Quantcast
Viewing all articles
Browse latest Browse all 7879

ACTU Congo Forum



19-03-15 / REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (CongoForum)
Les journaux parus ce jeudi à Kinshasa commentent largement l’expulsion des leaders de « Y’en a marre » et du « Balai citoyen » arrêtés dimanche à Kinshasa et accusés par le gouvernement de faire la promotion de la violence. Au cours de sa conférence de presse de mercredi, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, est revenu sur cette affaire. L’affaire, pour les étrangers, s’est soldée par l’expulsion de quatre sujets ouest-africains, dont un Burkinabè, leader du mouvement « Balai citoyen » et trois Sénégalais, membres du mouvement citoyen « Y’en a marre ».
Présentation des mouvements citoyens comme « subversifs » et « terroristes ».
Puisque l’essentiel de la presse du jour est consacré à  commenter les propos de Lambert Mende, on trouvera ci-dessous l’intégralité de la communication gouvernementale. (Source : Le Phare)
« Depuis quelques jours, on assiste à une surchauffe médiatique et à une véritable levée de boucliers au sein de certaines chancelleries à la suite de l’interpellation dimanche dernier à Kinshasa d’un groupe d’activistes sénégalais et burkinabé, apprentis exportateurs de révolutions extrémistes et de leurs complices congolais. Pour des besoins d’enquête, d’autres personnes trouvées sur les lieux de cette interpellation ont été identifiées et entendues avant de pouvoir rentrer chez elles. C’est le cas de quelques journalistes et d’un diplomate de l’Ambassade des USA.         
Face à la mauvaise foi des uns et à l’hypocrisie des autres dans cette affaire, il revient au Gouvernement de rétablir la vérité. Il s’agit en fait d’une tentative délibérée de déstabilisation des institutions de notre pays auxquelles les initiateurs de ce projet ont décidé de s’en prendre par tous les moyens, y compris l’extrémisme violent pour les faire « dégager » comme ils ont l’habitude de le dire sans tenir compte de leurs mandats constitutionnels. La réaction ferme des services du Gouvernement a permis de faire échec à ces téméraires qui apprennent ainsi que le gouvernement congolais ne se dérobera à aucun moment et sous aucune forme de pression devant ses missions régaliennes.       
Une ambassade étrangère établie à Kinshasa a reconnu avoir pris partiellement en charge les frais de cette opération qui a été lancée par ses auteurs les 14 et 15 mars 2015, avec l’encadrement des leaders des mouvements «Y’en a marre» du Sénégal et «Balai Citoyen» du Burkina Faso.    
Un mouvement congolais recruté à l’Est de notre pays et dont les leaders ont été transportés à Kinshasa pour accomplir leur besogne a été à la manœuvre. L’objectif avoué des maîtres d’œuvre sénégalais et burkinabé et leurs exécutants congolais  était de perturber le processus démocratique et électoral dans notre pays, un processus qu’ils considèrent comme trop lent et peu susceptible d’aboutir aux résultats partisans escomptés par les sponsors. Ils ont reconnu eux-mêmes s’inspirer du printemps arabe qui a fait tout le bien que l’on sait à nos frères libyens et à la « révolution » de 2014 au Burkina Faso qu’ils tiennent on ne sait trop pourquoi à jumeler avec l’histoire de la RDC.   
Trois activistes du mouvement sénégalais «Y’en a marre» sont venus à ce rendez-vous. Il s’agit de :
1. Barro Cheikh Mohamed, né à Kaolack le 04 janvier 1977, titulaire du passeport sénégalais n° A 0067970 avec le visa d’entrée n° 132.89/RDC/15F85 délivré par notre Ambassade à Dakar le 16 février 2015 ;
2. Sane Aliou, né à Kolda le 05 juin 1982, passeport sénégalais n° A 00680044 portant un visa aéroportuaire délivré le 13 mars 2015 par la DGM à Kinshasa sous le n° 06.3.M/A.N./N°1610/15 ;
3. Talla Malal Almamy alias Fou Malade, né à Saint Louis le 19 juin 1974, passeport sénégalais n° A 01246740 sur lequel a été apposé le visa d’entrée n° 132.19/RDC/17F/15 délivré par l’Ambassade de la RDC à Dakar le 16 février 2015.
