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Le peuple : l'arme qui a sauvé V. Kamerhe

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es sommités de la Belgique officielle sont t dans nos murs. Le pouvoir n'a pas intérêt à voir se reproduire sous les yeux de ces hôtes la réplique  des 19,20 et 21 janvier. Regardez cette foule amassée devant la Cour suprême de justice", visiblement décidée à en découdre avec le régime".

C'est vraisemblablement sous ces mots que   Aubain Minaku, Kengowa Dondo  et Matata Ponyo se sont concertés peu avant la surprise délibération du juge de la Cour suprême de Justice, ce lundi. C'est le résultat du feuilleton Wilvine Moleka -Vital Kamerhe. Pour la Cour, celui qu'il considérait jusque là  comme coupable, qu'elle devait envoyer sous la taule, leur client laisse t-on entendre  était,jusqu'ici, introuvable à son adresse administrative entendez par là chez Me Joseph Mukendi, son avocat. 

Juridiquement, selon leur latin, Vital Kamerhe est introuvable. Les regards se croisent dans la salle. Mais diantre, chuchotent-ils, celui qui est là, en face d'eux, cravate rouge n'est-ce pas lui, Vital Kamerhe ? L'assistance n'en revenait pas. Tant pis, le droit et ses entendus et autres périphrases,  murmurent t-on c'est le mystère. La séance est levée , tonne le Juge au bout de quelques minutes. Véritable film de Hollywood ! 

La salle se vide progressivement. L'on ne s'explique pas autant ceux qui étaient à  l'intérieur que les militants des principaux partis de l'opposition ayant répondu au mot d'ordre des députés Mvuemba, Maman Eva Bazaïba et autres leaders, venus ainsi se joindre à leurs camardes de l'UNC. Chez les uns et les autres c'est la surprise générale. C'est comme qui sortant de sa douche, ses habits ont disparu,  expliquera avec humour, l'élu de Kasangula et agglomération de Kinshasa. Un raz aurait-il rongé le dossier ? Peu importe. Sous la planète Joseph Kabila on en aura tout vu.

Les kinois, nés musiciens, apprenant la nouvelle,  vont multiplier des chansons à la gloire de leur idole, Vital Kamerhe. Ce dernier n'est pas non plus moins surpris. Il mettra hésitant pied dans sa jeep ranger noir colorie.  Entre-temps, le directeur de la prison de Makala n'arrête pas de scruter les alentours de son institution, impatient de voir arrivé son nouveau pensionnaire à qui il remettra drap et autres objets carcéraux. La cellule était, quelques jours avant, aménagée, le registre et l'immatriculation de l'imminent prisonnier préalablement apprêtés. 

Moralement, le troisième homme fort  se préparait à L'éventualité de son incarcération. C'est l'heure. IL quitte la maison, le chauffeur est dans le véhicule suit de regard son patron, observe: Maman Bodji  a de la peine à retenir ses larmes quand il embrasse son mari, victime de l'instrumentation de la justice par Joseph Kabila. Papa caresse les joues des ses enfants et serre fort son dernier né. Il a tout de même un sourire de guerrier, se dirige vers sa jeep, lève une dernière fois la main. Il semble leur dire: j'ai confiance en mon Dieu, la cause que nous défendons avec les amis de l'opposition est juste quel que soit le prix à payer. Le battant de la clôture s'ouvre c'est le départ, direction: la Cour suprême de justice. Sur place, le décors d'une explosion est planté. Les gens avaient pris d'assaut le périmètre de la Cour. La colère est palpable. On connait la suite: la bombe a été désamorcée. On ne provoque pas des troubles pendant la visite de ses hôtes, la Belgique en plus !

Qu'une délégation de quatre personnalités belges arrive à Kinshasa cela peut passer, c'est le cours normal de la politique entre deux Etats. Mais qu'une telle visite se situe,  la veille du jugement et la condamnation programmée de Vital Kamerhe, une telle coïncidence ne pourrait être imputée au simple fait du hasard.

Déjà à l'occasion de l'inauguration du nouveau bâtiment de justice, l'ambassadeur belge, dans son mot de circonstance s'était attardé sur des procès bidons, la condamnation des opposants. Le ministre de la coopération y est revenu aussitôt sorti de son avion qu'il le ramenait à Kinshasa. Comme si cela ne suffisait, le Vice Premier Ministre reçoit en audience Vital Kamerhe. Prise de photo, sourire de retrouvaille.

En surnommant  mon fils, Kamerhe, disait sa chère maman, princesse dans la lignée filiale   cela a une signification: la direction des hommes. A Bukavu , Goma et dans son Walungu natal, le piquet vient d'être levé. Une grandiose manif avec l'irréparable  été évitée de justesse

Une fois de plus, le peuple sort vainqueur.



Awazi Kasele El Hadj

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