’enquête sollicitée par la PPK ».



© CongoForum, le mardi 30 décembre 2014

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