Ils sont arrivés à Kinshasa le 13 mars 2015 à 11h10 par le vol régulier de Kenya Airways en provenance de Dakar via Nairobi.         
Les trois ont été rejoints le même 13 mars 2015 par un Monsieur Ouedraogo Sibri, alias Oscibi Jhoan, sujet burkinabé et leader du mouvement « Balai Citoyen » arrivé lui à Kinshasa à 21h25 par le vol Turkish Airlines en provenance de Ouagadougou via Istanbul. Ouedraogo Sibri est né à Bologo Bingo le 1er janvier 1970 et son passeport burkinabé n° A2014013 a reçu le visa aéroportuaire délivré par la DGM sous le n° 06D.3.M/A.N./N°1623/15.   
Les quatre comparses se sont fait délivrer des visas en bonne et due forme pour entrer en RDC sur base d’une invitation  d’une ancienne société industrielle congolaise, MAZAL, une société qui avait été dissoute depuis 1995 mais que l’invitation situait fallacieusement au N° 154 de l’Av. Colonel Mondjimba. Notre compatriote Floribert Anzuluni, Directeur à Ecobank Kinshasa est signalé par les enquêteurs comme l’auteur de cette supercherie. Il serait utile qu’il se présente au devant desdits enquêteurs pour clarifier les choses à ce propos.
Ces activistes étrangers ont été pris en charge par des complices  congolais Sylvain Mbiye Mushiba alias Chief Saluseke, membre du comité organisateur, et Frédéric Bauma Winga alias Fred, du mouvement Lucha basé à Goma.          
L’agenda de leur séjour en RDC des prénommés activistes sénégalais et burkinabés, est rédigé en anglais alors que ni leurs pays d’origine, ni la RDC ne sont anglophones. Il a culminé avec l’organisation de deux activités importantes, à savoir :
       le 14 mars 2015, de 12 à 15 heures, un atelier de sensibilisation de la jeunesse aux techniques de mobilisation insurrectionnelle dont le thème officiel était  «  L’engagement citoyen des jeunes dans le contexte de la RDC, en s’inspirant des expériences réussies de mobilisation  des jeunes en Afrique, notamment en Tunisie, au Sénégal et au Burkina Faso » dans la salle paroissiale Sainte Marie Auxiliatrice, attenante à l’Institut Don Bosco, sise Avenue Mobutu, Quartier Abattoir/Petro-Congo, dans la commune de Masina ;
• le 15 mars 2015, Quartier Sans Fil, dans la commune de Masina, dans une salle louée à 12.800 USD dont 5.000 USD ont été payés au titre d’acompte le 12 mars 2015, une conférence de presse dont le thème était « L’éveil de la conscience de la population », à l’intention de la presse tant nationale qu’internationale (RFI, BBC, AFP, RTBF). Monsieur Kévin STURR, directeur de la division Démocratie, Droits et Gouvernance de l’USAID, selon le communiqué de l’Ambassade des Etats Unis d’Amérique, a pris part à cette conférence, ce qui pose une sérieuse question sur le rôle que s’attribuent les diplomates étrangers accrédités en RDC.
Comme on s’en rend compte, il s’est pas agi, dans ces journées, d’un débat sur les nouveaux modes d’organisation de la société civile ou d’une campagne destinée à promouvoir la participation des Congolais aux scrutins à venir comme l’ont prétendu certains relais peut-être de bonne foi. Il s’est bien agit d’un véritable coaching d’un mouvement subversif inspiré de l’extérieur, tel que le montre cette déclaration du sénégalais BARRO CHEIK MOHAMED FADEL : « Même si Kabila peut incarner en lui-même, tout ce que l’on peut reprocher à un fossoyeur de la démocratie, on va le combattre en tant que tel, comme nous l’avons fait contre Abdoulaye Wade et contre Compaoré Blaise et que nous ferons certainement bien plus si Kabila insiste coûte que coûte à s’imposer alors que la constitution ne le lui permet plus ». Et comme si ce n’était pas suffisamment clair, Barro Cheikh Mohamed Fadel ajoute pour bien préciser sa pensée : « alors que faire ? Il y a des choses, comme on dit en Wolof, que l’on discute dans la chambre et non en public, on ne peut pas les dire ici en public tout de suite. Ce qui est important, ce qu’on sache qu’on est là. On dit juste à nos jeunes congolais de s’organiser ». Ces propos sont enregistrés dans un support audiovisuel accessible à tous. De la part d’un étranger africain s’adressant à des citoyens d’un pays ami, ils ont de quoi faire frémir. 
