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POLITIQUE23 AVRIL 2015
Udps : « passe d’armes » entre Tshisekedi et Badibanga !
Cosignataire, au nom de l’Opposition, de la déclaration du 20 avril 2015 conditionnant la participation aux provinciales d’octobre prochain, Samy Badibanga, président du groupe parlementaire Udps et Alliés, s’est fait désavouer le lendemain par le secrétaire national en charge des Relations extérieures, Félix-Antoine Tshisekedi, en séjour au Nord-Kivu, quatrième étape de son périple à l’intérieur du pays commencé l’année passée au Kasaï Oriental et poursuivi au Kasaï Occidental et au Katanga. A l’étape de Goma, il a confirmé la participation de l’Udps à tous les scrutins, naturellement en revenant sur le préalable du dialogue à convoquer par Martin Kobler sur base de la Résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’Onu. Héritier « autoproclamé » du lider maximo, Samy Badibanga est dans la logique d’une Udps parti membre de l’Opposition. Héritier en « préparation », Félix-Antoine Tshisekedi est, quant à lui, dans la logique d’une Udps au pouvoir, en attente de l’impérium. Ce qui pourrait signifier qu’Etienne Tshisekedi entend se succéder à lui-même. Parti du Pouvoir ou parti de l’Opposition, la formation politique concernée est en panne de positionnement…
« L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) participera officiellement aux élections provinciales. Félix Tshisekedi a officiellement annoncé la position du parti de l’opposant Etienne Tshisekedi, mardi 21 avril au cours d’un meeting organisé à Goma au Nord-Kivu. Selon Felix Tshisekedi Tshilombo, fils du leader de ce parti, leurs candidats vont déposer leurs dossiers de candidature dans le délai imparti. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a fixé le délai de candidature du 15 avril au 5 mai 2015. Toutefois, l’UDPS pose des préalables quant à sa participation à la présidentielle de 2016. Ces exigences éviteraient, selon lui, le glissement du mandat du pouvoir en place ».
C’est la substance de la dépêche du site www.radiookapi.net dont la dernière mise à jour est intervenue le 21 avril 2015 à 5h55, sous le titre » RDC : l’UDPS participera aux provinciales mais pose des préalables pour la présidentielle ».
En clair, la haute hiérarchie du parti n’est pas pour des préalables pour les provinciales (desquelles sont issues les sénatoriales), les locales, les municipales et les urbaines pendant que la haute hiérarchie du groupe parlementaire y est pour, ce aux côtés, entre autres, des groupes parlementaires et partis de l’Opposition au nombre l’Unc de Vital Kamerhe, l’Ecide de Martin Fayulu l’Atd de José Makila et la Cdc de Gilbert Kiakwama.
Faut-il d’emblée le préciser : entre Samy Badibanga et Félix Tshisekedi (ou vice-versa), il n’y a pas à proprement parler divergence des vues. A la différence des « radicaux » Valentin Mubake (mis au garage) et Bruno Mavungu (réduit à la figuration), le fils Tshisekedi affiche une attitude conciliante à l’égard de Badibanga, condescendance dont semblent ne pas jouir de sa part d’autres députés frondeurs de la « bande à 33″. Bande constituée d’élus qui avaient bravé en 2011 et 2012 l’instruction du président Tshisekedi de ne pas rejoindre l’Assemblée nationale. Ils avaient fait valider leurs mandats et siègent aujourd’hui légalement dans la chambre basse.
Pour rappel, dans l’interview accordée à « Jeune Afrique » et publiée le 2 septembre 2014, à la question de savoir si le groupe parlementaire Udps et alliés était membre de l’Udps, Félix-Antoine Tshisekedi avait répondu en ces termes : « Leur attitude avait provoqué une crise de confiance, à la suite de leur décision d’aller siéger contre l’avis du parti. Mais je crois que l’UDPS a besoin de se retrouver pour résoudre ce cas. S’ils manifestent vraiment le désir de retrouver leur famille politique, je dis pourquoi pas. On ne peut pas considérer leur acte comme de la trahison, mais plutôt comme de l’indiscipline. L’indiscipline, cela se sanctionne et puis cela s’oublie ». Et à la question suivante de situer la période de cette réunion, il avait déclaré : « Il pourrait y avoir un forum ou un conclave, convoqué par le secrétaire général Bruno Mavungu et les cadres. Cela permettrait aussi de rassembler le parti. En l’absence du président et rassembleur du parti, différentes tendances se sont manifestées et elles font désordre ». Autant dire qu’il avait esquivé la préoccupation de l’intervieweur.
Ce qui est au moins connu du grand public, c’est qu’avant l’invalidation de son mandat à l’Assemblée nationale, Félix-Antoine Tshisekedi percevait ses émoluments de député sur base d’une procuration établie au nom de Samy Badibanga, laisse-t-on entendre.
