Afrique : allégations de néocolonialisme contre le FMICeux qui soutiennent que le néocolonialisme a historiquement remplacé ou complémenté le colonialisme, mettent en avant le fait que l'Afrique aujourd'hui paie chaque année (en paiement des intérêts sur prêts) au FMI et à la BM cinq fois plus qu'elle n'en reçoit sous forme d'aide au développement sous forme de prêts, privant souvent, de ce fait, les habitants de ces pays des nécessités de base. Ils maintiennent que cette dépendance permet au FMI et à la BM d’imposer des plans d'ajustements structurels à ces nations, consistant en grande partie de programmes de privatisation qui résultent en une détérioration de la santé, de l’éducation, en une incapacité de développer l'infrastructure, et, en général, en un niveau de vie plus bas.Ils mentionnent également des rapports récents faits par le conseiller spécial en matières économiques du Secrétaire général des Nations unies, le Dr. Jeffrey Sachs, qui demandait vivement que la dette africaine tout entière (~200 milliards de dollars US) soit effacée et recommandaient que les nations africaines cessent simplement de payer si les le FMI et la Banque mondiale ne donnent pas leur accord :« Le temps est venu de mettre fin à cette situation burlesque. Les dettes sont exorbitantes. S’ils refusent d’effacer les dettes je suggérerais l'obstruction ; vous le faites vous-mêmes. L’Afrique devrait dire : 'merci beaucoup mais nous avons besoin de cet argent pour répondre aux besoins des enfants qui meurent en ce moment, alors nous allons utiliser le service du paiement de la dette à des investissements sociaux urgents dans la santé, l’éducation, l'eau potable, le contrôle du SIDA et autres besoins. »(Professeur Jeffrey Sachs, directeur du Earth Institute à l'université Columbia et conseiller économique spécial auprès du Secrétaire Général de l'Organisation des Nations unies (ONU)).Les critiques du FMI ont mené des études sur les effets de sa politique qui exige des dévaluations des devises. Ils posent l'argument que le FMI exige celles-ci comme condition à des prêts de refinancement, tout en insistant simultanément pour que le prêt soit remboursé en dollars ou autres devises de pays riches par rapport auxquelles la devise du pays sous-développé a été dévaluée ; ceci, disent-ils, augmente la dette correspondante du même pourcentage duquel la devise a été dévaluée, ceci équivalent à un plan pour maintenir les nations du tiers monde dans un endettement, un appauvrissement et une dépendance néocoloniale perpétuels...
↧
Afrique : allégations de néocolonialisme contre le FMI
↧