On a noté par ailleurs le témoignage sans équivoque de notre compatriote, le jeune Useni FATAKI de l’ONG congolaise Forum des Jeunes Solidaires qui, de retour d’un autre séminaire organisé récemment à Dakar par les associations auxquelles appartiennent les deux apprentis exportateurs de révolutions violentes en Afrique a témoigné de son malaise pas plus tard que ce matin sur les ondes de Radio Top Congo. Son témoignage démontre, si besoin en était encore, le caractère suspect de la démarche de ces activistes qui, quelques jours avant, n’ont même pas pris soin d’informer par courtoisie élémentaire leurs points focaux congolais comme Useni Fataki, pourtant présent à Dakar, de leur projet de sensibilisation de la jeunesse congolaise dans un délai aussi court. Comme pour éviter ceux qui les connaissaient ils sont allés se trouver des réceptacles naïfs dans le groupe Lucha de Goma. Il faut que les jeunes congolais cessent de se laisser berner de la sorte.  
Nous avons suivi la déclaration pleine de bon sens du président sénégalais Macky Sall qui s’est refusé à porter un jugement sur le bien-fondé ou non de cette démarche de ses compatriotes, se contentant d’en appeler à la libération de ceux-ci. Il va de soi que le Président Joseph Kabila dans son souci de consolider l’unité et la cohésion du continent qui ne doit pas souffrir de l’inconséquence de quelques irresponsables a réservé une réponse favorable à ce vœu exprimé par son homologue sénégalais. En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la constitution et les lois du pays il a décidé d’ordonner l’arrêt des poursuites contre les 4 sujets sénégalais et burkinabés qui ont toutefois été déclarés personnae non gratae en RDC par le Gouvernement. Ils sont donc en procédure d’expulsion du territoire de la RDC qui n’a aucun besoin de fauteurs de troubles.     
Les autres protagonistes de cette saga connaîtront très bientôt leur sort de la part des autorités administratives et sécuritaires compétentes.      
A la lumière de cet événement, il est désormais évident qu’une main noire, qui ne se cache plus, s’active depuis le début de cette année, à déstabiliser les institutions de la République Démocratique du Congo. Après l’échec de la phase entamée du 19 au 21 janvier dernier, les planificateurs extérieurs de la déstabilisation de notre pays n’en démordent pas. Ainsi ont-ils recouru à des instructeurs étrangers spécialistes en insurrections violentes pour qui plus de 100.000 dollars US avaient été mis à disposition dans un établissement bancaire parmi les mieux cotés du pays pour apprendre à des Congolais les rudiments du chaos, de la confusion et des séditions et ce, au mépris de la volonté de paix pourtant exprimée pE0 disposition dans un établissement bancaire parmi les mieux cotés du pays pour apprendre à des Congolais les rudiments du chaos, de la confusion et des séditions et ce, au mépris de la volonté de paix pourtant exprimée par les Congolais, engagés comme on l’aura constaté, dans un processus démocratique ouvert et serein, après des années de guerres qui n’ont que trop endeuillé leurs familles.  
Curieusement, les ennemis de la paix et de la stabilité du Congo pour des raisons qui ne sont plus à élucider, tiennent à exporter au pays de Lumumba des modèles qui ne constituent pas du tout des références qui ne sont ni moralement, ni politiquement recommandables.    
Nous ne voyons en effet pas en quoi le peuple d’un pays comme la RDC en pleine reconstruction réussie après des décennies de marasme, aurait intérêt à adopter pour modèles tel ou tel autre groupe d’un pays du continent dont l’unique performance connue est d’avoir incendié délibérément le lieu par essence du dialogue républicain qu’est le parlement pour une querelle politicienne.        
Par ailleurs, la RDC a eu ses élections démocratiques en 1960 lorsqu’ils attitré le Grand Patrice Lumumba comme chef du Premier Gouvernement de leur pays. La même expérience a été rééditée en 2006 et en 2011. Ce ne sont pas de jeunes présomptueux venus d’autres pays africains qui leur apprendraient aujourd’hui comment ils doivent s’y prendre pour élire leurs représentants. Et puisqu’on parle de révolution, sachons que la modestie est une vertu révolutionnaire.              