« MASSE CRITIQUE »…
Ainsi, la veille du 24 avril 2015 – date au travers de laquelle l’Udps rappelle à la mémoire collective son combat héroïque contre la dictature mobutienne à l’érection de laquelle Etienne Tshisekedi avait pourtant activement participé – l’intérêt de la « passe d’armes » entre l’hériter autoproclamé et l’héritier préparé se situe à cette contradiction : Samy Badibanga fait preuve de réalisme en reconnaissant l’Udps comme un parti de l’Opposition pendant que Félix-Antoine Tshisekedi en fait autant en reconnaissant cependant l’Udps comme un parti du et au Pouvoir !
Cette contradiction risque de persister et de produire un effet boomerang effroyable sur un parti qui, depuis le 17 mai 1997 (chute de Mobutu et avènement de l’Afdl Laurent-Désiré Kabila), semble ne plus avoir de repères.
Il a atteint la « masse critique ». A défaut de l’implosion ou de l’explosion, il court les risques de dissolution.
Pour la troisième fois, les Feingold sont comme avertis… Omer Nsongo die Lema
C’est la substance de la dépêche du site www.radiookapi.net dont la dernière mise à jour est intervenue le 21 avril 2015 à 5h55, sous le titre » RDC : l’UDPS participera aux provinciales mais pose des préalables pour la présidentielle ».
En clair, la haute hiérarchie du parti n’est pas pour des préalables pour les provinciales (desquelles sont issues les sénatoriales), les locales, les municipales et les urbaines pendant que la haute hiérarchie du groupe parlementaire y est pour, ce aux côtés, entre autres, des groupes parlementaires et partis de l’Opposition au nombre l’Unc de Vital Kamerhe, l’Ecide de Martin Fayulu l’Atd de José Makila et la Cdc de Gilbert Kiakwama.
Faut-il d’emblée le préciser : entre Samy Badibanga et Félix Tshisekedi (ou vice-versa), il n’y a pas à proprement parler divergence des vues. A la différence des « radicaux » Valentin Mubake (mis au garage) et Bruno Mavungu (réduit à la figuration), le fils Tshisekedi affiche une attitude conciliante à l’égard de Badibanga, condescendance dont semblent ne pas jouir de sa part d’autres députés frondeurs de la « bande à 33″. Bande constituée d’élus qui avaient bravé en 2011 et 2012 l’instruction du président Tshisekedi de ne pas rejoindre l’Assemblée nationale. Ils avaient fait valider leurs mandats et siègent aujourd’hui légalement dans la chambre basse.
Pour rappel, dans l’interview accordée à « Jeune Afrique » et publiée le 2 septembre 2014, à la question de savoir si le groupe parlementaire Udps et alliés était membre de l’Udps, Félix-Antoine Tshisekedi avait répondu en ces termes : « Leur attitude avait provoqué une crise de confiance, à la suite de leur décision d’aller siéger contre l’avis du parti. Mais je crois que l’UDPS a besoin de se retrouver pour résoudre ce cas. S’ils manifestent vraiment le désir de retrouver leur famille politique, je dis pourquoi pas. On ne peut pas considérer leur acte comme de la trahison, mais plutôt comme de l’indiscipline. L’indiscipline, cela se sanctionne et puis cela s’oublie ». Et à la question suivante de situer la période de cette réunion, il avait déclaré : « Il pourrait y avoir un forum ou un conclave, convoqué par le secrétaire général Bruno Mavungu et les cadres. Cela permettrait aussi de rassembler le parti. En l’absence du président et rassembleur du parti, différentes tendances se sont manifestées et elles font désordre ». Autant dire qu’il avait esquivé la préoccupation de l’intervieweur.
Ce qui est au moins connu du grand public, c’est qu’avant l’invalidation de son mandat à l’Assemblée nationale, Félix-Antoine Tshisekedi percevait ses émoluments de député sur base d’une procuration établie au nom de Samy Badibanga, laisse-t-on entendre.
« MASSE CRITIQUE »…
Ainsi, la veille du 24 avril 2015 – date au travers de laquelle l’Udps rappelle à la mémoire collective son combat héroïque contre la dictature mobutienne à l’érection de laquelle Etienne Tshisekedi avait pourtant activement participé – l’intérêt de la « passe d’armes » entre l’hériter autoproclamé et l’héritier préparé se situe à cette contradiction : Samy Badibanga fait preuve de réalisme en reconnaissant l’Udps comme un parti de l’Opposition pendant que Félix-Antoine Tshisekedi en fait autant en reconnaissant cependant l’Udps comme un parti du et au Pouvoir !
Cette contradiction risque de persister et de produire un effet boomerang effroyable sur un parti qui, depuis le 17 mai 1997 (chute de Mobutu et avènement de l’Afdl Laurent-Désiré Kabila), semble ne plus avoir de repères.
Il a atteint la « masse critique ». A défaut de l’implosion ou de l’explosion, il court les risques de dissolution.
Pour la troisième fois, les Feingold sont comme avertis… Omer Nsongo die Lema
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