L'Observateur, 2 mars 2015
Bien exploitées, la RDC dispose des toutes les ressources qui puissent faire que ce pays soit compté parmi les émergents. Malheureusement, Il nous faudra encore déployer des grands efforts pour que toutes ses nombreuses richesses soient bien canalisés et puissent être réellement bénéfiques aux Congolais, dont le contraste entre le vécu quotidien et l’existence de ses nombreuses richesses, laisse pratiquement perplexe.
Par effort à déployer, dans ce contexte, nous entendons dire, qu’il faudra pour ce faire, développer des mécanismes de contrôle qui soient systématiques et dresser des garde-fous efficaces, de manière à neutraliser ceux qui par des voies détournées, bien plus illégales s’improvisent, du jour au lendemain, exploitant ou négociant, en ce qui concerne, particulièrement, les métaux précieux.
Est à inscrire dans ce lot, ces exploitants, chinois, brésiliens et tanzaniens dénoncés dernièrement par le gouverneur de la Province Orientale, Jean Bamanisa, dont la présence de ces messieurs sur son territoire, venus de partout, inconnus par les services provinciaux qui n’ont pas eu vent, de l’existence de ces exploitants, qui pire encore utilisaient des produits toxiques, tel que le cyanure, dans leur exploitation. Aucun souci pour la main d’œuvre utilisée, moins encore pour la protection de l’écosystème et des populations.
Ainsi donc, ces exploitants exercent d’une manière informelle. Mais, il se trouve que la population vivant dans les milieux d’exploitation, en question, ont mal saisi, la réaction de l’autorité locale, en l’occurrence, le gouverneur de province, arguant que cette mesure serait contre productive pour eux, parce que dépourvue d’une activité qui leur assurerait la survie. Ils étaient des orpailleurs au service de ces exploitants.
A peine tend on à mettre de l’ordre de ce côté que voici qu’une autre brèche vient d’être découverte, toujours dans cette même province, mais cette fois-ci dans le territoire de l’Ituri où indique-t-on près de 60% de la production de l’or échappe au circuit, normal de l’achat et d’exportation des matières précieuses. Déclaration faite jeudi 26 février dernier par Eric Yamba, responsable du Centre d’expertise, d’évacuation et de certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses » CEEC ».
Il s’est ainsi exprimé, dans le cadre, d’un atelier sur le suivi de la mise en œuvre de la certification des matières précieuses organisé par la Conférence internationale sur la région des grands lacs » CIRGL « . Les échos de ces assisses ont été répercutés par radio okapi. Ce responsable de CEEC, s’est plaint en ces termes » la traçabilité normale de l’or au niveau de concession nous échappe et prend diverses destinations. Il y a seulement une infime partie qui est achetée au niveau des comptoirs inconnus ».Une fraude facilitée par la complicité d’une société minière officielle a-t-il laissé entendre.
Assertion étayée par le conseiller du ministère des Affaires étrangères Aimé Kakese qui a expliqué, par la même source, que la sortie frauduleuse de l’or congolais de l’Ituri est favorisée par le fait que les acheteurs Congolais fonctionnent avec des capitaux venus des pays étrangers.
Est, c’est en partant des éléments comme tels que les propos du gouverneur de la Province Orientale, prennent tout leur sens, lorsqu’il dit que les dividendes provenant de ces trafics servent à alimenter les groupes armes qui écument la partie Est du pays en proie à des affrontements récurrents. A ce sujet, des observateurs se sont plaints, du fait que la législation contre les minerais de sang est demeurée inefficace, aux yeux de ces exploitants.
Présents à ce forum, des représentants de la Sokimo et de la société minière Ashanti Goldfiel Kilo » AGK » ont, refusé de répondre aux charges portées contre leurs entreprises, se retranchant derrière l’argument selon lequel qu’ils n’étaient pas mandatés pour cela, ajoute notre source. Tout compte fait, l’Etat Congolais, doit se déployer pour mettre de l’ordre, singulièrement, dans ce secteur, pourvoyeur de fonds pour l’Etat. Au lieu de n’avoir les yeux braqués que sur les entreprises de régies financières pour contribuer au budget de l’Etat. Maurice Bakeba