En tout état de cause, la manière dont le peuple congolais voudra conduire son processus démocratique ne dépend que de lui et de lui seul. Toute ingérence étrangère à cet effet est et demeure intolérable, puisque condamnée par notre propre culture et par les instruments qui régissent les relations entre les Etats. Rien n’explique que ce principe sacro-saint pour tous les Etats du monde soit foulé aux pieds quand il s’agit de la République Démocratique du Congo. Ceux qui continuent de s’y méprendre apprendront tôt ou tard que Lumumba ne s’était pas trompé en affirmant que l’histoire du Congo ne s’écrira pas à Bruxelles, à Paris ou à New York. Et moi d’ajouter : encore moins à Dakar ou à Ouagadougou. L’histoire du Congo, ce sont les Congolais eux-mêmes qui l’écriront.  Au Congo même
 ».
Titrant « Y’en a marre, Balai citoyen, Filimbi : Mende dénonce le complot ! »  La Prospérité indique que M. Mende a dénoncé une tentative de subversion.         
Que des activistes sénégalais du mouvement Y’en a marre ainsi que leurs colistiers du  Balai citoyen du Burkina se soient retrouvés à Masina,  pour mettre de l’eau au moulin d’un mouvement dit Filimbi, de fabrication congolaise, ne relève pas d’une petite  galéjade, écrit le journal.   
Et surtout qu’à la place visée, lors de l’intervention de la police, des connexions ont été signalées avec des responsables de quelques chancelleries occidentales, en l’occurrence, les USA, procède simplement d’un projet au contenu hostile au régime de Kinshasa, tranche ce quotidien. Il s’agit en fait d’une tentative délibérée de déstabilisation des institutions de RDC auxquelles les initiateurs de ce projet ont décidé de s’en prendre par tous les moyens, y compris l’extrémisme violent pour les faire « dégager » comme ils ont l’habitude de le dire,  sans tenir compte de leurs mandats constitutionnels, souligne La Prospérité. Pour ce journal, la réaction des services du Gouvernement a permis de faire échec à ces téméraires qui apprennent ainsi que le gouvernement congolais ne se dérobera à aucun moment et sous aucune forme de pression devant ses missions régaliennes.
L’Avenir aussi consacre sa une à ce dossier. Il indique que le ministre des Médias et de la Communication, Lambert Mende Omalanga, a réuni mercredi la presse nationale et internationale pour leur expliquer en long et en large la campagne de déstabilisation des institutions du pays menée par quatre terroristes.      
Ce journal parle en effet des activistes de Y’en a marre et du Balai citoyen comme des « terroristes » et évoque cette affaire comme une « subversion de très mauvais goût ». « C’est un pétard mouillé, cette tentative, dont les auteurs se sont présentés en éveilleurs de conscience, alors que dans leurs sacs, se trouvaient des tenues militaires, du cannabis et plusieurs autres documents terroristes… C’est tout sauf, chercher la libération des Congolais », juge L’Avenir.  Le Gouvernement a bien fait de déclarer avec des preuves à l’appui, qu’il y a des mains noires dans cette affaire, soutenue par ceux qui passent pour des grands donneurs de leçons, mentionne également le journal.
Forum des As livre aussi ce qu’il présente comme des révélations de cette affaire. 
Ce journal révèle ainsi que Kinshasa accuse les militants étrangers de préparer des “actes de violences” dans le pays. Lambert Mende a affirmé que les enquêteurs ont trouvé des « tenues militaires » et une « documentation assez intéressante dans (les) valises » des militants arrêtés, comme un livre intitulé “Le retour des jihadistes”, rapporte ce journal. 
FdA signale que leur séjour a « culminé avec l’organisation de deux activités importantes. D’abord il s’agit d’un atelier de sensibilisation de la jeunesse aux techniques de mobilisation insurrectionnelle, ensuite une conférence de presse dont le thème était « L’éveil de la conscience de la population » Le porte-parole du gouvernement a aussi fait état de 100.000 dollars qui auraient été trouvés « dans un établissement bancaire de Kinshasa pour payer les différents frais » liés à leurs activités, une “cagnotte” constituée selon lui grâce à « certains pays qui ont pignon sur rue ici ».
