Publié le 18 avril 2015

Le trafic d'or constitue le plus gros de ces recettes illégales, rapportant jusqu'à 120 millions de dollars annuels. « Ces fonds captés par des gangs criminels (...) auraient pu être utilisés pour bâtir des écoles, des routes, des hôpitaux et un avenir au peuple congolais », a souligné Martin Kobler, le chef de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), la plus importante mission de maintien de la paix des Nations unies dans le monde en terme d'effectifs, dont le budget annuel s'élève 1,4 milliard de dollars. « Imaginez si nous pouvions dépenser des centaines de millions de dollars de ces recettes envolées, subtilisées par les gangs criminels dans l'est de la RDC pour payer des professeurs, des médecins et promouvoir les affaires et le tourisme. Nous devons transformer l'or en taxes et ces taxes en développement pour un avenir prospère », a-t-il estimé.
« Diviser pour régner »
Selon le Pnue, seuls 2% - soit 13 millions de dollars - des gains nets des trafics reviennent aux groupes armés, suffisamment néanmoins pour assurer « annuellement l'intendance de base de quelque 8.000 combattants » et « permettre à des groupes défaits ou désarmés de refaire constamment surface et destabiliser la région ». Le reste de l'argent généré va dans les poches de « réseaux criminels transfrontaliers, opérant en et hors de RDC » et leur permet notamment d'entretenir leur stratégie de « diviser pour régner » et de faire en sorte qu'aucun groupe armé ne puisse réellement dominer et s'emparer du trafic, selon le rapport.
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Mwalimu Kadari M. Mwene-Kabyana, Ph.D.
Montréal (Québec), Canada
Tél. (001) 438-994-6072
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