Le Potentiel rapporte qu’arrêtés le dimanche 15 mars 2015 à Masina (quartier Est de la ville de Kinshasa), les quatre jeunes Sénégalais et Burkinabè, leaders des mouvements « Y’en a marre » et « Balai citoyen », ont été finalement libérés, mercredi, sur ordre du chef de l’Etat, Joseph Kabila. Ils ont cependant été déclarés personae non grata en RDC. Ce qui leur a valu simultanément leur expulsion du territoire congolais.
Le Phare titre « Kinshasa expulse les activistes de «Y en a marre» et «Balai citoyen» et commente :
 «En vertu des pouvoirs qui lui sont confiés par la constitution et les lois du pays, le chef de l’Etat a décidé d’ordonner l’arrêt des poursuites contre les 4 sujets sénégalais et burkinabés qui ont toutefois été déclarés personnae non gratae en RDC par le Gouvernement. Ils sont donc en procédure d’expulsion du territoire de la RDC qui n’a aucun besoin de fauteurs de troubles ».        
L’annonce est du gouvernement rendue publique par son porte-parole Lambert Mende Omalanga, hier devant les journalistes au studio de la Rtnc 2 situé en bas du cabinet. Relatant le récit, le ministre de la Communication et des Médias renseigne que les 3 activistes du mouvement sénégalais « Y en a marre » étaient venus à Kinshasa le 13 mars 2015 à 11h10 par un régulier de Kenya Airways en provenance de Dakar via Nairobi.
Il s’agit de Barro Cheik Mohamed, Talla Malal Amamy alias Fou Malade, et Sane Aliou. Les deux premiers avaient obtenu leur visa à l’ambassade congolaise à Dakar, tandis que le troisième avait obtenu le sien sur place à l’aéroport de Ndjili (visa aéroportuaire).     
Ils ont été rejoints le même jour du 13 mars à Kinshasa par le Burkinabé nommé Ouedraogo Sibri du mouvement « Balai citoyen », arrivé lui à 21h25 par le régulier de Turkish Airlines en provenance de Ouagadougou via Istanbul.  
Comme d’habitude, la communication terminée, Lambert Mende s’est prêté à quelques questions des journalistes.  
Comment peut-on laisser des gens qualifiés de terroristes, entrer sur le territoire national ? Où étaient les agents de sécurité ? Pourquoi cette tendance à vouloir se passer de la justice classique, pour privilégier les services secrets qui tiennent depuis quelque temps des gens en détention en procédant à des interrogatoires qui relèvent de la compétence du parquet ? Pourquoi avoir détenu plus longtemps un journaliste congolais, alors que ses confrères étrangers ont été vite relâchés ?       
Dans ses réponses, Lambert Mende a fait remarquer que le parquet a des services auxiliaires parmi lesquels il y a la police judiciaire des parquets. De la même manière, on a aussi des OPJ à l’ANR. D’où, le fait que des gens soient interrogés à l’ANR ne constitue pas une violation des règles judiciaires.         
Quant à la détention assez prolongée d’un confrère congolais par rapport aux journalistes étrangers, le ministre a dit que cela dépend de l’appréciation des enquêteurs. S’ils trouvent que tel peut fournir plus d’éléments pouvant faire avancer les choses, c’est à eux de décider. En plus, a-t-il ajouté, cela dépend aussi de l’attitude affichée par l’interpellé. Pour ce qui est du matériel journalistique confisqué, il a dit que tout sera remis aux propriétaires au moment opportun. Pour le moment, ça sert encore de pièces aux enquêteurs
 ».
L’Observateur fait état d’une grande mobilisation mondiale contre le terrorisme, après l’attentat au musée de Tunis qui a fait 19 morts. Une grande marche de solidarité pour le peuple tunisien et les victimes de l’attentat terroriste à Tunis sera organisée ce jeudi 19 mars 2016 dans plusieurs capitales du monde notamment à Paris, à Tunis, à Bruxelles, à Amman en Jordanie, à Istanbul…           
(Ce qui explique le recours à l’adjectif « terroriste » : on s’efforce de rattacher la rencontre des organisations citoyennes à un « mouvement terroriste international ». Quelle aubaine, d’ailleurs ! Les ouest-africains  venaient de pays musulmans ! Cela permet de glisser quelques allusions aux « djihadistes » ! NdlR)
L’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) a dénoncé pour sa part «le resserrement des libertés publiques, les arrestations et détentions arbitraires qu’opère de plus en plus l’ANR», exigeant que «le gouvernement fasse sanctionner les responsables pénalement et/ou disciplinairement».
(On remarquera une fois de plus que l’argumentation de Mende repose sur la réaffirmation perpétuelle de la légitimité démocratique du pouvoir congolais « élu en 2006 et réélu en 2011 » alors que, depuis cette dernière date, toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. En réalité, les élections de novembre-décembre 2011[1] ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on punisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute responsabilité électorale et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir  une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.     .
Et à Goma ?
AFP vient d’annoncer qu’une dizaine de militants du mouvement Lutte pour le changement (Lucha) arrêtés mardi à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, ont été libérés, a-t-on appris mercredi de source officielle, ainsi qu’un journaliste congolais à Kinshasa, selon sa chaîne. Les militants de Lucha avaient manifesté pour demander la libération d’activistes africains arrêtés dimanche à Kinshasa lors d’une rencontre sur la bonne gouvernance et la démocratie.  «Ils sont venus assiéger le siège de l’ANR (l’Agence nationale de renseignement)» qui les a «interpellés» mais après «vérification par les services» concernés, «les neuf [militants] ont été libérés hier (mardi) vers 17h00 (15h00 GMT)», a déclaré à l’AFP Julien Paluku, gouverneur de la province du Nord-Kivu. La Lucha a confirmé sur Twitter la libération de ses militants qui ont, selon elle, «subi la torture et du chantage par les agents de l’ANR». Leur arrestation s’était déroulée de manière brutale selon des témoins. Après la libération des militants de Lucha, la situation restait tendue à Goma.       
«Nous allons poursuivre des actions pacifiques jusqu’à la libération de Fred Bauma (membre de la Lucha) et de tous les autres militants détenus à Kinshasa», a promis la Lucha sur Twitter. L’organisation a dans la foulée annoncé qu’un sit-in était en cours devant le gouvernorat et qu’une «grève (était) enclenchée à l’université de Goma». «La détention d’activistes pro-démocratie (..) est le tout dernier signe alarmant de la répression de manifestations pacifiques avant le scrutin présidentiel de l’année prochaine» et «le signe d’une répression inquiétante de la liberté d’expression et de réunion en RDC», a déclaré mercredi l’organisation internationale de défense des droits humains Human Rights Watch.
Partis politiques
Le Phare renseigne que sur 477 partis politiques enregistrés au ministère de l’Intérieur, quatre seulement sont au-dessus du lot, en l’occurrence l’UDPS, PPRD, MLC et UNC. Explication :       
« Profitant de la remise officielle à la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) de la liste actualisée des partis politiques agréés en République Démocratique du Congo, la Commission Africaine pour la Supervision des Elections (Case) a annoncé hier mercredi 18 mars à la Maison des élections, la publication du rapport sur leur taux d’implantation réelle et leur efficacité sur terrain. Cette enquête, menée par les observateurs à long terme de la « Case », déployés à travers le pays, révèle que sur 477 partis politiques agréés au ministère de l’Intérieur, seulement quatre présentent un taux d’implantation de 75% à travers la république. Il s’agit de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), le Mouvement de Libération du Congo (MLC) et l’Union pour la Nation Congolaise (UNC).       
Le rapport renseigne aussi que certains partis politiques n’existent que dans la capitale et ne se soucient aucunement de leur implantation en provinces, moins encore dans les communes, territoires, secteurs et chefferies. La « Case » a précisé que  certains partis politiques existant à Kinshasa ne parviennent pas à couvrir les différentes communes de la capitale. A ce sujet, ce rapport indique que les partis politiques n’ayant aucune base réelle sur le terrain sont évalués à  461, soit 20% dans l’ensemble de la ville de Kinshasa. Par ailleurs, seulement 12 partis politiques ont réussi à implanter leurs structures politiques dans les chefs-lieux des provinces ou dans certains territoires dont sont originaires leurs leaders. Et la plupart de ces formations politiques ne sont pas connues de la population.    
En conclusion, comme il est démontré dans le rapport, 97% des partis politiques régulièrement agréés en RDC, ne sont suffisamment pas implantés et sont peu connus de la population. « Sur 100% des personnes interrogées sur l’organisation, le fonctionnement, l’implantation des partis politiques sur le terrain, 99% affirment n’avoir aucune connaissance desdits partis auxquels ils sont censés appartenir. D’autres par contre n’ont aucune connaissance de la signification de leurs sigles, projets de société ou du rôle qu’ils jouent auprès de la population », a fait remarquer le président de la « Case », Simaro Ngongo.
D’après lui, cette réalité très interpellatrice mérite d’être connue et prise en compte, afin que le processus électoral se mène dans la vérité, la transparence et la responsabilité. Il a souligné aussi que sa structure n’en veut pas aux formations politiques du pays, mais que son plus grand souci est de mettre à la disposition de la classe politique congolaise des données fiables et vérifiables sur la santé des 477 partis politiques à la base et ce, à la veille de grandes échéances électorales en RDC.      
A l’en croire, le phénomène de création des partis politiques et leur prolifération inexpliquée à travers le pays, suscitent aussi bien des inquiétudes que des interrogations. « Il deviendra difficile au souverain primaire de savoir opérer un choix judicieux pour son engagement dans l’un ou l’autre parti politique tant qu’il en existe plusieurs. En plus, il y aura une confusion quand aux tendances réelles des uns comme des autres, qui ne permettent plus de distinguer les partis de la gauche de ceux de la droite », a-t-il martelé. C’est dans ce sens que la « Case » a invité les différentes autorités morales des partis politiques à prendre conscience des enjeux électoraux qui se précisent et qui deviennent de plus en plus incontournables. Elle a appelé ces personnalités à se rattraper par une implantation suffisante de leurs formations politiques sur toute l’étendue du territoire national et d’engager un programme de formation de leurs candidats et témoins, afin de mieux les armer pour les échéances électorales.      
15 avril 2015 : lancement de l’opération de réception et traitement des candidatures électorales  En réaction à l’exposé ci-dessus, Marie-Desanges Keta Lokondjo, membre de l’assemblée plénière de la Ceni, a profité de cette occasion pour rappeler aux différents partis politiques qu’il est temps de se préparer aux échéances électorales qui se pointent à l’horizon. Car, dit-elle, la Ceni va lancer très bientôt, en date du 15 avril 2015, l’opération de réception et traitement des candidatures sur toute l’étendue du territoire national. Il devient urgent, poursuit-elle, que les formations politiques officiellement reconnues recrutent, dès à présent, leurs candidats et témoins à tous les niveaux des scrutins.         
Il sied de noter que la « Case », dans la stratégie utilisée pour réunir les données conformes à la vie de chaque parti politique, s’est servie d’une méthodologie adaptée tant aux réalités géographiques du pays qu’aux techniques de récolte des opinions, des avis de la population sur terrain, au sondage au travers de ses représentations provinciales, territoriales et sectorielles, dans sa cartographie d’implantation vérifiable sur l’ensemble du territoire national
 ».

© CongoForum, le jeudi 19 mars 2015

CongoForum fêtera ses 10 ans le 6 juin 2015Sur le thème « Belgique / RDC - CongoForum a dix ans - Quelles informations pour quel changement?
Chères amies, chers amis fidèles et solidaires,
Cette année 2015, CongoForum va  totaliser dix ans de travail d’information sur la RDC. Ce travail a pour objectif  de rapprocher les congolais et les belges, coopérant pour la relance socioéconomique durable de la RDC, grâce à une information  pluraliste et multisectorielle sur la RDC. Ce travail  a abouti à la création du site CongoForum, le site le plus complet et le mieux à jour, au service  de tous les amis solidaires des congolaises et congolais et de tous ceux qui s'intéressent à l’évolution de la RDC. Le site compte d’innombrables lecteurs et visiteurs dans le monde entier, d’horizons et origines divers, avec une moyenne de  1500 visites par jour. A  cette occasion, CongoForum au KVS, un espace de dialogue avec le public  à la fois analytique évaluatif et convivial. Votre perception ou  votre analyse du site CongoForum nous intéressent  énormément. Prière de nous envoyer, d’ici fin mai 2015,.vos écrits à ce sujet, que nous aurons l'honneur publier, aux adresses suivantes  denis.bouwen@telenet.be : textes en néerlandais 
fd040923@
skynet.be et helene.madinda@gmail.com : textes en français
Plus de détails sur notre site ou dans les prochaines revues de la presse

Viewing all articles
Browse latest Browse all 7879

Trending Articles